| Les champignons vénéneux (syndromes) | |
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| | Catégories de syndromes d’intoxicationParmi les milliers d’espèces présentes dans nos forêts et campagnes, seul une trentaine serait dangereuse pour l’homme. Cependant la reconnaissance de ces espèces dangereuses est souvent peu évidente pour le profane et la confusion entre un champignon toxique et un champignon comestible est une des première cause d’intoxication. En cas d’intoxication, le problème de l’identification est bien souvent insoluble et il ne reste plus que la clinique pour se faire une idée de la toxicité du champignon ingéré. Généralité sur l’origine des symptômes. Lors d’une intoxication, les symptômes présentés par les patients ont comme cause : - une action toxique directe.
- une contamination microbienne d’un champignon en voie de décomposition.
- une pollution par des pesticides (récolté à proximité des champs cultivés).
On distingue neuf syndromes (ensemble de signes et symptômes) liés à l’ingestion de champignons contenant des substances toxiques, que l’on peut diviser en deux groupes : ceux montrant des syndromes tardifs avec un temps d’incubation supérieure à 6 heures et ceux montrant des syndromes précoces avec un temps d’incubation inférieur à 6 heures : - Durée d’incubation courte (moins de 6 heures) – évolution favorable dans la plupart des cas.
- Durée d’incubation longue, supérieure à 6 heures – intoxication grave mettant en jeu la vie.
Cette règle ne s’applique pas dans les situations suivantes : - consommation de champignons à plusieurs repas successifs.
- consommation de mélanges d’espèces ; une espèce toxique à délai court peut masquer une espèce toxique à délai long.
Syndromes Tardifs 1. Syndrome Phalloïdien 2. Syndrome Orellanien 3. Syndrome Gyromitrien Syndromes Précoces Affectant les système nerveux 4. Syndrome Muscarinien ou Sudorien 5. Syndrome Panthérinien 6. Syndrome Psilocybien Affectant divers systèmes 7. Syndrome Coprinien 8. Syndrome Paxillien 9. Syndrome Résinoïdien 10. Syndrome de Rhabdomyolyse 11. Syndrome Erythermalgique Autres cas Intoxications extrinsèques En cas d’intoxication que faire ? |
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| Généralités | Parmi les intoxications par les champignons, le syndrome phalloïdien a le pronostic le plus sévère. La mortalité est d’environ 1 %. |
| Champignons responsables | Le syndrome phalloïdien est provoqué par l’amanitine, toxine contenue dans : Amanite phalloïde (Amanita phalloïdes), Amanite printanière (Amanita verna), Amanite vireuse (Amanita virosa) D’autres espèces, non directement apparentées, contiennent cependant ces toxines, ce sont : Lépiotes mortelles : (Lepiota automnalis [(Peck) Smith et Sing.]), Lépiote brun incarnat (Lepiota brunneoincarnata), Lépiote brun-lilas (Lepiota brunneolilacea), Lépiote brune (Lepiota helveola), Lepiota subincarnata, Lépiote de Josserand (Lepiota josserandii), Lépiote brun-lilas (Lepiota brunneolilacina), Lepiota helveoloides, Lepiota pseudohelveola, Lépiote à crête (Lepiota cristata) Galère marginée (Galerina marginata) ® dose mortelle : 70 champignons (150 g). |
| Signes et symptômes | Durée d’incubation moyenne de 12 heures (entre 6 et 36 heures). Troubles digestifs : diarrhées abondantes et vomissements incessants (1-2 j), état de déshydratation sévère atteint en 2 à 6 h, déficit en ions, chute de tension, crampes abdominales. Atteinte hépatique qui débute 36 heures après le repas et qui atteint son maximum le 5e jour : destruction des cellules du foie, (rétention de bile, encéphalopathie). Insuffisance rénale organique. Déficit en facteurs de coagulation (facteur V), hémorragie digestive. L’évolution est liée à l’atteinte du foie. On distingue trois formes : - Formes bénignes : caractérisée par une gastro-entérite (diarrhée et douleurs abdominales) durant 3 à 5 jours et une atteinte du foie modérée.
- Formes moyennes : caractérisées par un tableau d’hépatite aiguë. Elles évoluent vers la guérison complète en 2 à 3 semaines.
- Formes graves : caractérisées par des signes sévères d’hépatite aiguë, confusion, hémorragies digestives.
Sous réanimation, les signes régressent dans 8 à 12 jours avec guérison complète dans 8 à 12 semaines. Il y a un risque de décès entre le 8e et le XIVe jour par hépatite fulminante. Dans les formes graves, après un coma, la mort peut survenir après 6 à 8 jours dans 10 à 3 % des cas d’intoxications par ce type de champignon. |
| Toxines et mécanismes d’action | Les principales toxines : les amanitines et b (octapeptides cycliques) bloquent la synthèse des protéines dans les cellules. L’a-amanitine détruit, en particulier, les cellules du foie. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Lavage gastrique, perfusions intraveineuses de sérum glucosé, pénicilline G, silymarine (extrait de Chardon-Marie, plante méditerranéenne), vitamine C, Ercefuryl, transplantation du foie. |
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| | | Signes et symptômes | Délai d’apparition : 2 à 20 jours. Les symptômes débutent plus de 24 heures après le repas : Phase pré-rénale : troubles digestifs : vomissements, nausées, diarrhées (inconstants), sensations de soif intense, de brûlures des lèvres, anorexie ; douleurs lombaires, crampes, asthénie physique, fatigue, maux de tête, frissons, sueurs nocturnes (sans fièvre). Phase rénale entre la première et la troisième semaine : insuffisance rénale aiguë progressive (69% des cas). Urines : présence de leucocytes, hématies, albumine. Plasma : élévation de l’urée, créatinine, sodium. Néphrite tubulo-interstitielle. Phase de guérison : lente. Insuffisance rénale chronique (30 à 5 % des cas après 8 jours). Dialyses, transplantation pour restaurer la fonction rénale. Il est prudent de rejeter tout cortinaire présentant des traces rouge orangée. |
| Toxines et mécanismes d’action | Orellanine, toxique pour les cellules rénales par formation de radicaux libres (?). Le rein est le principal organe cible. Dose létale : 2 ou 3 champignons (100 g). |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Prise en charge : charbon actif, recensement et examen de la fonction rénale des convives, hémodialyse, transplantation rénale, recherche d’orellanine. Ne pas administrer un diurétique comme la furosémide. |
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| | | Signes et symptômes | Délai d’apparition : les symptômes apparaissent entre 8 et 12 heures après l’ingestion (2 heures en cas d’intoxication sévère). - Troubles digestifs : gastro-entérite, nausées, vomissements, crampes, douleurs abdominales
Les symptômes peuvent s’arrêter là ou évoluer vers : - Une hépatite toxique cytolytique dans les 36 à 48 heures après le repas
- Des troubles neurologiques : somnolence, confusion, délire, tremblements, vertiges, incoordination motrice, troubles de la conscience, convulsions, coma, agitation, fièvre, fatigue
- Une destruction des globules rouges du sang
- Une insuffisance rénale organique.
Les intoxications par la gyromitre comestible (Gyromitra esculenta) sont rares en France mais fréquentes en Europe de l’Est. Les formes mortelles sont rares (de 2 à 4 %) et habituellement due à une atteinte massive du foie. |
| Toxines et mécanismes d’action | Les helvelles, le gyromitre, contiennent une toxine thermolabile et volatile : la gyromitrine qui donne, par hydrolyse, la méthyl-hydrazine, responsable d’un syndrome hépatorénal sévère. Elle induit un déficit de synthèse en acide gamma-aminobutyrique (GABA). Cette toxine est détruite à 9 % par la cuisson ou au séchage au soleil. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Perfusion intraveineuse de vitamine B 6, tranquillisant, anticonvulsivant (diazépam). |
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| | | Signes et symptômes | Délai d’apparition : de 15 minutes à 2 heures. (régression des symptômes en 2 heures) Syndrome cholinergique : - Exagération des sécrétions : sueurs, larmoiement, salivation, rhinorrhée (écoulement nasal).
- Troubles digestifs : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées.
- Pupille rétrécie.
- Troubles cardiovasculaires : ralentissement du rythme du cœur, baisse de la tension artérielle, contraction des muscles lisses (bronches et tube digestif).
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| Toxines et mécanismes d’action | Muscarine (structure proche de l’acétylcholine). Mode d’action: activation durable des récepteurs de l’acétylcholine (messager chimique des neurones) associés à des glandes et certains muscles. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Atropine (alcaloïde de la belladone, plante toxique) en injection intraveineuse. |
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| | | Signes et symptômes | Délai d’apparition : les signes apparaissent dans les 30 minutes à 3 heures après le repas. Troubles digestifs (inconstants) : nausées, vomissements. Troubles neuro-sensoriels (état d’excitation, agitation, euphorie, ébriété, confusion, délire, hallucinations), état de torpeur, abattement, sommeil profond, convulsions, coma = formes sévères). Troubles cardiovasculaires rares : tachycardie (accélération du rythme des battements du cœur). Après la phase d’excitation survient une période de torpeur. Les symptômes disparaissent en moins de 48 heures (2 à 10 heures en moyenne). |
| Toxines et mécanismes d’action | Dérivés isoxazoles, acide iboténique et son dérivé le muscimol. Fixation sur les récepteurs au niveau du cerveau. Le muscinol se fixe sur les récepteurs du GABA (acide gamma amino-butyrique). L’action est d’abord excitatrice puis inhibitrice. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Mise au calme, benzodiazépines, physostigmine. Ne pas administrer d’atropine. |
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| | Champignons responsables | Le syndrome psilocybien résulte de la consommation volontaire de certains champignons hallucinogènes. Les champignons responsables sont : Le psilocybe fer de lance ou psilocybe lancéolé (Psilocybe semilanceata), Paneolus subalteatus, Paneolus fimicola ou d’autres Psilocybes (Psilocybe callosa, Psilocybe cubensis). Les intoxications sont souvent volontaires. |
| Signes et symptômes | Délai d’apparition : de 30 minutes à 1 heure après la consommation de champignons frais ou séchés (duré d’action 4 heures). Agitations, incoordination musculaire, hallucinations visuelles (couleurs vives, contours flous, visions avec les yeux fermés …), désorientation, troubles sensoriels en général, asthénie, renforcement de l’acuité visuelle et auditive, diminution de la concentration, hilarité, euphorie ou angoisse. Sentiments d’irréalité, des rêves et discours incoordonnés, ainsi que des perturbations des perceptions du temps et de l’espace. Lorsque les quantités sont plus importantes, des troubles cardiovasculaires (tachycardie, hypertension), des convulsions, un coma peuvent survenir. Les signes disparaissent progressivement 4 à 12 heures après l’ingestion. Les complications possibles sont : infarctus, anxiété intense, des actes auto agressifs ou hétéro agressifs, autres troubles psychiatriques. Une hospitalisation peut être nécessaire en cas de complications. L’innocuité à long terme n’est pas démontrée. |
| Toxines et mécanismes d’action | Psilocybine, psilocine (alcaloïdes indoliques). |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Vomissements provoqués, lavage gastrique, mise au repos, sédatifs (benzodiazépines ou haloperidol chez les patients agités), surveillance. |
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| | Champignons responsables | Le syndrome coprinien est produit par la coprine, toxine présente dans le Coprin noir d’encre (Coprinus atramentorius). Les symptômes apparaissent uniquement s’il y a prise d’alcool. Le risque existe même plusieurs jours après la consommation du champignon. |
| Signes et symptômes | Délai d’apparition : les symptômes surviennent entre 30 minutes et 2 heures après l’ingestion de boissons alcoolisées, et durant les 3 jours (à 5 jours) qui suivent la consommation de coprin noir d’encre. Perturbation du système nerveux sympathique. Peut survenir une sensation de malaise, rougeur cutanée et sensation de gonflement du thorax et du visage (bouffées de chaleur), céphalées, sueurs, tachycardie, hypotension. |
| Toxines et mécanismes d’action | Coprine. Pour être active, elle doit être hydrolysée en 1-aminocyclopropanol. Ce produit bloque l’acétaldéhyde déshydrogénase, enzyme impliquée dans la dégradation de l’alcool. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Proscrire la prise d’alcool pendant 3 à 5 jours, b-bloquant. |
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| | | Signes et symptômes | Délai d’apparition : 1 à 3 h après une seconde ingestion. Hémolyse aiguë, urines : présence d’hémoglobine. Insuffisance rénale : augmentation de la créatinine dans le plasma, nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, baisse de la tension artérielle, perte de connaissance, reins douloureux à la palpation. |
| Toxines et mécanismes d’action | Antigène inconnu (petit polypeptide ?). Mécanisme immuno-allergique : première consommation è formation d’anticorps IgG spécifiques. Ingestions suivantes : l’antigène du paxille se complexe avec les anticorps formés è destruction des globules rouges. Risques d’accidents hémolytiques sévères d’où la recommandation : ne plus consommer le paxille enroulé. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Administration de charbon activé, lavage gastrique, épuration extrarénale, exsanguinotransfusion. |
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| Généralités | Syndrome fréquent : plus de 6 % des intoxications par champignons. |
| Champignons responsables | Nombreux champignons. Le syndrome résinoïdien ou gastro-intestinal s’exprime par des troubles digestifs isolés. Il regroupe plusieurs causes : - Ingestion en quantité excessive d’un champignon comestible.
- Déficit enzymatique – certains individus ne possèdent pas un enzyme nécessaire à la digestion des champignons.
- Champignon ingéré cru, infecté ou contaminé.
- Réaction d’intolérance (sensibilité de certaines personnes à des champignons réputés comestibles).
- Des champignons comestibles cuits sont ingérés crus. Certains contiennent des toxines qui sont détruites par la chaleur. Il s’agit de certaines amanites comestibles : Amanite rougissante ou golmotte (Amanita rubescens), Amanite épaisse (Amanita spissa), Amanite pomme de pin ou Amanite solitaire (Amanita strobiliformis), Amanite vaginée (Amanita vaginata), les morilles (Morchella) et les russules (Russula) : Russule émétique (Russula emetica) etc..
- Les toxines présentes dans certains champignons : Faux clitocybe de l’olivier (Omphalotus olearius, Omphalotus illudens), Entolome livide (Entoloma lividum), Tricholome tigré (Tricholoma pardinum ou Tricholoma tigrinum), Tricholome soufré (Tricholoma sulphureum), Bolet Satan (Boletus satanas).
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| Signes et symptômes | Les symptômes apparaissent après 15 minutes à 2 heures après le repas et durent moins de 48 heures. Le début est brutal avec des vomissements importants, douleurs abdominales, diarrhée importante. Dans les formes sévères peuvent survenir des crampes musculaires et un collapsus (malaise, baisse de la tension artérielle, sueurs froides). Troubles digestifs isolés : gastro-entérite, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées. Pour l’entolome livide : troubles digestifs graves, crampes épigastriques, vomissements, coliques, bradycardie, dyspnée, gastrite hémorragique dans les cas graves. Dans les formes sévères, la déshydratation importante expose à un risque de coma et d’insuffisance rénale. Les conséquences de la déshydratation peuvent être importantes chez l’enfant, la personne âgée et la femme enceinte. |
| Toxines et mécanismes d’action | Divers composants suspects, dérivés phénoliques, sesquiterpènes … Irritation directe de la muqueuse digestive induisant une diarrhée. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical). Réhydratation orale et antiémétiques, hospitalisation chez les personnes fragiles (personnes âgées, enfants, femmes enceintes). |
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| | | Signes et symptômes | Après 24 heures à 6 jours après plus de trois repas consécutifs apparaissent : Douleurs musculaires importantes, diffuses, fatigabilité musculaire. Sueurs abondantes sans fièvre, rarement des nausées. Rhabdomyolyse : destruction des muscles striés, libération de composants (enzymes, myoglobine) de la cellule musculaire. Le bilan biologique montre une destruction massive des cellules musculaires. Élévation de l’activité des enzymes musculaires (créatine kinase). Le tricholome équestre est incriminé dans des cas de destructions musculaires. Cet effet semble apparaître après consommation excessive de ce tricholome par une personne présentant une sensibilité particulière. En cas d’aggravation on constate une atteinte des muscles respiratoires et cardiaque. Tous les patients ayant présenté ces signes d’aggravation sont décédés. |
| Toxines et mécanismes d’action | Inconnues. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical) Perfusions de solutions de chlorure de sodium. Injection d’un antagoniste du récepteur de l’endothéline. |
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| | | Signes et symptômes | Aucune manifestation gastro-intestinale, douleurs intenses aux extrémités des doigts et des orteils accompagnées de troubles vasomoteurs (œdèmes, sensations de chaleur locale). |
| Toxines et mécanismes d’action | Acides acroméliques A et B; acides amines hétéroaromatiques de la famille des kaïnoides de structure proche de l’acide L-glutamique. |
| Traitement | (Indication provenant de revues médicales - Il faut impérativement consulter un médecin et ne pas faire d’automédication, ou proposer un tel traitement à une tierce personne sans avis médical) Immersion prolongée des membres atteints dans l’eau froide, antalgiques (peu efficaces), séquelles de type « pied de tranchée » dues aux recours excessif aux bains d’eau glacée. |
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| Généralités | Syndrome hémolytique : Concerne des champignons crus ou insuffisamment cuits, dont les toxines sont éliminées par la cuisson. Ils provoquent des diarrhées et vomissements, mais peuvent avoir de sérieuses conséquences dans certains cas. Champignons à effet laxatif : clavaire jolie, bolets visqueux du genre Suillus lorsqu’on ne les a pas débarrassés de leur pellicule visqueuse. Les réactions des individus à certaines toxines sont très variables. Certains supportent ces toxines mieux que d’autres. Des espèces telles que l’agaric jaunissant (Agaricus xanthoderma) ou le paxille enroulé (Paxillus involutus), toxiques pour une personne, seront sans effet sur une autre. Même les champignons comestibles peuvent provoquer des intolérances occasionnelles, ce qui est le cas de l’armillaire couleur de miel ou du clitocybe nébuleux, voire du champignon de Paris. Il faut éviter de consommer les sujets trop âgés qui sont souvent véreux et sur lesquels se développent des moisissures provoquant des douleurs gastro-intestinales ou des diarrhées. |
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| Généralités | Elles sont dues, non pas au champignon lui-même, mais à des produits toxiques accumulés par celui-ci. Les principaux problèmes liés à ce phénomène sont relatifs à deux cas principaux. A/ Métaux lourds : La récolte et la consommation de champignons ayant poussé le long de la route et autoroutes, près d’industries polluantes, etc., peut amener l’ingestion de quantités énormes de métaux lourds et autres polluants. En effet, certains champignons, dont d’excellents comestibles, ont la faculté d’accumuler ces éléments ou molécules dans leur mycélium, puis dans les sporophores. On a signalé des taux de plomb et de mercure largement supérieurs aux normes préconisées par l’OMS. Une consommation répétée de tels champignons pourrait conduire à des cas de saturnisme par exemple (intoxication par le plomb). Ce type de pollution est particulièrement sournois, et parfois peut se manifester assez loin de la source directe de polluants. On conseille donc actuellement de ne pas répéter les repas à base de champignons. Certains préconisent très sérieusement de se limiter à deux ou trois repas par an ! B/ Radioéléments : La pollution par les éléments radioactifs est également un problème d’actualité très sérieux. Les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, mais aussi les essais nucléaires, et les multiples causes de faibles doses de radioactivité ambiante, peuvent se manifester au niveau des champignons qui accumulent également ces éléments. On a, là encore, mesuré des doses largement supérieures aux normes OMS. Quelques bons comestibles comme le laccaire améthyste (Laccaria amethystina), le bolet bai (Xerocomus badius), par exemple sont d’excellents accumulateurs de radioéléments. |
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