| L’identification des champignons | |
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| | | Généralités | Principe de la détermination | La détermination d’une espèce repose :- sur l’observation des différents caractères énumérés ci-dessus.
- sur leur connaissance (voir lexique mycologique).
- et surtout savoir les reconnaître et les distinguer entre eux.
- et enfin faire la synthèse des observations pour ne retenir qu’une espèce.
Souvent on appréhende une espèce par une vision globale (l’amanite tue-mouche avec son chapeau rouge et ses verrues blanches), sans analyse ; ou bien on feuillette un livre et on s’arrête à l’image la plus ressemblante. Cela s’assimile à un coup de poker ! C’est comme cela que l’on confond entolome livide et clitocybe nébuleux, Tricholome disjoint et amanite phalloïde ! La seule méthode fiable est l’utilisation de clefs de détermination dichotomiques, qui invitent à l’observation des caractères nécessaires et suffisants, et uniquement ceux-là. Lorsqu’on sera arrivé à un nom, on contrôlera la détermination par la consultation d’un ouvrage illustré et de monographies décrivant l’espèce en détail. En cas de divergence avec certains caractères, il sera nécessaire de poursuivre les recherches, afin de savoir s’il faut en tenir compte ou non : c’est à ce moment que l’on se pose des questions, comme de savoir quelle est la limite d’une espèce, quel crédit accorder aux observations antérieures (odeur, taille de spores, etc.), etc., etc. ! C’est arrivé à ce stade que, soit on arrête de se torturer l’esprit avec ces choses qui ne tiennent même pas 3 jours hors du frigo ou que l’on accroche à vie ! | La difficulté de la détermination des champignons tient pour une large part à leur polymorphisme : un même champignon va pouvoir se présenter sous un aspect très différent selon les conditions météorologiques et selon son âge. Russula lepida par exemple est normalement d’un rouge vif, mais par temps sec elle pourra être totalement blanche, de nombreuses Russules peuvent avoir des colorations très variées, passant du vert au violet. La forme du chapeau change également avec l’âge, d’abord convexe, il va s’étaler, puis devenir creusé. D’autre part, des espèces différentes peuvent se ressembler au premier abord, et ne différer que par des détails (macroscopiques ou même microscopiques) non perceptibles d’emblée ou pour une personne non avisée. Il faut donc savoir quoi observer pour pouvoir identifier un champignon, et connaître le vocabulaire utilisé. Caractéristiques des champignons : Les caractères à observer chez les champignons se situent dans différents domaines : morphologiques, organoleptiques, écologiques, et parfois microscopiques et chimiques (macrochimiques ou microchimiques). |
| Silhouette | Tricholomoïde | | Clitocyboïde | | Omphalioïde | | Collybioïde | | Mycénoïde | | Marasmioïde | |
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| | Forme du chapeau | Plat | | Convexe ou obtus : De forme arrondie Exemple : bolets, hygrophore du hêtre (Hygrophorus fagi) | | Mince : se dit d’un chapeau dont la chair est moins large que les lamelles Exemple : les mycènes, mycène pure (Mycena pura) | | Campanulé : en forme de cloche. Pour être plus plus précis : parabolique, obtusément convexe Exemple : panéoles | | Conique : qui forme un cône Exemple : l’inocybe rimeux (Inocybe rimosa) | | Mamelonné : qui présente une saillie arrondie au centre du chapeau plus pu moins grande pouvant rappeler un mamelon. Exemple : lépiotes, marasme des oréades (Marasmius oreades) | | Excentré : qui ne pousse pas au centre, et présente une dissymétrie par rapport à l’axe central du champignon Exemple : pleurotes, hydne imbriqué (Sarcodon imbricatum) | | Latéral : qui pousse sur le côté Exemple : langue de bœuf (Fistulina hepatica) | | Infundibuliforme : en forme d’entonnoir. Les lames sont souvent décurrentes Exemple : clitocybes, clitocybe couleur d’olive mûre (Clitocybe pausiaca) | | Ombiliqué : qui présente une dépression au centre du chapeau Exemple : clitocybes : pseudoclitocybe en coupe (Pseudoclitocybe cyathiformis) | |
| Couleur du chapeau |
| Surface du chapeau | Lisse : | | Fibrilleuse : | | Soyeux : aspect de la soie, lisse et légèrement brillant Exemple : entolome livide (Entoloma lividum) | | Squameux ou squamuleux : qui porte des écailles couchées comme des tuiles Exemple : lépiotes, coprin chevelu (Coprinus comatus) | | Squareux : qui porte des écailles redressées, aux bords saillants Exemple : pholiote écailleuse (Pholiota squarrosa) | | Tomenteux : couvert de fins poils cotonneux, donnant un aspect feutré Exemple : collybie à long pied (Collybia longipes) | | Rivuleux : marqué de fines rayures | | Rimeux : lorsque la peau du chapeau de déchire en fines bandes radiales, laissant apparaître la chair plus claire. | | Ridé : formant des plis irréguliers en surface et peu profonds | | Réticulé : se dit lorsque les rayures ou les plis forment un réseau Exemple : bolet du charme (Leccinum carpini) | |
| | Face inférieure |
| Taille des lames ou pores | Lamellules vues en coupe | | Lamellules vues de dessous | |
| Forme des lames ou pores | Lames libres | | Lames collariées | | Lames adnées | | Lames échancrées | | Lames décurrentes | |
| Espacement des lames ou pores | Lames serrées | | Lames espacées | | Lames fourchues | |
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| | | Couleur du pied |
| Revêtement du pied | Fibrilleux : marqué de petites fibres ou fins filaments sans relief | | Strié : rayé mais sans relief | | Poudré : recouvert d’une fine ponctuation dense, souvent sur le pied Exemple : Inocybes | | Chiné : qui porte des motifs de couleurs différentes Exemple : certains cortinaires, lépiote élevée (Macrolepiota procera) | | Scabreux : dur ou rugueux au toucher Exemple : les bolets rudes (Leccinum scabrum) | | Scrobiculé : portant des fossettes, érosions en forme de gouttelettes Exemple : certains lactaires | |
| Coupe du pied |
| | | Voile provisoire | |
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| Forme des spores | La microscopie Les caractères microscopiques les plus fréquemment observés, sont : les spores (forme, ornementation, taille), les basides, les cystides (face, arête, incrustations …), la cuticule … Il existe des genres comme les inocybes où le microscope est obligatoire pour la détermination, et d’autres où il est très souvent nécessaire (les russules par exemple). Basides (basidiomycète) Ce sont les cellules qui portent les spores : elles constituent l’hyménium Cellules de forme allongée munie de 2 ou 4 stérigmates. Cystides : Les cystides sont des cellules stériles qui ne portent pas de spores. On peut en trouver sur les arêtes des lames, sur les faces des lames, sur le chapeau, ou sur le pied. |
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| | Aspect de la chair | Fibreuse : constituée de fibres longitudinales et donc rigide et peu cassante | | Grenue : granuleuse et donc fragile et cassante Exemple : lactaires, russules | | Caverneuse : avec des cavités creuses et irrégulières Exemple : certaines russules ou certains lactaires | | Fistuleuse : creusé par un canal régulier dans le sens longitudinal Exemple : l’amanite vaginée | |
| Consistance de la chair | Divers termes servent à désigner la consistance de la chair : - fragile
- cassante
- molle
- ferme
- dure
- élastique
- spongieuse
- fibreuse
Exemple : les marasmes ont une chair dite cartilagineuse, les russules ont une chair dite cassante |
| | Couleur à la coupe | Oxydation de la chair à l’air libre Exemple : bleuissement intense du bolet à pied rouge (Boletus erythropus), le rosissement puis le noircissement des russules du groupe nigricans, le jaunissement ou le rougissement de certains agarics. |
| Lait ou latex | Présent uniquement chez les lactaires. On observe toutefois la présence d’un liquide aqueux chez certains Mycènes ou agarics. On notera la couleur du lait, sa variation de couleur, ainsi que sa saveur (douce ou âcre). |
| Odeur | L’odeur : fruitée, d’anis, d’amandes amères, de poisson, nauséeuse, de gaz d’éclairage, etc. |
| Goût | La saveur : douce, poivrée, âcre, amère, au niveau de la chair ou des lames. |
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| | Saison de fructification |
| Forme de fructification | Mode de développement : isolé, en troupe, en touffe, coné |
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| | Milieux | Savoir où le champignon a poussé peut souvent orienter la détermination. Principaux éléments écologiques : Substrat : Bois, terre, humus, mousse, litière, … Habitat : type d’arbre : feuillus, conifères, altitude |
| Sols | Nature du sol : calcaire, argileux, siliceux, acide, place à feu, tourbières |
| Altitudes |
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| Réactions chimiques Réactions macrochimiques : on dépose un réactif sur la cuticule ou la chair, et on observe un éventuel changement de couleur. Le changement est instantané ou après plusieurs heures. Les réactifs les plus utilisés sont les acides et bases fortes, la teinture de Gaïac, le sulfate de fer, le phénol, etc. Réactions microchimiques : coloration de granulations acido-résistantes d’hyphes primordiales à la Fuchsine, coloration de l’ornementation des spores de Russules à l’Iode (réactif de Melzer), coloration en jaune du contenu des chrysocystides d’Hypholomes sous l’action de la potasse, par exemple. |
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