| Le faux mousseron ou marasme des Oréades (Marasmius oreades) | |
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| Généralités | |
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| | Règne : fonges (Fungi) | Sous-règne : champignons (Mycota) | Division : (Amastigomycota) | Sous-division : basidiomycètes (Basidiomycotina) | Classe : homobasidiomycètes (Homobasidiomycetes) | Sous-classe : agaricomycètes (Agaricomycetideae) | Ordre : tricholomatales (Tricholomatales) | Sous-ordre : | Famille : marasmiacées (Marasmiaceae) | Sous-famille : | Genre : marasmes (Marasmius) | Sous-genre : | Espèce : Marasmius oreades [Bolton. : Fr.) Fr.] | Sous-espèce : | Nom commun : faux mousseron, marasme des oréades | Nom populaire : mousseron, mousseron d’automne, mousseron des prés, corriolette |
| | | | Nelkenschwindling | | fairy ring mushroom, fairy ring toadstool | | | | marasmio jangarria | | | | | | | | carrereta, cama sec, camasec de prat, fals moixerno | | | | muzzarellu | | | | elledansbruskhat | | | | senderuela, carrerilla, ninfa, seta del cardillo | | | | | | | | faux mousseron | | | | | | | | | | | | | | | | | | gamba secche | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | twardzioszek przydrożny | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Marasmius oreades |
| Étymologie latine | Le nom de genre Marasmius provient du grec marasmo/j -marai/nw « sec, sécher », en raison de sa propriété de sécher sans pourrir. Le nom de l’espèce Oreades vient d’Oréade, nymphe des montagnes (du grec Oreas), du grec oroj, montagne. Ce champignon est dédié aux Oréades, nymphes des montagnes, dont le poète Virgile louait les charmes dans l’Énéide. |
| Étymologie française | Le nom du mousseron vient du latin Marasmius oreades, ce champignon est également connu sous le nom de « Fairy Ring Mushroom ». Par ailleurs, en France on l’appelle Mousseron, en Allemagne Nelken Schwindlinge et en Italie Gambi. Le nom du mousseron a donné le mot anglais « mushroom ». |
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| | | Remarques | En période sèche les individus se déshydratent au lieu de se décomposer ; puis survient une pluie, ils se regorgent d’eau et reprennent leur forme. |
| Espèces semblables | Cette espèce est très prolifique et, comporte de nombreux voisins, à savoir : Il peut être confondu avec certaines collybies lorsqu’il est récolté dans les bois. |
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| | Hauteur du pied | 4,5 ± 1,5 cm. |
| Diamètre du pied | Pied de quelques millimètres de diamètre : 0,5 ± 0,2 cm. |
| Forme du pied | Pied long, élancé, mince, souple, cylindrique et fin. Parfois tordu en hélice et surtout, il est si coriace qu’il ne se brise pas à la torsion, ce qui est un critère de détermination et de distinction avec d’autres espèces proches et poussant dans le même habitat : Collybie du chêne (Collybia dryophila), Clitocybe blanchi (Clitocybe dealbata) (toxique) et les petites lépiotes (Toxiques voire mortelles). |
| Couleur du pied | De même couleur que le chapeau (concolore), crème ou beige, légèrement plus clair, s’éclaircit vers le sommet. |
| Revêtement du pied | Un peu velouté au début puis lisse. |
| Coupe du pied | Creux, un peu fibreux, rigide et tenace. |
| Anneau, collerette, cortine |
| Voile provisoire |
| Base du pied |
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| | Diamètre du chapeau | 3,0 ± 2,0 (8) cm. |
| Forme du chapeau | Charnu en cône obtus puis plus arrondi, enfin étalé conservant parfois un mamelon central, plus ou moins ondulé sur les bords. La marge est souvent striée chez les spécimens matures. |
| Couleur du chapeau | La cuticule du chapeau est de couleur ocre, chamois clair ou café au lait, le chapeau fonce - beige ou fauve - par temps humide, pâlissant à beige pâle ou crème au sec. |
| Surface du chapeau | Le revêtement est mat, doux et sec, lubrifié par temps humide. |
| Marge du chapeau | La marge est mince et ondulée, parfois striée avec l’âge, devenant relevée et ondulée à la fin. |
| Face inférieure | Lames. |
| Taille des lames ou pores | Larges, ventrues. |
| Forme des lames ou pores | Lames épaisses, adnées ou presque libres, à lamellules intercalées. |
| Couleur des lames ou pores | Blanchâtre à ocre, plus claires que le chapeau, devenant fauve avec l’âge. |
| Espacement des lames ou pores | Lames très espacées. |
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| Dimension des spores | De 7 à 10 par 4 à 6 µm. |
| Forme des spores | Ellipsoïdes à ovoïdes, lisses, non amyloïdes. |
| Couleur de la sporée | Blanche. |
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| | | | Saison de fructification | La pousse du faux-mousseron a lieu au printemps, mais aussi en automne. Par temps doux et humide, il peut apparaître plusieurs fois dans l’année. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| Forme de fructification | Parfois en troupes, rarement isolé. Il forme souvent des « ronds de sorcière » ; il forme alors un cercle bien marqué qui grandit d’année en année. | | Le patron de croissance du marasme des Oréades est également intéressant. Il croît presque toujours suivant un patron circulaire, traditionnellement appelé rond-de-sorcière. Ces ronds-de-sorcière tirent leur nom d’époques reculées où les gens tombaient sur ces cercles de champignons dans des clairières ou des prés parmi les bois. À l’évidence, ce devait avoir été des fées ou des nymphes des bois qui, faisant leurs danses magiques pendant la nuit, les avaient produits. On peut comprendre la croissance circulaire des ronds-de-sorcière en songeant à ce qui se produit quand une spore de champignon se dépose sur votre pain ou votre fromage ; il germe puis pousse dans toutes les directions possibles. Si le substrat est parfaitement homogène, c’est-à-dire composé d’exactement les mêmes nutriments de part en part, cela donne un cercle parfait. De légères variations dans le substrat peuvent expliquer des rythmes différents de croissance dans les différentes parties du cercle, le rendant imparfaitement circulaire. Si la croissance est perturbée, on voit se former des coudes ou bien des rangées. On peut déterminer l’âge d’un rond de sorcière à l’aide de sa vitesse de croissance et de son diamètre (celui-ci peut atteindre plusieurs centaines de mètres). Certains ont près de sept cents ans ! Certaines espèces ne forment pas de ronds de sorcière (cèpes de Bordeaux et amanites tue-mouches). On en cite de plus d’un kilomètre de diamètre dans les grandes prairies américaines. Comme les sites archéologiques, on les repère par photographie aérienne lorsqu’ils atteignent pareilles dimensions. Tenant compte que la progression annuelle du mycélium dans le sol est de l’ordre d’une trentaine de centimètres, il devient aisé de déterminer l’âge d’un « cercle de sorcières ». Il n’est pas rare d’en découvrir qui atteignent 100 ou 150 ans. Le marasme des Oréades est intéressant à d’autres titres. Le phénomène le plus intéressant est qu’il peut se dessécher et revivre plusieurs fois. À comparer aux autres champignons qui fructifie une seule fois et disparaissent : ils ne peuvent revivre même si on leur donne l’eau nécessaire. Apparemment, les espèces de marasmes sont capables de supporter le dessèchement en raison d’une forte concentration de tréhalose, une sorte de sucre. La tréhalose apparemment agit comme « xéroprotecteur » pour le champignon, prévenant des dommages aux cellules quand elles se dessèchent. Quand de l’eau est ajoutée aux champignons, la tréhalose est digérée à mesure que les cellules absorbent l’eau et revivent. On a fait la preuve que le marasme est vraiment vivant et pas seulement enflé par la réhydratation - il fait l’objet de respiration cellulaire et peut croître et produire de nouvelles cellules. Les corps fructifères des marasmes sont capables de produire à nouveau des spores si tant est qu’il y a suffisamment d’eau pour faire germer les spores et croître les hyphes. |
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| | Milieux | | Près pâturés, prairies, pelouses, bords de routes, bordures de chemin où passe le bétail, mais aussi parfois dans les bois bien aérés de feuillus et en lisière de ceux-ci. | |
| Sols |
| Climats |
| | Espèce associée |
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| | Utilisations médicinales | Le marasme des oréades semblerait posséder des propriétés stimulantes du système nerveux. |
| Utilisations culinaires | | - Le faux-mousseron est un excellent comestible, très parfumé, au goût agréable de noisette, qui présente l’avantage de se sécher très facilement et de reprendre son aspect quand on le réhydrate : il est reviviscent. On peut facilement le faire sécher en l’enfilant sur un fil et en étendant ce fil en hauteur dans un grenier bien aéré.
- Le pied est assez fibreux et doit être rejeté.
- Tout champignon poussant dans des pelouses lourdement traitées en pesticides ou herbicides ne doit pas être mangé. Ceci est particulièrement vrai pour les parcours de golf qui sont parmi les environnements les plus chimiques connus. Il ne faut pas manger un champignon dont on est pas sûr des conditions du substrat où il a poussé. Beaucoup de fonges accumulent les toxines et s’en débarrassent en les repoussant hors du sol vers les corps fructifères.
- Frais en omelette ou sec dans un ragoût.
- Suggestions de recettes : omelette aux mousserons, poulet en cocotte aux mousserons et à la crème, sauce béchamel aux mousserons, salade de faux-mousserons aux ciboulettes, feuilleté aux mousserons, comme aromate dans la préparation de plats mijotés tels que les rôtis de veau à la cocotte etc.
- On cuisinera à la crème fraîche, avec un minimum d’aromates (estragon de préférence), avec une blanquette de veau, par exemple, ou un lapin.
| Feuilleté aux marasmes des Oréades | - 250 ml (1 tasse) de bouillon de poulet
- 375 ml (1 tasse 1/2) de marasmes des Oréades séchés
- 1 petit oignon finement haché
- 250 ml (1 tasse) de crème 15 %
- 40 ml (3 cuillère à table) de beurre
- 40 ml (3 cuillère à table) de farine
- 30 ml (2 cuillère à table) de porto ou de sherry
- 1 pincée de thym frais ou séché
- sel et poivre au goût
- persil pour décorer
- 6 petits vol-au-vent
| Dans un casserole, mettre les marasmes, le bouillon de poulet, la crème et le porto ou le sherry. Laisser reposer 15 minutes avant d’amener à ébullition. Dans une casserole à fond épais, faire revenir les oignons dans le beurre sans les colorer. Ajouter la farine. Bien mélanger. Verser le premier mélange bouillant dans le roux (farine, beurre, oignon) en agitant constamment au fouet. Ajouter le sel, le poivre et le thym. Laisser cuire à feu doux 10 minutes en remuant souvent. Servir très chaud sur les vol-au-vent. Garnir de persil. Note: ce plat se sert très bien en entrée. On peut substituer d’autres sortes de champignons aux marasmes. |
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| Rareté | Le marasme des Oréades est très commun. |
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