Les grandes catégories de sols sont les sols calcaires (alcalins, pH supérieur à 7) et les sols argileux (acides, pH inférieur à 7), qui proviennent de la roche en décomposition : les montagnes provençales sont calcaires, tandis que les massifs hercyniens (Massif central, Massif armoricain) sont acides. La terre de bruyère est typiquement acide (et elle convient aux plantes « acidophiles », rhododendron, azalées). La plupart des arbres supportent mieux les sols argileux, donc acides, qui retiennent l’eau, tandis que les sols calcaires, plus perméables, se dessèchent rapidement et se réchauffent. Les arbres qui ne supportent pas les sols calcaires sont calcifuges. Les arbres préférant les sols calcaires sont plus rares : ils sont dits calcicoles. Pour se nourrir, les arbres puisent également du nitrate du sol : ils sont nitrophiles. Mais certaines espèces pionnières se contentent de sols pauvres, car elles ont adapté une technique pour extraire l’azote de l’air. Pour cela, ils s’associent à des champignons fixés sur leurs racines (aulne) ou des bactéries (Rhizobium de la famille des légumineuses). L’humidité et la sécheresse sont également des caractéristiques d’habitat : les arbres qui se développent de préférence dans des milieux humides sont dits hygrophiles. Ceux qui s’adaptent à la sécheresse sont xérophiles Autre facteur indispensable (à la photosynthèse) : le soleil. Certaines espèces ont besoin de lumière : elles sont héliophiles. Celles qui supportent l’ombre (des espèces précédentes) sont sciaphiles. L’apparition de forêts est l’aboutissement logique d’un processus naturel : une lande ou un terrain agricole abandonné en friche (terrain a priori plus riche que la lande sauf s’il a été épuisé par les cultures) est colonisé par les espèces dites pionnières, peu exigeantes en qualité de sol mais exigeantes en lumière : le pin sylvestre, le bouleau. La chute des feuilles et des aiguilles de pin entretient un humus (plutôt acide dans le cas du pin), qui peut accueillir des espèces d’ombre (le hêtre, le sapin). Celles-ci vont s’élever de manière à capter la lumière, faisant de l’ombre aux jeunes pousses des précédentes espèces, qui s’étiolent et cessent de se renouveler. Enfin, certaines espèces s’adaptent en bord de mer, ce qui ne les empêche pas de se déformer au vent, et de développer moins le côté exposé au vent moins que le côté abrité. D’autres supportent l’altitude. |