| Le pin maritime (Pinus pinaster) | |
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| | Généralités | Le pin maritime ou pin des Landes est l’arbre caractéristique du massif forestier des Landes, dans le sud-ouest de la France. Implanté dans cette région depuis l’antiquité, ce résineux fut cultivé de manière intensive à partir du milieu du XIXe siècle afin d’enrayer le phénomène d’ensablement de la côte landaise et d’assainir les zones marécageuses. Aujourd’hui, il recouvre près de 1 000 000 ha et constitue l’une des essences forestières les plus importantes de France. |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : gymnospermes (Gymnospermae) | Classe : pinidés (Pinidae) | Sous-classe : pinatés (Pinatae) | Super-ordre : | Ordre : pinales (Pinales) | Famille : pinacées (Pinaceae) | Sous-famille : | Genre : pins (Pinus) | Sous-genre : | Espèce : Pinus pinaster [Aiton], Pinus maritima [Miller] | Variété : | Nom commun : pin maritime | Nom populaire : pinastre, pin de Bordeaux, pin de Corte, pin des Landes |
| | | | Seestrand-Kiefer, Stern-Kiefer, Seekiefer | | maritime pine, cluster pine | | | | itsas pinua | | | | | | | | pi de fulla | | | | | | | | strandfyr | | | | pino marítimo, pino negral, pino resinero, pino rodeno | | merimänd | | | | | | pin maritime | | | | | | pinwÿdden arfor | | | | το διαθέτουν τα φυτώρια | | | | | | | | pino marittimo | | | | | | | | | | | | | | | | | | zeeden | | | | pinheiro-bravo | | | | | | | | | | | | | | borovice hvězdovitá | | | | Pinus pinaster |
| Étymologie latine | Ce nom provient du celte pen : tête, et du nom latin du pin parasol : du latin maritimus ; et de pinaster : nom des pins, au sens large, dans l’Italie latine. |
| Étymologie française | Nom français issu du latin pinaster : « pin sauvage ». |
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| | Généralités | Cet arbre, au houppier clair et irrégulier, essentiellement plat et plutôt étalé, peut atteindre 30 mètres de hauteur. |
| Catégorie de plante | |
| Port de la plante | D’un port pyramidal chez les sujets jeunes, le houppier du pin maritime s’étale ensuite pour prendre une forme ovoïde caractéristique. Les vieux sujets sont uniquement ramifiés dans le quart supérieur du tronc. Le fût est souvent flexueux, surtout dans sa partie inférieure (les troncs sont en général courbés dans la même direction). La cime peu compacte est conique quand le pin est jeune, puis irrégulière et étalée mais jamais aplatie. Ses branches maîtresses, très espacées, sont généralement tortueuses et courbées. |
| Hauteur de la plante | Arbre de 20-30 (40) mètres de hauteur et jusqu’à 5 mètres de circonférence à la base. |
| Espèces semblables | Une autre race de pin maritime est le mésogéen (Pinus mesogeensis [Fieschi & Gaussen]), à croissance plus lente, il se rencontre dans les Maures, l’Esterel et en Corse. Le pin maritime forme des arbres hauts d’une trentaine de mètres à cime aplatie, tandis que le Pin pignon (Pinus pinea) atteint une hauteur de 25 m. Ce sont des essences ligneuses remarquables et importantes dans leur zone d’origine ; ailleurs, elles sont peu résistantes. |
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| | | | Description des feuilles | Les aiguilles sont disposées sur des rameaux courts. Elles sont beaucoup plus denses à l’extrémité des rameaux. Ses aiguilles sont géminées (groupées par deux dans une gaine longue de 2,5 cm). Aiguilles incurvées en gouttière. Aiguilles rigides, coriaces et un peu piquantes. Les aiguilles très longues mesurent de 15 à 20 cm de longueur et sont épaisses (2,5 mm environ). Des pins à deux aiguilles c’est celui qui portent les aiguilles les plus épaisses et les plus longues des pins indigènes en France. Les bourgeons sont gros (35 mm), ovoïdes, non résineux ; les écailles frangées sont brunes, ciliées de blanc, et réfléchies au sommet. | |
| Couleurs des feuilles | De couleur vert frais foncé, luisantes. |
| Végétation | Aiguilles persistantes (4 ans). | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Description des fleurs | Arbre monoïque (chaque arbre est bisexué car il possède des cellules reproductrices mâles et femelles sur le même pied). Ses inflorescences femelles sont des cônelets unique ou par groupe de deux à cinq autour du bourgeon initial. Ses inflorescences mâles sont des chatons ovoïdes, disposés sur les jeunes pousses de l’année. | |
| Couleurs des fleurs | Les inflorescences femelles sont des brun rougeâtre. Les inflorescences mâles sont de couleur jaune pâle rosé. |
| Parfum des fleurs |
| | Floraison | D’avril à mai. Espèce résineuse et monoïque qui fleurit en avril-mai. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Description des fruits | Les cônes, presque sessiles, inclinés vers le bas, poussent en général par groupes de 2 à 4 autour du rameau.. Les cônes ont une forme ovoïdo-conique. Les cônes, d’une forme allongée lorsqu’ils sont fermés, sont droits ou légèrement courbes. Les cônes sont gros et remarquablement longs de 9 à 18, voire même 22 cm, pour 4 à 7 (8) cm de largeur. Leurs écailles sont rhomboïdo-pyramidales, plus ou moins proéminentes, souvent courbées à la base et presque toujours symétriques, avec une quille tranchante et un écusson bien apparent à pointe plus ou moins crochue. |
| Couleurs des fruits | Le cône présente une coloration qui évolue depuis le vert jusqu’au brun roux luisant lorsque le fruit est mature. | |
| Graines | Les graines ailées sont ovales, aplaties, longues de 8 à 10 mm, noires d’un côté et gris taché de l’autre. Les graines sont grosses : 20 000 graines par kg. |
| Fructification | La fructification est précoce. Les pignes mûrissent à l’été ou à l’automne de l’année suivante, dispersant les pignons au printemps ou à l’été de la troisième année. Après maturation, les cônes peuvent rester sur les branches plusieurs années. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | | | Sols | Totalement intolérant au calcaire, le pin maritime s’adapte à tous les sols même les plus pauvres ou les plus acides, voire à l’hydromorphie, mais se développe mieux en terrain profond. Espèce héliophile appréciant les sols de pH acides à très acides (sables dunaires). Il croît dans les régions à climats océaniques (zones littorales) sur des sols sablonneux, où il constitue le plus souvent des forêts monospécifiques. |
| Climats | | Bien adapté aux climats maritimes très tempérés, à température douce et régulière, le Pin maritime exige une légère humidité de l’air, mais supporte la sécheresse estivale. Cette essence exige la pleine lumière, la chaleur et une certaine humidité atmosphérique, et aucun couvert pour les semis. Normalement à faible distance de la mer, surtout en France. Il craint les hivers très rigoureux, avec des expositions prolongées à des températures inférieures à -15 °C. |
| | Espèce associée |
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| Le pin maritime ou pin des Landes est originaire de la Méditerranée occidentale et des côtes atlantiques de l’Europe. |
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| | Le pin maritime se rencontre près des côtes atlantique et méditerranéenne, en Espagne, en Italie, au Portugal et au Maroc. De plus, cette essence fait aussi l’objet d’une culture à grande échelle en Afrique du Sud. Localisée à faible distance de la mer, l’aire naturelle du Pin maritime en France se situe dans les Landes de Gascogne, la Corse, les Maures, l’Estérel et les Corbières. Il a été introduit dans d’autres régions. L’essentiel du peuplement est situé dans le massif forestier landais (Sud-ouest) mais il se rencontre aussi sur le pourtour méditerranéen, dans les Cévennes, en Bretagne, en Sologne, dans le Maine, sur la côte charentaise et dans la vallée de la Loire. Caractéristique de la région Aquitaine, (on l’appelle aussi pin des Landes) où il a été introduit au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, il a permis de fixer les dunes des Landes et d’assécher ses marécages. Essence importante couvrant plus de 10 % de la surface boisée. Surface boisée en 1994 : 1 368 814 ha. Le pin maritime représente 1 % de la surface boisée en France. |
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| | | Propriétés du bois | Dur, moyennement nerveux. |
| | Densité du bois | Bois assez lourd. De 0,50 à 0,75 kg par dm³. |
| | Utilisations du bois | | Le pin maritime a un bois lourd qui le destine à des usages très variés : - charpente,
- menuiserie intérieure et extérieure,
- cette essence à hauts rendements fournit une matière première particulièrement adaptée pour la papeterie, la fabrication des panneaux de particule, la fabrication des emballages lourds (palettes et caisses),
- poteaux, la confection de parquets et lambris,
- meubles. En revanche, la présence de résine limite son emploi en ébénisterie.
De plus, le gemmage - pratique qui consiste en la récolte de la résine - permet, après distillation et transformation, la mise au point d’essence de térébenthine et de la collophane. Cette activité est de moins en moins courante. |
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| | Utilisations économiques | On utilisait autrefois sa résine (gemme) pour produire de l’essence de térébenthine, le gemmage étant la technique utilisé pour favoriser l’écoulement de la résine destinée à être récupérée dans un pot appelé « cutyot ». Le « gemmeur » raclait l’écorce sur une longueur de 80 cm pour une largeur de 30 cm et installait une lame de zinc (« crampon ») destinée à diriger la résine vers le pot. Il piquait ensuite le pin avec une hachette particulière nommée « hapchot » entraînant l’apparition d’une saignée de quelques centimètres qui permettait l’écoulement de la résine. La récolte (« amasse ») était effectuée toutes les 5 à 6 semaines. Cultivé, il est aussi utilisé pour le reboisement et la fixation des terres de dunes. |
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| | Histoire | Ce grand pin a été utilisé sous Napoléon III pour créer la forêt des Landes. |
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| Menaces | Il est très sensible à l’incendie dans le midi. Au fil des décennies, le nombre d’incendies n’a cessé de croître. Dans les Landes, de 121 incendies par an de 1950 à 1963, ce sont quelques 248 incendies par an qui réduisirent en cendres des parcelles de la forêt landaise de 1964 à 1983. Pourtant, grâce à la mise en place de réseaux de pare-feu, la superficie des forêts brûlées annuellement a progressivement diminué, passant de 964 ha/an de 1950 à 1963 à 663 ha/an de 1964 à 1983. |
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