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Les gorges de Mygias (Φαράγγι της Μύγιας / Farángi tis Mýgias) | Les gorges de Mygias (φαράγγι της Μύγιας), ou de Migias, est un lieu qui est lié à de nombreuses traditions locales et aux contes du village voisin d’Anogia (point B6 sur la carte géologique du Psiloritis, n° 19 sur la carte du Géoparc du Psiloritis). Le toponyme signifie quelque chose comme « les gorges des Mouches ». Les gorges se sont creusées au sein du marbre lamellaire de l’unité tectonique des calcaires en plaquettes (« Plattenkalk »), type rocheux très exposé, aux plis répétés, en zigzag ou ouverts, au niveau des pentes méridionales très abruptes des gorges (τυχές της Μύγιας) ; ces plis reflètent les pressions intenses que ces roches ont subies.
Les gorges ne sont étroites qu’à leur début et à leur fin, mais elles sont très profondes et escarpées à de nombreux endroits. Un sentier de randonnée, la géoroute « Chemin de Mygias », sinue le long du versant nord des gorges, à travers les anciennes et les nouvelles cabanes de berger (mitata), reliant les gorges à de nombreux autres géotopes de la région. Aller aux gorges de Mygias avec Google Maps (35.261470, 24.899960). |
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Le chemin de randonnée des gorges de Mygias (Μονοπάτι της Μύγιας / Monopáti tis Mýgias) | Le sentier de randonnée des gorges de Mygias est un sentier facile pour toute la famille ; on peut y voir, en un temps relativement court, toutes les beautés naturelles du massif du Psiloritis. Le sentier se trouve à côté du village d’Anogia, le long de la route menant vers le plateau du Nida qui combine les caractéristiques géologiques avec les caractéristiques environnementales et anthropiques de Psiloritis. La vue sur presque tout le sentier est magnifique toute l’année, tandis qu’en période hivernale une grande partie de la piste est recouverte de neige.Longueur du sentier : 2,5 km ; dénivelé : 180 m. | Légende de la carte des gorges de Mygias :1 : Parc de stationnement, début et fin de parcours. 2 : Cavité de surface (« nid de poule ») sur marbre Plattenkalk. 3 : Méta-flysch de l’unité tectonique de calcaires en plaquettes (Plattenkalk). 4 : Contact tectonique (faille du détachement crétois) entre méta-flysch de calcaires en plaquettes et calcaire de Tripolitza. 5 : Cabanes de bergers (mitato). Chêne kermès, ou prinos (πρίνος). 6 : Vue sur les gorges de Mygias, plissements de calcaires du plaquette. 7 : Cabane de berger à moitié écroulée (mitato). 8 : Marches naturelles sculptées sur du calcaire en plaquettes vertical. 9 : Corrosion karstique du calcaire en plaquettes. Plateau de Stéfana. 10 : Source naturelle dans une vieille cabane de berger (mitato). 11 : Plateau de Stéfana et gouffres. 12 : Ancienne carrière, marbre plat plissé. 13 : Trois gouffres énormes et impressionnants. 14 : Cabane de berger typique (mitato) avec son kraal pour la traite des brebis, les rochers « en arête de poisson » et « l’œil de la bête ». 15. Beau chêne kermès ; vue sur la zone côtière du nord. 16 : Maison de berger à moitié écroulée (mitato). |
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Le lieu-dit Pétradolakia (Πετραδολάκια / Petradolákia) | Pétradolakia est un lieu-dit du massif du Psiloritis qui présente un paysage karstique remarquable et un peu étrange ; le toponyme « πετραδολάκια » signifie quelque chose comme « galets ». Pétradolakia se trouve à gauche de la route venant d’Anogia, avant d’arriver au plateau du Nida (point B3 sur la carte géologique du Psiloritis, n° 8 sur la carte du Géoparc du Psiloritis). Le paysage est dominé par le calcaire et les dolomies des unités tectoniques de calcaires en plaquettes, ou « Plattenkalk » et de calcaires de Tripoli, ou « Tripolitsa » ; la région présente un grand nombre de petits plateaux, qui sont des dolines (δολίνη), ainsi que des ponors et des gouffres, plus ou moins grands, ressemblant à des cratères volcaniques ; ces phénomènes karstiques, causés par la dissolution des calcaires par l’eau, peuvent être observés tout autour de Pétradolakia, depuis le sommet voisin de Skinakas, où se trouve l’observatoire de l’université.
De beaux plis géologiques se développent par endroits dans les minces plaquettes de marbres gris lamellaires, typiques de la partie nord-ouest, avec de fines couches de silice brunes à rougeâtres et blanches ; les immenses forces qui ont construit les montagnes crétoises ont entraîné un plissement intense des roches et leur inclinaison dans diverses directions.
En de nombreux endroits, ces concrétions siliceuses blanches présentent des formes étranges ; elles se seraient formées, selon certaines théories, à partir de peuplements d’éponges fixées sur le fond marin de l’ancien océan Téthys (Τηθύς), qui vivaient il y a entre 100 millions et 50 millions d’années, c’est-à-dire à l’époque du Crétacé ; ces rochers représenteraient donc l’image du fond de l’océan à cette lointaine époque !
Aller au lieu-dit Pétradolakia avec Google Maps (35.216670, 24.868060). |
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La faille du détachement crétois d’Agios Fanourios (Κρητικό Ρήγμα Απόσπασης Άγιου Φανούριου / Kritikó Rígma Apóspasis Άγιου Φανούριου) | On trouve aussi, dans la région de Pétradolakia, la faille dite du « Détachement Crétois » (point B4 sur la carte géologique du Psiloritis, n° 53 sur la carte du Géoparc du Psiloritis). Le meilleur endroit pour observer la faille du détachement crétois est probablement dans la zone autour de la chapelle d’Agios Fanourios (Άγιος Φανούριος). Il y a plusieurs millions d’années, cette faille a soulevé les roches du groupe « Plattenkalk » jusqu’à la surface, depuis une profondeur de 30 à 40 km. Une ligne horizontale caractéristique sur la pente tracée par la végétation et la différence de relief sépare les roches métamorphisées de l’unité tectonique de calcaire en plaquettes, dit Plattenkalk, et de « phyllite-quartzite », des roches non métamorphisées de couverture de l’unité de calcaire de Tripoli, dit Tripolitsa. Entre les deux unités tectoniques, de petites lentilles de roches de phyllite-quartzite apparaissent par endroits. C’est à cause de cette faille que s’est développée la petite source voisine de la chapelle : la faille met en contact les calcaires du groupe « Tripolitsa » avec les roches imperméables du métaflysch « Plattenkalk » au fond, bloquant ainsi l’eau de pluie pénétrant dans les roches de Tripolitsa, qui s’enfonce plus profondément dans les roches de « Plattenkalk », pour former la source qui coule derrière la chapelle. Sur les falaises calcaires verticales pousse le célèbre dictame de Crète, ou « érontas » (έρωντας) (Origanum dictamnus). |
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La grotte de l’Ida (Ιδαίον Άντρο / Idaíon Ántro) | Aller à l’antre de l’Ida avec Google Maps (35.208251, 24.829020). | La faille de l’Ida (Ρήγμα Ιδαίου) (n° 56 sur la carte du Géoparc du Psiloritis) :Les falaises abruptes du côté oriental des montagnes du Psiloritis, surplombant le plateau du Nida, sont formées par une grande faille normale. La faille est en fait la cause qui a révélé l’entrée de la grotte de l’Ida (Ιδαίον Άντρο) ; la faille est bien conservée à l’entrée de la grotte, mais aussi dans la grotte elle-même, avec de beaux plans de faille et des lignes de glissement tectoniques caractéristiques. La faille part de la plaine de la Messara au sud, traverse le corps principal des montagnes du Psiloritis et continue plus au nord-ouest jusqu’à la vallée de Mylopotamos. Compte tenu des déplacements verticaux des roches de de calcaire de Tripolitsa qui existent au mont Mavri Koryfi (Μαύρη Κορυφή) (« le sommet noir »), situé juste à l’ouest de la faille, et également sur le plateau du Nida à l’est de la faille, il semble que des roches aient été surélevées verticalement au moins jusqu’à 400 m. Cette poussée verticale, ainsi que des changements dans le mouvement de surface des eaux qui s’en sont suivis, sont à l’origine de la création du plateau du Nida, qui se trouve en fait en travers de la direction de la faille. En plusieurs endroits, des indicateurs tectoniques montrent une réactivation très récente de la faille, la caractérisant comme une faille active. | _small.jpg) |
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