| Le prunellier (Prunus spinosa) | |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : dicotylédones (Dicotyledonae) | Super-ordre : rosidés (Rosidae) | Ordre : rosales (Rosales) | Famille : rosacées (Rosaceae) | Sous-famille : amygdalacées (Amygdalaceae) | Genre : pruniers (Prunus) | Sous-genre : | Espèce : Prunus spinosa [Linné], Prunus domestica var. spinosa [(L.) Kuntze] | Variété : | Nom commun : prunellier | Nom populaire : prunier épineux, épine noire, buisson noir |
| | | | Schwarzdorn, Schlehe, Schlehdorn, Eschendorn, Heckendorn, Bockbeerli, Haferpflaume, Hagedorn, Kietschkepflaume | | blackthorn, sloe tree, blackhaw, buckthorn, scrogg, snag-bush | | | | elorri beltza, aran, elorri baltz, basahan, patxarán, elosike, maxaran | | | | | | | | aranyoner, aranyó, prunyoner, arc negre, escanyagats, pruneller, abranyoner | | | | cerviolu, prugnulu | | trnina, trnjina, trnula, trnavka, crni trn | | slåen, slåentorn | | preas nan airneag | | endrino, arañón, ciruelo silvestre | | laukapuu | | | | oratuomi | | prunellier | | | | abrunheiro bravo, brunheiro, ameixieira | | | | | | τσαπουρνιά | | kökény | | draighean | | Þyrniplóma | | prugnolo, prugnolo selvatico, pruno selvatico, strangolacane, susino di macchia | | ērkšķu plūme | | | | | | | | | | | | slåpetorn, slaape | | | | sleedoorn, zwarte doorn | | sliwa tarnina, tarnina | | abrunheiro-bravo, pruneira | | | | слива колючая (терн) | | | | trnka obyčajná | | crni trn | | slån | | trnka obecná | | | | Prunus spinosa |
| | | Catégorie de plante | | Arbrisseau à feuilles caduques.. |
| Port de la plante | Le prunellier est un arbrisseau polymorphe, qui forme des buissons très touffus et épineux, souvent impénétrables. | | Du tronc, partent de nombreuses branches ramifiées, enchevêtrées et munies de fortes épines. |
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| Description de la racine | Développement de bourgeons possible. |
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| | Description de la tige | Contrairement aux aubépines, les prunelliers n’ont pas de tronc. Ils forment des arbustes épineux abondamment ramifiés. Leurs branches retombantes les plus basses forment parfois des racines au contact de la terre et les branches dressées sont raides et rigides. Les brachyblastes latérales se terminent par une pointe épineuse. Ils se distinguent par leurs rameaux très épineux, arrondis et pubescents. | |
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| | Description des feuilles | Les prunelliers ont des feuilles alternes. Feuilles simples, polymorphes. Le limbe est ovale, à extrémité pointue, et plus ou moins cunéiforme (rétréci en coin à la base). Les limbes ont une bordure entièrement et finement dentelée en scie. Les limbes présentent des nervures avec le dessous d’abord pubescent-tomenteux puis glabre. Les stipules sont couvertes de poils. | |
| Dimension des feuilles | Les feuilles du prunellier sont petites : de 2 à 4 cm de longueur sur 1 à 2 cm de largeur. |
| | Végétation | Les prunelliers ont des feuilles décidues qui n’apparaissent sur l’arbre qu’après la floraison. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | Dimension des fleurs | Le prunellier a de petites fleurs larges d’environ 1 cm. | |
| Couleurs des fleurs | | Fleurs à corolle de couleur blanche pure. | |
| Parfum des fleurs | Fleurs odorantes. |
| Pollen | Les fleurs assez peu mellifères du prunellier attirent beaucoup de butineurs : elles sont pollinisées par les insectes. |
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| | | | Pérennité |
| Plantation |
| Multiplication | Le prunellier se multiplie par semis mais aussi par drageonnage. Le prunellier se multiplie facilement par semis de noyaux frais en automne. Les noyaux seront récoltés sur des fruits mûrs. On peut aussi semer les noyaux conservés. Ces noyaux seront étalés par couches dans un pot rempli de sable humide mais bien drainé. Le pot sera enterré contre un mur exposé au nord. Pendant cette « stratification », les noyaux seront protégés de tout excès d’humidité ou de sécheresse, mais pas du froid, qui est indispensable à la germination future. Dès février-mars, les noyaux pourront être semés en pleine terre, de préférence sur un site ensoleillé. Le prunellier se multiplie naturellement par drageons (bourgeons et jeunes pousses apparaissent sur les racines) ; il drageonne très vigoureusement. Pour le planter dans un jardin, il vaut mieux le semer plutôt que de récupérer des drageons, car le plant issu d’un drageon aura lui-même tendance à drageonner beaucoup. |
| Entretien | | Le seul véritable inconvénient du prunellier est sa forte tendance au drageonnage. Il est donc indispensable, dans un jardin, de le planter en limite ou au milieu d’une zone, engazonnée, régulièrement tondue : ainsi, les drageons seront coupés au fur et à mesure de leur apparition. |
| Croissance | Croissance assez rapide. |
| Récolte |
| | Longévité | Le prunellier peut vivre de 40 à 80 ans. |
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| | | | Expositions | | Le prunellier est une espèce héliophile ou de demi-ombre. |
| Climats | | Il est très résistant au froid, puisqu’il peut survivre à des gels de l’ordre de -30 °C. |
| | Espèce associée | Cet arbuste est intéressant pour la faune à toutes les saisons :- ses épines acérées et son port touffu en font un buisson impénétrable pour les prédateurs comme les chats (voire les pies) ; en sorte que quantité d’oiseaux de taille moyenne (comme les merles noirs et les grives) ou petite, comme les fringilles (verdiers, chardonnerets, linottes, …) ou comme les fauvettes à tête noire ou les bruants jaunes y installent leur nid en toute quiétude.
- son feuillage nourrit de nombreux insectes, notamment les chenilles de plus de 60 espèces de papillons ! Parmi les chenilles de papillons diurnes figurent : le flambé, le gazé (deux papillons en forte régression) ou le thécla du prunier ; parmi les papillons nocturnes : l’écaille marbrée, l’écaille fileuse, le petit paon de nuit.
- sa floraison précoce apporte aux insectes une source de nourriture (nectar, pollen) importante aux insectes à un moment de l’année où elle est encore rare. Ses fleurs sont butinées à la fois pour leur nectar et pour leur pollen, par des hyménoptères (comme les andrènes, qui sont des abeilles sauvages et solitaires), par des papillons ou des diptères. Elles sont également recherchées par les staphylins, qui sont des coléoptères de forme allongée et peu communs.
- ses fruits qui restent sur les branches une partie de l’hiver (ils ne sont consommables qu’après les premières gelées) constituent une nourriture appréciée des oiseaux (merles, grives, …) et de certains petits mammifères (rongeurs, renard …). Un très joli charançon vert cuivreux à pourpre, le rhynchite du prunellier, passe son stade larvaire dans l’amande du noyau.
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| | Distribution globale | Le prunellier est présent en Europe, en Afrique du Nord et dans l’ouest de l’Asie. Le prunellier est largement répandu en Europe, des Îles Britanniques jusqu’à la Sibérie occidentale. |
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| | | Propriétés du bois | Le bois de prunellier est très dur et dense. |
| Aspect du bois | Coupe longitudinale | | Coupe tangentielle | | Coupe radiale | |
| Densité du bois |
| Travail du bois |
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| | Utilisations médicinales | | Le prunellier est une plante médicinale dont l’action principale est l’effet dépuratif.- L’écorce et les feuilles sont astringentes ; elles sont préconisées contre l’asthme, l’hydropisie et le diabète.
- Les fleurs, laxatives et diurétiques, constituent un laxatif sans danger.
- Les fruits sont antidiarrhéiques (car riche en tanin). Les prunelles contiennent des sucres, de la vitamine C, des matières tannantes. Elles servent à fabriquer une liqueur alcoolisée.
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| Utilisations culinaires | | Les fruits du prunellier, connus sous le nom de prunelles, sont astringents et très âpres tant qu’elles n’ont pas subi les premières gelées. Lorsqu’elles sont blettes, les prunelles peuvent être alors utilisées pour obtenir des boissons délicieuses comme le vin de prunelle ou une liqueur réputée (comme le patxaran basque) ou, après fermentation et distillation, pour l’élaboration d’eau-de-vie très parfumée. Prunelle désigne à la fois le fruit du prunellier et la liqueur de Prunelle. | La confiture de prunelle était très souvent confectionnée autrefois dans les régions au climat rude, elle est encore utilisée en cuisine dans l’élaboration des recettes à base de vin rouge, bourguignons, civets, etc. Les amandes des fruits sont potentiellement toxiques. Les feuilles du prunellier ont été autrefois consommées comme thé. | Liqueur de prunelles - 1 | Attendre 2 ou 3 bonnes gelées avant de cueillir les prunelles. Enlever la chair pour ne conserver que des noyaux très propres et bien essuyés. Les casser et les verser dans un bocal avec de l’eau de vie à raison d’un verre de noyaux par litre d’eau de vie. | Décanter après un mois ou deux de macération. Jeter dans le bocal un grand verre d’eau, bien agiter et décanter sur 250 g de sucre. Laisser bouillir 3 ou 4 minutes. Ajouter ce sirop froid à l’eau de vie de prunelles. Filtrer et mettre en bouteilles. | Liqueur de prunelles - 2 | Concasser grossièrement les noyaux de prunelles et les mettre dans un bocal d’un litre. Remplir au quart ou au tiers et achever de remplir le bocal avec de l’eau de vie à 80°. Laisser reposer 2 mois ou plus longtemps si vous avez de la patience, la liqueur n’en sera que meilleure. | Préparer ensuite un sirop de sucre (400 g pour 1 litre d’eau) et mélanger le sirop froid à l’infusion de noyaux. Filtrer et mettre en bouteilles. | Liqueur de prunelles - 3 | Écraser 500 g de baies avec leurs noyaux. Les mettre à macérer avec 150 g de sucre dans un litre 1/2 d’eau de vie à 90°. | Laisser reposer au moins un mois, puis filtrer et mettre en bouteilles. | Liqueur de prunelline | 1 kg de prunelles sèches, 1 litre d’eau de vie, 1 gousse de vanille, 600 g de sucre ou 750 g de sirop. | Laisser sécher les prunelles au soleil en les remuant fréquemment. Piler au mortier aussi finement que possible et les placer dans un bocal avec la vanille. Recouvrir d’alcool, couvrir et laisser macérer au soleil ou à température douce 2 mois minimum. Filtrer, ajouter le sirop et laisser ainsi 8 à 10 jours. Mettre en bouteilles. |
| Utilisations économiques | | Les abeilles, dans beaucoup de régions, vont visiter les fleurs de prunellier. Malgré des potentiels nectarifère et pollinifère relativement peu élevés, les fleurs du prunellier constitue une ressource importante de pollen et de nectar en raison de leur abondance dans l’environnement. Sa période de floraison est aussi propice pour contribuer à des apports non négligeables de miel. Le prunellier est un arbuste épineux qui forme des fourrés denses en raison de sa propension à drageonner ; il peut être associé à l’aubépine pour former des haies vives, esthétiques, défensives et impénétrables, non consommées par les bovins qui servent à limiter les champs. Mais il est souvent une espèce envahissante des pâtures, et il est une espèce nuisible pour les moutons car les feuilles et les épines peuvent les rendre malades. Ses drageons à croissance rapide en font un arbuste idéal pour la consolidations des terrains en pentes. Le prunellier peut servir de porte-greffe pour les pruniers. Ses feuilles séchées se fument à la pipe. |
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| | Rareté | Le prunellier est très commun. |
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