| | Le monastère Sainte-Irène (Μονή Αγίας Ειρήνης / Moní Agías Eirínis) | Le monastère Sainte-Irène est un monastère orthodoxe qui se trouve à environ 5 km, par la route, au sud de Réthymnon ; à vol de corbeau le monastère n’est qu’à 3 km de la côte nord de l’île, côte sur laquelle il offre de très belles vues. Le monastère se dresse sur un promontoire rocheux qui est un contrefort du versant nord du mont Vrysinas ; le monastère est situé à environ 270 m d’altitude. Le monastère d’Agia Irini se trouve dans une bouche en épingle à cheveux de la route provinciale de Réthymnon à Chromonastiri, à environ 1 km au sud-est après le village de Mikra Anogia (Μικρά Ανώγεια) et à environ 1 km au nord-ouest avant le village de Roussospiti (Ρουσσοσπίτι).Aller au monastère Sainte-Irène avec Google Maps (35.339979, 24.490341). Le monastère a donné son nom au village d’Agia Irini (Αγία Ειρήνη) qui se trouve à environ 10 m en contrebas, au nord du monastère, à environ 260 m d’altitude ; le village et le monastère font partie de la communauté locale de Roussospiti (Κοινότητα Ρουσσοσπιτίου). Le monastère d’Agia Irini serait l’un des plus anciens de Crète, mais sa première mention dans les sources historiques remonte à 1362 ; il était alors un monastère d’hommes. Le monastère continua de prospérer sous la domination vénitienne puis sous l’occupation ottomane, mais il fut endommagé puis pillé et détruit par les Turcs pendant les soulèvements crétois de 1821 et de 1866 ; le monastère fut alors abandonné. En 1987 Théodoros Tzédakis (Θεόδωρος Τζεδάκης) fut nommé métropolite de Réthymnon et de l’Avlopotamos et visita pour la première fois, en 1989, l’ancien monastère Sainte-Irène qui n’était plus qu’un amas de bâtiments délabrés ; le métropolite décida de restaurer le monastère d’Agia Irini qui fut affecté à une communauté de moniales ; des matériaux traditionnels et uniquement de la pierre sculptée ont été utilisés pour restaurer le monastère historique à son aspect d’origine. En 1995 la restauration du monastère était achevée et récompensée par des prix internationaux. Le monastère d’Agia Irini se présente comme une forteresse au sommet d’un promontoire rocheux. Au milieu de l’enceinte se trouve une église récente, l’église Sainte-Irène ; autour de la cour se trouve les cellules des moniales, l’ancien pressoir à olives, la chapelle des martyrs Raphaël (Ραφαήλ), Nicolas (Νικόλαος) et Irène (Ειρήνη), inaugurée en 1994, le petit musée du monastère, le réfectoire, les ateliers d’icône, de broderie et de couture. L’ancien catholicon est situé à l’extérieur de l’enceinte du monastère ; c’est une église à trois nefs qui sont dédiées à sainte Irène (Αγία Ειρήνη), à sainte Catherine (Αγία Αικατερίνη) et à sainte Euphémie (Αγία Ευφημία).
Le petit musée ecclésiastique du monastère abrite de nombreux vêtements et souvenirs du défunt métropolite Théodoros Tzédakis. Des icônes, des textiles et des objets artisanaux, fabriqués par les religieuses, sont également proposés à la vente. |
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| | L’ancien monastère de Chalévi (Μονή Χαλεβή / Moní Chaleví) | À droite de la route provinciale 15, en remontant les gorges de Myli par la rive gauche en direction de Chromonastiri, on découvre une imposante église isolée ; il s’agit de la seule construction subsistante d’un ancien monastère, le catholicon du monastère Notre-Dame de Chalévi (Mονή Παναγίας Xαλεβή). L’église de la Panagia de Chalévi se trouve, en surplomb des gorges de Myli, à environ 6 km au sud-est de Réthymnon et à 4 km de Chromonastiri.Aller à Notre-Dame de Chalévi avec Google Maps (35.345916, 24.504353). Le monastère de Chalévi aurait été fondé au XVIe siècle, à l’époque de la domination vénitienne. Sous l’occupation ottomane le monastère de Chalévi devint un monastère stavropigiaque (σταυροπηγιακή μονή), c’est-à-dire qu’il dépendait directement du patriarche de Constantinople ; en 1864 le catholicon fut rénové, comme l’indique une inscription sur le linteau de la porte ; cependant, le monastère cessa de fonctionner à la fin de l’époque ottomane, à l’époque de la Crète autonome, vers 1900. En 1935 le monastère de Chalévi devint un métoque (μετοχή ou μετόχιον) du monastère d’Arsani (Mονή Αρσανίου) ; en 1991, il devint un métoque du monastère Sainte-Irène (Μονή Αγίας Ειρήνης), près de Roussospiti, après la restauration de ce monastère.
Du monastère ne subsiste, de nos jour, que le catholicon du monastère, l’église de la Dormition de la Vierge Marie (Κοίμηση της Θεοτόκου), ou de l’Assomption de la Vierge pour les catholiques de rite romain, fêtée chaque 15 août. L’église de la Panagia de Chalévi est une haute église à nef unique ; on remarquera les magnifique fenêtres du sanctuaire situées au-dessus de l’abside, en forme de flammes. Des bâtiments monastiques il ne reste que des ruines, qui suggèrent cependant que le monastère avait un caractère fortifié. |
| Les gorges de Myli (Φαράγγι των Μύλων / Farángi ton Mýlon) | Les gorges de Myli sont les gorges les plus proches de la ville de Réthymnon, la sortie des gorges étant à environ 4,5 km au sud-est de la ville. Ce sont des gorges sans grandes difficultés, aménagées et ombragées, propices à des promenades familiales.Le toponyme Myli (Μύλοι) signifie « les Moulins » car ces gorges ont abrité de nombreux moulins à eau aux époques vénitienne et ottomane ; une part de l’attraction de ces gorges sont les ruines de ces moulins. Les gorges des Moulins se trouvent en contrebas du village de Myli-le-Neuf (Νέοι Μύλοι), ou simplement Myli ou Mili. L’entrée des gorges se trouve à environ 800 m au nord du village de Chromonastiri ; les gorges s’étendent du sud au nord sur une longueur d’environ 2,5 km ; la sortie des gorges se trouve près du village de Xiro Chorio (Ξηρό Χωριό), ce qui signifie « village sec ». Depuis Périvolia (Περιβόλια), dans la banlieue est de Réthymnon, il faut emprunter la route provinciale 14 en direction de Chromonastiri (Χρωμοναστήρι) ; continuer sur la route provinciale, sans bifurquer vers Néi Myli, et rechercher en bord de route un arrêt d’autocar et un téléphérique qui est utilisé pour transporter des marchandises vers une taverne située dans les gorges ; cet emplacement est l’entrée principale des gorges.
Aller aux gorges de Myli avec Google Maps (35.337109, 24.504886). Les gorges de Myli (Μυλωνιανό φαράγγι) ont été créées par un cours d’eau, le ruisseau des Moulins (Μυλωνιανό ρυάκι), qui est la confluence de deux ruisseaux, le ruisseau de Chromonastiri (Χρωμοναστηριανό ρυάκι) et le ruisseau de Kapédiana (Καπεδιανά) (Καπεδιανό ρυάκι), qui prennent leur source sur le versant nord du mont Angali (Ανγκάλη) (811 m) et du mont Vrysinas (Βρύσινας) (858 m) ; renforcé par les sources des environs de la chapelle d’Agios Antonios (Άγιος Αντώνιος), de la chapelle de Pente Parthénos (Αγίες πέντε Παρθένες) et d’autres plus petites, le ruisseau des Moulins débitait une grande quantité d’eau tout au long de l’année et pouvait alimenter plusieurs moulins en même temps ; en aval, le ruisseau des Moulins se jette dans la rivière de Platanias (Πλατανιάς ποταμός), à environ 1 km de son embouchure. Les gorges ont été creusées dans des roches sédimentaires, plutôt friables, de la plaine de Réthymnon.
Pendant la domination vénitienne de l’île, et vraisemblablement dès le Moyen âge, des moulins à eau (νερόμυλοι) furent construits dans les gorges, près des chutes d’eau de la rivière ; la raison essentielle de la création des moulins fut la politique agricole, et plus particulièrement la politique concernant le blé, sa production et sa transformation, que les Vénitiens mirent en œuvre ; cette politique de récolte des céréales, mise en œuvre par les Vénitiens, fut une œuvre de la plus grande importance stratégique pour l’indépendance, pendant une période de blocus de l’île par les flottes ennemies. Au XVIe siècle, la production des moulins était particulièrement importante, car ces moulins approvisionnaient continuellement la ville de Réthymnon et ses environs en farine pour les produits de boulangerie ; toutes les céréales de la région et des villages environnants étaient autrefois moulues dans ces gorges. Les habitants des gorges de Myli étaient principalement des meuniers. Certains meuniers vivaient dans des maisons attenantes au moulin (μυλόσπιτο) ; d’autres familles de meuniers étaient regroupées dans le village de Myli (Μύλοι Ρεθύμνου) qui comprenait deux hameaux : le hameau de Moulins d’en Haut (Απάνω Μύλοι), situé près de l’entrée des gorges, et le hameau de Moulins d’en Bas (Κάτω Μύλοι), situé au milieu des gorges. Dans le hameau d’en haut se trouvait aussi la demeure vénitienne (αρχοντικό) du collecteur d’impôts sur la farine produite et sur le pain.
Durant l’occupation ottomane, la plupart des Turcs vivaient à Kato Myli ainsi que dans des moulins et des fermes dispersés le long de la rivière et plus au nord, jusqu’à Agios Markos (Άγιος Μάρκος) ; les terres de cette région avaient été choisies par les Turcs car elles étaient plus productives, l’eau y était plus abondante, les chutes d’eau étaient plus hautes, produisant une plus grande énergie pour les moulins à eau, et le marché de Réthymnon était plus proche. Les Turcs appelèrent la localité « Değirmenlik », ce qui signifie le « lieu des moulins ». L’activité des moulins de Myli a commencé de décliner à la fin du XIXe siècle et a été progressivement abandonné au début du XXe siècle. Durant l’occupation allemande, les gorges connurent un regain d’activité, car dix moulins à eau furent réactivés, les moulins à farine, à moteur diesel, de la ville de Réthymnon ayant cessé de fonctionner en raison du manque de carburant. En 1963 les autorités prirent la décision d’évacuer de force le village de Myli et d’installer les habitants dans une nouvelle localité, située à l’ouest des gorges, à 270 m d’altitude, nommée Néi Myli (Νέοι Μύλοι), c’est-à-dire « Nouveaux Moulins ». Les hameaux de Pano Myli et de Kato Myli furent abandonnés, mais classés comme monuments protégés. Certains moulins continuèrent de fonctionner jusque dans les années 1970. Les gorges de Myli sont des gorges à la végétation luxuriante ; en descendant, ou en remontant, le lit du ruisseau on peut découvrir, au milieu de l’épaisse végétation d’érables sycomores, des bassins d’eau naturels et des cascades formés par les eaux vives du ruisseau, des grottes et des abris sous roche créés par l’érosion des eaux sous les versants escarpés des gorges, les ruines des maisons en pierre des hameaux abandonnés de Pano Myli et de Kato Myli, les ruines d’une vingtaine de moulins à eau et les mécanismes délabrés de ces moulins, de petits aqueducs et des biefs, de construction élaborée, pour amener l’eau aux moulins ; un des moulins a été entièrement restauré et a été aménagé en musée. Les gorges sont aussi jalonnées de nombreuses chapelles pittoresques : Agios Antonios (Άγιος Αντώνιος), Timios Stavros (Τίμιος Σταυρός), la chapelle rupestre d’Agios Ioannis (Άγιος Ιωάννης), Agiès Penté Parthénès (Αγίες Πέντε Παρθένες), Agia Paraskévi (Αγία Παρασκευή), Agios Nikolaos (Άγιος Νικόλαος) et, plus au nord, la Panagia de Chalévi (Παναγιά του Χαλεβή), située en surplomb des gorges.
Malgré leur dimension modeste les gorges de Myli abritent de nombreuses espèces de la flore et de la faune, notamment des espèces rares de la flore crétoise : des sycomores (Acer pseudoplatanus), des figuiers (Ficus carica), des grenadiers (Punica granatum) et aussi des orangers autrefois cultivés entre Pano Myli et Kato Myli ; dans les sous-bois prospère l’arum tacheté (Arum maculatum) dont les baies rouges en épi, spectaculaires mais toxiques, mûrissent à la fin de l’été. Au-dessus des gorges planent parfois quelques vautours fauves (Gyps fulvus) ou gypaètes barbus (Gypaetus barbatus). La visite des gorges n’est possible qu’à pied ; si l’on veut visiter les gorges en les descendant, deux points d’entrée sont possibles : l’entrée n° 1 (Είσοδος 1) se trouve en contrebas du village de Néi Myli (n° 1 sur le plan), à une altitude de 240 m ; l’entrée se trouve près d’un arrêt d’autocar et d’un petit téléphérique de transport de marchandises ; près du début du sentier se trouve un panneau d’information de la randonnée des gorges de Myli. Aller à l’entrée n° 1 des gorges de Myli avec Google Maps (35.337505, 24.503710). Descendre le sentier, qui débute par quelques marches, vers le lit du ruisseau ; après environ 200 m on découvre, sur la droite, une petite chapelle rupestre, la chapelle Saint-Jean ; on atteint ensuite un pont moderne en béton qui franchit le ruisseau (point n° 3 sur le plan) ; après le pont on rejoint le sentier venant de l’entrée n° 2.- l’entrée n° 2 (Είσοδος 2), située plus au sud que l’entrée n° 1, se trouve en contrebas du village de Chromonastiri (n° 2 sur le plan), à environ 260 m d’altitude, près d’un chapelle dédiée à saint Antoine (Άγιος Αντώνιος) ; il y a une source juste après la chapelle, si on veut remplir sa bouteille. Aller à l’entrée n° 2 des gorges de Myli avec Google Maps (35.334457, 24.506061). Après environ 200 m on atteint une bifurcation ; à gauche on peut franchir le pont en béton pour aller visiter la chapelle rupestre Saint-Jean. Revenir ensuite en arrière pour reprendre le sentier principal (n° 3 sur le plan).
| _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) | Le sentier continue vers le hameau abandonné d’Épano Myli, en s’écartant du ruisseau, (n° 4 sur le plan) où on peut voir les restes de quatre moulins, dont un moulin à huile ; dans ce hameau se trouve aussi une taverne, la taverne des gorges de Myli (Ταβέρνα Φαράγγι Μύλοι) où on peut obtenir des brochures d’information sur les gorges, leur histoire, leur flore et leur faune. Quitter le hameau par le nord ; de l’autre côté du ruisseau se trouent les ruines de l’archontiko, la demeure du collecteur d’impôts ; on atteint ensuite la chapelle des Cinq-Saintes-Vierges (Αγίες Πέντε Παρθένες), située sur la droite du sentier (n° 5 sur le plan) ; depuis la chapelle on jouit d’une belle vue sur la vallée, jusqu’à la côte.Le sentier se dirige ensuite vers les ruines du hameau de Kato Myli, en se rapprochant du lit du ruisseau, et franchit le ruisseau (n° 6 sur le plan) ; sur la rive gauche, le sentier longe le pied d’une paroi rocheuse abrupte de couleur ocre-jaune ; à Kato Myli (n° 7 sur le plan) on peut voir les ruines de quelques moulins et les ruines d’une maison de meunier ; dans le hameau, le sentier passe sous deux ponts-aqueducs. Depuis le hameau part un sentier en escalier qui escalade le versant des gorges en direction du monastère de Chalévi ; ce sentier permettait aux moines de se rendre à leur moulin situé au nord de Kato Myli. À la sortie de Kato Myli, le sentier franchit à nouveau le ruisseau ; à droite du sentier, se trouve la chapelle Sainte-Parascève (Αγία Παρασκευή) (n° 8 sur le plan) qui est généralement fermée. Le sentier redevient un chemin de terre et franchit à gué le ruisseau puis, sur la rive gauche, passe sous un aqueduc qui alimentait le moulin du monastère de Chalévi ; les ruines du moulin se trouve à droite du sentier. Le sentier arrive ensuite près de ruines qui étaient la demeure d’un agha ottoman (n° 9 sur le plan) ; de l’autre côté du ruisseau, sur la rive droite, se dresse la chapelle Saint-Nicolas (Άγιος Νικόλαος). Un peu plus loin le sentier avait été barré par un glissement de terrain. Le sentier arrive à une bifurcation qui marque la sortie de la partie principale des gorges, sortie qui se trouve à environ 60 m d’altitude (n° 10 sur le plan) : en bifurquant à droite on se dirige vers le village de Xiro Chorio (Ξηρό Χωριό) où se trouve un kafénio, à seulement 200 m, sur la place du village ; si l’on veut sortir des gorges il faut bifurquer à gauche. Aller à la sortie des gorges de Myli avec Google Maps (35.350142, 24.509975). Le sentier prend la forme d’une piste en béton et franchit à nouveau le ruisseau ; sur la droite du sentier se trouve une taverne ; en continuant tout droit on rejoint la route provinciale 14. En prenant à gauche on peut revenir vers les entrées n° 1 et n° 2 par la route provinciale ; en prenant à droite on peut rejoindre la route nationale 90 et la banlieue de Périvolia, à environ 1 km. La randonnée des gorges de Myli a une longueur d’environ 2,5 km, avec environ 200 m de dénivelé, soit une pente moyenne de près de 1 % ; la descente prend environ 1 h 30 min, la montée environ 2 h ; les passages à gué sur des pierres humides peuvent être délicats : de bonnes chaussures sont recommandées. Des tavernes ou des kafénios se trouvent aux deux extrémités des gorges ; des tables de piquenique et des parapets en bois ont été généreusement financés par l’Union européenne. |
| Le village de Chromonastiri (Χρωμοναστήρι / Chromonastíri) | Chromonastiri (Χρωμοναστήρι ou Χρομοναστήρι) est un village du centre-nord de la Crète, situé à seulement 5 km de la côte nord de l’île ; ce village se trouve au piémont nord du mont Vryssinas, à environ 360 m d’altitude, entre les gorges de Myli, à l’ouest, et les gorges de Prassiès, à l’est.Chromonastiri se trouve à environ 6 km, à vol de corbeau, au sud-sud-est de la ville de Réthymnon, et à environ 9 km par la route, en quittant Réthymnon par la banlieue de Périvolia (Περιβόλια) et en remontant les gorges de Myli. Chromonastiri est le chef-lieu d’une communauté locale du canton de Réthymnon, dans le dème de Réthymnon ; cette communauté locale (Κοινότητα Χρομοναστηρίου) comprend trois autres localités : Prinédès (Πρινέδες), situé à moins d’un kilomètre au nord de Chromonastiri, Kapédiana (Καπεδιανά), situé à environ 1 km à l’ouest-sud-ouest de Chromonastiri, et Myli (Μύλοι) (« les Moulins »), situé à environ 1,5 km au nord de Chromonastiri ; l’ensemble de la communauté locale a une population de moins de 400 habitants. Chromonastiri est un village traditionnel qui conserve des bâtiments ou des parties de bâtiments datant de l’époque vénitienne, notamment une grosse villa, la villa Clodio (Βίλα Κλόντιο), construite au début du XVIIe siècle, vers 1610, pour la famille noble créto-vénitienne des Clodio, une famille d’hommes de loi et de collecteurs d’impôts ; les armoiries de la famille Clodio sont affichées dans la cour intérieure de la villa, avec, au centre des armoiries, un lion de Saint Marc, emblème de la République de Venise ; cette famille possédait également un hôtel particulier à Réthymnon et une autre villa à Pikris. La villa Clodio était une villa au sens romain du terme, c’est-à-dire le centre d’un domaine agricole ; c’est un bâtiment à trois planchers qui comprend des appartements pour la famille, mais aussi des logements pour les ouvriers agricoles et pour les serviteurs, une citerne alimentée par les eaux de pluie, des étables et des écuries, des entrepôts, un pressoir à vin et un pressoir à huile. La villa se trouve à l’extrémité sud du village.
Sous l’occupation ottomane la villa servit encore de palais (konak) à un agha turc ; la villa est d’ailleurs toujours nommée « konaki » (κονάκι) par la population locale ; la villa a subi quelques transformations, avec notamment l’ajout d’un hammam. Après le départ des Turcs le bâtiment se dégrada lentement ; en 1985 le propriétaire de l’époque fit don de la villa au village et, en 1997, la villa Clodio fut transférée au ministère grec de la Défense nationale pour y créer un musée militaire. De 2003 à 2009, le bâtiment fut entièrement restauré dans sa forme architecturale d’origine et le musée militaire commença de fonctionner en janvier 2010. Le Musée de la Guerre de Réthymnon (Πολεμικό Μουσείο Ρεθύμνου) à Chromonastiri est l’un des musées de l’armée grecque ; il présente des collections d’uniformes et d’armes de toutes époques ; à l’extérieur on peut voir des chars d’assaut, des canons et des aéronefs militaires. Renseignements sur le site du Musée. Les environs de Chromonastiri comptent deux des plus vieilles églises de Crète. L’église de la Panagia Kera (Παναγία Κερά) est une église byzantine qui date du XIe siècle ; c’est une église en forme de croix libre, surmontée d’un dôme à tambour ; à la nef unique d’origine, deux nefs latérales, semblables à des absides, furent ajoutées sur les murs nord et sud, ce qui donna une forme architecturale plutôt rare en Crète. À l’intérieur, la Panagia conserve peu de fresques d’origine ; la plupart des fresques, d’un style différent, furent réalisées dans la seconde moitié du XIVe siècle ; un grand narthex, plus haut que la nef principale, fut ajouté du côté ouest au cours du même siècle. Au XVe siècle, une chapelle fut ajoutée dans le coin sud ; cette chapelle est dédiée à sainte Anne (Αγία Άννα). L’église de la Panagia Kera se trouve à environ 800 m au sud du village de Chromonastiri, au pied du mont Vrysinas, à environ 400 m d’altitude, dominant le village.
Aller à la Panagia Kera avec Google Maps (35.318779, 24.511391). Une autre église byzantine du XIe siècle se trouve à proximité de Chromonastiri, l’église Saint-Eutychius (Άγιος Ευτύχιος) ; l’église Agios Eftychios est une église à croix inscrite surmontée d’un dôme à tambour placé au-dessus de la croisée du transept. L’église Saint-Eutychius se trouve à environ 1,5 km au nord-est du village de Chromonastiri, près du hameau abandonné de Perdiki Métochi (Περδίκη Μετόχι). À l’intérieur on trouve des fresques du XIe siècle peintes dans un style populaire, avec les yeux des saints et du Christ de dimensions disproportionnées. Aller à l’église Saint-Eutychius avec Google Maps (35.335971, 24.521428). |
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| Sur la route de Réthymnon à la vallée d’Amari | La route provinciale 13 de Périvolia à Agia Varvara (Επαρχιακή Οδός Περιβολιάς-Αγίας Βαρβάρας) traverse le canton et le dème de Réthymnon, du nord au sud, en suivant les gorges de Prassiès. La route provinciale débute, à partir du 3e km de la route nationale Réthymnon - Héraklion, depuis la rue du Patriarche Athénagoras (Πατριάρχη Αθηναγόρα) à Périvolia (Περιβόλια), dans la banlieue orientale de Réthymnon. Dans la section comprise dans le dème de Réthymnon, cette route est parfois improprement nommée « Route provinciale de Réthymnon à Prassiès (Επαρχιακή Οδός Ρεθύμνου-Πρασιών) ». Au-delà de Prassiès la route provinciale pénètre dans le dème de l’Amari. |
| Le village de Maroulas (Μαρούλας / Maroúlas) | Maroulas est un village pittoresque situé à environ 7 km à vol de corbeau, au sud-est de Réthymnon ; le village est situé à environ 240 m d’altitude au piémont nord du mont Gaspari (Γάσπαρη) (481 m) et offre de belles vues sur la côte nord de la Crète, située à seulement 3 km à vol de corbeau ; Maroulas se trouve à environ 1 km à l’est des gorges de Prassiès, où coule la rivière de Platanias. Par la route provinciale 22 de Platanias à Arkadi, en bifurquant à droite à Adele, Maroulas est à une dizaine de kilomètres de la capitale provinciale.Le village de Maroulas est le chef-lieu d’une communauté locale (Κοινότητα Μαρουλά) qui comprend aussi le petit village de Dilofo (Δίλοφο), situé à environ 500 m au nord-ouest ; l’ensemble de la communauté compte un peu plus de 500 habitants. Le toponyme du village proviendrait du nom d’une bergère, Maroulis (Μαρούλης), un diminutif de Maria. La région de Maroulas était déjà habitée à l’époque minoenne tardive ; des tombes à chambre datant de cette époque ont été découvertes dans les environs de Maroulas. À l’époque byzantine un village aurait existé à cet emplacement, selon l’ouvrage de Marinos Tzanes Bounialis (Μαρίνος Τζάνες Μπουνιαλής) « La guerre de Crète » rédigé au milieu du XVIIe siècle. Le village actuel de Maroulas aurait été fondé au XIIIe siècle, c’est-à-dire au tout début de la domination vénitienne, sur les ruines de cet ancien village byzantin détruit par un tremblement de terre ; la localité était alors nommée Marula par les Vénitiens. La plupart des bâtiments historiques de Maroulas datent de l’époque vénitienne, notamment deux hautes tours résidentielles mais fortifiées au moyen de bretèches, de meurtrières et d’échauguettes.
Lorsque les Ottomans occupèrent la région, après 1644, ils utilisèrent ces deux tours comme casernes. Un des chefs du soulèvement crétois de 1866 fut le pope Emmanuel Maroulianos (Παπά Εμμανουήλ Μαρουλιανός), était originaire de Maroulas ; un monument commémoratif lui rend hommage au centre du village, près de l’église de la Transfiguration.
Maroulas est un village pittoresque, mais aux ruelles plutôt escarpées, où la classe sociale aisée créto-vénitienne de Réthymnon avait fait construire de belles demeures de campagne ; on peut remarquer les écussons de ces familles sur les portails en arc en plein cintre de certaines de ces demeures. Malheureusement beaucoup de ces demeures sont en ruines suite au déclin démographique du village ; cependant quelques unes de ces demeures ont été restaurées et servent, notamment, de villas de vacances. Maroulas était aussi un village agricole et on peut encore voir les vestiges de nombreux moulins à huile. | _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) | _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) | Dans l’ouest du village se trouve la plus grande tour, haute d’environ 44 m ; son entrée, avec un linteau en plein cintre, est surplombée par une bretèche d’où les défenseurs pouvaient déverser, sur des assaillants, de l’eau ou de l’huile bouillante ; au sommet de la tour se trouve une plate-forme de guet et de défense entourée d’un parapet percé de meurtrières ; cette tour est remarquablement bien conservée malgré les nombreux tremblements de terre qui ont frappé la Crète depuis sa construction. Une autre tour, moins haute, se trouve dans l’est du village ; cette tour est bien moins conservée. | _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) | Sur la place principale du village se trouve l’église paroissiale de la Transfiguration de Jésus-Christ (Μεταμόρφωση του Ιησού) ; un peu plus au sud et un peu plus haut se trouve la chapelle de la Nativité de la Vierge Marie (Παρεκκλήσιο του Γενέσιου της Θεοτόκου). Au-dessus du village, sur le versant nord du mont Gaspari, se trouve la chapelle du prophète Élie (Παρεκκλήσιο Προφήτη Ηλία) d’où l’on peut admirer de haut le village de Maroulas. | _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) | Des vestiges de l’époque minoenne tardive ont été mis au jour dans les environs de Maroulas, à moins d’un kilomètre du centre. Au lieu-dit Mézaria (Μεζάρια) ont été découvertes quatre tombes à chambre, c’est-à-dire des caveaux funéraires, creusées dans la roche ; deux de ces caveaux avaient été pillés mais les deux autres caveaux contenaient encore des larnakes, des sarcophages en terre cuite, des poteries datant des époques MR-III-a et MR-III-b, des récipients et des armes en bronze, des bijoux et des sceaux. Certains de ces artefacts sont exposés au Musée archéologique de Réthymnon. Au lieu-dit Prinarès (Πριναρές) une petite nécropole a été en partie mise au jour ; trois des caveaux funéraires ont été fouillés par les archéologues qui ont notamment découvert des sépultures dans deux pithoi, dont l’un était obturé par une dalle de pierre et l’autre par un cratère de bronze ; cette nécropole date aussi de l’époque minoenne récente MR-III. |
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| Le village de Prassiès (Πρασιές / Prasiés) | Prassiès est un village d’un centaine d’habitants situé à environ 10 km au sud-est de Réthymnon, sur la route provinciale de Réthymnon à la vallée d’Amari ; le village est construit au bord des gorges de Prassiès, dites gorges « Prassiennes » (Πρασιανό φαράγγι), à une altitude de 340 m. Le nom du village est parfois écrit Prassès (Πρασσές) ou Prasès (Πρασές) ; Prassiès est l’unique localité de sa communauté locale (Κοινότητα Πρασιών).Le village de Prassiès est un village traditionnel qui conserve des demeures de la fin de l’époque vénitienne et de l’époque ottomane. Sur la place principale du village se trouve l’église Saint-Antoine (Άγιος Αντώνιος) et une fontaine publique. Le village a été entièrement restauré au début des années 2000, sans doute par l’influence d’un ancien ministre de la culture et du tourisme dont la famille possède une demeure historique dans le village. Le réseau électrique a été enterré, un réseau d’égouts a été créé et les rues ont été pavées à neuf. |
| Les gorges de Prassiès (Πρασιανό φαράγγι / Prasianó farángi) | Les gorges de Prassiès, ou gorges de Prassès, sont de profondes gorges situées à l’ouest du massif du Psiloritis, entre les gorges d’Arkadi à l’est et les gorges de Myli à l’ouest. Ces gorges ont été creusées par les eaux des rivières qui drainent la vallée opposée à la vallée d’Amari, entre le mont Soros (όρος Σωρός) (1 186 m), au sud, et le mont Gargani (όρος Γαργκάνη) (647 m), au nord ; depuis 2009 ces eaux sont retenues par le barrage des Rivières (φράγμα των Ποταμών) pour alimenter en eau l’agglomération de Réthymnon ; le surplus d’eau continue de se déverser dans les gorges de Prassiès. Les gorges de Prassiès débutent non loin après le barrage et s’étendent sur une grande distance, environ 7 km, dans la direction sud – nord, en longeant les pentes occidentales du mont Gargani, puis du mont Gaspari (Γάσπαρη) (481 m).
Aller à l’entrée des gorges de Prassiès avec Google Maps (35.294126, 24.554886). La rivière débouche dans la plaine côtière où elle est connue sous le nom de « rivière de Platanias » (Πλατανιάς ποταμός), car elle se jette dans la mer de Crète sur la plage de la localité de Platanias, dans la banlieue orientale de Réthymnon, entre Missiria (Μισίρια) et Platanias. À l’époque vénitienne la rivière était nommée « Platanea Fiume ».
Aller à l’embouchure de la rivière de Platanias avec Google Maps (35.370587, 24.523198). La descente des gorges de Prassiès est une randonnée, parfois ombragée par des platanes, entre des parois escarpées très spectaculaires ; le parcours, de difficulté moyenne, prend au moins 3 h 30 min. On peut débuter la randonnée à l’intersection de la route provinciale et le sentier européen de randonnée E4, environ 1 km au sud de Prassiès, près de la chapelle Sainte-Photine (Αγία Φωτεινή) ; suivre le sentier E4 vers l’est jusqu’à l’entrée des gorges, puis descendre dans les gorges. Malgré la retenue des eaux par le barrage, le débit des eaux peut parfois être important au printemps, s’il y a eu de fortes pluies, et il est plus sûr de faire la randonnée pendant l’été, entre juin et octobre. Les gorges de Prassiès sont un habitat pour le vautour fauve (Gyps fulvus) (όρνιο) et pour l’aigle de Bonelli (Aquila fasciata) (σπιζαετός).
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| Le village de Selli (Σελλί / Sellí) | Selli (Σελλί) ou Seli (Σελί) est un village de basse montagne du canton de Réthymnon ; le village est situé à environ 500 m d’altitude, au piedmont sud-est du massif du Vrysinas. Selli est à environ 17 km, par la route, au sud-est de Réthymnon. La localité compte une centaine d’habitants dont l’activité primaire est l’élevage sur les pentes du mont Angali (Ανγκάλη) (811 m), le sommet oriental du massif du Vrysinas, et l’agriculture et l’arboriculture dans les terres fertiles de la vallée située en contrebas du village. Selli est aussi le chef-lieu d’une communauté locale (Κοινότητα Σελλίου) qui comprend aussi le village de Myrthios (Μυρθιος). Selli doit son nom à sa situation sur un col de montagne ; le toponyme « Σελλί » dérive d’un mot de grec byzantin, d’origine latine, « sella » (σέλλα) qui désigne une selle, un siège et, au sens figuré, un col de montagne ; un col de montagne présente en effet un relief en forme de selle de cheval, l’intersection d’une crête de montagne et de deux vallées qui se font face. Les toponymes ayant cette étymologie sont nombreux en Crète ; dans le sud de la province de Réthymnon, dans le dème d’Agios Vassilios, près de Plakias, se trouve par exemple la localité de Sellia (Σελλιά).
La localité de Selli semble avoir été fondée vers 1411, qui est la date d’édification de l’église Saint-Jean le Théologien (Άγιος Ιωάννης ο Θεολόγος) ou Saint-Jean l’Évangéliste. L’église renferme des fresques de cette époque, notamment les fresques des « Pécheurs en Enfer », « L’entremetteuse et la prostituée » et « Le couple qui copule le dimanche de Pâques ». Une autre attraction de Selli est un viaduc routier spectaculaire, le « Pont des Rivières » (Γέφυρα των Ποταμών), qui se trouve au nord de Selli, 2 km avant d’arriver au village. Ce viaduc franchit les gorges de Kaminolakos (Φαράγγι Καμινόλακος) ; ce viaduc en pierres a été construit à l’époque de l’État crétois autonome, pour faciliter la liaison entre Réthymnon et la vallée d’Amari, et a été achevé en 1912 ; il est communément nommé « Arc de Simas » (Καμάρα του Σίμα), du nom de l’architecte qui l’a conçu. Après le viaduc la route provinciale 13 rencontre la route provinciale 16 d’Arméni à Myrthios (Επαρχιακή Οδός Αρμένων-Μυρθίου). |
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| Sur la route de Réthymnon à Spili | La route provinciale 3 de Réthymnon à Agia Galini (Επαρχιακή Οδός Ρεθύμνου-Αγίας Γαλήνης), via Spili, emprunte le même itinéraire que les premières routes reliant l’ouest de l’île au sud de l’île depuis l’époque minoenne. Depuis le centre de Réthymnon, aux environs de la Grande Porte, il faut emprunter la rue de la République (οδός Δημοκρατίας), en longeant les jardins publics, puis la rue Georges Kourmouli (Γεώργιος Κουρμούλης) en direction du sud ; la route provinciale débute dans le sud de la ville et franchit la Route nationale 90 sous un viaduc, puis monte rapidement vers la localité d’Arméni, à environ 360 m d’altitude. Depuis le début des années 2020, une voie de contournement du village d’Arméni permet de ne pas devoir traverser ce village ; ce contournement bifurque vers la gauche au droit du site archéologique de la nécropole d’Arméni pour longer le piémont occidental du mont Vrysinas ; en prenant à gauche à la bifurcation on peut emprunter une petite route qui conduit au point de départ d’une randonnée qui monte au sommet du mont Vrysinas. |
| Le mont Vrysinas (Όρος Βρύσινας / Óros Vrýsinas) | Le mont Vrysinas est un petit massif montagneux situé à environ 7 km, à vol d’oiseau, au sud-sud-est de Réthymnon et de la côte nord de la Crète. Le toponyme Vrysinas (Βρύσινας) dérive du mot « βρύση, au pluriel βρύσες » qui signifie « source d’eau », et, de nos jours, « robinet » ; en effet, de nombreuses sources prennent naissance au pied du mont Vryssinas. Le mont Vrysinas est entouré d’une vingtaine de villages qui ont bénéficié de ces sources ; ces villages faisaient autrefois partie du dème du Vrysinas (δήμος Βρυσιναίων). Sur la carte de Francesco Basilicata de 1618 le mont Vrysinas est indiqué sous le nom de « Monte Vrissina ». Le mont Vrysinas est bordé à l’ouest par la route provinciale de Réthymnon à Agia Galini sur la côte sud de l’île, via Spili, et, à l’est par la route qui conduit à la vallée d’Amari dans le massif du Psiloritis. Il est possible d’atteindre le sommet le sommet du Vrysinas, par des chemins de terre, depuis les villages de Roussospiti (Ρουσσοσπίτι) et de Chromonastiri (Χρωμοναστήρι) ; l’itinéraire rejoint la section 44, d’Arméni à Prassiès (Πρασιές), du sentier de grande randonnée européen E4 qui monte par un chemin escarpé jusqu’au sommet du mont Vrysinas, puis qui continue jusqu’au monastère d’Arkadi (Μονή Αρκαδίου) ; la randonnée prend environ 1 h 30 min, avec un dénivelé d’environ 500 m.
Aller au mont Vrysinas avec Google Maps (35.311484, 24.496655). Le mont Vrysinas se présente comme un cône, très visible depuis Réthymnon, qui atteint 858 m d’altitude à son point culminant où se dresse une chapelle, la chapelle du Saint-Esprit, et où se dressait, il y a 3 000 ans, un sanctuaire sommital minoen. Depuis le sommet on a une vue panoramique sur une grande partie de la province, notamment, en direction du sud, vers la plaine d’Agios Vassilios, jusqu’au sommet du mont Korakias (Κορακιάς), près du village d’Atsipadès (Ατσιπάδες), où se trouvait un autre sanctuaire sommital minoen, contemporain du sanctuaire du mont Vrysinas, et situé à une distance d’environ 11 km à vol de corbeau ; on peut aussi apercevoir le mont Vorizi (Βορίζη) près de Spili (Σπήλι). En direction du sud-est, on aperçoit, à une distance de 27,5 km, les sommets du mont Ida qui forment deux cornes évoquant des « cornes de consécration ». Sur un sommet secondaire, situé dans le nord du massif du Vrysinas, se trouvent des antennes de télécommunications qui desservent la zone urbaine de Réthymnon (Πάρκο Κεραιών Ρεθύμνου).
En 1938, à l’occasion de travaux de restauration de la chapelle du Saint-Esprit (Άγιο Πνεύμα), un certain nombre de figurines humaines et animales en terre cuite, très frustes, ainsi que deux statuettes de déesses classiques, furent découvertes ; les deux statuettes ont un voile sur la tête, mais l’une retient sa robe, avec des traces de peinture noire et rouge, l’autre porte du bras droit à la hauteur de la hanche gauche un petit objet arrondi, peut-être un animal ou un plat. Ces découvertes incitèrent l’archéologue français Paul Faure (Πολ Φορ) à explorer le site en 1962 ; Paul Faure identifia le site comme étant l’emplacement d’un ancien sanctuaire sommital minoen. Le site du sanctuaire fut fouillé systématiquement en 1972 et 1973 par l’archéologue grec Costis Davaras (Κωστής Δαβάρας), puis, de 2004 à 2011, par l’archéologue grecque (Ελένη Παπαδοπούλου), éphore des Antiquités de La Canée.
Le sanctuaire sommital de Vrysinas (Ιερό Κορυφής Βρύσινας) s’étendait sur le sommet de la montagne et sur deux ou trois terrasses situées sur les pentes nord-ouest, ouest et est de la montagne ; une grande partie de la superficie du sanctuaire sommital minoen a été détruite par la construction de la chapelle d’Agio Pneuma.
À l’exception de deux tessons de poteries en terre cuite datant de la fin de l’époque néolithique, la plupart des artefacts découverts datent du début de l’époque minoenne moyenne MM-I-a à la fin de l’époque minoenne moyenne MM-III, c’est-à-dire pendant les époques proto-palatiale et néo-palatiale ; cependant le sanctuaire sommital de Vrysinas resta en activité jusqu’à la fin du minoen tardif MR-III, à l’époque post-palatiale, soit depuis environ 2100 avant JC jusqu’environ 1100 avant JC. Des découvertes isolées datant des périodes géométrique, archaïque, classique et hellénistique indiquent une continuation dans l’utilisation du sanctuaire sommital jusqu’aux temps historiques. Il n’y a aucun doute que le mont Vrysinas fut le mont sacré de la région de Réthymnon pendant au moins mille ans. Les artefacts découverts à Vrysinas sont principalement des fragments de fines coupes à boire et de statuettes d’argile cuite représentant des femmes portant les mains à leur poitrine nue, certaines avec des robes à volants de tradition minoenne, des têtes humaines, des têtes et des avant-trains de bovins, y compris des taureaux à deux têtes, de moutons, d’ânes, des membres humains ou animaux, des cornes séparées et peintes en noir, des couteaux en bronze, deux haches miniatures en bronze et des tables de libation, dont l’une avec une inscription en écriture linéaire A. Une découverte considérée comme exceptionnelle, faite en 2011, est une pierre à sceller, sculptée dans de la stéatite, à quatre côtés avec des hiéroglyphes crétois sur les quatre surfaces ; à ce jour, c’est le seul exemple de la plus ancienne écriture minoenne découvert dans l’ouest de la Crète. Les plus intéressants de ces artefacts peuvent être vus au Musée archéologique de Réthymnon. |
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| La nécropole d’Arméni (Νεκροταφείο Αρμένων / Nekrotapheío Arménon) | La nécropole d’Arméni est le plus vaste cimetière minoen mis au jour jusqu’à présent ; cette nécropole date de l’époque minoenne tardive et avait été très bien conservée jusqu’à sa découverte en 1969 ; les fouilles de la nécropole d’Arméni ont livré un abondant matériel archéologique. Le nom de la nécropole minoenne d’Arméni (Μινωική Νεκρόπολη των Αρμένων) vient du nom d’un village voisin, le village d’Arméni (Αρμένοι). Le nom de ce village signifie « les Arméniens », car ce village a été fondé au Xe siècle par Nicéphore Focas (Νικηφόρος Φωκάς) qui y a installé des soldats arméniens faisant partie de ses troupes qui avaient reconquis la Crète sur les Sarrasins en l’an 961. Il y a d’autres localités de Crète ayant ce toponyme, pour la même raison : un village situé entre Réthymnon et La Canée, dans le dème de l’Apokoronas, et un autre situé dans l’est de la l’île, dans le dème de Sitia. La nécropole d’Arméni se trouve à environ 6 km au sud de la ville de Réthymnon et à environ 1,5 km au nord du village d’Arméni. La nécropole est en bordure de la route provinciale qui relie Réthymnon à Agia Galini, sur la côte sud de l’île, via la ville de Spili ; de nos jours la nécropole est située au droit de la bifurcation de la route provinciale historique et de la rocade récente qui passe à l’écart du village d’Arméni ; la nécropole est signalée à droite de la route par un panneau routier marron indiquant les sites historiques « Υστερομινωικό νεκροταφείο » (cimetière minoen tardif). Il y a un parc de stationnement pour un quinzaine d’automobiles juste devant l’entrée du site clôturé de la nécropole.
Aller à la nécropole d’Arméni avec Google Maps (35.317999, 24.463351). Le cimetière se trouve sur la pente orientale d’une basse colline nommée Prinokéfalo (Πρινοκέφαλο), dont le nom signifie « la colline aux chênes », car elle est couverte d’un peuplement de chênes des garrigues (Quercus coccifera), nommés « πρίνος » dans le dialecte crétois ; cependant le peuplement d’arbres est, de nos jours, majoritairement constitué de chênes vélani (Quercus macrolepis), une espèce de chênes non endémique, originaire du Proche-Orient, qui a été introduite en Crète dans l’Antiquité grecque pour la dureté de son bois. La nécropole s’étend sur une superficie d’environ 3 ha sur la pente douce de la colline, entre 355 m et 365 m d’altitude ; la plupart des caveaux funéraires sont creusés dans le calcaire de la colline, dans le sens de la pente douce, leur ouverture étant tournée vers l’est, en direction du mont Vrysinas, qui était couronné, à l’époque minoenne, par un important sanctuaire sommital. Entre la colline de Prinoképhalo et le mont Vrysinas passait déjà, à l’époque, la route principale, de l’ouest de l’île, reliant la côte nord de l’île à la côte sud.
La grande superficie de la nécropole d’Arméni laisse penser que ce cimetière se trouvait à proximité d’un peuplement important, mais les fouilles archéologiques n’ont pas, jusqu’à présent, mis au jour ce peuplement minoen. Quelques fouilles effectuées dans la région de Kastellos font supposer à l’archéologue Giannis Tzédakis, le découvreur de la nécropole d’Arméni, que la cité qui a construit la nécropole pourrait être enfouie sous le village moderne de Kastellos (Κάστελλος) ; Kastellos se trouve à environ 2 km au sud-ouest de la nécropole. Selon une inscription en écriture linéaire B, découverte sur des tablettes dans la nécropole, cette cité était désignée sous le nom de « da*22-to ». L’utilisation de la nécropole d’Arméni date de l’époque minoenne post-palatiale ou, selon le découpage temporel proposé par Evans, des phases MR-III-a et MR-III-b l’époque minoenne tardive, c’est-à-dire d’environ 1390 avant JC à 1190 avant JC, soit le XIVe siècle et le XIIIe siècle avant JC ; la nécropole a donc été créée avant la destruction finale de Cnossos. Après ces deux siècles d’utilisation le cimetière a été abandonné mais n’a été que très peu pillé, à l’exception du caveau dit « royal » dont les objets de valeur ont été dérobés ; les historiens pensent que la situation de la nécropole, au bord d’une route très fréquentée, l’aurait protégée des pillards. La nécropole d’Arméni fut redécouverte plus de 3 000 ans plus tard, en 1969, dans des circonstances plutôt pittoresques : un jour de 1969, un garçon d’une douzaine d’année emprunta son raccourci habituel pour se rendre de sa maison du village de Somatas (Σωματάς), situé à quelques centaines de mètres au nord-ouest de la nécropole, jusqu’à son école du village d’Arméni en traversant en diagonale la petite colline de Prinokéfalo qui descendait en contrebas de la ferme de sa famille. Le garçon trouva un vase qu’il emporta à l’école et le montra au maître d’école ; il s’agissait d’une cruche à décor de Méduse. Le maître d’école se rendit compte qu’il s’agissait d’une découverte d’une grande valeur archéologique et apporta la cruche au Musée archéologique de La Canée, où la décoration peinte fut immédiatement reconnue comme étant de l’époque minoenne tardive. Le lendemain, l’éphore du service archéologique de Crète occidentale, Giannis Tzédakis (Γιάννης Τζεδάκης), vint avec deux experts sur le site de découverte ; ils trouvèrent d’autres poteries et quelques ossements, et ils comprirent que c’étaient des blaireaux qui, en creusant leur trou, avaient remonté à la surface des objets d’une tombe, et qu’ils se trouvaient au-dessus d’un ancien cimetière.
Tzédakis débuta les premières fouilles quelques jours plus tard ; il devint vite évident pour l’archéologue qu’il s’agissait d’une importante nécropole de l’époque minoenne tardive dans un excellent état de conservation. À ce jour 232 tombes, dont 179 caveaux funéraires, ou tombes à chambre (θαλαμωτός τάφος) d’influence mycénienne, et un caveau à tholos (θολωτός τάφος), c’est-à-dire couvert d’un dôme circulaire de tradition minoenne, ont été mises au jour et fouillés, mais les excavations se poursuivent. Une particularité des fouilles de la nécropole d’Arméni est que tous les restes squelettiques mis au jour depuis 1969 ont été conservés soigneusement puis étudiés scientifiquement par des analyses ostéologiques et ADN.
La principale caractéristique de la nécropole d’Arméni est qu’il y avait initialement un plan d’ensemble pour le cimetière, qui comprenait des zones spéciales réservées aux tombes des riches et d’autres aux tombes des pauvres ; cependant, ce plan fut abandonné pendant la période du Minoen tardif MR-III-b, vers 1300 – 1200 avant JC, et donna lieu à un mélange de grandes et de petites tombes dans tout le cimetière.
La nécropole d’Arméni était un grand cimetière communautaire utilisé à la fois par l’aristocratie et par le peuple ; de ce fait elle donne une image la société minoenne tardive. Les tombes à chambre de la nécropole d’Arméni étaient des caveaux familiaux et cela a été prouvé par les analyses du matériel squelettique découvert. Sur l’ensemble des 232 caveaux, environ un millier de squelettes ont été mis au jour ; dans les caveaux les plus modestes les morts étaient disposés dans des pithos ou directement sur le sol rocheux, en position fœtale, enveloppés dans un linceul de lin ; les corps les plus anciens étaient repoussés pour faire de la place aux nouveaux défunts ; dans les caveaux les plus riches, les morts étaient placés dans des sarcophages en terre cuite, richement décorés, nommés larnax (λάρνακα, λάρναξ en grec ancien, pluriel λάρνακες) ou dans des cercueils en bois peint. Selon l’analyse ostéologique, l’âge moyen au décès des hommes et des femmes adultes était respectivement d’environ 31 ans et 28 ans ; la plupart des décès de femmes avaient eu lieu entre 20 ans et 25 ans, vraisemblablement en raison des dangers liés à l’accouchement ; la mortalité infantile était élevée, la moitié des enfants mourant avant d’atteindre l’âge de 5 ans. L’analyse chimique des os a montré que les personnes enterrées à Arméni n’avaient pas de nourriture marine dans leur régime alimentaire, mais qu’elles mangeaient en général une bonne quantité de protéines animales et végétales, et de glucides ; elles souffraient d’une série de maladies infectieuses ou nutritionnelles, ainsi que de caries dentaires. La taille moyenne de l’homme minoen était de 1,67 m, tandis que celle de la femme était de 1,54 m. Les caveaux funéraires étaient des cavités creusées dans la roche calcaire, à quelques mètres sous la surface du sol ; la plupart des cavités étaient de forme circulaire ou semi-circulaire, mais les caveaux des plus riches familles étaient de forme rectangulaire, avec parfois un banc le long d’une ou plusieurs parois ; certains caveaux de grandes dimensions avaient leur plafond soutenu par un pilier central, comme le caveau n° 24, ou par un pilastre latéral, comme le caveau n° 159. Dans la plupart des cas, l’ouverture du caveau était obturée par une grosse dalle de pierre, non cimentée.
Les caveaux les plus riches étaient surmontés de pierres tombales, des dalles en pierre brute de différentes tailles, qui marquaient l’emplacement de la tombe ; il a été découvert une douzaine de pierres tombales, mais qui avaient été dispersées. Malheureusement ces pierres tombales furent aussi une indication pour les pillards, qui pillèrent principalement les caveaux les plus riches. Des tranchées à ciel ouvert, nommées « δρόμος » (« couloirs »), creusés dans la roche naturelle, permettaient d’accéder à l’entrée des caveaux ; ces étroits couloirs étaient soit des rampes de descente, soit des escaliers, soit une combinaison des deux ; les parois de ces couloirs n’étaient pas verticales mais inclinées vers l’intérieur, davantage écartées à la base qu’au sommet. Certains caveaux sont inachevés, avec seulement une ébauche de couloir et aucune cavité, peut-être parce que la roche devenait trop dure à creuser.
| _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) | Le caveau n° 159 est le plus grand et le plus riche de la nécropole ; il se trouve à une centaine de mètres à gauche de l’entrée de la nécropole, à mi-hauteur de la colline, presqu’au centre de la nécropole, dans une zone où les caveaux sont largement espacés ; il est facilement reconnaissable à la toiture de protection qui l’abrite des intempéries. Sa richesse fait supposer qu’il s’agissait de la sépulture d’un seigneur local. Le couloir d’accès au caveau a une longueur d’environ 15,5 m de longueur, avec un escalier de 25 marches au début. La chambre funéraire carrée a une longueur de côté d’environ 5 m ; un pilastre latéral, situé face à l’entrée, soutient le plafond ; un banc de pierre sculpté dans la roche fait le tour du caveau. À l’intérieur on peut voir les fragments de la pierre tombale. Le caveau n° 159 a été mis au jour en 1985 ; il avait été en partie pillé à la fin de l’époque minoenne quand la nécropole était déjà abandonnée, les objets en or ayant été volés. Les archéologues y ont cependant découvert des bijoux de moindre valeur et des poteries, une larnax et les restes d’un cercueil en bois. | _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) _small.jpg) | Le caveau n° 24 était également une sépulture très riche ; ce caveau est situé en face de l’entrée, à une distance d’une soixantaine de mètres vers l’ouest. L’entrée de la chambre funéraire est précédée par un couloir étroit et profond, long d’une quinzaine de mètres. La caveau n° 24 est caractérisé par un pilier central carré. Ce caveau contenait deux larnakès peints, dont l’un avec un décor représentant une scène de chasse. Les archéologues y ont découverts notamment deux jarres à étriers (ψευδόστομος αμφορέας).
| La tombe n° 200 était la seule tombe à tholos (θολωτός τάφος) de la nécropole d’Arméni, c’est-à-dire un caveau circulaire couvert par un dôme de pierre. Cette tombe à tholos est située à une soixantaine de mètres à gauche de l’entrée, dans le secteur oriental de la nécropole ; ce serait la sépulture la plus ancienne de la nécropole d’Arméni, dans la tradition des tombes à tholos minoenne. La tombe à tholos est creusée dans la roche ; elle a un diamètre d’environ 2,5 m et son couloir d’accès mesure environ 4,5 m de longueur et 1,3 m de largeur, avec des escaliers au début ; l’entrée de la tombe était fermée par une dalle. Le plafond de la tombe à tholos était effondré, mais les archéologues y ont mis au jour deux épées en bronze, des perles et quelques vases ; l’artefact le plus intéressant découvert est une amulette (περίαπτος), un pendentif en stéatite avec une inscription en écriture linéaire A ; cet artefact appartient à une période historique antérieure à celle de la tombe ; il s’agissait vraisemblablement d’un héritage transmis au sein de la famille. | Les tombes à chambre mises au jour n’ont pratiquement pas été pillées, ce qui est rare pour un site archéologique ; l’abondance et la qualité artistique des objets découverts sont exceptionnelles. Les caveaux diffèrent en taille, en type et en nombre d’artefacts, et ils diffèrent aussi en état de conservation, car certains des plafonds se sont effondrés dans les chambres ou à cause des ravages causés par les blaireaux.Parmi les principaux artefacts découverts dans les caveaux funéraires on trouve : - trente-trois larnakès en terre cuite décorés, la plupart avec des couvercles à pignon et des panneaux latéraux imitant des coffres en bois peint ; dix de ces larnakès sont en morceaux, en attente d’être restaurées. Les motifs sont des symboles et des activités religieuses minoennes, tels que des cornes de consécration, des haches doubles minoennes (labrys) et une déesse aux bras levés, et une chasse sacrée - des hommes en tuniques courtes, les bras levés et tenant des armes, regardent les javelots s’écraser, leurs pointes entrant juste en contact avec le dos des chèvres sauvages ; sur plusieurs larnakès on peut voir des rangées peintes de pieuvres aux yeux écarquillés avec des tentacules recourbés.
- plus de 800 poteries en céramique, dont de la poterie finement décorée, tels que des brûle-encens peints de fleurs et d’élégants gobelets à pied, dont beaucoup sont décorés de poulpes dont les tentacules pendent délicatement le long du pied, des coupes, des vases et des cruches peints d’oiseaux, de fleurs, de créatures marines ou de figures géométriques ; une jarre à étrier (ψευδόστομος αμφορέας) unique portant une inscription en écriture linéaire B peinte dessus, qui donne le nom « wi-na-jo ». Beaucoup de ces céramiques provenaient du reste de la Crète, de la Grèce continentale, mais aussi de la région méditerranéenne au sens large.
- plus de 300 objets en bronze, des armes, notamment des épées (ξίφος), des poignards (εγχειρίδιο), des couteaux (μαχαίρι), des pointes de lance (αιχμή δόρατος), des flèches (βέλος), des rasoirs (ξυράφι), des ustensiles, dont une louche, des pinces (λαβίδα), un couperet et des couteaux, des ornements, des gobelets étamés pour imiter l’éclat de l’argent.
- des pierres à sceller (σφραγιδόλιθος).
- des colliers (περιδέραιο) en pierres semi-précieuses, notamment, dans le caveau n° 24, un pendentif en stéatite portant une inscription en écriture linéaire A qui n’a pas encore été déchiffrée.
Parmi les découvertes les plus importantes, on trouve un casque de guerrier fabriqué en défenses de sanglier, dans le caveau n° 167, l’un des deux seuls découverts en Crète à ce jour, et un panier en roseau (κάλαθος) avec son couvercle décoré de clous en bronze. Les plus remarquables de ces artefacts sont exposés au Musée archéologique de Réthymnon et au Musée archéologique de La Canée. | Visite de la nécropole d’Arméni Horaires d’ouverture en été, d’avril à octobre : du mercredi au lundi, de 8 h à 19 h. Horaires d’ouverture en hiver, de novembre à mars : du mercredi au lundi, de 8 h à 15 h. Fermé le mardi et les principaux jours fériés. Prix d’entrée : 3 € ; tarif réduit : 2 €. Téléphone : 00 30 28210 44418. |
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