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La porte de l’est (Ανατολική πύλη / Anatolikí pýli) | La porte principale (Κύρια πύλη) est ouverte dans la courtine orientale de la forteresse, du côté du port (n° 1 sur le plan). L’entrée dans la place se fait par une galerie pavée et voûtée, d’environ 25 m de longueur, percée dans le remblai qui constitue le rempart. Cette galerie souterraine est fermée du côté extérieur par un portail à bossages ; au-dessus de ce portail se trouvait une niche avec l’emblème de Venise, le « Lion de saint Marc ». En haut de la courtine, au-dessus du cordon, se trouve un parapet percé d’embrasures à canons ; derrière le parapet un chemin de ronde conduit à une échauguette, construite en encorbellement directement au-dessus de la porte, d’où une sentinelle pouvait surveiller les alentours. Une plateforme d’artillerie, constituée de gros pavés, permettait de manœuvrer les canons. L’accès à la porte principale était aussi protégé par deux demi-bastions : au sud-est par le semi-bastion Saint-Paul ; au nord, par le semi-bastion Saint-Nicolas. À l’époque ottomane un ravelin de forme pentagonale a été construit environ 40 m à l’avant de la porte orientale pour renforcer sa protection. La courtine de la porte principale (Porta maestra) a été achevée vers 1578 et son remblai vers 1584. Le parapet que l’on peut voir de nos jours a été reconstruit sous l’occupation ottomane. Au bout de la galerie, à l’intérieur de la forteresse, se trouvent, sur la gauche, trois salles voûtées qui servaient vraisemblablement de quartiers pour la garde. Ces salles abritent, de nos jours, la billetterie et la boutique. Sur la droite se trouvait un entrepôt d’artillerie et de munitions. Depuis l’entrepôt, on peut accéder au cavalier de la porte principale au moyen d’escaliers. La porte de l’est est, de nos jours, la seule porte d’accès à la forteresse ; la poterne de l’ouest et la poterne du nord sont murées. |
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L’entrepôt d’artillerie (Αποθήκη του Πυροβολικού / Apothíki tou Pyrovolikoú) | Juste à la sortie de la galerie d’entrée de la forteresse, sur la droite, se trouve un bâtiment de deux planchers (n° 2 sur le plan) ; ce bâtiment était un entrepôt d’artillerie où étaient entreposés les canons, les munitions et les autres armements utilisés pour la défense de la forteresse. Cette armurerie a été construite en 1581, sous le mandat de Bernardo Polani qui fut recteur ou gouverneur de 1580 à 1581. Au rez-de-chaussée cet entrepôt présente quatre grand portails en plein cintre par lesquels les canons étaient déplacés ; à l’étage, soutenus par trois poteaux et éclairé par quatre fenêtres, étaient entreposés des vêtements militaires, des munitions et des armes légères. De nos jours, le bâtiment rénové accueille des expositions temporaires et autres événements culturels. |
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Le théâtre Érofili (Θέατρο Ερωφίλη / Théatro Erofíli) | Le théâtre Érofili est la seule construction d’époque contemporaine que l’on trouve dans la forteresse de Réthymnon ; ce théâtre moderne de plein air a été construit, entre 1992 et 1993, au milieu du semi-bastion Saint-Élie. Le théâtre doit son nom à la pièce de théâtre homonyme « Érophile » (Ερωφίλη) écrite vers 1595 par le dramaturge crétois Georges Chortatzis (Γεώργιος Χορτάτσης), né en 1545 et élevé à Réthymnon ; l’œuvre ne fut publiée qu’en 1637, bien après la mort de l’auteur en 1610 ; cette tragédie en vers est considérée comme une des plus importantes œuvres de la littérature crétoise de la Renaissance. Le titre de la pièce est une contraction des mots « ἔρως » (l’amour charnel) et « φίλος » (l’amour sentimental). Le théâtre municipal Érofili se présente sous la forme d’un théâtre antique semi-circulaire ; les gradins, ombragés par quelques arbres, font face à l’intérieur de la forteresse et peuvent accueillir jusqu’à 500 spectateurs. Le théâtre Érofili est utilisé pour des événements culturels, des concerts musicaux et des œuvres théâtrales, notamment en été lors du Festival de la Renaissance de Réthymnon (Αναγεννησιακό Φεστιβάλ Ρεθύμνου), l’un des événements culturels les plus importants de Crète. |
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Le bâtiment d’époque hellénistique | Une quarantaine de mètres après le bastion Saint-Élie, le sentier de visite bifurque : à droite, une branche mène vers la place centrale de la forteresse ; en continuant tout droit on se dirige vers le bastion Saint-Luc. Avant d’arriver au bastion Saint-Luc on peut voir des vestiges d’habitations datant de l’époque hellénistique (n° 3 sur le plan) ; ces habitations auraient été détruites par un incendie au cours du IIe siècle avant JC. Ces vestiges ont été mis au jour lors des travaux d’aménagement de la forteresse. |
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Le cavalier Saint-Luc (Επιπρομαχώνας Αγίου Λουκά / Epipromachónas Agíou Louká) | Une fortification supplémentaire a été construite au-dessus du semi-bastion Saint-Luc, le cavalier Saint-Luc (Επιπρομαχώνας Άγιος Λουκάς) (n° 4 sur le plan) ; cette plateforme d’artillerie devait permettre de contrebattre d’éventuelles attaques d’artillerie d’un assiégeant depuis la colline d’Agios Athanasios (λόφος του Αγίου Αθανασίου) (colle di Sant’Atanasio), située au sud de la ville de Réthymnon. Le cavalier Saint-Luc (cavaliere di San Luca) est une structure en forme de lettre « L », composée de deux salles allongées, couvertes par des voûtes, et formant un angle droit ; ces deux salles forment la plateforme du cavalier, tout en retenant une masse énorme de terre de remblais ; deux grandes ouvertures en plein cintre servaient d’entrées principales à l’intérieur de ces salles voûtés, qui servaient probablement de casernes militaires, tandis que du côté ouest de la salle du nord était ouverte une autre porte auxiliaire. Sur cette plateforme d’artillerie étaient disposés des canons ; ces canons pouvaient être hissés sur la plateforme du cavalier au moyen d’une large rampe pavée de pierres, située à l’angle nord-ouest du cavalier et parallèle au parapet de l’ouest ; cette rampe est encore utilisable de nos jours par les visiteurs pour accéder au cavalier. Lors de l’évacuation des troupes allemandes une casemate abritant une batterie de mitrailleuses, située tout près du cavalier, a été dynamitée, ce qui a provoqué l’effondrement de la salle voûtée située du côté nord ; cette salle voûtée du nord a été reconstruite lors de la restauration de l’ensemble du cavalier, restauration qui a été achevée en l’an 2000. |
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La poterne de l’ouest (Δυτική Πυλίδα / Dytikí Pylída) | La poterne de l’ouest est une petite ouverture située dans la courtine de l’ouest au coin du saillant Saint-Esprit (n° 5 sur le plan). Cette petite porte permettait d’entrer et de sortir discrètement de la forteresse même si l’entrée principale était sous le feu de l’ennemi. On y accède par un sentier en partie en escalier taillé dans la roche du promontoire, puis par un couloir voûté souterrain qui monte vers l’intérieur de la forteresse. La poterne de l’ouest (portello di ovest) était protégée par deux canonnières du saillant Saint-Esprit et par des meurtrières du parapet de la courtine ; une échauguette du saillant permettait à une sentinelle de surveiller les allers-venues. De nos jours la poterne de l’ouest est fermée de façon permanente. |
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La résidence des conseillers (Κατοικία των Συμβούλων / Katoikía ton Symvoúlon) | L’ancienne résidence des Conseillers de la ville de Réthymnon se trouve dans le nord de la forteresse, juste à l’arrière du saillant Sainte-Justine, immédiatement à l’ouest des entrepôts du nord (n° 7 sur le plan). Ce bâtiment était la résidence de l’un des deux Conseillers de la ville, celui qui était responsable du maintien de l’ordre à l’intérieur de la forteresse ; un second Conseiller avait sa résidence dans la ville basse où il était chargé de maintenir l’ordre ; ces conseillers paraissent avoir été moins des conseillers que des sortes de podestats. La résidence des Conseillers était un bâtiment de deux planchers qui appartenait à une famille noble crétoise avant l’installation des autorités publiques à l’intérieur de la forteresse. Sous l’occupation ottomane le bâtiment fut modifié pour servir de résidence à un dignitaire ottoman ; il comprenait un petit hammam situé à l’étage. Après sa restauration, achevée en 1999, la Résidence des Conseillers abrite des ateliers de restauration de la 28e Éphorie des Antiquités byzantines, notamment un atelier de restauration d’icônes. Pour cette raison ce bâtiment n’est pas ouvert à la visite du public. On peut voir des canons rouillés à côté du bâtiment. |
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