| Le pissenlit dent-de-lion (Taraxacum officinale) | |
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| | | | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : dicotylédones (Dicotyledonae) | Super-ordre : astéridés (Asteridae) | Ordre : astérales (Asterales) | Famille : astéracées (Asteraceae), chicoriacées (Cichoriaceae [Juss.]) | Sous-famille : cichorioïdées (Cichorioideae) | Genre : pissenlits (Taraxacum [Weber]) | Sous-genre : | Espèce : Taraxacum officinale [G. H. Weber ex. F. H. Wiggers], Taraxacum dens-leonis [Desfontaines], Leontodon taraxacum [Linné], Taraxacum retroflexum [Lindb.], Leontodon vulgare [Lamarck], Taraxacum vulgare [(Lamarck) Schrank], Taraxacum latilobum, Leontodon latiloba | Variété : | Nom commun : pissenlit dent-de-lion | Nom populaire : chopine, cochet, couronne de moine, dent-de-lion, florin d’or, florion d’or, horloge du berger, laitue de chien, pichaulit, pissenlit, pissenlit officinal, pissenlit vulgaire, pisse au lit, salade de taupe, tête de moine, tête de moineau |
| | | | gemeiner Löwenzahn, Ackerzichorie, Butterblume, Kettenblume, Kuhblume, Maiblume, Pfaffendistel, Pfaffenöhrlein, Pferdeblume, Pusteblume, Ringelblume, Sonnenwirbel, Wiesenlattich | | common dandelion, dandelion, lion’s tooth, priest’s crown, swine’s snout | | | | aitañi lilia, aitañi-lili, galkidea, gardanbera, lumabelar, orikatxa, sorgin-belar | | | | | | глухарче | | bufallums, camarroja, dent de lleó | | | | | | ljekoviti maslačak | | mælkebotte, fandens mælkebøtte, løvetand | | | | diente de león, achicoria amarga, achicoria amarilla, calceta, cardeña, flor de macho, relojes, taxacón | | harilik võilill | | | | voikukka | | pissenlit dent-de-lion | | | | leitaruga, meixacán, taráxaco, dente de leao, coroa de monge, frango, quartilho, amor-dos-homens, bufas-de-lobo | | dant y llew | | | | πικραλίδα | | gyermekláncfű | | | | | | tarassaco comune | | | | | | | | глуварче | | | | păpădie medicinală | | løvetann | | | | gewone paardebloem | | mniszek pospolity | | dente-de-leao | | papadia | | одуванчик лекарственный | | | | púpava lekárska | | | | maskros | | smetanka (pampeliška) lékařská | | | | Taraxacum officinale |
| Étymologie latine | Taraxacum dens-leonis :- le nom générique du pissenlit dent-de-lion dériverait du grec taraxis, qui désignait une inflammation de l’œil : le latex du pissenlit passait en effet pour calmer les irritations oculaires, et d’akeomai : guérir. Ce nom exprime les qualités médicinales du pissenlit confirmées par l’emploi du terme officinale.
- le nom spécifique provient du latin (dens leonis), du grec (leontodon), faisant référence à la forme profondément dentelée des feuilles.
Selon d’autres sources, le nom de genre Taraxacum pourrait être le dérivé du nom arabe d’une autre composée (tharakhchakon). |
| Étymologie française | Le nom populaire du pissenlit, attesté au XVe siècle de la fin du Moyen Âge, est évidemment lié aux propriétés diurétiques de la plante. Le pissenlit officinal est aussi connu sous le nom de « dent-de-lion », faisant référence à la bordure fortement dentée des feuilles du pissenlit. Son nom français fait vraisemblablement allusion aux propriétés diurétiques des feuilles. |
| Étymologie anglaise | Cette expression a été empruntée par la langue anglaise, du moins phonétiquement, puisqu’en anglais le pissenlit s’appelle dandelion. L’italien utilise la même image (dente di leone), tout comme le castillan (diente de león), le portugais (dente-de-leão), le gallois (dant y llew), ou encore l’allemand (Löwenzahn). Dans certaines régions françaises, le pissenlit est aussi nommé « laitue de chien » ou « salade de taupe ». |
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| | | | | | | Description des feuilles | | Les feuilles du pissenlit sont des feuilles disposées en rosette basilaire. Les feuilles sont glabres ou glabrescentes, oblongues, atténuées à la base, roncinées, pennatifides ou pennatipartites à segments triangulaires lancéolés. | Les feuilles peuvent prendre des tailles et des formes assez variables. Elles ont un limbe en général profondément divisé, dentées, lobées ou découpées, à lobes aigus plus ou moins étroits, en dents de scie (d’où le nom de dent-de-lion), avec en général un pétiole très ailé. Le lobe terminal est généralement plus grand que les autres. Elle contiennent un latex blanchâtre. C’est de l’aisselle de ces feuilles que sortent successivement des hampes verticales allongées et creuses, portant chacune un seul capitule. | Les feuilles commencent leur développement sous terre, percent le sol, verdissent et s’étalent en rosettes. La plantule a des cotylédons elliptiques à ovales, à sommet arrondi, plus ou moins pétiolés, et des feuilles simples, ovales à triangulaires, irrégulièrement dentées. |
| Dimension des feuilles | Ses feuilles, situées à la base de la tige, sont allongées (jusqu’à 20 cm de longueur). |
| Couleurs des feuilles | Feuilles vert foncé. |
| Végétation | La rosette de feuilles se développe avant les fleurs. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | Description des fleurs | | Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la tige du pissenlit ne porte pas une fleur mais des centaines, rassemblées dans le réceptacle. Ces grands capitules isolés sont portés par des tiges creuses, portant chacune un seul capitule. Les pissenlits sont en effet des plantes dicotylédones appartenant à la vaste famille des Astéracées, ou Composées (plantes qui regroupent plusieurs fleurs dans un seul réceptacle), dont ce qu’on appelle couramment la fleur est en fait un capitule, inflorescence dans laquelle les fleurs individuelles, les fleurons en tube (gamopétales) ligulé, sont insérés les uns à côté des autres sur un réceptacle commun, les fleurons extérieurs portant souvent un ligule, languette qui simule le pétale d’une fleur simple. Il y a généralement plus de 30 fleurons. Ces fleurons sont à corolle ligulée, étroite (fleurs ligulées : fleurs à plusieurs pétales soudés en une languette qui fait penser à un grand pétale unique). | Le réceptacle des capitules, dépourvu de sépales, possède un involucre formé de plusieurs rangs de bractées (petites feuilles qui entourent la base du capitule, et qui le protègent comme des sépales). Ces bractées sont nombreuses, non appendiculées, à folioles entières ou denticulées, au sommet pourvu ou non de callosité, les extérieures sont étalées ou réfléchies et dépourvues de bord membraneux. | | Sur les ligulées, les organes mâles, sont les étamines (il y en a 5 soudées entres elles par leurs extrémités). L’extrémité des étamines s’appelle l’anthère, c’est la partie dans laquelle se forment les grains de pollen (spermatozoïde de la fleur). Les organes femelles sont le pistil (qui contient les cellules sexuelles de la femelle), le stigmate et l’ovaire. Sur le pissenlit, c’est le pistil qui, en grandissant, va séparer les étamines et ainsi permettre aux insectes butineurs de prélever le pollen. | La fleur de pissenlit s’épanouit le matin et se referme le soir (le pissenlit est parfois appelé « horloge du berger »).
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| Dimension des fleurs | Capitule de 3 à 5 cm de diamètre. Fleurs en languette de 1,5 cm. |
| | Parfum des fleurs |
| | Floraison | | Les pissenlits fleurissent pendant de longs mois, surtout au printemps (de mars à mai) où elle est très abondante, mais on peut voir des fleurs sur toute la période allant de mars à novembre et, dans certains cas, même en hiver. Tous les matins, vers cinq heures, si le ciel est découvert, l’involucre s’ouvre et laisse épanouir une couronne de fleurs ligulées ; tous les soirs, il se ferme de bonne heure pour s’ouvrir encore, et ainsi de suite, tant que la sérénité du ciel le permet, et tant qu’il reste des fleurs ligulées à épanouir. Comme ces fleurs sont très nombreuses, il est rare que l’involucre attende le développement des dernières qui sont au centre, et qui d’ailleurs sont presque toujours stériles ; il se ferme peu à peu, serrant ces fleurs stériles, les forçant à se détacher et à sortir en une masse qui est ainsi chassée par le développement des aigrettes. | La maturité arrive de très bonne heure, et alors les bractées se rabattent sur les pédoncules, le réceptacle se renverse, et l’on voit apparaître une boule d’achaines aigrettes qui seront bientôt dispersés aux quatre vents. Les phénomènes qui se passent dans le capitule sont accompagnés de mouvements périodiques et concomitants de la hampe. Après l’anthèse, celle-ci m effet se couche sur le sol, relève un peu son capitule ; pendant ce temps, une autre hampe s’est dressée verticalement pour une nouvelle anthèse, après quoi elle se couchera à son tour, et ainsi de suite. Chacune de ces hampes se relève pour étaler sa boule d’aigrettes. Ce double mouvement, pendant lequel la hampe accomplit deux fois le trajet dont les positions extrêmes forment un angle de 90°, demande plus ou moins de temps suivant la température, mais il est général. La croissance de la portion florifère du pissenlit subit trois phases distinctes : une période de croissance accélérée (7-10 jours), depuis l’apparition de la hampe jusqu’au milieu de la période de floraison ; une période de croissance ralentie (6-8 jours), comprenant la dernière moitié de la floraison et le développement des graines ; une seconde période de croissance accélérée (7-10 jours), atteignant son maximum 1-2 jours avant la dissémination des graines. | | Mois | I | II | III | IV | V | VI | VII | VIII | IX | X | XI | XII |
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Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | | Pérennité | | Plante parthénogénétique, vivace, qui se conserve par une longue racine pivotante. |
| Plantation | Rempotage au printemps. |
| | Entretien | |
| Croissance |
| Récolte |
| | Longévité | Une fois la plante adulte elle vit jusqu’à cinq ans. |
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| | | Le pissenlit est originaire d’Eurasie. |
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| | Distribution globale | Probablement originaire de l’Europe de l’Ouest, le pissenlit s’est depuis longtemps installé un peu partout dans le monde. Il pousse à l’état sauvage sous les climats tempérés et on le cultive sur une base commerciale en Europe, en Amérique et en Chine (les Chinois cultivent l’espèce voisine Taraxacum mongolicum). Il est plus rare en région méditerranéenne. |
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| | Utilisations médicinales | | Toute la plante a des vertus stomachiques, cholagogues, dépuratives, légèrement laxatives, toniques, diurétiques, cholestériques, stimulant de la sécrétion biliaire.- stomachiques : le pissenlit nous aide à digérer. La racine du Pissenlit régularise le transit intestinal : on le recommande contre la constipation.
- cholagogues : le pissenlit permet l’élimination des toxines, permettant l’élimination de la bile par le foie. Depuis bien longtemps on lui reconnaît la vertu de stimuler la fonction hépatique. Cette propriété lui a été reconnue par des savants insignes tels que Rutherford et Vignal.
- cholestériques : il semblerait diminuer le cholestérol et atténuer les varices.
- diurétiques : le pissenlit est utilisée dans le traitement de certaines maladies chroniques (l’arthrite, la goutte …). Elle est aussi employée pour faciliter l’élimination rénale. C’est un diurétique puissant qui permet de réduire les éventuels œdèmes. Les effets diurétiques du pissenlit, qui lui ont donné son nom, sont réels.
- certaines dermatoses en rapport avec une insuffisance hépatique, du type dartres, eczéma, acné, etc.
Le latex guérit les verrues, les cors (coricide) et papillomes, mais il peut causer des allergies cutanées chez certaines personnes sensibles ; il peut provoquer des taches brunes sur la peau (contient du chicotin qui serait légèrement vénéneux). Le pissenlit aurait aussi une action antibactérienne. | |
| Utilisations culinaires | | | Au niveau gustatif, toutes les parties du pissenlit sont utilisées : racines, feuilles, fleurs. Ainsi tout peut se ramasser, les tiges se récoltent avant la floraison, les feuilles et les fleurs au printemps. Les racines sont lavées, coupées dans le sens de la longueur et mises à sécher :- Les racines grillées et écrasées peuvent être un bon substitut du café : on consommait autrefois la racine torréfiée, pour un usage similaire à celui de la chicorée.
Au Japon, la racine est mangée, sautée dans un peu d’huile avec de la sauce de soja, ou en beignets. Les racines peuvent être grillées avec un oignon et de l’ail ou ajoutées à un potage ou être dégustées revenues à la poêle ou en purée. On cueille les racines, de l’été à la fin de l’automne. Faire sécher les racines au soleil et les conserver à l’abri de l’humidité et de la poussière.
Les feuilles se mangent crues ou cuites. Cru, le pissenlit est d’habitude d’être servis avec une vinaigrette chaude ou un filet d’huile de noix, souvent accompagnés d’œufs durs, de lardons, de croûtons frottés à l’ail, de morceaux de fromage.… On peut remplacer ces lardons par des petits ails grillés dans une huile végétale. Le pissenlit doit être servi en salade après blanchiment. Si le blanchiment lui fait perdre de son amertume et le rend plus savoureux en salade, il faut savoir qu’il perd aussi bon nombre de ses éléments qui le rendent intéressant pour la santé. Cuites, les feuilles de pissenlit peuvent remplacer les épinards, ou compléter certaines soupes. On peut aussi cuire le pissenlit à la vapeur et le servir avec quelques pommes de terre nouvelles, ou cuit et relevé de beurre ou de jus de viande. Il faut ramasser les rosettes qui n’ont pas encore de fleurs, elles sont moins amères. On peut les couper avec un vieux couteau sous la surface du sol. L’omelette de pissenlit est savoureuse en particulier avec l’achillée millefeuilles. Les boutons floraux peuvent être ajoutés crûs aux salades ou conservés confits dans le vinaigre à la façon des câpres. Ils sont également utilisés en remplacement des pointes d’asperges. On confectionne avec ses fleurs une gelée (la « cramaillotte ») onctueuse qui ressemble à un miel (recette traditionnelle de Franche Comté) mais aussi un apéritif très prisé et même un vin pétillant de qualité qu’on disait fortifiant et qu’on servait volontiers aux malades et aux convalescents. On peut également employer ces fleurs pour faire un thé très agréable. Les recettes à base de pissenlits sont nombreuses et reviennent en force dans les ouvrages culinaires. Les capitules sont aussi utilisés pour faire de la confiture. | Vin de pissenlit « Dandelion wine » | Laisser macérer pendant 10 jours 50 g de racines desséchées et concassées dans un litre de bon vin généreux. Prendre 3 ou 4 petits verres par jour. | | Miel de pissenlit | Porter 2 litres de fleurs à ébullition dans 2 litres d’eau. Laisser reposer 12 heures, filtrer, ajouter 2 kg de sucre et le jus de 2 citrons, cuire à feu doux. Ajouter 4 feuilles de gélatine et cuire quelques minutes. | | Gelée de fleurs de pissenlit | Cueillir 50 fleurs (sans la queue), les jeter dans 1 litre d’eau en ébullition, laisser infuser 10 à 15mn puis récupérer le jus, le peser et ajouter le même poids de sucre. Procéder ensuite comme pour une autre gelée. | |
| Utilisations économiques | | Les fleurs de pissenlit au nectar abondant sont recherchées par les abeilles. C’est le pissenlit qui donne, vers le commencement de mai, la première miellée notable du printemps, fournissant abondamment aux abeilles, que l’on peut cesser de nourrir à ce moment, nectar et pollen. On utilisait aussi les fleurs pour la couleur jaune qu’elles apportaient au beurre. Le pissenlit a de tous temps également été utilisé pour l’alimentation animale (volailles, lapins, cochons, …). Les racines séchées donnent un colorant magenta et brun utile aux teintures. Il existe un Pissenlit cultivé en Russie, nommé « pissenlit gommeux » qui servait à fabriquer des pneus (La racine de « notre » pissenlit contient aussi du caoutchouc). | |
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| Les herboristes attribuent les effets bénéfiques du pissenlit sur les systèmes digestif et hépato-biliaire aux principes amers qu’il contient. De plus, ses feuilles et sa racine renferment une étonnante variété de minéraux, de vitamines et d’autres composés qui pourraient expliquer certaines des propriétés qu’on lui prête traditionnellement. Outre sa grande richesse en potassium, il contient de bonnes quantités de fer, de calcium, de cuivre, de silice et de manganèse. Quant à la racine, elle renferme, en plus des principes amers, de l’inuline, une substance qui favorise la multiplication de bactéries intestinales bénéfiques3. Le pissenlit renferme aussi des acides gras, de la choline (un nutriment important pour le foie), des vitamines du complexe B, des vitamines C, D et K ainsi que des flavonoïdes et des caroténoïdes. Composition pour 100 g: Eau 85,60 g, Protéines 2,70 g, Lipides 0,70 g, Glucides 9,20 g, Fibres 3,50 g, Minéraux 1,80 g, Apport énergétique 45 kcal / 188 kj, Calcium 187 mg (le pissenlit est plus riche en calcium que le lait), Fer 3,10 mg, Magnesium 36 mg, Phosphore 66 mg, Potassium 397 mg, Sodium 76 mg, Cuivre 0,17 mg, Manganèse 0,34 mg, Sélénium 0,50 mg, Vitamine A ou rétinol 14000 UI (très élevée), Vitamine B1 ou thiamine 0,19 mg, Vitamine B2 ou riboflavine 0,26 mg, Vitamine B3 ou PP ou niacine 0,81 mg, Vitamine B5 ou acide pantothénique 0,084 mg, Vitamine B6 ou pyridoxine 0,251 mg, Vitamine B8 ou H ou biotine, Vitamine B9 ou acide folique 0, Vitamine B12 ou cobalamine 0, Vitamine C ou acide ascorbique 35 mg (presque autant que le citron), Vitamine E ou tocophérol 2,5 mg (Source : USDA Nutrient Database for Standard Reference, Release 13 (November 1999) ) |
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| | Histoire | Le pissenlit était déjà utilisé dans l’Antiquité par les médecins grecs. On suppose qu’il a été introduit au cours des invasions barbares qui ont mis fin à l’empire romain. Historiquement, on n’en trouve la trace qu’à partir du XIIIe siècle et il ne devient important qu’au XVe ; sa mention n’apparait qu’en 1485 dans l’« Ortus sanitatis ». Au XVIe siècle il était appelé « herba urinaria » et utilisé dans les maladies des reins. La plante a principalement été utilisée par la médecine traditionnelle pour traiter les troubles du foie et de la vésicule biliaire, mais aussi en cas d’anémie, de fièvre, de rétention d’eau, de rhumatisme, de problèmes rénaux et cutanés. Plus tard, le Dr Leclerc dira du pissenlit qu’il possède les propriétés de favoriser le cours de la bile d’où son utilisation essentiellement dans les affections du foie et des voies biliaires. On mentionne comme mode d’emploi l’infusion ou la décoction* de feuilles ou de racines ; le nom de « Clystère de Kæpf » est retrouvé pour une décoction de la plante sèche très réputée au XVIIIe siècle pour traiter les maladies du foie. En Chine, on emploie la variété Taraxacum mongolicum depuis très longtemps pour traiter l’hépatite, le cancer, diverses affections de la glande mammaire (inflammation, mauvais écoulement du lait maternel, cancer du sein) ainsi que pour améliorer la résistance immunitaire aux infections des voies respiratoires. L’usage du pissenlit est reconnu dans de nombreuses pharmacopées officielles (Inde, Autriche, Tchéquie, Grande-Bretagne, Allemagne) et il a déjà fait partie de la pharmacopée américaine. |
| Traditions | Au printemps, à la campagne, il était de tradition de consommer chaque jour une bonne portion de pissenlits cuits ou crus, cette cure « purifiait le sang ». On connaît l’expression « manger les pissenlits par la racine ». |
| | Magie | Les magiciens se frottent le corps de décoction de pissenlit afin d’être bien accueilli partout et d’obtenir tout ce qu’ils désirent. |
| Symboles | Le pissenlit est le symbole des éditions Larousse dont la devise est « je sème à tous vents ». |
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| Rareté | Très répandue dans toute l’Europe. |
| Menaces | Mauvaise herbe, notamment dans les pelouses (il existe un outil spécial pour arracher les racines pivotantes sans faire trop de dégâts). |
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