| La grande bardane (Arctium lappa) | |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : dicotylédones (Dicotyledonae) | Super-ordre : astéridés (Asteridae) | Ordre : astérales (Asterales) | Famille : astéracées (Asteraceae) | Sous-famille : | Genre : | Sous-genre : | Espèce : Arctium lappa [Linné], Lappa major [Gaertn.], Arctium majus [Bernh.], Lappa officinalis [All.], Lappa communis [Linné] | Variété : | Nom commun : grande bardane | Nom populaire : bardane, bouillon noir, glouteron, graquias, gratteron, herbe aux teigneux, oreille-de-géant, rhubarbe sauvage, tabac du diable |
| | | | große klette | | beggar’s button, burdock, greater burdock, thorny burr | | | | | | лопух большой | | | | | | | | | | caracuzu, caramosulu, lappa | | | | glat burre, burre, læge-burre | | suirichean suirich | | lampazo mayor | | | | | | isotakiainen | | grande bardane | | | | | | | | | | | | keserû lapu, keserûlapu bojtorján, közönséges bojtorján | | | | | | bardana maggiore, cappellaccio, causarazzi, cima de rani, cuoppo, dapazza, erba porcina, gardalan, gratacuel, ingaizzi, lambazze, repese, zecchitella | | | | | | | | | | | | | | storborre | | | | grote klit | | łopian większy, łopian | | bardana | | | | лопух большой | | | | lopúch väčší | | | | stor kardborre, rodkardborre | | lopuch větší | | лопух большой | | Arctium lappa |
| Étymologie latine | Arctium vient du grec arktos (oursin) probablement en raison de l’aspect du capitule. Lappa veut dire saisir. Du mot grec lambanô, j’accroche ; les fruits s’accrochent aux vêtements. Le nom spécifique lappa est le nom pré-linnéen du genre (Tournefort, Jussieu, etc.). Le mot était employé par les Romains, d’une façon générale, pour désigner les plantes dont les fruits s’accrochent aux vêtements. |
| Étymologie française | « Herbe aux teigneux », « Gratteron », en raison de ses fruits rassemblés en petites boules (capitules) armés de crochets qui se fixent aux vêtements et aux fourrures animales. « Oreille de géant », à cause de la taille de ses feuilles. « Chou d’âne », car elles sont appréciées des équidés. |
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| | Généralités | La Bardane est une belle plante, à très grandes feuilles et dont la taille peut atteindre 2 m. |
| Catégorie de plante |
| Port de la plante | Forme une grosse touffe la première année. |
| | Remarques | Ce sont les capitules de la grande bardane que les enfants collent à leurs vêtements et qui s’accrochent à la toison des animaux : ses fleurs composées sont entourées de nombreuses écailles terminées en crochet, et restent attachées aux vêtements. |
| Espèces semblables | Elle se différencie de la bardane tomenteuse par ses capitules plus petits, de la taille d’une noisette. |
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| Description de la racine | Plante à racine volumineuse et puissante (6 cm de diamètre) qui s’enfonce verticalement dans le sol gras, jusqu’à 1 m de profondeur. Racine pivotante fusiforme charnue, brune à l’extérieur et blanchâtre à l’intérieur. |
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| Plantation |
| Multiplication | Certains la considère comme une peste et d’autres plutôt comme un légume mais ce qui est sûr c’est qu’elle se propage très facilement par ses fruits qui collent aux vêtements ou aux animaux. |
| Entretien |
| Croissance |
| Récolte |
| | Longévité |
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| | Milieux | | Cette bardane se rencontre dans une large variété d’habitats. On la trouve assez fréquemment au bord des chemins, dans les terrains vagues, les décombres, les lieux incultes, le bord des chemins, aux abords des villages. |
| Sols | Tout sol, sauf très acide. Préfère les sols profonds, légers et bien drainés. Recherche l’humus et l’azote (espèce nitrophile) : fréquente sur les terres cultivées, riches en matières organiques. |
| | | Espèce associée |
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| La bardane est originaire de l’Europe et de l’Asie. |
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| | Distribution globale | Bords des chemins, lieux incultes dans toute la France ; Corse. |
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| | Utilisations médicinales | | Les vertus médicinales de la bardane sont universellement reconnues, elle est diurétique, dépurative, cholérétique, antiseptique et hypoglycémiante. Elle est donc utilisée notamment chaque fois où l’on doit stimuler le fonctionnement du foie ou des reins et en association avec un traitement du diabète. Les graines aident à évacuer les toxines lors des accès de fièvre ou des maladies comme les oreillons ou la rougeole. La racine permet au corps d’éliminer ses déchets lors de problèmes dermatologiques chronique ou d’arthrite. - Les propriétés diurétiques, antibiotiques de la Bardane traitent les problèmes de peau, surtout dans le cas où l’accumulation des toxines est un facteur de développement de la maladie (acné, furoncles, abcès, eczéma et psoriasis).
- Elle calme aussi la douleur des piqûres d’insectes (guêpes) en appliquant les racines ou les feuilles fraîches broyées. Pour la calvitie, frotter le cuir chevelu avec 30 g de feuilles fraîches pour un litre d’eau, ajouter un peu d’alcool pour la conservation.
- En usage interne elle est dépurative et diurétique. Boire 4 tasses par jour d’infusion (50 g de racine fraîche par litre d’eau)
- Les racines sont dépuratives et diurétiques. On les emploie sèches, en infusion (10 à 20 grammes par litre d’eau).
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| Utilisations culinaires | La bardane s’utilise comme légume ou assaisonnement, suivant que l’on apprécie ou non sa saveur légèrement terreuse. Les racines se mangent crues (râpées) ou cuites. Elles ont un peu le goût de l’artichaut mais avec une légère teinte terreuse. Les racines de 2 cm de diamètre sont les plus tendres et les plus savoureuses. La racine noircit au contact de l’air, elle doit donc être cuite ou mise à tremper dans de l’eau froide citronnée dès qu’elle est coupée. Au printemps les jeunes pousses peuvent être cuites et consommées comme des asperges ou passées au beurre. Les jeunes pousses peuvent se manger braisées ou servir à faire des soupes. Les jeunes tiges peuvent être pelées pour en manger l’intérieur à la « croc au sel » par exemple. Les tiges sont également comestibles une fois enlevées les fibres les entourant (comme les cardes). Les toutes jeunes feuilles (avant qu’elles ne deviennent trop amères) peuvent se préparer à la façon des épinards. Les pétioles des jeunes feuilles, une fois blanchis, forment un intéressant légume. Dans certains pays, on cultive cette plante pour consommer des jeunes feuilles en salade et sa racine à la manière des salsifis, de préférence en automne où les réserves sont les plus importantes. Durant les périodes de crises, ce sera le lot commun des plantes « vulgaires » que d’être substituées aux plantes cultivées dites nobles. La Bardane n’échappa pas à la règle. La moelle de ses grosses tiges cuites, mais aussi les côtes de ses feuilles, ont eu les honneurs de nos tables. Ce fut aussi le cas de sa grosse racine charnue, qui pouvait être consommée en tant que légume, mais aussi être torréfiée en lieu et place du café. |
| Utilisations économiques | | Fleurs visitées par les abeilles. |
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| Glucosides amers (arctiopicrine) Flavonoïdes (arctiine) Tanins Polyacétylènes Huile essentielle Inuline (jusqu’à 45 %) Sesquiterpènes. |
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| | Histoire | C’est une herbe qui fait partie de la médecine traditionnelle en Europe depuis très longtemps. Elle était utilisée en médecine au Moyen Âge. Sa réputation en tant que diurétique et dépurative efficace ne date pas d’hier, puisqu’on lui doit d’avoir guéri Henri III d’une mauvaise syphilis … De nombreux médecins l’ont utilisée pour soulager les gonflements articulaires de l’arthrite aiguë, mais aussi les piqûres d’insectes et de vipères, en appliquant sur les parties à soigner des cataplasmes de feuilles fraîches (sèches, elles perdent partiellement de leur pouvoir). Quant à la pulpe de sa racine, la plus utilisé en médecine, elle est souveraine pour faire se résorber furoncles, eczémas, teignes, acnés, croûte et gale de lait. À l’application directe de la pulpe broyée sur la partie à soulager (action externe), était associée la prise de tisanes concentrées qui renforçaient par une action interne le nettoyage de l’organisme … En 1948, un Suisse, George de Mestral, après avoir passé une soirée entière à débarrasser son chien des têtes de Bardanes dont il était couvert, inventa le velcro en reproduisant le système d’accroche des bractées du capitule de graines ! Velcro : de vel, pour velours et cro, pour crochet, tout simplement … |
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