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Les oiseaux (Aves)

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Espèce

PrésentationPrésentation

Présentation généraleGénéralités
Les oiseaux sont le groupe le plus homogène du vivant, leur architecture est en effet conditionnée par de rigoureuses adaptations au vol. On en compte 9 672 espèces. Leur répartition est mondiale et le plus ancien fossile connu est l’Archéoptéryx, datant du Jurassique supérieur (-150 Ma)

Les oiseaux forment une classe biologique, subdivision de l’embranchement des vertébrés. Cette classe peut être divisée en sous-classes qui sont elles-mêmes divisées en plusieurs ordres (parfois regroupés en super-ordres).

Cependant, la nouvelle classification phylogénétique remet en cause certaines de ces divisions.

Dans la nouvelle classification phylogénétique du vivant, les oiseaux font partie des Archosauriens qui comprennent un grand nombre de fossiles appelés dinosaures. Les oiseaux sont les descendants des dinosaures théropodes comme le velociraptor ou le tyrannosaure et sont donc les dinosaures actuels.

En terme de nœuds évolutifs, les oiseaux sont des Eucaryotes, Opistochontes, Choano-organismes, Métazoaires, Eumétazoaires, Bilatériens, Deutérostomiens, Pharyngotrèmes, Chordés, Myomérozoaires, Craniates, Vertébrés, Gnatosthomes, Ostéichtyens, Sarcoptérygiens, Rhipisdistiens, Tétrapodes, Amniotes, Sauropsides, Diapsides, Archosauriens.

ClassificationClassification

Règne : animaux (Animalia)Sous-règne : métazoaires (Metazoa)
Division : triploblastiques (Bilateralia)Sous-division : deutérostomes (Deuterostomia)
Super-embranchement : chordés (Chordata)Embranchement : vertébrés (Vertebrata)
Sous-embranchement : vertébrés à mâchoires (Gnathostomata)
Classe : oiseaux (Aves [Linné, 1758])

Noms européensNoms européens

AlbanieshpendëtAllemagneVögelAngleterrebirdsArménie
Pays basquehegaztiakBiélorussieптушкіBrezhonegevnedBulgarieптици
CatalogneocellsChyprioteCorsuCroatieptice
DanemarkfugleGaeidhligeòinEspagnepajarosEstonielinnud
FøroysktfuglarFinlandelinnutFrançaisoiseauxFryskfûgels
GaliceavesPays de GallesadarGéorgieGrèceρουλιά
HongriemadarakIrlandeeanaíIslandefuglarItalieuccelli
LettonieputniLithuaniepaukščiaiLëtzebuergëschMacédoineптици
MaltegħasafarMoldovenesteNorvègefuglerOccitanaucèls
Pays-BasvogelsPologneptakiPortugalavesRoumaniepăsări
RussieoтицыSerbieптицеSlovaquievtákySlovénieptiči
SuèdefåglarTchéquieptáciUkraïneптахиEmpire romainAves

IdentificationIdentification

Identification généraleGénéralités
Un oiseau est un animal appartenant à l’embranchement des vertébrés, tétrapode (il a quatre membres), ovipare (il pond des œufs), à sang chaud et à température constante (homéotherme), au corps couvert de plumes.

Comme les reptiles et les mammifères, les oiseaux sont des animaux amniotes : à l’état embryonnaire, ils sont protégés par une enveloppe.

L’oiseau est un vertébré ailé, certains d’entre eux ont les ailes atrophiées : Autruches, Manchots.

L’oiseau est homéotherme : sa température est constante, non influencée par le milieu dans lequel il se trouve ; entre 38 et 43° suivant les espèces ; régularisée par des sacs aériens communiquant avec les poumons. Ces sacs allègent le corps et aèrent l’organisme afin d’éviter l’augmentation de la température lorsque l’oiseau anime ses muscles.

MorphologieMorphologie
MâleFemelleLa presque totalité du corps de l’oiseau est couverte de plumes qui protègent des intempéries et permettent d’éviter les pertes de chaleur.

Il possède un bec corné dépourvu de dents, ses membres postérieurs sont des pattes et ses membres antérieurs des ailes lui permettant de voler, chez la plupart des espèces. Les oiseaux peuvent réaliser le vol battu, portés et propulsés par leurs membres antérieurs.

Le squelette des oiseaux est très léger, les os ont des cavités qui forment de petits sacs aériens remplis d’air chaud et reliés au système respiratoire. Ils représentent environ 15 % de leur poids total.

L’appareil respiratoire est constitué de bronches ramifiées, de para-bronches et de poumons en relation avec des sacs aériens.

L’appareil digestif est muni d’un jabot, d’un estomac divisé en un ventricule (glandulaire) et un gésier (musculaire), ainsi que d’un intestin avec caecums aboutissant au cloaque.

Le cœur est formé de quatre ventricules cloisonnés.

Le dimorphisme sexuel est souvent très important.

LongueurLongueur
EnvergureEnvergure
HauteurHauteur
PoidsPoids
IrisIris
Forme de becBec
PlumagePlumage
PattePatte
Capacités physiologiquesCapacités physiologiques
La vue des oiseaux est leur organe des sens le plus développé et sans doute le plus perfectionné du monde animal.
RemarqueRemarques
Les oiseaux sont des dinosauriens, soit les seuls dinosaures rescapés du grand cataclysme du Crétacé ; et leurs plus proches cousins encore représentés sur terre sont la vingtaine d’espèces de crocodiles.
Clé de déterminationClés de détermination

VolVol

Description
Les oiseaux sont caractérisés par leur faculté et leurs nombreuses adaptations au vol, battu ou plané : présence de plumes et transformation des membres antérieurs en ailes.

HabitudeHabitudes

DescriptionMœurs matutinauxMœurs diurnesMœurs crépusculairesMœurs nocturnes
Les oiseaux se caractérisent aussi par la complexité de leur comportement lié à la reproduction (parades nuptiales, chants, construction du nid, couvaison).
Sociabilité
Vie sociale souvent très complexe.

Cycle de vieCycle de vie

Système reproductif
L’oiseau est ovipare.

La ponte d’œufs déposés à l’air libre présente un grand avantage pour les oiseaux : en effet, dès les premiers stades de sa croissance, l’embryon se trouve entouré d’un milieu protecteur qui pourvoit à tous ses besoins, et sa mère dispose d’une certaine liberté pour se nourrir ou échapper aux prédateurs. Ce type de reproduction est commun aux oiseaux, aux poissons, aux batraciens, aux insectes, … Chez la quasi-totalité des mammifères au contraire, l’embryon se développe à l’intérieur de l’organisme maternel.

Le fait que les oiseaux, si évolués par ailleurs, aient conservé ce mode de reproduction si primitif démontre l’importance que présente toute économie de poids dans leur mode de vie.

Territorialité
Première nidificationPremière nidification
Période de nidificationPériode de nidification
Parade nuptialeParade nuptiale
Site de nidificationSite de nidification
NidNid
NichoirNichoir
Nombre de couvéesNombre de couvées
Gestation
Voici les différents stades du développement d’un œuf avant la ponte.

Tout d’abord, un plan d’ensemble de l’appareil reproducteur de la femelle, composé d’un ovaire gauche (le seul fonctionnel), d’un infundibulum, d’un magnum (formation de l’albumen), prolongé d’un isthme (formation des membranes coquillières), de l’utérus (où se forme la coquille) et du vagin.

Après l’accouplement et la fécondation de l’ovaire, l’ovule entouré de jaune sort de celui-ci, traverse l’oviducte où il reçoit l’albumen blanc, les deux membranes coquillières et la coquille dont la coloration dépend de l’espèce.
L’ovaire contient plusieurs ovules très petits (sauf celui qui va être expulsé) à des stades différents de croissance. En fait, la femelle ne porte jamais plus d’un œuf en formation.

En général, un œuf est pondu par jour (cas de notre animation). L’œuf est pondu en début de matinée, permettant à l’oiseau de ne pas être chargé pendant la journée.

PontePonte
Plusieurs pontes annuelles
Merle noir (Turdus merula).Le Merle noir (Turdus merula) a plusieurs pontes par an.
La ponte est l’ensemble des œufs produits par un oiseau femelle et couvés simultanément. La plupart des espèces pondent une seule fois par an, mais chez certaines, il y a deux ou même trois pontes régulières. Il s’agit surtout d’oiseaux sédentaires comme le Merle noir, les fringilles et les moineaux, qui ne partent pas en migration et dont la saison de reproduction est nettement plus longue que celle des oiseaux voyageurs. L’élevage d’une nichée supplémentaire n’est possible que si l’époque, la quantité de nourriture disponible et que les circonstances météorologiques le permettent. Quand la saison est favorable, le merle se reproduit du mois de mars au milieu de l’été et pond trois fois. L’incubation dure de 13 à 14 jours, ainsi que l’élevage de la nichée. Beaucoup d’oiseaux qui ne font normalement qu’une seule ponte annuelle sont capables de pondre de nouveau si leurs œufs ont été détruits au milieu de l’incubation. Toutefois, les pétrels et les plongeons ne remplacent pas le ou les œufs perdus, et la raison en est probablement le manque de temps et de force.

Quand un prédateur dérange un oiseau couveur, celui-ci peut abandonner ses œufs, mais au fur et à mesure que l’incubation progresse, il répugne de plus en plus à les quitter, car l’instinct de couver est devenu très puissant.

Taille de la ponte
On a émis toutes sortes d’hypothèses pour tenter d’expliquer comment les oiseaux contrôlent l’importance de leur ponte : est-elle limitée par la quantité de nourriture que la femelle trouve quand elle couve ou par celle qui sera disponible après l’éclosion des jeunes ? Ou encore correspond-elle au nombre d’œufs que l’oiseaux peut couver efficacement ? L’importance varie en fonction du nombre de petits qui pourront être élevés avec succès, mais ce n’est pas parce que la ponte est particulièrement forte que seront très nombreux les jeunes qui s’envoleront. Si les parents ont du mal à trouver à manger, certains oiseaux périront de faim, et le nombre de ceux qui survivront sera finalement moins élevé que si la ponte avait été plus faible. Cette relation a été démontrée par une étude menée à Oxford en Angleterre sur le Martinet noir (Apus apus) : quand le printemps était froid et pluvieux, le succès des nichées de trois petits était inférieur à celui des nichées comptant deux oisillons seulement.

Il ne semble pas que l’on puisse appliquer ces résultats à toutes les espèces. On a prouvé que les rapaces nocturnes pondaient davantage d’œufs les années où la nourriture abondait. Toutefois, le nombre d’œufs pondus ne correspond pas au maximum possible, car ces oiseaux sont capables de faire une ponte de remplacement si la première est détruite. Il est probable que pour les espèces qui pondent un nombre d’œufs bien déterminés la sensation produite par ceux-ci sur l’abdomen incite l’oiseau à commencer l’incubation.

Chez la plupart des oiseaux pélagiques (ceux qui passent toute leur vie en mer en dehors de la saison de reproduction), la ponte ne comprend qu’un seul œuf ; on ignore pourquoi, mais c’est peut-être parce qu’ils ne peuvent faire suffisamment de réserves pour en produire davantage ou parce qu’ils ne peuvent s’alourdir exagérément.

361 œufs par an !
Coqs bankiva (Gallus gallus).Ancêtre de nos poulets domestiques, le Coq bankiva (Gallus gallus) pond 12 œufs par an au maximum.
Certains oiseaux continuent de pondre si on enlève leurs œufs au fur et à mesure qu’ils sont déposés. En faisant une expérience de ce genre, on a réussi à provoquer une ponte de 48 œufs chez un Torcol fourmilier (Jynx torquilla), dont la ponte normale n’excède guère 8 à 9 œufs, et de 51 œufs chez un Moineau domestique (Passer domesticus), qui d’ordinaire, pond de 3 à 5 œufs.

L’exemple le plus frappant de ce genre est bien sûr donné par la Poule domestique, dont le record de ponte est de 361 œufs en 365 jours. L’espèce sauvage asiatique dont elle est issue, la Poule bankiva (Gallus gallus), pond environ 6 œufs, 12 au maximum, après quoi elle commence à les couver. Si on fait l’expérience inverse, c’est-à-dire que l’on ajoute d’autres œufs à une ponte, l’oiseau ne réagit pas de la même manière : les passereaux le plus communs pondent le nombre normal d’œufs même si on met des œufs supplémentaires dans leur nid ; en revanche, les pigeons, qui pondent toujours deux œufs, n’en déposeront qu’un seul si on met un œuf étranger dans le nid.

Autrefois, les collectionneurs d’œufs s’efforçaient de justifier leur hobby dangereux en argumentant que les oiseaux ne savent pas compter et que l’on peut prendre tous les œufs d’un nid sauf un. En réalité, des expériences ont montré que certains oiseaux peuvent compter (le Grand Corbeau jusqu’à 8 par exemple).

C’est la présence du mâle qui incite l’oiseau femelle à pondre, et la plupart des femelles ne pondent pas si elles n’ont pas de nid et si le mâle n’est pas là. La Poule domestique fait exception, car elle pond régulièrement des œufs infertiles en l’absence du Coq, mais cela est surtout dû à la sélection dont elle a été l’objet pendant des siècles.

En captivité, des femelles de quelques anatidés, de la Perruche ondulée (Melopsittacus undulatus), et de pigeons ont pondu des œufs infertiles, mais cela était peut-être dû au fait qu’elles considéraient leur maître comme un substitut de l’oiseau mâle …

ŒufŒufs
Identification des œufs
Les formes
Forme des oeufs.Différentes formes de l’œuf :

1 - Grèbe huppé (Podiceps cristatus) : allongé

2 - Canard souchet (Anas clypaeta) : ovoïde

3 - Macareux moine (Fratercula arctica) : ovoïde

4 - Pingouin torda (Alca torda) : piriforme

La plupart des œufs ont un bout plus pointu que l’autre.

Pour offrir le maximum de résistance aux pressions venues de l’extérieur, l’œuf devrait être parfaitement sphérique ; mais cela restreindrait sa capacité et entraverait le développement de l’embryon. En fait, le diamètre de l’œuf est limité par celui de l’oviducte dans lequel il passe avant d’être pondu. On a dit que l’œuf a d’abord une apparence arrondie quand il pénètre dans l’oviducte et et qu’ensuite sa forme change sous l’effet des contractions musculaires. La pression serait maximale à sa partie antérieure, et cela expliquerait pourquoi la plupart des œufs ont une extrémité plus pointue que l’autre. Pourtant, certains oiseaux pondent des œufs de forme très particulière : ceux des petits échassiers et du Guillemot de Troïl (Uria aalge) sont nettement piriformes (triangulaires) ; ceux des grèbes, du Cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis) et des plongeons tendent vers la forme cylindrique ; les rapaces nocturnes et d’autres oiseaux de proie pondent des œufs des martinets ont les extrémités aplaties.

Les causes de ces variations ne sont pas toujours connues, mais dans quelques cas, il semble y avoir une raison précise à ce phénomène. Ainsi la forme en toupie de l’œuf du guillemot limite les risques de chute, car il a tendance à tourner sur lui-même au lieu de rouler au loin. Comme cet oiseau pond sur les corniches très étroites des falaises maritimes et que l’œuf ne se trouve pas dans un nid, cette forme a une très grande importance pour la survie de l’espèce. Dans d’autres cas, le profil de l’œuf ressemble à celui du corps de l’oiseau ; les oiseaux plongeurs, qui ont un corps étroit et allongé, pondent des œufs également oblongs.

Les dimensions
Dimensions des oeufs.Taille des œufs (les proportions respectives sont respectées) :

1 - Corneille noire (Corvus corone)

2 - Roitelet huppé (Regulus regulus)

3 - Cygne tuberculé (Cygnus olor)

Les grands oiseaux produisent les œufs les plus volumineux, mais ceux des plus petits sont relativement plus gros.

En gros, la taille des œufs correspond à celle de l’oiseau qui les a pondu. Le Cygne tuberculé (Cygnus olor), le plus lourd oiseau de France, pond des œufs mesurant en moyenne 11,4 cm sur 7,3 cm, et les œufs du Roitelet huppé (Regulus regulus), qui ne mesure que 9 cm de longueur, ont seulement 1,3 cm de longueur et à peine 1 cm de largeur. Toutefois cette règle générale souffre de nombreuses exceptions : ainsi l’œuf du Roitelet huppé pèse-t-il un peu plus du septième du poids de l’oiseau, tandis que cette proportion ne dépasse pas 1/25ème dans le cas des œufs des cormorans. Pourquoi donc les petits oiseaux pondent-ils des œufs relativement volumineux ? Sans doute parce que plus un œuf est petit, plus grande est, par rapport à son volume, la surface par laquelle il peut perdre de la chaleur et de l’humidité. Au-dessous d’un certain volume, ces déperditions deviendraient catastrophiques pour l’embryon.

Enfin, les petits oiseaux ont tendance à pondre des œufs proportionnellement plus gros que ceux des espèces plus grandes, et aussi plus nombreux. Il arrive ainsi que le Roitelet huppé ponde plus de 10 œufs, dont le poids total équivaut à une fois et demie celui de l’oiseau.

Des oiseaux de même taille peuvent pondre des œufs très différents. Ainsi le Merle noir (Turdus merula) et la Bécassine des marais (Gallinago gallinago) pèsent aussi lourd l’un que l’autre. De même, la Grive draine (Turdus viscivorus) et le Râle d’eau (Rallus aquaticus) sont identiques sous ce rapport, mais la bécassine et le râle ont des œufs beaucoup plus gros que ceux des passereaux. Cette différence provient du fait que leurs petits sont nidifuges, c’est-à-dire qu’ils peuvent se déplacer dès l’éclosion ; ils ont donc besoin de davantage de nourriture pour bénéficier de cette faculté.

Cependant, cette relation ne se vérifie pas toujours : ainsi la Caille des blés (Coturnix coturnix) et d’autres gallinacés ont des poussins nidifuges, et pourtant leurs œufs ne sont pas d’une dimension extraordinaire. Cela explique peut-être que ces oiseaux pondent beaucoup d’œufs : s’ils étaient plus gros, ils ne pourraient être aussi plus nombreux.

La couleur des œufs
Oeufs de pipit.Œufs de pipits (Anthus sp) : les différences dans la coloration et les taches constituent une adaptation aux milieux où niche le pipit.
Les couleurs et les taches des œufs proviennent de deux pigments fondamentaux : le bleu et le brun. Quand il existe, le bleu envahit toute la coquille, et en son absence, celle-ci est blanche.
La teinte brune peut être présente à la surface de la coquille ou sous-jacente. Sur les coquilles blanches, elle donne la gamme des tons allant du jaune au brun, et sur celles qui sont bleues, son addition produit les nuances verte et olive.

Les taches que l’on voit sur certains œufs sont dues à une seule substance chimique. Ces marques se trouvent à différents niveaux au fur et à mesure que les couches calcaires de la coquille sont déposées. Elles sont gris pâle, mauves ou bleues, ne sèchent qu’un certain temps après la ponte de l’œuf et peuvent avoir l’aspect de rayures.

Les couleurs des œufs servent probablement au camouflage, mais, chose surprenante, bon nombre d’oiseaux pondent des œufs blancs, et pourtant il ne s’agit pas toujours de grandes espèces (moins sensibles aux prédateurs) : ainsi la plupart des oiseaux qui nichent dans des trous ou des endroits obscurs (chouettes, martinets, pics, guêpiers …) pondent des œufs blancs. Cette anomalie apparente est peut-être due au fait que ces œufs ne peuvent être aperçus des prédateurs. D’autre part, la couleur claire favorise leur repérage par l’oiseau adulte, puisqu’ils sont dans un lieu privé de lumière. Le camouflage parait également inutile chez d’autres oiseaux comme les pigeons, qui commencent à couver dès que le premier œuf est pondu : la ponte se trouve donc rarement au découvert.

De nombreux petits oiseaux qui nichent dans des cavités pondent des œufs blancs pointillés de roux. Ces taches semblent dénuées de toute valeur pratique, et l’on admet que ce type d’œuf représente un intermédiaire dans l’évolution entre les œufs blancs et ceux qui sont très tachetés.
Les œufs camouflés, qui ont une tonalité générale identique, sont généralement pondus dans un certain type de milieu naturel : ainsi on trouvera les œufs bleus dans les endroits sombres comme les haies ou les trous, et les œufs fauves ou bruns dans les endroits dégagés.

La densité des marques varie selon que l’espèce niche dans un endroit bien dissimulé ou dans un endroit très découvert ; Dans les milieux à la végétation épaisse (broussailles), les œufs sont plutôt blanc-beige. Ils sont bleus ou bleu-vert dans les haies et bois, pâles et faiblement tachetés sur les plages et rivages, fortement tachetés de brun dans les landes et marais, et sombres et tachetés en montagne et dans les tourbières, là où ils sont déposés sur le sol nu.

Coupe de l’œuf
Coupe d’un œuf.

Le jaune est une réserve de nourriture pour l’embryon ; l’albumen protège le jaune contre les chocs et les infections ; les membranes coquillières servent de barrière sanitaire ; la coquille laisse pénétrer l’oxygène, mais est assez résistante pour préserver le contenu de l’œuf. Enfin, l’embryon a suffisamment de place pour grandir.

Au centre de l’œuf se trouve le jaune, rempli de réserves nutritives, et, à sa surface, le germe, qui donnera l’embryon.
Le jaune se compose d’environ 5 % d’eau et de 5 % de graisses et de protéines. Le jaune représente 2 % du poids de l’œuf chez les espèces dont les jeunes sont nidicoles (c’est-à-dire aveugles et incapables de se déplacer à l’éclosion) et jusqu’à 3 % chez celles dont les jeunes peuvent courir quelques heures après leur sortie de œuf.

Le germe (ou cellule germinative) doit constamment rester sur le haut de jaune pour se développer, et il conserve cette position grâce à la membrane vitelline qui entoure le jaune et se prolonge de chaque côté par un tortillon appelé chalaze. Les deux chalazes sont fixées aux membranes coquillières ; Elles contribuent à maintenir le jaune et à la faire tourner pour compenser tout mouvement général de l’œuf. Le jaune est à son tour entouré par l’albumen, ou blanc de l’œuf. Ce liquide est disposé en couches concentriques, dont les plus profondes ont une consistance gélatineuse : le blanc sert d’amortisseur pour le jaune en cas de heurt.

L’albumen contient 9 % d’eau et possède un grand pouvoir de rétention de ce liquide, ce qui est particulièrement important, car les pores qui transpercent la coquille et par lesquels l’embryon perçoit de l’oxygène pourraient favoriser l’évaporation. L’albumen renferme également des protéines.

Deux solides membranes coquillières protègent le blanc et le jaune, et la coquille constitue l’enveloppe extérieure de l’œuf. Ces membranes barrent le chemin à de nombreuses bactéries pathogènes, et l’albumen lui-même forme un milieu défavorables à leur multiplication. Comme l’œuf refroidit quand il vient d’être pondu, il se contracte légèrement, et les deux membranes se séparent au gros bout pour former la « chambre à air ». À l’éclosion, le petit oiseau déchirera la membrane interne avec son bec et, avant de sortir de l’œuf, respirera l’air qui se trouve dans cet espace. La coquille est en grande partie formée de sels minéraux, et notamment de carbonate de calcium déposé sur un réseau de fibres protéiques. Le carbonate de calcium nécessaire à l’élaboration de la coquille est absorbé par l’oiseau sous forme de graviers, mais si l’alimentation n’en fournit pas assez, ce calcium sera prélevé sur les os de l’oiseau. Enfin, si celui-ci ne peut en trouver suffisamment pour sa ration et dans son organisme, les œufs auront une coquille très mince et seront d’une fragilité extrême.

Résistance de la coquille
Une coquille d’œuf est beaucoup plus résistante qu’elle ne paraît à première vue. Cette qualité lui vient de la disposition des cristaux de sels minéraux ; la plupart ont une extrémité orientée vers le centre de l’œuf et de longues aspérités qui s’entrecroisent avec celles des cristaux voisins. Une pression venue de l’extérieur enfonce les cristaux les uns contre les autres, et tous se soutiennent comme les pierres d’une voûte en berceau. Cependant, malgré sa faiblesse, l’oisillon parvient à briser cette coquille de l’intérieur. À sa surface interne, la coquille est hérissée d’un grand nombre de minuscules protubérances qui s’appuient sur la membrane coquillière externe et permettent à l’air de circuler dans l’espace ainsi formé. L’air pénètre par des centaines d’ouvertures ménagées entre les cristaux de la coquille, les pores. À l’-ci ont l’aspect de microscopiques dépressions visibles à la surface externe de la coquille. La majorité des œufs ont une surface brillante, mais chez les plus connus, ceux de la Poule et de l’Oie domestique, elle est nettement mate ; les œufs du Fou de Bassan (Sula bassana) et du Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) ont la coquille recouverte d’une mince croûte calcaire blanche. Le vernis brillant qui enduit la plupart des œufs empêche l’eau et les poussières de se fixer sur la surface.
IncubationIncubation
ÉclosionÉclosion
NourrissageNourrissage
EnvolEnvol
SevrageSevrage
ÉmancipationÉmancipation
Plumage juvénilePlumage juvénile
Période de muePériode de mue
Prédateurs
MaladieMaladies
Survie des adultesSurvie des adultes
LongévitéLongévité

RégimeNourriture

Pelotes de réjection
Oiseaux. Pelotes de réjection. Cliquer pour agrandir l'image.L’estomac des oiseaux est divisé en deux parties : l’estomac glandulaire ou ventricule succenturié, simple faible renflement de la fin de l’œsophage, sécrète le suc gastrique imprégnant au passage les aliments, avant qu’ils ne subissent un broyage mécanique dans le gésier. Ce dernier est l’estomac musculaire et présente une paroi épaisse. C’est dans le gésier que se rassemblent les résidus indigestes des aliments ; grâce aux mouvements musculaires, ceux-ci sont agglomérés en boulettes compactes avant d’être rejetés par le bec lorsque les pelotes ont atteint une certaine dimension. Les pelotes qui viennent d’être rejetées sont encore enduites d’un film de mucus facilitant leur transit dans l’œsophage et maintenant leur cohésion.

De nombreuses espèces d’oiseaux produisent des pelotes de réjection: par exemple les cormorans, hérons, cigognes, huîtriers, mouettes et goélands, martins-pêcheurs, pies-grièches, corvidés et bien sûr rapaces diurnes et nocturnes.

Les pelotes de réjection ou pelotes de régurgitation des oiseaux sont des boulettes faites des débris non digérés des proies, et rejetées périodiquement par le bec. Elles sont composées de poils, de plumes, d’os, de pièces chitineuses des insectes, de fragments de coquilles de mollusques et même de morceaux de plantes que les enzymes n’ont pu digérer.

Chez un granivore ou un insectivore, la nourriture peut traverser intacte tout le tube digestif. Cela ne présente aucun inconvénient. Mais ce n’est pas le cas des oiseaux qui se nourrissent de toute une série de proies. Au cours d’ une première digestion, les muscles, les tissus. les organes internes, en un mot, toutes les parties tendres sont digérées. Mais il y a un surplus. Le squelette, les poils, les griffes ou les ongles ne se digèrent pas et ce n’est pas une nourriture des plus savoureuses. Alors l’oiseau vomit tous ces restes indigestes après que ceux-ci se sont rassemblés dans l’estomac en une boulette ou une pelote. Les os et les poils s’agglomèrent en balles relativement dures et feutrées. Ce sont les pelotes de réjection, peut-être un peu répugnantes au premier abord, mais fort intéressantes pour l’ornithologue.

RépartitionRépartition

Présent en auvergneAuvergne
En été (août) et en automne (septembre à octobre), des milliers de rapaces passent au dessus de la Montagne de la Serre. Plusieurs oiseaux sont vus en chasse, ce qui est d’un très grand intérêt pédagogique et esthétique.

Les milans noir (Milvus migrans) et royal (Milvus milvus), la bondrée apivore (Pernis apivorus), le busard cendré (Circus pygargus) passent surtout en août. Plus tard, en septembre, c’est au tour du balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus), des busards des roseaux (Circus aeruginosus) et Saint-Martin (Circus cyaneus) et de la cigogne blanche (Ciconia ciconia).

De très nombreux pigeons ramiers (Columba palumbus) survolent le site (surtout à la mi-octobre). Plusieurs espèces de passereaux sont aussi de passage entre août et octobre.

Le survol des grues-cendrées (Grus grus) est plus tardif, début novembre.

Au printemps, la campagne cultivée du secteur est le domaine d’une riche avifaune nicheuse, avec entre autres le circaète-Jean-le-blalnc (Circaetus gallicus), les milans noirs et royaux, le faucon hobereau (Falco subbuteo), la huppe fasciée (Upupa epops), l’alouette lulu (Lululla arborea), la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) et quatre espèces de pouillots.

MigrationMigration

Beaucoup d’espèces d’oiseaux font des migrations entre une aire de reproduction et une aire d’hivernage.

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

LittératureLittérature
Oiseaux. Petite fille et oiseau. Cliquer pour agrandir l'image.

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