Le busard Saint-Martin est le plus grand des 3 busards européens.
La plupart des busards Saint-Martin que l’on rencontre sont des femelles ou des juvéniles. Parfois un mâle est visible. Très clair avec le bout des ailes noir, il évoque une mouette, tandis que la femelle est brune, avec le croupion blanc.
Le mâle de busard Saint-Martin est certainement le plus facile à reconnaître et à différencier du mâle de busard cendré qui, rappelons-le, est absent en hiver et du busard pâle rarissime en Europe de l’Ouest. Son plumage est gris-bleu clair et uniforme avec simplement l’extrémité des ailes noire. L’absence de strie sur le ventre et de barres alaires lui confère un aspect moins sombre que le busard cendré.
La femelle est par contre beaucoup plus difficile à distinguer des autres busards qui se ressemblent toutes avec leurs plumages bruns uniformes et leurs croupions blancs. Seuls sa silhouette massive aux ailes plus larges et son vol plus lourd que celui des busards cendrés et pâles permettent de la reconnaître.
Morphologie
Le busard Saint-Martin est un rapace de taille moyenne, svelte.
Comme chez toutes les espèces de busards, mâle et femelles sont très différents.
Les ailes sont longues, en « V » très ouvert, pointues et un peu coudées.
La queue est longue et arrondie.
Longueur
Mâle : 44 cm.
Femelle : 52 cm.
Envergure
Mâle : 105 cm.
Femelle : 125 cm.
Hauteur
Poids
Mâle : de 300 à 400 g.
Femelle : de 400 à 700 g.
Iris
L’iris de l’œil est jaune orangé brillant.
Bec
Bec assez petit, crochu à l’extrémité, gris-noir avec la base, la cire, jaune.
Plumage
Patte
Les pattes, tarses et doigts, sont jaunes, sans plumes sur les tarses.
Coloris
Mâle et femelle du busard Saint-Martin sont tout à fait différents.
Le mâle a la tête grise.
De face, on remarque une légère collerette, un cercle de plumes courtes et légèrement ondulées qui délimitent la face, lui conférant un air de chouette.
Le dessus du busard Saint-Martin mâle est complètement gris cendré-gris ardoise très clair.
La gorge et la poitrine sont d’un gris cendré clair, mais d’un ton légèrement bleuté suivant la lumière.
Le ventre est d’un blanc immaculé.
Le large croupion est très blanc et bien visible en vol.
Ses 4 grandes rémiges digitées sont noires-noirâtres à l’extrémité.
Le dessous des ailes est gris.
En vol, les primaires noires apparaissent très nettement, ainsi que la ligne sombre qui borde la partie postérieure des ailes, formant un liseré noirâtre. Il n’a pas de barres sous-alaires noires.
La bande blanche qui barre la base de la queue est moins visible que chez la femelle du fait de la couleur claire du plumage.
La queue est grise.
Les sous caudales sont blanchâtres, rayées transversalement de gris.
La femelle a la tête et la nuque marron foncé avec les bouts des plumes clairs, ce qui donne une impression de rayures.
Les yeux sont entourés de plumes blanchâtres ; ce cercle facial s’étend jusqu’à la gorge en une ligne obscure.
Elle présente une collerette bien marquée.
Le busard Saint-Martin femelle a le dessus brun sombre.
Le dessus des ailes est brun, légèrement doré sur les couvertures moyennes, et brun uniforme sur les secondaires.
Le dessous est jaunâtre-chamois largement rayé de brun.
Le bout des ailes est noirâtre.
Le croupion est très blanc et visible en vol.
Une bande blanche barre la base de la queue.
La queue grisâtre a des bandes brunes ou brun roux, la dernière plus large, et le bord final blanchâtre, facile à voir quand elle déploie sa queue en éventail.
Les immatures ressemblent à la femelle, mais les plumes de la partie supérieure ont les bords plus pâles et prononcés, surtout sur la tête et la nuque, et une couleur générale plus rousse, surtout dessous.
Les yeux sont bruns, le bec verdâtre et les pattes jaunes.
Capacités physiologiques
Remarques
Espèces semblables
Le busard Saint-Martin est très semblable au Busard cendré. Il s’en distingue par l’absence de bande noire sur le dessus et le dessous des ailes. Le mâle du Saint-Martin présente un plumage gris très clair avec le ventre sans taches.
Le busard cendré est de taille plus petite, a une silhouette moins massive et des ailes moins larges.
Femelle ou immature, le dessus est brun sombre avec le dessous jaunâtre rayé.
La femelle ou l’immature peuvent facilement être confondus avec ceux du busard cendré. Les femelles sont très semblables : cependant, la tache blanche du croupion est d’habitude plus évidente et la structure un peu plus lourde chez le Saint-Martin femelle. La façon de voler diffère : le busard cendré femelle a un vol plus souple et des ailes plus fines que le Saint-Martin.
Le busard Saint-Martin habite souvent les mêmes milieux que le busard cendré : prairies et pâtures, cultures de céréales, friches, landes. Il s’installe volontiers dans des zones plus boisées et plus hautes en altitude que son cousin le busard cendré.
Le busard cendré est un visiteur d’été uniquement.
Le busard Saint-Martin peut également être confondu avec le busard des roseaux, mais il est un peu plus petit que celui-ci, et sa queue est plus large et son extrémité plus arrondie. Le plumage du mâle est très clair avec un large croupion blanc. L’extrémité des ailes est noire.
Le busard st Martin est habituellement silencieux pendant les vols migratoires et en dehors de la période de reproduction. Il devient plus bruyant quand il occupe son territoire de nidification ; quelques cris sont émis lors de la parade nuptiale.
Cri
Le busard Saint-Martin émet de longs « pihè » plaintifs.
Cri d’alarme
Quand quelqu’un approche, il s’excite et crie, avec un répété « kiki-ki » haut perché. Quand l’incubation est commencée, la femelle émet un « quiia-quiia » très haut et répété, en survolant le nid. Quand le mâle arrive avec de la nourriture, il appelle la femelle avec un doux « tchek-tchek », qui peut aussi devenir un signal d’alarme pour le mâle s’il voit approcher un intrus. En répétant plusieurs fois « kek-kekkek », il fait sortir la femelle du nid, et les deux ensemble, ils survolent le site avec ce cri d’alarme.
Appel nuptial
En vol nuptial, le mâle émet un caquètement aigu, rapide et répété de « kèèk-kèèk » sonores.
Le vol du busard Saint-Martin est un vol bas, léger et louvoyant.
La silhouette en vol est reconnaissable : corps et queue assez allongées, ailes plutôt larges, queue longue, étroite et droite, bout des ailes digité et retourné vers le haut.
Le busard Saint-Martin survole la campagne de manière nonchalante à la recherche de petits rongeurs. Quand il chasse en vol, à faible hauteur du sol (entre 1,50 et 2 mètres, parfois entre 10 et 30 mètres), le busard Saint-Martin bat des ailes paresseusement 4 ou 5 fois, ensuite il plane avec les ailes à demi levées, et enfin, fond sur sa proie terrestre.
Quand le busard Saint-Martin est en train de chasser, ses ailes sont invariablement en V aplati, mais quand il plane, il a tendance à avoir les ailes tenues à plat et même parfois légèrement arquées.
En vol plané direct, il peut tenir les ailes pendantes.
La femelle, plus lourde, est moins gracieuse en vol.
En revanche, il réalise de superbes acrobaties pendant la parade nuptiale. Il s’élève verticalement, tourne avec une cabriole au sommet de sa trajectoire, pour finir en se laissant tomber, ailes fermées. La femelle reste posée, indifférente ou presque, tandis que le mâle se lance en piqué plusieurs fois depuis 20 à 25 mètres de hauteur, parfois jusqu’à 60 mètres, et en arrivant près du sol, il s’élève à nouveau en tournant son corps dans les airs, et remontant, à chaque fois moins haut. Soudain la femelle se met à voler aussi, s’élevant considérablement, rejoint le mâle, et ensemble, bec au vent et piaillant, semblent jouer ou se quereller, pour piquer vers le sol, l’un après l’autre, et quand elle commence une nouvelle ascension, elle se retourne et présente ses serres au mâle sans le toucher.
Il se montre étonnamment plus rapide lors de la migration.
Été comme hiver, le busard Saint-Martin dont le régime alimentaire est essentiellement composé de campagnols et d’oiseaux, survole inlassablement les vastes étendues de blés ou de labours selon la saison.
Pour chasser, le busard Saint- Martin survole son domaine avec grâce et lenteur, à très basse altitude, regardant continuellement vers le bas, l’œil aux aguets, épluchant tous les recoins, franchissant les irrégularités de terrain, suivant le contour des prés, et disparaissant d’un seul coup, pour réapparaître à nouveau, comme venu de nulle part, et se laisse tomber sur ses petites proies.
Il se pose fréquemment au sol, mais plus souvent sur un arbuste, ou un lieu proéminent. C’est l’un des oiseaux de proie les plus actifs qui existent, et il est souvent en vol, environ 40 % de la journée, et il parcourt environ 160 km/jour.
Le soir venu, en dehors de la période de nidification, les Saint-Martin ayant patrouillé dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres, viennent se rassembler dans un dortoir commun pouvant accueillir quelques dizaines d’individus au maximum. Ce rassemblement nocturne a principalement lieu dans les roselières en périphérie des étangs mais également dans des friches.
Quand le temps est humide, il reste posé la majeure partie du jour. S’il fait soleil, son activité commence à l’aube. Il possède un grand avantage sur les petits animaux terrestres et les oiseaux qui nichent au sol, en suspendant son vol, levant les ailes en V serré, et tombant sur sa proie les serres en avant. S’il manque son but, il saute sur le sol sans plier les ailes , avec une grande agilité. Parfois, il s’élève à nouveau, tourne en planant, et attaque à nouveau.
Chasse
Volant nonchalamment à un mètre au-dessus du sol ou de la végétation, le busard compte autant sur son ouïe que sur sa vision pour repérer les rongeurs, un peu comme les rapaces nocturnes dont ils possèdent les mêmes disques faciaux faisant office de paraboles. Une fois sa proie repérée, il effectue en un dixième de seconde une pirouette en l’air puis se laisse aussitôt tomber les serres en avant sur sa victime. Les échecs sont plus courants que les réussites et il reprend aussitôt son interminable quête, examinant minutieusement chaque mètre carré de son territoire.
À l’occasion, il pratique aussi la chasse à l’affût du haut d’un monticule.
Mâle et femelle chassent séparément.
Sociabilité
Si la structure du paysage s’y prête, le busard Saint-Martin à tendance à se regrouper en petites colonies.
La plupart des couples de busards Saint-Martin sont fidèles. Cependant certains mâles sont bigames, et parfois polygames, ce qui entraîne la perte des couvées, le mâle ne pouvant assumer le nourrissage de plusieurs femelles et des couvées. Quand les nids sont concentrés, la polygamie est assez fréquente. Cette polygamie, observée dans certains pays, est rarement notée en France.
Territorialité
Le busard Saint-Martin occupe en principe le même territoire d’année en année. Chaque couple occupe un territoire en deux parties. Une grande zone de chasse (plus de 25 km²) pour le mâle, l’autre, la zone où se trouve le nid (1 km²) est occupée par la femelle.
Pendant la période de nidification, le busard Saint-Martin se montre très agressif envers ses congénères, les attaquant sans hésiter. Si un intrus s’approche du nid, les adultes le harcèlent en vol en piaillant. De même, si les poussins de quelques jours sont attaqués au nid, ils sont assez vaillants pour lancer leurs serres vers l’avant, en ouvrant le bec d’une façon menaçante, produisant un grand souffle qui décourage de nombreux prédateurs.
Première nidification
Normalement, le busard Saint-Martin se reproduit pour la première fois vers l’âge de 2 ou 3 ans.
Période de nidification
Présent toute l’année dans nos régions, le busard Saint-Martin cumule les statuts de nicheur, de sédentaire, de migrateur et d’hivernant, créant ainsi un brassage parfait de ses différentes populations.
Après avoir passé l’hiver en dortoir pouvant parfois réunir quelques dizaines d’individus, les busards Saint-Martin autochtones qui ont passé la mauvaise saison sur place se rapprochent dès la mi-mars de leurs sites de nidification et sont rejoints fin mars - début avril par ceux ayant choisi d’hiverner dans le nord de la péninsule ibérique ou le sud de la France.
Les manifestations territoriales commencent, ainsi que les échanges de proies entre partenaires.
Parade nuptiale
La parade nuptiale, riche de ses vols en festons, débute aussitôt. Le vol nuptiale est spectaculaire : le mâle se laisse tomber de 20 à 30 m de hauteur, les ailes à demi ou complètement repliées. La femelle ne participe pas beaucoup et sert de « cible » au mâle. Elle se renverse et tend les pattes vers son partenaire pour parer ses piqués.
Accouplement
Site de nidification
Le busard Saint-Martin niche à terre. L’aire se trouve au sol, sur un sol sec ou sur une motte qui l’isole de l’eau, sous une végétation haute de 1 à 3 m, dans les prés, dans la bruyère, sur des genêts aplatis, souvent à proximité d’une tourbière ou d’un marais. Parfois aussi dans des champs de blé, de trèfle ou de betterave.
Nid
C’est la femelle qui construit presqu’entièrement le nid.
Il est constitué d’herbes sèches, de brindilles, de petits rameaux secs de genêts, et de branchettes. Le nid est très sommaire et assez petit (de 45 à 50 cm de diamètre sur 7 à 10 cm d’épaisseur).
Nichoir
Nombre de couvées
Une couvaison par an.
Ponte
La ponte de 4 à 6 œufs a lieu entre la mi-avril et juin.
Les œufs sont pondus à 48 heures d’intervalles.
Œufs
Les œufs sont d’un blanc bleuâtre sale, quelquefois tachés de brun pâle.
Ils sont assez sphériques (46 par 36 mm).
Incubation
L’incubation commence au 2e ou au 3e œuf ; elle est assurée par la femelle seule qui, au début, n’est pas présente en permanence. Elle dure de 29 à 30 jours, plus 3 ou 4 jours de plus pour que tous les œufs aient éclos.
Éclosion
La femelle couve les oisillons pendant 8 à 10 jours.
Nourrissage
Le mâle alimente la femelle pendant l’incubation et les quinze premiers jours des poussins. Seule, la femelle nourrit les jeunes avec les proies ramenées par le mâle et déjà écorchées.
Quand le mâle approche du nid, il crie d’une façon caractéristique pour que la femelle le rejoigne. Quand ils se rapprochent l’un de l’autre, le mâle se tient un peu au-dessus de la femelle, elle s’approche encore, en se retournant brusquement sur le dos, et l’appelle d’une voix douce. C’est le signal pour que le mâle lâche sa proie que la femelle saisit immédiatement en l’air avec adresse, avant de retourner vers sa nichée. Parfois, elle la prend dans les serres du mâle avant qu’il ne la lâche. L’échec de la manœuvre est très rare.
Quand la femelle s’éloigne du nid, le mâle apparaît aussitôt, et reste debout à côté du nid jusqu’à son retour.
Les jeunes, nidicoles, restent au nid de 31 à 35 jours.
Envol
Les jeunes prennent leur envol en majorité en juillet.
Sevrage
Les jeunes restent guidés et nourris pendant encore 2 à 3 semaines. Au bout de 20 jours, les plumes des jeunes commencent à sortir. Les poussins grandissent rapidement et abandonnent le nid en se cachant dans les arbustes, à 3 ou 4 mètres, mais reviennent au nid pour être nourris, ou s’il pleut trop fort, pour que la femelle les protège.
Émancipation
Les jeunes effectuent leurs premiers vols à 31/35 jours, en compagnie des parents. Ce sont des vols semblables aux vols nuptiaux, où les juvéniles apparaissent très maladroits. Ils apprennent vite la technique de « passage en vol » des proies en l’air, mais ils ne sont pas complètement indépendants. Ils restent groupés et quittent le territoire tous ensemble en septembre.
Plumage juvénile
Les nouveau-nés sont couverts d’un duvet très blanc, ils ont de grands yeux fermés, cerclés de brun, qui leur donnent l’apparence de hiboux.
Ses proies principales sont de petits rongeurs : notamment des campagnols, des souris et de petits lapins. Au printemps, il capture parfois les jeunes des oiseaux nichant au sol.
Le busard Saint-Martin se nourrit également d’oiseaux de taille petite et moyenne, d’œufs, de grenouilles, de couleuvres et de lézards, et d’innombrables insectes dont les grillons.
Le busard Saint-Martin niche dans une grande variété d’habitats ouverts : cultures de céréales, zones côtières sablonneuses, steppes, taïgas.
Il vit dans les landes semi montagneuses, des étendues de bruyères et petits arbres, avec une végétation arbustive, des terrains en friches, sur les coteaux avec des prairies.
Il fuit les forêts, préférant les versants nord et nord est, mais nichant sur ceux orientés au sud ou au sud ouest.
Il fréquente aussi les zones humides et les marécages, marais, deltas, lorsqu’il est en migration.
On peut le rencontrer dans les clairières forestières, voire les coupes en régénération ou les jeunes plantations de résineux. Ce dernier milieu est délaissé quand les arbres atteignent 7 m.
Gîte
Altitudes
Le busard Saint-Martin est un rapace des plaines et des zones de coteaux.
Régions tempérées et boréales d’Europe moyenne et du Nord (du nord de l’Espagne à la Laponie), de Russie et d’Amérique du nord, mais aussi Amérique du sud.
En Europe, le busard Saint-Martin se reproduit en Scandinavie, Grande Bretagne, sud ouest de l’Irlande, nord du Portugal, nord ouest et nord de l’Espagne, et à travers l’Europe (sauf l’extrême sud) depuis les îles britanniques jusqu’à l’est, en Russie et en Sibérie jusqu’au Kamtchatka. Il ne se reproduit pas dans la zone méditerranéenne et le Sud Est de l’Europe.
En France, le busard Saint-Martin est en bien des régions le busard le plus commun et surtout celui que l’on peut observer tout au long de l’année. Nicheur dans une majeure partie de la France, il est très rare sur une large frange littorale de la Bretagne et de la Normandie, en Lorraine, en Alsace et quasi absent sur tout le littoral méditerranéen, la Corse et les Alpes.
On dénombrait en France, en 1982, entre 2 500 et 3 600 couples nicheurs.
Au contraire du busard cendré qui est migrateur, le busard Saint-Martin est sédentaire ou migrateur partiel, puisqu’il descend parfois jusqu’en Espagne.
La dispersion et la migration vers le sud de jeunes et d’adultes se produisent immédiatement après l’émancipation des jeunes, fin août, culminant début octobre et se poursuivant jusqu’en novembre. Elle conduit une partie des oiseaux nichant en France vers l’Espagne où ils hivernent. Leur retour se fait en mars.
Les busards Saint-Martin de France sont en grande partie sédentaires. Ils sont survolés en septembre-octobre par des migrateurs qui se rendent vers la péninsule ibérique et jusqu’en Afrique du Nord
Ces sédentaires sont aussi rejoints par des hivernants plus nordiques originaires d’Europe de l’Est et du Nord.
En hiver, le busard Saint-Martin est ainsi présent sur l’ensemble du territoire à l’exception des zones de montagne, avec une fréquence plus grande lors d’hivers rigoureux qui amènent des oiseaux ayant initialement choisi d’hiverner dans des pays plus nordiques. Il fréquente alors les vastes étendues de labours des plaines, chassant du lever au coucher du soleil les petits rongeurs et les passereaux grégaires comme les alouettes des champs et les bruants jaunes.
Avec son vol lent et proche du sol, le busard Saint-Martin a longtemps été une cible facile pour les chasseurs qui le détruisaient au même titre que les autres espèces de rapaces.
Par ailleurs, le busard Saint-Martin qui fréquentait à l’origine les landes a dû trouver d’autres milieux. Il niche désormais surtout dans les champs de céréales, et beaucoup de nids sont détruits lors des moissons.
Parmi les points favorables à l’expansion du busard Saint-Martin, on peut noter l’enrésinement de nouvelles parcelles qui lui sont hautement favorables pour sa nidification.
Rareté
Le busard Saint-Martin est assez commun mais localisé.
Dans quelques régions d’Europe on observe une augmentation, mais la tendance générale serait plutôt un déclin.
La régression de l’espèce est due notamment à la disparition et à la transformation des habitats de reproduction, à la persécution directe ou à la destruction des nids.
Protection
Le busard Saint-Martin est une espèce protégée en France. L’attribution de ce statut lui a été fortement bénéfique et lui a permis de retrouver en 20 ans des effectifs satisfaisants.