| Les animaux (Animalia) | |
| |
| Généralités | Les animaux sont des systèmes pluricellulaires qui se nourrissent par ingestion. Pourcentages des nombres d’espèces par ordre dans le monde animal. |
|
|
| Règne : animaux (Animalia [Linné, 1758]) | |
| | | | Tiere | | animals | | | | animaliak | | | | | | животни | | | | | | | | | | dyr | | | | animales | | | | | | eläimet | | animaux | | | | animais | | | | | | zώα | | állatok | | | | | | animali | | | | gyvūnai | | | | | | | | | | dyreriket | | | | dieren | | | | | | | | животни | | | | | | živali | | djurriket | | živočichové | | тварини | | Animalia |
| Répartition globale | La biogéographie La biogéographie se définit comme étant l’étude et la compréhension de la répartition des organismes vivants à la lumière des facteurs et processus présents et passés. Pendant longtemps, la biogéographie a été confinée à la description de la répartition des flores et des faunes, à la délimitation de vastes régions où la biodiversité est plus homogène et à l’étude des mécanismes de dispersion et de colonisation à l’échelle des continents. Elle s’opposait clairement à l’écologie traditionnelle, science des relations, qui s’attachait à comprendre les mécanismes et le fonctionnement d’entités biologiques beaucoup mieux définies comme les populations ou les assemblages d’espèces. Depuis le début des années 70, la biogéographie à largement été relancée vers d’autres objectifs, l’ouvrant vers l’écologie et l’étude de l’évolution, en éclatant les échelles spatiales et temporelles traditionnelles. De fait, tous les mécanismes dit « écologiques » comme l’immigration, l’extinction, la colonisation, la compétition, … sont directement liés à la structure géographique et sont responsables de la répartition géographique des êtres vivants. Les structures et les phénomènes observés à une échelle géographique donnée sont indissociables des structures et mécanismes mis en œuvre aux échelles géographiques plus grandes. Cette nouvelle approche de la biogéographie implique que la répartition des êtres vivants est non seulement fonction des facteurs historiques, mais aussi de facteurs écologiques et biologiques. Les facteurs historiques Les facteurs historiques sont ceux qui résultent de phénomènes passés, qui ont agit sur les générations précédentes, et sont à l’origine de la localisation actuelle des aires de répartition. La dérive des continents et la succession des glaciations sont par exemple à l’origine de nombreux traits actuels de la répartition de la faune et de la flore : l’isolement de la faune australienne ; l’évolution indépendante de peuplements vertébrés en Amérique du Nord et du Sud ; les similarités de groupes d’espèces distribués autour du Pacifique sud, des écrevisses d’eaux douces, des escargots, des tortues réparties sur tous les continents et dont la distribution actuelle peut s’expliquer par l’existence d’un ancien continent commun (Gondwana). Les facteurs écologiques Les facteurs écologiques s’expriment par le biais des contraintes physiques de l’environnement, des limites physiologiques des êtres vivants et de leur potentiel adaptatif. Les cas évidents sont ceux d’espèces dont la distribution est limitée à des conditions écologiques particulières, comme les zones côtières avec les espèces halophiles, les régions calcaires avec les espèces calciphiles, les régions sablonneuses avec les espèces psammophiles,… Toutefois, les facteurs climatiques agissent aussi et les exemples de répartition limitées et contraintes par des valeurs seuils de températures sont légions. Ce sont notamment ces facteurs qui expliquent la distribution actuelle d’espèces boréales. Les facteurs biologiques Les facteurs biologiques incluent les relations interspécifiques comme la compétition, la prédation ou le parasitisme qui peuvent contraindre elles aussi les répartitions. Toutefois, elles ne s’expriment généralement que localement : le papillon (Lysandra coridon) dont la distribution est particulière car sa plante-hôte (Hippocrepis comosa) est limitée aux zones calcaires et que le développement du papillon est favorisé par la présence de fourmis Lasius flavus, etc. |
|
| Littérature | « Devisant de choses et d’autres, par un sentier bordé d’yèbles et d’aubépines, où déjà la Cétoine dorée s’enivrait d’amères senteurs sur les corymbes épanouis, on allait voir si le Scarabée sacré avait fait sa première apparition au plateau sablonneux des Angles, et roulait sa pilule de bouse, image du monde pour la vieille Égypte ; on allait s’informer si les eaux vives de la base de la colline n’abritaient point, sous leur tapis de lentilles aquatiques, de jeunes Tritons, dont les branchies ressemblent à de menus rameaux de corail ; si l’Épinoche, l’élégant petit poisson des ruisselets, avait mis sa cravate de noces, azur et pourpre ; si, de son aile aiguë, l’Hirondelle, nouvellement arrivée, effleurait la prairie, pourchassant les Tipules, qui sèment leurs œufs en dansant ; si, sur le seuil d’un terrier creusé dans le grès, le Lézard ocellé étalait au soleil sa croupe constellée de taches bleues ; si la Mouette rieuse, venue de la mer à la suite des légions de poissons qui remontent le Rhône pour frayer dans les eaux, planait par bandes sur le fleuve en jetant par intervalles son cri pareil à l’éclat de rire d’un maniaque ; si… mais tenons-nous en là ; pour abréger, disons que, gens simples et naïfs, prenant un vif plaisir à vivre avec les bêtes, nous allions passer une matinée à la fête ineffable du réveil de la vie au printemps. » Extrait des « Souvenirs entomologiques » Jean-Henri Fabre |
|
|
| |
|