| La ville de Puerto del Rosario à Fuerteventura | |
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| Présentation générale | Puerto del Rosario est une ville portuaire située au milieu de la côte orientale de l’île de Fuerteventura ; la ville est la capitale administrative et économique de l’île, mais n’a pas beaucoup d’intérêt du point de vue touristique et culturel. Les visiteurs y transitent pour embarquer à bord d’un ferry à destination de Grande Canarie ou de Ténériffe, ou pour se rendre à l’aéroport d’El Mattoral, tout proche, pour faire un changement de ligne de bus à la gare routière, ou encore pour faire des achats dans les boutiques et les centres commerciaux. Puerto del Rosario est le siège du Chapitre de Fuerteventura (Cabildo de Fuerteventura) depuis 1860 quand elle a succédé à Betancuria et à La Oliva comme capitale de l’île. Elle est aussi le chef-lieu d’une commune dont les principales localités sont Puerto del Rosario, Casillas del Ángel et Tetir. La ville compte environ 30 000 habitants, pour la plupart employés dans le secteur de l’administration et des services, mais assez peu dans le secteur du tourisme. |
| Étymologie et toponymie | Puerto del Rosario (« le port du rosaire ») doit son nom à la Virgin del Rosario (« la Vierge du rosaire ») à laquelle est dédiée la paroisse depuis 1806. Ce n’est qu’en 1956 que la ville prit ce nom de Puerto del Rosario ; auparavant, la ville était nommée Puerto de Cabras, ou Puerto Cabras (« le port aux chèvres ») parce que des bergers amenaient leurs troupeaux de chèvres s’abreuver à une source d’un ravin situé au sud de la localité, le Barranco de Río Cabras sur lequel a été construit le barrage de Río Cabras. |
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| Puerto del Rosario s’est développée autour d’un port naturel situé au fond d’une grande baie de la côte est de Fuerteventura. La capitale est au centre du réseau routier de l’île avec : au nord, la route FV-1 qui la relie à la station balnéaire de Corralejo ; au nord-ouest la route FV-10 rejoint La Oliva ; au sud la route côtière FV-2 conduit jusqu’à la presqu’île de Jandía ; au sud-ouest la route FV-20 rejoint La Antigua et Tuineje ; après Casillas del Ángel, la route FV-30 se sépare de la FV-20 pour conduire à Betancuria puis à Pájara. L’aéroport international de Fuerteventura est situé à El Matorral, à 5 kilomètres au sud de Puerto del Rosario, sur la route FV-2. Puerto del Rosario est le chef-lieu d’une commune qui occupe une bande de terres s’étendant de la côte est à la côte ouest de l’île. Au nord la commune de Puerto del Rosario est séparée de la commune de La Oliva par une ligne presque rectiligne allant de la Caleta del Buen Pobre, sur la côte orientale, jusqu’à la Playa de la Mujer, sur la côte occidentale, en passant par le Pico de la Muda (689 m) au milieu de l’île. Au sud la commune de Puerto del Rosario est limitrophe de la commune de La Antigua, suivant une ligne qui part de la Punta del Cangrejito dans l’est, puis traverse une série de collines (morros) et d’arêtes (cuchillos), aborde le massif de Betancuria, puis redescend vers la côte ouest en suivant le ravin d’Agua Fria, puis le ravin de Los Mozos, pour atteindre la côte à la Playa de los Mozos. Le territoire de la commune de Puerto del Rosario couvre une partie de deux espaces naturels protégés : à l’ouest le Parc Rural de Betancuria et, au nord, le Paysage Protégé de Vallebrón. |
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| La ville de Puerto del Rosario | Puerto de Cabras aurait été fondé vers 1797 par des continentaux qui virent dans son port naturel un grand potentiel ; le village côtier faisait alors partie de la commune de Tetir. Le développement se fit à partir du port de pêche qui devint aussi port commercial pour l’exportation de salicornes et de céréales au cours des premières décennies du XIXe siècle. Cependant, ce n’est qu’en 1835 que la localité devint une commune indépendante de la commune de Tetir, quand la croissance importante de sa population rendit l’émancipation nécessaire. Puerto de Cabras devint la capitale de l’île de Fuerteventura en 1860, remplaçant dans cette fonction la ville de La Oliva. Les administrations, les organismes gouvernementaux insulaires et les établissements commerciaux s’y établirent. Dans les années 1925-1926, Puerto del Rosario absorba les villes de Tetir et Casillas del Ángel. Le quartier du port est la partie la plus ancienne de la ville, qui s’anime au retour des pêcheurs ; au sud du port se trouve la plage de Puerto del Rosario, bordée par une agréable promenade maritime. À partir du port on peut se diriger vers la vieille ville et la place du marché municipal (Mercado municipal), au travers de ruelles étroites, bordées de vieilles maisons de style canarien protégées par de hauts murs. Plus au nord se trouvent les rues commerçantes Avenida 1 de Mayo et Calle León y Castilla ; à leur intersection se trouvent les rares attractions culturelles de la ville : l’église Notre-Dame du Rosaire, la maison de Unamuno et l’Hôtel de Ville. Dans ce centre-ville la municipalité a installé un « parc sculptural » de 50 sculptures figuratives ou abstraites de styles variés. Au nord-ouest du centre-ville se trouve le Centre Commercial de Las Rotondas. L’ouest et le nord de la ville sont un quadrillage de rues occupé par des zones résidentielles, tandis que le sud accueillent des entreprises, des supermarchés et des hôtels. Au sud de la ville se trouve la longue plage de Playa Blanca où se trouvait autrefois l’ancien Parador de Fuerteventura. Depuis les années 1990, une rocade contourne Puerto del Rosario au nord et à l’ouest. |
| | La maison-musée Miguel de Unamuno (Casa Museo Miguel de Unamuno) | La maison-musée Unamuno est une demeure du XIXe siècle (1877) où vécut pendant quelques mois l’écrivain, philosophe et poète Miguel de Unamuno (1864-1936). En février 1924, après qu’il avait fait des critiques acerbes contre le régime du général Miguel Primo de Rivera (chef du gouvernement de 1923 à 1930), Miguel de Unamuno avait été déchu de sa chaire de grec à l’Université de Salamanque et de son poste de recteur de cette université ; il avait été banni de l’Espagne continentale et contraint de s’exiler à Fuerteventura. Il s’installa à Puerto de Cabras et vécut, de mars à juillet 1924, dans cette maison qui était alors une pension nommée « Hotel Fuerteventura ». Après cinq mois Unamuno put s’échapper pour se rendre en France. Le musée présente des objets personnels d’Unamuno, des photographies et des meubles d’époque comme la table de travail où il écrivit quelques uns des sonnets de son journal d’exil « De Fuerteventura à Paris » (De Fuerteventura a París : diario íntimo de confinamiento y destierro vertido en sonetos, 1925). Notamment des sonnets sur les Canariens et sur l’île de Fuerteventura : « Como hijos de un volcán , son ardientes y firmes » … « Comme les fils d’un volcan, ils sont ardents et forts » … « Si a estas Islas Canarias se las llamó Afortunadas, a esta de Fuerteventura habrá de llamarla la Fuertemente Venturosa » … « Si ces Îles Canaries sont nommées les Îles Fortunées, Fuerteventura devra être nommée la Fortement Aventureuse » … Devant le musée se dresse une statue de bronze représentant l’écrivain, réalisée en 2006 par Emiliano Hernández. Visite de la maison-musée Unamuno : Adresse : Calle de la Virgen del Rosario, 11 , dans le centre de Puerto del Rosario, près de l’église Notre-Dame du Rosaire. Téléphone : 00 34 928 862 376 Horaire : ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 14 h. Fermé le samedi et le dimanche. Prix d’entrée : entrée gratuite. | |
| Le village de La Matilla | Le village de La Matilla se trouve à 14 km au nord-ouest de Puerto del Rosario, 4 km après Tetir sur la route FV-10. Ce village d’environ 150 habitants possède une petite église de XVIIIe siècle, Notre-Dame du Bon Secours (Ermita de Nuestra Señora del Socorro). Au nord de La Matilla se trouve la Montaña de la Muda (689 m) (« la montagne de la muette »), la plus haute montagne du nord de l’île de Fuerteventura. Au sommet de cette montagne se trouvait un lieu de culte des aborigènes de Fuerteventura, découvert en 1991. Malgré ces vestiges archéologiques un radar a été installé au sommet du Pico de la Muda. On peut monter jusqu’à ce sommet en empruntant un chemin de randonnée qui part de la périphérie ouest du village en direction des sources Chupadero ; après les sources le chemin continue jusqu’au sommet. |
| Le village d’El Time | Le village d’El Time se trouve au nord-nord-ouest de Puerto del Rosario ; sur la route FV-10 tourner à droite au niveau de Los Estancos (ancien aéroport de Fuerteventura) sur la route FV-219. Le nom du village signifie « la falaise » dans la langue des aborigènes, car le village est bâti au bord d’un ravin profond et étroit. Le village possède une chapelle du début du XVIIIe siècle, la chapelle Notre-Dame des Miséricordes (Ermita de Nuestra Señora de las Mercedes). |
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| | | | Autocar | La gare routière de Puerto del Rosario est le centre névralgique des transports routiers de l’île de Fuerteventura, à la jonction de la route FV-1 qui relie la capitale à Corralejo, au nord, et la route FV-2 qui relie la capitale avec la presqu’île de Jandía, au sud. Les deux routes courent le long de la côte est de l’île. Les lignes de bus numéro 1 et numéro 10 vont à Morro del Jable, la ligne numéro 2 à Vega de Río Palma, la ligne numéro 3 à Caleta de Fuste, la ligne numéro 6 à Corralejo, la ligne numéro 7 à El Cotillo, la ligne numéro 14 à El Time, la ligne numéro 15 à Triquivijate. Site sur la Toile : www.tiadhe.com/es/rutas.htm |
| Hôtel | Hotel Fuerteventura Playa Blanca | L’ancien Parador se trouve à 3 km au sud de Puerto del Rosario, derrière la plage de Playa Blanca. Cet hôtel 3-étoiles appartient désormais au Cabildo Insular et est géré par la chaîne hôtelière R2. Adresse : Calle Playa Blanca, 45 Téléphone : 00 34 928 851 150 Prix : chambre double à 69 €. |
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