Les Canaries sont un trésor écologique, en particulier pour leur flore. Le fameux pin canarien à trois aiguilles (utilisé pour construire les magnifiques balcons sculptés) est une espèce endémique très résistante au feu. On dénombre également une grande quantité d’euphorbes et de plantes grasses comme le chardon, l’euphorbe candélabre (dont les premiers habitants diluaient le lait dans la mer pour endormir, puis tuer les poissons), les agaves, les figuiers de Barbarie (pour l’extraction de la cochenille) et les dragonniers (dont la sève servait aux Guanches pour composer des onguents et pour momifier).
Les hauteurs du Teide, à Ténériffe, sont l’habitat d’une espèce de violette qui pousse à plus de 2 000 m d’altitude. Elle a d’autres compagnons uniques dans leur genre, comme le genêt et le tajinaste rouge ou vipérine de Wildpret. Le bois de bruyère (laurisilva) qui entoure le parc national du Teide est composé d’espèces comme le laurier, le tilleul, les fougères arborescentes et l’if. Ce type de forêt primitive se prolonge également jusqu’aux îles de La Gomera et de La Palma.
Parmi les plantes comestibles, on cite le palmier-dattier, le châtaignier, la banane naine ou rouge, les fruits tropicaux (papaye, mangue) ainsi que la vigne.
Les fonds marins proches, souvent composés de basalte, ne sont pas très poissonneux et la pêche à la dynamite (longtemps pratiquée) n’a pas arrangé les choses. Au large, on aperçoit souvent des bancs de dauphins, de thons et des baleines pilotes. Les courants marins rapprochent des côtes différentes variétés de tortues marines.
Les Canaries sont également réputées pour leurs reptiles dont certaines variétés de lézards uniques au monde, comme le lézard géant de l’île de Hierro.
Les îles Canaries abritent 70 variétés d’oiseaux autochtones et 200 espèces migratoires. On aperçoit des bécassines, des pigeons de laurier et des courlis, mais aussi des prédateurs comme les faucons pèlerins, les vautours et les balbuzards. Parmi les espèces permanentes, on recense la huppe fasciée, le pinson bleu, le bouvreuil, l’outarde de Fuerteventura et bien sûr le canari (Serinus canarius).
Les mammifères sont minoritaires dans les îles, il s’agit des chèvres et des moutons en grande majorité, puis des lièvres, des hérissons et des gerboises.
Quant aux dromadaires, ils ont été introduits à Lanzarote vers le XVe siècle.
Le mouflon corse ayant récemment été introduit dans les montagnes de Tenerife s’est avéré très nocif, car il s’attaque à la faune locale. Sa chasse est interdite, mais il constitue un violent prédateur dont on essaye de se débarrasser en rapatriant les derniers individus.
Une autre espèce importée, le lapin, est devenue un véritable envahisseur.
La chasse est réglementée aux Canaries, mais demeure l’une des activités préférées des locaux, en particulier à Gran Canaria. Les chasseurs partent en compagnie de leurs lévriers, mais aussi avec un chien de berger autochtone qui est le verdino, au pelage brun verdâtre.