Des formes branchues de blé poulard, connues dans l’Antiquité sous le nom de Triticum ramosum, ont plusieurs fois été diffusées comme blé miracle, car on pensait qu’ils étaient plus productifs, ce qui est faux.
Au XIXe siècle, de tels blés spectaculaires ont été diffusés comme blé des pharaons, supposés avoir germé après être retrouvés dans les tombes pharaoniques. Ces blés n’étaient en fait que des variétés locales égyptiennes contemporaines. La longévité des grains de blé en conditions normales ne dépasse pas vingt ans. Mais les archéologues aristocrates et néanmoins amateurs du XIXe siècle désiraient tellement que les blés de leurs fouilles germent qu’ils ont pu effectivement germer par l’entremise zélée de leurs aides égyptiens ou de leurs jardiniers.
Le blé poulard est cultivé en Afrique du Nord, dans le sud de l’Europe, dans le sud de l’Angleterre, au Proche-Orient, en Irak, en Iran et au Pakistan.
En France, il l’était naguère dans le Massif central.