C’est le type de blé le plus important après le blé tendre, avec des superficies de l’ordre de 10 % de ce dernier. Il est surtout cultivé dans la Méditerranée, en Éthiopie, dans le Caucase, en Asie centrale, en Inde, au Pakistan, en Sibérie, en Amérique du Nord, en Argentine, au Chili, en Afrique du Sud et en Australie.
Les gros grains du blé dur sont destinés à la semoulerie pour la fabrication de pâtes alimentaires.
Le blé dur est caractérisé par une haute teneur en gluten, protéine qui le rend particulièrement apte à la fabrication de pâtes. Mais ce gluten ne contient pas de gluténines de grande taille, nécessaires à une bonne levée du pain.
Du fait de sa texture vitreuse, le blé dur est difficile à moudre en farine fine. Il est le plus souvent concassé en semoule, qui est constituée de fragments de grains de taille variable.
Le blé dur est probablement apparu dès le néolithique à partir de la subsp. dicoccum. On le trouve dès le 7e millénaire avant JC à Can Hasan III (Turquie) et Tell Aswad (Syrie), puis en proportions croissantes à la fin du néolithique, et au 5e millénaire en Grèce et dans l’ouest de la Méditerranée.
Par contre, le blé dur ne serait apparu en Égypte que vers 300 avant JC (Morris et Sears, 1967).
Dans l’Antiquité, il est devenu le type principal de blé cultivé dans les zones méditerranéennes, alors que le blé tendre Triticum aestivum le remplaçait dans les régions plus tempérées à été pluvieux. Ses noms grecs et latins sont pour la plupart ambigus. En grec, pyros peut aussi désigner tout blé nu, et sitos toute céréale. En latin, triticum désigne le blé dur, mais parfois le blé poulard ou tout blé nu. Cette ambiguïté persiste dans les langues modernes, où le blé dur partage le nom du blé tendre avec un qualificatif.