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Les villages de Garazo, de Livadia, d’Axos, d’Aimonas et de Chonos en Crète

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale

SituationSituation

Le canton de Kouloukonas (Δημοτική Ενότητα Κουλούκωνα) occupe la partie centrale du dème du Mylopotamos. Le canton doit son nom au mont Kouloukonas qui est le deuxième plus haut sommet des monts Taléens, culminant à 1 076 m d’altitude. C’est sur le territoire du Kouloukonas que se trouve le point culminant de l’île, le mont Ida (2 456 m), à la frontière avec le canton de Kourités (Κουρήτες) dans la commune d’Amari (Αμάρι).

Le village de Garazo en Crète. Situation du canton d'Axos (auteur Pitichinaccio). Cliquer pour agrandir l'image.Le canton ne s’étend en réalité sue sur le versant méridional des monts Taléens et sur le versant sud-ouest du massif du Psiloritis ; entre les deux chaînes montagneuses, le canton couvre la moyenne vallée du fleuve Géropotamos.

Le canton du Kouloukonas comprend seize communautés locales : Agia (Αγιά), Agios Ioannis (Άγιος Ιωάννης), Aimonas (Αΐμονας), Aloidès (Αλόιδες), Apladiana (Απλαδιανά), Axos (Αξός), Chonos (Χώνος), Damavolos (Δαμαβόλος), Doxaro (Δοξαρό), Épiskopi (Επισκοπή), Garazo (Γαράζο), Kalyvos (Κάλυβος), Kryonéri (Κρυονέρι), Livadia (Λιβάδια), Théodora (Θεοδώρα), avec le village de Drossia, et Véni (Βενί).

Le chef-lieu du canton est le village de Garazo.

Le village de Garazo en Crète. Carte du sentier européen E4 - Section 50 de Garazo à Zoniana puis Anogia. Cliquer pour agrandir l'image.

VisitesVisites

Navigateur par satelliteSur la route de Pérama à Anogia
Le village de Garazo en Crète. Le Psiloritis vu depuis la route de Garazo à Axos. Cliquer pour agrandir l'image.Depuis Pérama, emprunter l’ancienne route nationale de Réthymnon à Héraklion (Παλαιά Εθνική Οδός Ηρακλείου - Ρεθύμνου) qui remonte le cours du fleuve Géropotamos ; arrivé à la localité de Mourtzana, bifurquer à droite sur la route provinciale de Mourtzana à Anogia (Επαρχιακή Οδός Μουρτζάνας-Ανωγείων) qui atteint d’abord le village de Garazo.

Le village de Garazo en Crète. Le mont Kouloukonas vu depuis Axos. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Environ 3 km après Garazo, on peut faire une excursion en dehors de la route provinciale pour visiter le village de Livadia ; sur la petite route se trouve un paisible monastère, Moni Diskouri (Μονή Δισκουρίου) ; revenir ensuite vers la route provinciale qui continue vers Axos, Zoniana et Anogia.

Village grecLe village de Garazo (Γαράζο / Garázo)
Garazo est un village agricole, d’environ 300 habitants, situé au pied des pentes nord-ouest du massif du Psiloritis, à environ 270 m d’altitude, sur la rive gauche du fleuve Géropotamos. Le village était autrefois spécialisé dans la culture des agrumes, notamment du citron ; une spécialité de Garazo est le kitroraki (κιτροράκη), du raki aromatisé au citron.

Garazo est le chef-lieu du canton du Kouloukonas (Δημοτική Ενότητα Κουλούκωνα) et le chef-lieu de la communauté locale de Garazo (κοινότητα Γαράζου) qui comprend trois autres localités : Mourtzana (Μουρτζανά), Omala (Ομάλα) et Faratsi (Φαράτσι).

Le village de Garazo en Crète. Le pont de Garazo (auteur C. Messier). Cliquer pour agrandir l'image.Garazo se trouve à environ 37 km à l’est de Réthymnon ; depuis la vieille route nationale de Réthymnon à Héraklion, il faut bifurquer sur la droite à Mourtzana pour atteindre Garazo. Peu après la bifurcation, la vieille route nationale franchit le fleuve Géropotamos par un vieux pont à trois arches datant de 1909-1910, le pont de Garazo (Γέφυρα Γαράζου).

Le village de Garazo en Crète. L'église de la Dormition de la Vierge (auteur C. Messier). Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Garazo comprend un vieux quartier, connu sous le nom de Volta (Βόλτα), situé à l’est, en contrebas de la route. Dans ce quartier on peut visiter l’église de la Dormition de la Vierge (Κοίμηση της Θεοτόκου), une église du XIXe siècle à deux nefs ; la seconde nef est dédiée à saint Charalampe (Άγιος Χαράλαμπος) ; la façade de l’église est une copie de celle du catholicon du monastère d’Arkadi. À l’ouest de l’église se trouve le Musée de la céramique d’usage courant (Μουσείο Χρηστικής Κεραμικής).

Le village de Garazo en Crète. L'église et la place. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le nouveau quartier se trouve de l’autre côté de la route provinciale ; au centre du nouveau quartier se trouve une vaste place arborée et fleurie, où se dresse la nouvelle église du village.

Le village de Garazo en Crète. L'église et la place. Cliquer pour agrandir l'image.

Village grecLe village de Livadia (Λιβάδια / Livádia)
Le village de Garazo en Crète. Le village de Livadia (auteur C. Messier). Cliquer pour agrandir l'image.Livadia est un village agricole de moyenne montagne, situé à une altitude d’environ 600 m, sur le versant nord du massif du Psiloritis. Livadia se trouve sur la route provinciale conduisant à Zoniana, à moins de 3 km de Zoniana, mais fait partie du canton de Garazo ; Livadia est le chef-lieu d’une communauté locale (Κοινότητα Λιβαδίων) qui comprend aussi les hameaux de Mariniana (Μαρινιανά) et de Krana (Κράνα). Livadia compte une population de moins de 1 500 habitants. Le toponyme « livadia » signifie « prairies » ; Livadia ne doit pas être confondu avec le hameau de Livada (Λιβαδά), situé à 4 km à l’est, près d’Axos.

Le village de Garazo en Crète. Le pavement karstique de Livadia (auteur Géoparc du Psiloritis). Cliquer pour agrandir l'image.Le pavement karstique de Livadia (Καρστικό Δάπεδο Λιβαδιών) (n° 16 sur la carte du Géoparc du Psiloritis) :

Le long du chemin qui mène de Livadia jusqu’à la « Fosse de Mygéros », on peut observer des surfaces calcaires plates qui, en raison de leur tectonique intense, se sont fracturées dans des directions orthogonales, formant des structures que les géologues nomment « tablettes de chocolat » (σοκολατοειδείς).

Aller à la chaussée karstique de Livadia avec Google Maps (35.274860, 24.779459).

Les plis géologiques de Livadia (Πτυχές Λιβαδιών) (n° 64 sur la carte du Géoparc du Psiloritis) :

Le village de Garazo en Crète. Plis de Livadia (auteur Géoparc du Psiloritis). Cliquer pour agrandir l'image.À l’extrémité ouest de la « Fosse de Mygéros » et dans les marbres lamellaires des calcaires en plaquettes, de petits plis sigmoïdes ou en zigzag apparaissent ; ces plis sont liés au processus orogénique qui a formé le massif montagneux du Psiloritis.

Aller aux plis de Livadia avec Google Maps (35.243895, 24.772962).

Village grecLe village d’Axos (Αξός / Axós)
Le village de Garazo en Crète. Livada et les monts Taléens vus depuis l'acropole de l'antique Axos. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Axos est un village de moyenne montagne, situé à environ 500 m d’altitude, sur le versant nord du massif du Psiloritis ; le village est bâti au bord d’une falaise qui surplombe la vallée du fleuve Géropotamos ; la région d’Axos est une région verdoyante, irriguée par de nombreux cours d’eau qui sont des affluents de la rive gauche du fleuve. Le village vit de la culture de l’olivier, de la vigne et des arbres fruitiers, mais aussi de l’artisanat du textile et de la tapisserie dont les produits sont vendus aux touristes au bord de la route provinciale.

La localité, qui fut une cité puissante à l’époque antique, compte moins de 400 habitants ; avec les localités de Livada (Λιβάδα) et de Chalkidiana (Χαλκηδιανά) elle constitue la communauté locale d’Axos (κοινότητα Αξού). Axos s’est séparé de la commune d’Anogia en 2006 pour être rattaché à la commune du Mylopotamos.

Axos se trouve sur la route en corniche qui relie Pérama à Anogia, à 20 km à l’est de Pérama et à 7 km à l’ouest d’Anogia, par Zoniana. Réthymnon est à 44 km à l’ouest, mais il faut compter près d’une heure de route.

La ville d’Anogia en Crète. L'église Sainte-Irène à Axos (auteur C. Messier). Cliquer pour agrandir l'image.Le village comptait quarante-six églises à l’époque byzantine, mais n’en compte plus que neuf, dont beaucoup sont en ruines, comme, par exemple : l’église Sainte-Parascève, une basilique à trois nefs du XIIe siècle et l’église Saint-Michel Archange, une église à deux nefs, du XVe siècle.

On remarque l’église Sainte-Irène (Αγία Ειρήνη), une belle petite église, de plan cruciforme, typiquement byzantine, avec un dôme datant du XIVe siècle au XVe siècle ; seule sa façade à portail est d’architecture gothique ; à l’intérieur, les fresques, de la première moitié du XIVe siècle, sont représentatives de la Renaissance des Paléologues, mais sont plutôt endommagées.

L’église Saint-Jean le Baptiste (Άγιος Ιωάννης ο Πρόδρομος), située en haut du village, près du cimetière, contient aussi de belles fresques et des mosaïques.

À la sortie orientale du village, vers Anogia, se trouve une église moderne dédiée à saint Athanase III qui fut patriarche de Constantinople en 1634 et en 1652 ; le patriarche était né à Réthymnon, sous le nom d’Athanase Patélaros (Αθανάσιος Πατελάρος ou Πατελλάριος). De l’esplanade de l’église on a une très belle vue sur la vallée du Géropotamos.

La ville d’Anogia en Crète. L'église Saint-Athanase à Axos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d’Anogia en Crète. L'église Saint-Athanase à Axos. Cliquer pour agrandir l'image.
Le village est bâti au bord d’une falaise créée par une faille tectonique ; depuis le village on peut admirer le vol de nombreux vautours fauves qui s’attroupent au bord de la falaise.
La ville d’Anogia en Crète. Vautour fauve vu d'Axos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d’Anogia en Crète. Attroupement de vautours fauves (Gyps fulvus) sur une falaise d'Axos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d’Anogia en Crète. Faille tectonique dans la région d'Axos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d’Anogia en Crète. Faille tectonique dans la région d'Axos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d’Anogia en Crète. Faille tectonique dans la région d'Axos. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d’Anogia en Crète. Faille tectonique dans la région d'Axos. Cliquer pour agrandir l'image.
Ville antiqueLes ruines de la cité antique d’Axos (Αρχαία Αξός / Archaía Axós)
Le village de Garazo en Crète. Ruines de l'antique Axos. Cliquer pour agrandir l'image.La cité antique, dont le village moderne d’Axos est l’héritier, était nommée Oaxos (Όαξος), parfois écrit Axus ; selon la mythologie, elle devait son nom à Oaxo, le fils d’Apollon (Απόλλων) et d’Akakkalida (Ακακκαλιδα), qui était une fille, ou une petite-fille, du légendaire roi Minos. Ce nom a été trouvé sur des tablettes mycéniennes, gravées en écriture linéaire B, découvertes à Knossos, datant du XIVe siècle au XIIIe siècle avant JC ; le nom apparaît sous la forme « e-ko-so ».

Le village de Garazo en Crète. Colline de l'acropole de l'antique Axos. Cliquer pour agrandir l'image.L’acropole de la cité antique se trouve sur une imposante colline située au sud-est du village moderne, sur les pentes du massif du Psiloritis.

Aller à la cité antique d’Axos avec Google Maps (35.307549, 24.844518).

Le site d’Axos fut habité pour la première fois au cours de la période néolithique et du début de l’époque minoenne, c’est-à-dire de la fin du IVe millénaire - ou du début du IIIe millénaire avant JC. La ville connaîtra son apogée après la colonisation dorienne, aux époques post-palatiale et géométrique. L’historien grec du Ve siècle avant JC Hérodote rapporte que Vattos (Βάττος), fils de Phronimé (Φρονίμη) et petit-fils d’Étéarchos (Ετέαρχος), roi d’Axos, participa à la fondation de Cyrène en 631 avant JC, information qui indique la richesse de la ville à l’époque archaïque. La cité d’Axos avait son propre port, comme toutes les cités importantes de la Grèce antique ; selon la version qui prévaut, ce port s’appelait « Astali » ou « Astalé » (Αστάλη) et était situé à l’endroit où se trouve l’actuel Bali ; cependant ce port devait être d’accès difficile à cause de la barrière des monts Taléens.

Les premières pièces d’argent de la ville furent frappées après le milieu du IVe siècle avant JC : elles présentent la tête d’Apollon et le trépied. À partir de la fin du IIIe siècle avant JC, les pièces de monnaie représentent Zeus et ses symboles.

Pendant la période hellénistique, Axos faisait partie du « Koinon » (Κοινόν) crétois, une alliance de cités crétoises, tandis qu’après la conquête romaine, la ville était encore considérée comme l’une des plus importantes de l’île. Axos a continué de croître et de prospérer pendant les années byzantines, lorsqu’elle est devenue le siège d’un évêché.

Le village de Garazo en Crète. Ruines de l'antique Axos. Cliquer pour agrandir l'image.L’ancienne acropole est préservée, méticuleusement construite sur une colline escarpée, comme c’était la coutume pour les cités anciennes, tandis qu’un peu plus bas, on trouve un deuxième temple dédié à Aphrodite Astarté (Αφροδίτη Αστάρτη). Dans la zone autour du temple, un certain nombre de figurines rituelles en argile de la déesse ont été découvertes, où Aphrodite est représentée dans diverses poses et formes.

  • Le village de Garazo en Crète. Plan des ruines de l'antique Axos. Cliquer pour agrandir l'image.Vers le milieu du côté nord de l’acropole se trouve une construction monumentale (A sur le plan) d’utilisation inconnue.
  • Dans le sud de l’acropole, on trouve deux parties d’inscription, datant de la fin du VIe siècle avant JC, sur des pierres qui étaient à l’origine construites dans le bâtiment (B), une construction polygonale en pierres taillées ; ces inscriptions, écrites dans un système d’écriture connu sous le nom de boustrophédon (βουστροφηδόν / boustrophedón), sont protégées par une clôture et une toiture.
  • Un passage creusé dans la roche est visible au sud-ouest de la colline (C).
  • Sur le côté est de la colline se trouvent les restes de la fortification de la ville (D). Une partie de la zone d’habitation hellénistique a été fouillée sur le versant oriental inférieur (E).
  • Au pied nord de la colline (F), près de la route provinciale, au lieu-dit « Linospita » (Λινόσπιτα), on peut voir quelques tombes gréco-romaines, certaines creusées dans des cavités rocheuses voûtées, ainsi que des fosses funéraires dans le sol.

La zone de l’antique Axos est classée site archéologique et historique depuis 1965. Le site est clôturé par des grillages à moutons que l’on peut entrouvrir ; le site est envahi par la végétation, sans tracé de chemin ni de balisage ; l’accès au sommet de l’acropole est très difficile.

GrotteLa grotte de Kamaritis (Σπήλαιο Καμαρίτη / Spílaio Kamaríti)
La grotte de Kamaritis est une grotte plutôt petite mais qui a une valeur historique et culturelle pour la région ; la grotte est située au nord du village d’Axos, au pied de la falaise (n° 41 sur la carte du Géoparc du Psiloritis).

Aller à la grotte de Kamaritis avec Google Maps (35.312750, 24.840810).

La grotte de Kamaritis s’est formée comme un toit rocheux, sur les pentes des gorges voisines, et se continue ensuite par une petite ouverture en une grotte horizontale au contact des calcaires supérieurs avec les dolomies inférieures de l’unité de Tripoli.

Navigateur par satelliteSur la route d’Axos à Aloidès
Le village de Garazo en Crète. La route entre Aimonas et Livada. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).La route d’Axos à Aloidès (Αλόιδες) traverse le canton du Kouloukonas du sud au nord, depuis les contreforts du massif du Psiloritis jusqu’aux contreforts des monts Taléens ; la route croise l’ancienne route nationale d’Héraklion à Réthymnon, ainsi que le cours du fleuve Géropotamos, dans la localité de Drossia (Δροσιά) qui est le lieu de rassemblement dominical de la contrée, avec quelques bonnes tavernes.

Au-delà d’Aloidès la route franchit la chaîne montagneuse des monts Taléens et rejoint la nouvelle route nationale 90 au village de Sissès.

Monastère orthodoxeLe monastère de Chalépa (Μονή Χαλέπας / Moní Chalépa)
Le village de Garazo en Crète. Brochure du monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image.Le monastère du Christ Sauveur de Chalépa (Μονή Σωτήρος Χριστού Χαλέπας) est un monastère orthodoxe d’hommes situé sur les contreforts nord du massif du Psiloritis, près des villages d’Agridia (Αγρίδια), de Tsachiana (Τσαχιανά) et de Kryonéri (Κρυονέρι). Le monastère se trouve au sommet d’une colline élevée, à environ 450 m d’altitude ; le monastère offre une vue panoramique sur la vallée du fleuve Géropotamos, couverte de vignes et d’oliviers, et, au-delà, sur les monts Taléens, notamment le mont Kouloukonas.

Le village de Garazo en Crète. Vue depuis le monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).La date précise de fondation du monastère de Chalépa n’est pas connue, mais les plus anciens bâtiments actuels datent de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle ; la plus ancienne mention du monastère se trouve dans un document notarié vénitien de 1555, où le monastère est indiqué comme un monastère de femmes. En 1646, le monastère fut détruit par les Turcs lors de la conquête ottomane de la Crète ; les religieuses furent violées et massacrées. Le monastère fut restauré, comme monastère d’hommes, à partir de 1673 par le moine Jérémie Sgouros (Ιερεμίας Σγουρός), comme l’indique une inscription gravée sur le linteau de l’entrée du monastère. Le monastère prit part au soulèvement de 1821, et fut à nouveau détruit en août 1822 par les troupes égyptiennes de l’Empire ottoman. Le monastère fut reconstruit à partir de 1831 ; pendant le soulèvement de 1866, le monastère fut confronté à des difficultés financières et dut vendre des terres. Le monastère de Chalépa fut durablement abandonné en 1960 à la mort du dernier moine ; au début du XXIe siècle le monastère n’était plus que des ruines. Depuis octobre 2002 les travaux de restauration ont débuté. Le monastère de Chalépa appartient à la métropole de Réthymnon et d’Avlopotamos (Ιερά Μητρόπολη Ρεθύμνης και Αυλοποτάμου) ; il est desservi par les mêmes moines que le monastère de Diskouri (Μονή Δισκουρίου) situé près de Livadia.

Le village de Garazo en Crète. Le monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le monastère de Chalépa se présente comme un ensemble fortifié construit sur deux niveaux de terrassement. Son entrée actuelle se trouve dans le coin sud-ouest de l’ensemble ; l’entrée se présente comme un couloir voûté qui conduit à une vaste cour dallée située sur la terrasse supérieure. Dans le bâtiment de l’aile sud-est se trouvent les cellules monastiques. À l’est de la cour se trouve le catholicon. Au niveau de la terrasse inférieure, située plus à l’ouest, se trouvent les écuries, le pressoir à olives et les entrepôts.

Le village de Garazo en Crète. Cour du monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le village de Garazo en Crète. Cour du monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le village de Garazo en Crète. Cour du monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le village de Garazo en Crète. Le monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).
Le village de Garazo en Crète. Catholicon du monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image.Le catholicon du monastère est une église à deux nefs ; la première nef est dédiée à la Transfiguration du Sauveur (Μεταμόρφωση του Σωτήρα) ; la seconde nef, édifiée postérieurement, est dédiée à la Nativité du Christ (Γέννηση του Χριστού). Au début du XXe siècle, l’abbé Iakovos Ploumis (Ιάκωβος Πλουμής) tenta de construire une nouvelle église plus grande, sans démolir l’ancienne église, mais les travaux ne furent jamais achevés ; de nos jours, l’ancienne église apparaît bizarrement entourée par les murs de la future église, dont les travaux de construction furent arrêtés en 1912.
Le village de Garazo en Crète. Catholicon du monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Garazo en Crète. Catholicon du monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Garazo en Crète. Abside du catholicon du monastère de Chalepa. Cliquer pour agrandir l'image.
Village grecLe village d’Aimonas (Αίμονας / Aímonas)
Le village de Garazo en Crète. Le village d'Aimonas vu depuis Axos. Cliquer pour agrandir l'image.Aimonas, ou Aïmonas (Αΐμονας), est un petit village agricole situé à environ 400 m d’altitude dans la vallée du fleuve Géropotamos. La localité compte une centaine d’habitants.

Un peu au sud du village d’Aimonas, le long d’une route de campagne venant de Livada (Λιβάδα), se trouve une curiosité géologique, un lapiaz, le pavement karstique d’Aimonas (Καρστικό Δάπεδο Αΐμωνα) (n° 13 sur la carte du Géoparc du Psiloritis) :

Cette chaussée karstique présente d’impressionnants glyphes digitaux qui apparaissent sur les surfaces calcaires plates et dénudées de végétation de l’unité tectonique de calcaires de Tripoli.

En raison de l’exposition à plat des roches, un réseau d’« empreintes de doigts » et d’érosion karstique de surface se développe qui, à une micro-échelle, ressemble au méga-relief de rivières.

Aller à la chaussée karstique d’Aimonas avec Google Maps (35.321873, 24.865496).

Le village de Garazo en Crète. Pavement karstique d'Aimonas (auteur Géoparc du Psiloritis). Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image.
Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le village de Garazo en Crète. Formation karstique de lapiaz à Aimonas. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).
Village grecLe village de Chonos (Χώνος / Chónos)
Le village de Garazo en Crète. L'église Sainte-Dominique de Chonos. Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Chonos est un village d’une quarantaine d’habitants, situé au fond de la vallée du fleuve Géropotamos et au pied nord-ouest du massif du Psiloritis, à environ 360 m d’altitude ; la localité se trouve à un peu plus d’1 km à l’écart de l’ancienne route nationale de Réthymnon à Héraklion. Le toponyme « χώνος », assez commun en Crète, signifie « cône, entonnoir » et par extension désigne un gouffre karstique s’enfonçant dans la terre. Ne pas confondre cette localité avec la grotte Chonos située à côté du village de Sarchos (Σάρχος) près de Kroussonas.

Aller au village de Chonos avec Google Maps (35.339633, 24.882284).

La principale attraction touristique de Chonos est de nature géologique : il s’agit d’un gros rocher calcaire façonné par l’érosion karstique qui a formé de nombreuses rainures, petites et grandes. Cet aspect de la roche l’a fait surnommée les « Sculptures de la Nature » (Γλυπτά της Φύσης). Ces « Sculptures de la Nature » se trouvent au sud-sud-est du village de Chonos au lieu-dit Kourtsa de Chonos (Κουρτσά Χώνου) (point F2 sur la carte géologique du Psiloritis et n° 4 sur la carte du Géoparc du Psiloritis).

Le village de Garazo en Crète. Les Sculptures de la Nature à Chonos (auteur Géoparc du Psiloritis). Cliquer pour agrandir l'image.On peut accéder à ce rocher par une piste de terre qui part du milieu du village ; cette piste, d’environ 2 km de longueur, peut être en plutôt mauvais état et difficilement carrossable pour une automobile de tourisme. On peut aussi accéder aux « Sculptures de la Nature » depuis le village d’Aidonochori (Αηδονοχώρι) près d’Astyraki (Αστυράκι).

Aller aux sculptures de la nature à Chonos avec Google Maps (35.322547, 24.895470).

Le conglomérat calcaire datant de la période Miocène, c’est-à-dire d’il y a environ 13 millions d’années, est rapidement dissous par l’eau créant une grande variété de formes. La stratification de la roche en différentes couches parallèles augmente l’activité de l’eau ; ainsi, on peut voir des pinacles, des tours aux arêtes vives, des torches inversées, des lapiés, de nombreuses cavités de surface et d’autres éléments d’érosion karstique.

Le visiteur peut se promener dans cette forêt de pierre et dans la végétation sauvage qui s’est développée avec beaucoup d’arbustes et de fleurs sauvages.

Village grecLe village de Drossia (Δροσιά / Drosiá)
Le village de Garazo en Crète. La fontaine ottomane de Drossia (auteur C. Messier). Cliquer pour agrandir l'image.Le village de Drossia se trouve sur l’ancienne route nationale d’Héraklion à Réthymnon, sur un pont qui franchit la rivière ; la localité se trouve à environ 300 m d’altitude, au fond de la moyenne vallée du fleuve Géropotamos.

Jusqu’en 1964 la localité était nommée Yéni Gavé (Γενί Γκαβέ), ce qui signifie « Nouveau Café » en turc (Yeni Kafe), car un Turc avait ouvert une auberge-café à cet emplacement lorsqu’une route avait été construite pour relier Kandiye à Resmo.

Lorsque l’ancienne route nationale a été construite, dans les années 1920, plusieurs autres tavernes ont été créées ; elles proposent principalement des viandes grillées.

Située à un emplacement stratégique, la localité de Yéni Gavé abrita une garnison allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 7 août 1944, le Feldwebel Josef Olenhauer et sept de ses hommes partirent pour le village d’Anogia afin d’y réquisitionner des travailleurs forcés ; après le refus des hommes d’Anogia, Olenhauer voulut emmener 50 otages, mais, quand ils se mirent en marche à destination de Réthymnon, ils furent attaqués par des partisans communistes de l’E L A S (Ελληνικός Λαϊκός Απελευθερωτικός Στρατός) qui libérèrent les otages et firent prisonniers tous les soldats allemands ; les Allemands furent emmenés dans le massif de l’Ida puis furent tués. Cet évènement fut, parmi d’autres, la cause de la destruction d’Anogia, à partir du 13 août 1944.

Informations pratiquesInformations pratiques

MétéorologieMétéo et prévisions

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