| La ville d’Hersonissos (Chersónisos), le musée Lychnostatis et le village d’Anissaras en Crète | |
| |
| Présentation générale | Hersonissos est une ville et une commune située à peu près au milieu de la côte nord de la Crète. C’est la région la plus proche de l’aéroport international et du port des transbordeurs de la capitale, Héraklion, à disposer de plages convenables. Cette situation a fait d’Hersonissos le domaine des vacances au soleil, bon marché et en formule « tout compris » ; cela ne devrait pas changer avec la mise en service du nouvel aéroport international à Kastelli, prévue en 2025, qui sera encore plus proche, à environ 20 km par la route nationale 92. De fait la commune d’Hersonissos possède près de 30 % des lits d’hébergement de Crète et presque la totalité des parcs d’attractions. Tout au long de la côte, la moindre plage a été le prétexte à la construction d’hébergements de vacances, le plus souvent de bas de gamme ; les stations balnéaires les plus animées sont Port-de-Chersonissos, plutôt destiné aux familles, et plus encore Malia, destinée aux jeunes fêtards. Cependant ce n’est que la frange littorale qui est touchée par ce tourisme débridé ; les villages de l’arrière-pays ont conservé un certain charme, même s’ils proposent aussi des logements de vacances chez l’habitant ou dans de petits hôtels. La région dispose tout de même de son contingent d’attractions culturelles, notamment le site archéologique minoen de Malia, le vieux village d’Avdou ou le monastère de Kéra. |
| Étymologie et toponymie | Le toponyme « chersonissos » (χερσόνησος) signifie « presqu’île, péninsule », en référence à la presqu’île de la côte ouest du golfe de Malia sur laquelle la cité antique de Chersonassos (Χερσόνασος) était construite. Ce toponyme est très répandu dans le monde grec : la cité de Chersonèse la plus connue était celle qui se trouvait en Tauride, une presqu’île de la côte nord de la mer Noire, nommée à cette époque Bosphore (Βόσπορος) ; cette presqu’île est de nos jours la Crimée, dans le sud de la Russie ; ce toponyme est aussi à l’origine du nom de la ville de Kherson (Херсон), fondée par les Russes en 1778, sur la rive droite du fleuve Dniepr, et nommée ainsi par l’impératrice russe Catherine II, en l’honneur de l’ancienne cité grecque de Tauride. Une cité minoenne existait déjà à l’époque minoenne, dès 1500 avant JC, mais, comme pour la plupart des cités minoennes, son nom minoen n’est pas connu. Dans l’Antiquité grecque le nom de la cité a connu diverses variantes : Chersonassos (Χερσόνασος), Cherronassos (Χερρόνασος), Cherronissos (Χερρόνησος), Chersonissos (Χερσόνησος) ; pour la distinguer de nombreuses autres villes du même nom dans le monde grec, on la nommait généralement « Herronissos face à la Crète » (« Χερρόνησος κατά Κρήτην »). Sur l’île même de Crète il y avait une autre cité nommée Chersonissos, située sur la côte ouest de l’île, près de l’actuel cap Koutoulos (Άκρα Κούτουλος), dans la commune de Kissamos. À l’époque de la domination romaine la cité se nommait Chersonasus, Chersonesus ou Cherronesus. Sous la domination vénitienne, le port de Chersonissos avait un nom pittoresque, le « Port de la Poêle à frire » (Porto di Tigani), « tigani » (τηγάνι) signifiant en grec « poêle à frire », par allusion à la forme de la presqu’île : ronde, avec un isthme court et droit, semblable à un manche. La baie de Chersonissos se nommait « Redoto di Tigani » ; le cap Saint-Georges, « Ponta di Tigani ». |
|
|
| La commune d’Hersonissos (Δήμος Χερσονήσου) se trouve dans le coin nord-est de la province d’Héraklion, bordant à l’ouest et au sud le golfe de Malia (Κόλπος των Μαλίων). Dans l’ancien découpage administratif, la commune de Chersonissos faisait partie de l’éparchie de Pédiada (επαρχία Πεδιάδος), c’est-à-dire la « Province de la Plaine ». Le dème de Chersonissos est limitrophe, à l’ouest, avec le dème d’Héraklion (Δήμος Ηρακλείου) ; la limite entre les deux dèmes est marquée par le cours du fleuve Kartéros (ποταμός Καρτερός), à l’embouchure duquel se trouvait le port de Cnossos ; au sud-ouest, avec le dème d’Archanès-Astéroussia (Δήμος Αρχανών-Αστερουσίων) ; au sud, avec le dème de la Plaine minoenne (Δήμος Μινώα Πεδιάδας) ; au sud-est, avec le dème du Plateau du Lassithi (Δήμος Οροπεδίου Λασιθίου) ; à l’est, avec le dème de Saint-Nicolas (Δήμος Αγίου Νικολάου). La commune de Chersonissos comprend quatre cantons : à l’ouest, le canton de Gouvès (Δημοτική Ενότητα Γουβών) ; au sud-ouest, le canton d’Épiskopi (Δημοτική Ενότητα Επισκοπής) ; au centre, le canton de Chersonissos (Δημοτική Ενότητα Χερσονήσου) ; à l’est, le canton de Malia (Δημοτική Ενότητα Μαλίων). Le chef-lieu du dème de Chersonissos se trouve à Gournès, dans le canton de Gouvès. Le canton de Chersonissos comprend deux parties assez distinctes, tant sur le plan géographique que sur le plan économique : Ces deux zones sont séparées par une montagne, la colline de Pyrgia (Πυργιά), et, de nos jours, par le tracé de la route nationale 90. Les deux parties du canton sont reliées par les gorges du fleuve Apossélémis ; l’Apossélémis marque aussi la limite entre le canton de Gouvès et le canton de Chersonissos. La localité principale, la station balnéaire de Liménas Hersonissou, se trouve à 27 km d’Héraklion. Des autocars de la compagnie KTEL Héraklion - Lassithi desservent les stations balnéaires situées le long de l’ancienne route nationale ; pendant la haute saison touristique, il y a un départ, depuis la station de bus du port d’Héraklion, au plus toutes les 30 min ; le trajet d’Héraklion à Port-de-Chersonissos dure environ 45 min ; on peut consulter les horaires sur le site de le compagnie KTEL-Herlas (ktelherlas.gr). |
|
|
| La station balnéaire de Port d’Hersonissos (Λιμένας Χερσονήσου / Liménas Chersonísou) | Liménas Chersonissou est la plus importante station balnéaire de Crète pour le nombre de touristes qu’elle accueille chaque année ; la première raison de ce succès est sans doute la proximité de l’aéroport international d’Héraklion, situé à 23 km à l’ouest de Port d’Hersonissos, soit une vingtaine de minutes par la voie rapide. Le centre-ville d’Héraklion est à environ 26 km et Cnossos à 28 km. Dans la même commune de Chersonissos, la station balnéaire de Malia n’est qu’à 14 km à l’est ; les deux stations sont toutes les deux situées sur la côte du même golfe, le golfe de Malia (Κόλπος των Μαλίων). Une autre station balnéaire crétoise réputée, avec plus de charme, Agios Nikolaos, se trouve à 41 km à l’est, sur le golfe de Mirabello. La localité se nomme officiellement Limin Chersonissou (Λιμήν Χερσονήσου), mais elle est communément nommée Liménas Chersonissou (Λιμένας Χερσονήσου), « λιμένας » étant formellement, en grec moderne, le mot pour désigner un port. On rencontre aussi la désignation Limani Chersonissou (Λιμάνι Χερσονήσου), le mot « limáni » (λιμάνι) provenant du mot turc « liman », lui-même du grec ancien « λιμήν », « port ». Port-de-Chersonissos est parfois nommé Néa Chersonissos (Νέα Χερσόνησος), le « nouvel Hersonissos », pour le distinguer du vieux village, Palia Chersonissos (Παλιά Χερσόνησος), le « vieil Hersonissos », ou Ano Chersonissos (Άνω Χερσόνησος), « Hersonissos d’en Haut ». À la fin de l’époque byzantine, l’antique cité portuaire florissante de Chersonassos n’était plus qu’un village de pêcheurs ; cependant le port lui-même était toujours en activité. À l’époque vénitienne, il semble que le port ait servi pour le transport des pierres de la carrière du cap Saint-Georges vers Candie, où ces pierres furent utilisées pour la construction de la forteresse de Rocca a Mare, connue de nos jours sous le nom de Koulès. Au début du XXe siècle le village ne comptait encore qu’une centaine d’habitants. De nos jours Port-de-Chernonissos a une population permanente d’environ 3 000 habitants, nombre qui est multiplié par dix pendant la saison touristique ; en effet, le petit village de pêcheurs a connu un développement touristique phénoménal depuis les années 1960. Malheureusement ce développement ne s’est pas fait de façon très harmonieuse et Liménas Hersonissou est souvent présentée comme l’exemple caricatural du tourisme de masse. La station balnéaire de Liménas Chersonissou s’étire, sur plus de 2 km de longueur, le long de l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos, qui prend dans la localité le nom de « Rue Éleuthère Venizélos » (οδός Ελευθερίου Βενιζέλου) ; cette rue, ainsi que les rues transversales, regorge de tous les commerces dont les vacanciers peuvent avoir besoin : bars, restaurants de fast-food, discothèques, agences de voyages, salles de jeux, boutiques de vêtements de plage, loueurs de véhicules en tous genres, boutiques de bijoux de pacotille et cetera ; cette concurrence entre les commerces a au moins l’avantage de modérer les prix. Parallèle à cette rue principale, un front de mer, en partie aménagé en rue piétonne, longe la côte ouest du golfe de Malia ; c’est le domaine des grands hôtels, des restaurants et des bars qui s’alignent sans fin le long du rivage. À la nuit tombée, sur la plage située en contrebas (παραλία Χερσόνησος), prospèrent les discothèques : le New York Beach Club, le Star Beach Club et autres « beach clubs ». Il n’y a pas de véritable centre-ville ; seul le quartier du port et de l’antique Chersonasus a gardé un peu de charme. Pour retrouver un peu de la tradition crétoise, il faut se diriger vers les villages de l’intérieur comme Koutouloufari (Κουτουλουφάρι) ou Piskopiano (Πισκοπιανό), où se trouvent quelques tavernes authentiques. |
| Les parcs aquatiques | La commune de Chersonissos possède presque la totalité des parcs d’attractions familiales de Crète ; dans le seul canton de Chersonissos on en trouve plusieurs, mais il y en d’autres dans le canton de Gouvès, à l’ouest de Chersonissos, et d’autres plus modestes dans le canton de Malia, à l’est. | Acqua Plus | Acqua Plus se revendique comme le plus grand parc aquatique de Crète, avec des toboggans plus grands et meilleurs, de nombreuses piscines et restaurants, mais, le parc étant à l’intérieur des terres, il n’y a pas de plage. Adresse : à environ 5 km au sud-ouest de Port-de-Chersonissos, sur la route de l’aéroport de Kastelli. Horaires de mai à octobre : tous les jours, de 10 h à 18 h (jusqu’à 19 h en juillet et en août). Site sur la Toile : acquaplus.gr | Aquaworld | Aquaworld est un petit aquarium et un centre de sauvetage de reptiles qui présente de nombreux poissons, mollusques, tortues et autres créatures marines trouvés au large, dont des tortues caouanes (Caretta caretta) ; dans le jardin, on peut aussi découvrir une sélection de serpents et de reptiles (crocodiles, iguanes et cetera) provenant du monde entier. Adresse : 7 Rue de la Filiki Etéria (οδός Φιλικής Εταιρείας, 7), à l’entrée de la ville, sur la droite, en venant d’Héraklion par l’ancienne route nationale. Horaires d’avril à octobre : tous les jours, de 10 h à 18 h. Prix d’entrée : 8 € ; enfants, 4 €. Site sur la Toile : aquaworld-crete.com | Star Beach | Le Star Beach est un vaste complexe de divertissement avec hôtel, restaurants, bars, parc aquatique (Star Beach Water Park), plage, piscines et cetera. Adresse : 5 Rue Thémistocle (οδός Themistokleous, 5), dans le sud-est de la localité, près de la pointe Saint-Nicolas. Horaires d’avril à septembre : tous les jours, de 10 h à 18 h (jusqu’à 19 h de juin à septembre). Prix d’entrée : l’entrée est gratuite mais la plupart des activités sont payantes. Site sur la Toile : starbeach.gr |
|
| La cité antique de Chersonassos (Χερσόνασος / Chersónasos) | L’emplacement du port actuel de Chersonissos a été peuplé depuis l’époque minoenne ; des vestiges de ce peuplement minoen ont été mis au jour à l’ouest du port. Après l’invasion de la Crète par les Grecs doriens ce port était celui de la cité dorienne de Lyctos, située à environ 14 km au sud ; les deux localités communiquaient par la vallée de la rivière Apossélémis. Chersonassos était sans doute encore dépendante de Lyttos aux époques archaïque et classique. Cependant la cité avait sans doute acquis son indépendance à l’époque hellénistique, et frappait sa propre monnaie ; ses statères d’argent présentaient, comme celles de Lyttos, les effigies d’Artémis, d’Athéna ou d’Apollon, et l’inscription « ΧΕΡΣΟΝΑΣΙΟΝ ». La cité se nommait alors Chersonassos (Χερσόνασος), Chersonissos (Χερσόνησος) ou Cherronisos (Χερρόνησος). Selon le géographe et historien Strabon, né autour de 60 avant JC et mort autour de 20 après JC, Chersonassos avait un temple dédié à Artémis Britomartis ; ce temple, construit au Xe siècle avant JC, se serait trouvé sur le site de l’actuelle église Saint-Nicolas. Au VIe siècle, Étienne de Byzance, citant un géographe ancien, place approximativement Cherronissos à mi-chemin entre Cnossos et Olonte : « de ce côté Cherronisos se trouve entre Cnossos et Olonte. Les citoyens se nomment Cherronisitai et Cherronisi (« κατά δε την αυτήν πλευράν και Χερρόνησος κείται μεταξύ της τε Κνωσού και της Ολούντος. Οι πολίται ομοίως Χερρονησίται και Χερρονήσιοι »). Sous la domination romaine, le port de Lyttos gagna en importance, tandis que la cité de Lyttos elle-même commença de décliner ; selon les sources et les époques, le port se nommait Chersonasus, Chersonesus ou Cherronesus. Dans la seconde moitié du IIIe siècle, le « Stadiasmus Maris Magni », une sorte de portulan romain, mentionne le port de Chersonasus, en le situant à 130 stades du port d’Héraklion et à 260 stades du port d’Olous, de nos jours Élounda, près d’Agios Nikolaos ; en prenant un stade romain valant 185 m, cela équivaut respectivement à 24 km et à 48 km. Dans la Table de Peutinger (Tabula Peutingeriana), copie du XIIIe siècle d’une carte romaine, le port de Chersonasus était distant, par la terre, de 16 milles romains de Cnossos, soit environ 24 km. La cité portuaire était construite sur une presqu’île, d’où son nom qui signifie « presqu’île », protégeant des vents du nord la baie où se trouvait le port. Chersonasus s’étendit ensuite sur les côtes de la baie, à l’ouest et au sud de la presqu’île. La cité était alimentée en eau douce par un aqueduc provenant de Lyctos, par la vallée d’Avdou, et dont on peut voir des ruines de piliers au lieu-dit Xérokamarès, près de Potamiès ; l’eau était amenée jusqu’à Lyctos par un autre aqueduc depuis les contreforts du massif du Dicté. En 1996 a été découvert, entre le village de Chersonissos et le port, une énorme citerne souterraine, de 58 m par 22 m par 5,5 m, où aboutissait vraisemblablement l’aqueduc romain. Au milieu de la pléthore de tavernes, de boutiques de souvenirs et de discothèques de la station balnéaire, quelques vestiges subsistent de ce passé romain : - à l’extrémité du promontoire de la presqu’île on distingue de grands viviers à poissons (Ρωμαϊκές ιχθυοδεξαμενές), creusés dans la roche, qui sont de nos jours immergés à cause du basculement de la Crète vers le nord-est ;
- un peu à l’ouest de la presqu’île se trouvent des bains romains (Ρωμαϊκά λουτρά) ;
- en suivant le quai en direction du sud on rencontre une fontaine de forme pyramidale, décorée de mosaïques représentant des scènes de pêche (Ρωμαϊκό Σιντριβάνι) ; cette fontaine serait d’origine romaine, malgré son nom local de « fontaine sarrasine » (Σαρακηνό αναβρυτήριο), et daterait du IIe siècle ou du IIIe siècle après JC ;
- depuis le quai on peut distinguer l’ancienne digue sud du port romain, elle aussi submergée par suite du basculement de l’île ;
- un peu à l’ouest de la fontaine, se trouvent quelques restes préservés du théâtre romain (Ρωμαϊκό θέατρο) ; un amphithéâtre, qui était encore visible à la fin du XIXe siècle, a totalement disparu.
Cherronisos continua de prospérer sous l’Empire romain d’Orient et au début de l’Empire byzantin. La presqu’île fut entourée d’une enceinte de fortifications et prit le nom de Kastri (Καστρί), ce qui, à l’époque byzantine, signifiait « château » ; ce château défendait le port contre les attaques de pirates. Une première église basilique fut construite, à l’intérieur de l’enceinte, vers la fin du Ve siècle ; on peut, de nos jours, voir les fondations, quelques tambours de colonnes et quelques mosaïques du sol, aux motifs ondés, de cette basilique paléochrétienne de Kastri (Παλαιοχριστιανική Βασιλική Καστρίου), près de l’église Sainte-Parascève (Αγία Παρασκευή) ; c’était une église à trois nefs, de dimensions imposantes, d’environ 50 m de longueur. Une seconde basilique, datée du VIe siècle, se trouvait dans le sud-est de la ville, sur la pointe Saint-Nicolas, près de l’actuelle petite église Saint-Nicolas (Άγιος Νικόλαος) ; cette seconde basilique, également de grande taille, avait vraisemblablement été construite sur les ruines d’un temple dédié à Artémis Britomartis, comme l’indique les figurines découvertes lors des fouilles. L’existence de ces deux basiliques atteste de l’importance de Cherronisos, qui fut le siège d’un évêché durant la première époque byzantine de la Crète ; ce diocèse avait été fondé par saint Tite, un disciple direct de saint Paul. Ces deux basiliques ont été mises au jour dans les années 1955 par l’archéologue Anastase Orlandos (Αναστάσιος Ορλάνδος). À la fin de la première époque byzantine les attaques de pirates sarrasins obligèrent la population à abandonner la cité portuaire pour se réfugier dans les collines, à l’intérieur des terres, où ils fondèrent de nouveaux villages. |
|
| L’ancienne route de Port-de-Chersonissos à Héraklion | L’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos (Παλαιά Εθνική Οδός Ηρακλείου - Αγίου Νικολάου) longe plus ou moins la côte, mais elle s’en écarte au droit de Port-de-Chersonissos, laissant, dans le coin nord-est de la commune, une bande de terre épargnée par le tumulte de la station balnéaire ; dans cette zone de collines s’est développé un tourisme de qualité, avec de bonnes plages et des hôtels haut de gamme très bien aménagés. Au nord du port et de la presqu’île de Kastri, sur la côte ouest du golfe de Malia, se trouvent quelques petites plages, nichées au fond de criques rocheuses : la plage de Limaniaka (παραλία Λιμανάκια) (« plage portuaire »), une plage de galets blancs, d’une centaine de mètres de longueur ; la plage de Diakouris (παραλία Λιάκουρη) ; la plage de Géfyri (παραλία Γεφύρι) ; la plage de Sarandaris (παραλία Σαραντάρη), une plage équipée de parasols et de chaises longues, avec du sable fin et des eaux peu profondes ; enfin, tout près du cap Saint-Georges, un plage où le nudisme est toléré, bien qu’officiellement interdit en Crète, (παραλία Γυμνιστές), abritée des regards par des falaises. Après le cap Saint-Georges, qui ferme le golfe de Malia à l’ouest, les plages sont exposées au nord : les plages d’Anissaras (Παραλίες Ανισαρά) ; la plage d’Analipsis (παραλία Ανάληψη) ; la plage d’Apossélémis (παραλία Αποσελέμη), une plage presque sauvage, longue de 600 m et plutôt large, située à l’embouchure du fleuve Apossélémis qui marque la limite entre le canton de Chersonissos et le canton de Gouvès. |
| Le cap Saint-Georges (Ακρωτήριο Άγιος Γεώργιος / Akrotírio Ágios Geórgios) | Le cap Saint-Georges est le cap qui ferme à l’ouest le golfe de Malia (Κόλπος των Μαλίων) ; de nos jours ce cap est plus communément nommé « cap de Chersonissos » (Άκρα Χερσόνησος / Ákra Chersónisos) ; à l’époque de la domination vénitienne, le cap se nommait Ponta di San Zorzi ou Ponta di Tigani, du nom de la localité de Chersonissos à cette époque, Tigani (Τηγάνι), c’est-à-dire la « poêle à frire ». Au nord-est du cap, à environ 80 m, se trouve un îlot nommé « îlot Saint-Antoine » (νησάκι του Αγίου Αντωνίου), sur lequel se trouvait une petite chapelle dédiée à ce saint, la chapelle Saint-Antoine (παρεκκλήσι του Αγίου Αντωνίου) ; on peut encore distinguer les fondations de cette chapelle au milieu de l’îlot. Le cap Saint-Georges doit son nom à une petite église, l’église Saint-Georges Sarantaris (Άγιος Γεώργιος Σαραντάρης), qui se trouve à l’extrémité du cap. Il s’agit d’une église à deux nefs, couvertes par une voûte en berceau. L’église est construite en pierres locales et la partie occidentale des nefs est creusée dans la roche du promontoire. La nef du nord est dédiée à saint Georges (Αγιος Γεώργιος) ; la nef du sud est dédiée à saint Nicolas (Άγιος Νικόλαος) ; les deux nefs communiquent par une arcade. À l’extérieur, du côté du mur nord, se trouve une citerne d’eau de pluie (σαρνίτσι / sarnítsi). L’église Saint-Georges date de l’époque vénitienne ; à cette époque il y avait, à côté de l’église, un monastère nommé monastère de San Zorzi d’Acrotiri. Durant la grande peste qui a frappé l’île de Candie, de 1592 à 1595, ce monastère aurait servi de lazaret, le Lazzaretto di San Zorzi della Ponta. Cela expliquerait le nom de « Sarantaris » (Σαραντάρης), qui signifierait « quarantaine ». | | À l’ouest et au nord de l’église d’Agios Georgios, une grande partie de la roche du promontoire a été exploitée par une ancienne carrière de pierre (αρχαίο λατομείο). Cette carrière a fonctionné à au moins deux époques :- à l’époque minoenne, la pierre a été utilisée dans la construction du port minoen de Cnossos qui se trouvait à l’embouchure de la rivière Kairatos, à Amnissos ; on estime qu’environ 6 000 m³ ont dû être transportés à une distance de plus de 20 km. Cette première exploitation a d’abord extrait les roches de la partie orientale du promontoire, en direction d’un sommet qui est devenu, de nos jours, l’îlot Saint-Antoine. À l’époque minoenne, cet îlot était encore rattaché au cap Saint-Georges par un isthme, mais l’extraction de la roche, puis le basculement de la Crète vers le nord-est, et enfin un grand tremblement de terre, celui de l’an 66 ou celui de l’an 365, ont submergé cet isthme. En plongée sous-marine, on peut encore voir les traces d’extraction faites par les outils dans la roche de l’isthme.
- à l’époque vénitienne, la pierre du cap Saint-Georges a été utilisée pour le renforcement de la forteresse de « Rocca a Mare », connue de nos jours sous le nom de « Koulès », et pour la construction d’une nouvelle enceinte fortifiée à Candie. Les pierres taillées étaient transportées à Candie par voie maritime depuis le port de Tigani (Porto di Tigani). Plusieurs milliers de mètres cubes de pierres ont été extraits de la partie occidentale du promontoire.
|
| Le village d’Anissaras (Ανισσαράς / Anissarás) | Anissaras est une petite station balnéaire plutôt récente qui se trouve dans le coin nord-est de la commune de Chersonissos. La station a été construite, dans les années 1990, sur d’anciennes terres agricoles vallonnées, principalement pas le groupe hôtelier Aldemar, qui a créé une hôtellerie de bon niveau, dans un environnement beaucoup plus calme que celui de la station balnéaire de Port-de-Chersonissos. Anissaras dispose de longues plages, mais plutôt étroites, sur la côte nord de la Crète et aussi de petites plages intimes sur la côte ouest du golfe de Malia ; la plupart de ces plages sont très bien équipées par les grands hôtels riverains. La localité compte officiellement environ 200 habitants permanents. |
| Le village d’Analipsi (Ανάληψη / Análipsi) | Analipsi est une autre petite station balnéaire située sur la côte nord de la Crète, juste à l’ouest d’Anissaras et à proximité de l’embouchure de la rivière Apossélémis (Αποσελέμης ποταμός) ; seule une petite localité d’une dizaine d’habitants, justement nommée Apossélémis, sépare Analipsi de la rivière. Sur la rive gauche de la rivière se trouve la localité et le canton de Gouvès. Le toponyme de la localité signifie « Ascension », du nom de la fête chrétienne célébrant la montée au ciel du Christ ; le nom du village est parfois écrit Analipsis (Ανάληψις). Ce toponyme est très commun en Grèce ; aussi on précise parfois « Analipsi-lès-Chersonissos » (Ανάληψη Χερσονήσου) ; le village de Chersonissos se trouve à environ 3 km au sud-est d’Analipsi, et à environ 5 km de Port-de-Chersonissos, par l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos. Ce village était traditionnellement l’endroit où les éleveurs du plateau du Lassithi, dans le massif du Dicté, amenaient leur bétail lors de la transhumance d’automne pour le faire hiverner près de la côte, pendant que les villages et les pâturages du plateau étaient sous la neige ; les troupeaux devaient suivre la vallée d’Avdou puis les gorges de la rivière Apossélémis pour venir du Lassithi jusqu’à la côte ; cette transhumance devait représenter au moins 25 km. La localité d’Analipsi compte une population d’environ 1 400 habitants, alors qu’elle n’en comptait qu’une centaine au début du XXe siècle. Le village agricole est en effet devenu, assez tardivement, une station balnéaire, mais il a conservé un caractère rural avec de nombreux champs et oliveraies, tout au moins à l’arrière de la côte, car celle-ci fait l’objet d’une forte spéculation foncière pour y construire des hôtels, des restaurants et autres commerces. La station balnéaire d’Analipsi possède une belle plage de sable, d’environ 600 m de longueur ; cette plage est équipée de parasols et de chaises longues au droit des hôtels construits sur la côte. À l’ouest de la plage d’Analipsi (παραλία Ανάληψη), on rencontre une zone rocheuse, où se dresse la petite chapelle Sainte-Marine (Αγία Μαρίνα). Plus loin s’étend la plage d’Apossélémis (παραλία Αποσελέμη). La plage d’Apossélémis est une plage charmante, de 750 m de longueur, formée par les sables charriés par la rivière Apossélémis et adossée à une zone humide créée par l’estuaire de la rivière ; on peut y voir patauger quelques canards et, à l’époque des migrations, des oiseaux migrateurs. | |
|
| L’ancienne route de Port-de-Chersonissos à Agios Nikolaos | Au sud-est de Port-de-Chersonissos l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos longe la côte en direction de Malia. Peu après avoir passé la pointe Saint-Nicolas et le parc aquatique Star Beach, on rencontre sur la gauche un petit musée ethnographique, le musée Lychnostatis, qui mérite une visite ; pour y accéder il faut quitter la route nationale par une route qui prend sur la gauche en contrebas de la route nationale, 600 m avant le l’entrée du musée. |
| L’écomusée Lychnostatis (Μουσείο Λυχνοστάτης / Mouseío Lychnostátis) | Le musée Lychnostatis est un Musée des Arts et Traditions populaires ; ce musée en plein air, inauguré en 1992, est situé au sud-est de la station balnéaire de Port d’Hersonissos, à l’arrière d’une des plages, sur la côte de la baie de Malia. Le musée présente la vie traditionnelle crétoise, notamment la vie rurale, telle qu’elle existait jusqu’à la moitié du XXe siècle. Le nom du musée, « lychnostatis », désigne un objet emblématique de la Crète, une lampe à huile d’olive que l’on suspendait à l’entrée des maisons ; des mots « λύχνος », lampe, et « στάσις », poser debout. | 1 : Réception – Introduction. 2 : Le jardin des fruits. 2a : Moulin à caroubes. 3 : Salle d’histoire locale. 3a : Menuiserie et cordonnerie. 4 : Sculpture en bois « La vie de la femme crétoise ». 5 : Maison paysanne « Kostis Frangoulis » (Κωστής Φραγκούλης). 6 : Maison bourgeoise. 7 : Bibliothèque. 8 : Toilettes. 9 : Cabane de berger. 10 : Cave à fromages. 11 : Minéraux et pierres crétoises. 12 : Jardin de cactus. 13 : Atelier de tissage. 14 : Atelier de poterie. 15 : Aire de battage. 16 : Sculpture en bois « L’Histoire de l’Olivier ». 17 : Maison de l’abeille. 18 : Moulin à huile d’olive. 19 : École d’autrefois. 20 : Chapelle. 21 : Jardin des herbes et des plantes aromatiques. 21a : Pressoir de plantes aromatiques. 22 : Moulin à vent. 22a : Pressoir à main. 23 : Cabane de pêcheur. 24 : Bicyclette marine motorisée. 25 : Sortie en mer. 26 : Observatoire « Le bâtiment ». 27 : Distillateur de raki. 28 : Four à bois. 29 : Sculpture en bois « L’Histoire de Crète ». 30 : Lieu des événements en plein air. 31 : Pressoir à raisins. 32 : Herbarium. 33 : Four. 34 : Galerie des artistes populaires et Salle de Conférences et Multimédia. 35 : Théâtre en plein air. 36 : Salle d’Expositions Temporaires et d’Activités diverses « Ulysse Élytis » (Οδυσσέας Ελύτης). 37 : Boutique du Musée. 38 : Café « Érontas » (Έρωντας), du nom crétois du dictame. 39 : Mémoires d’Hersonissos. | Les principales activités agricoles sont illustrées par un verger et un potager (n° 2), en début de visite, un moulin à huile d’olive (n° 18), une aire de battage des céréales (n° 15) et un moulin à vent pour la farine (n° 22) et aussi un moulin à caroubes (n° 2a), dont le produit servait à la nourriture du bétail. Il y a aussi un pressoir à plantes aromatiques (n° 21a) et un parterre de plantes où on peut reconnaître les principales plantes aromatiques récoltées en Crète (n° 21), notamment le dictame, qui est traditionnellement consommé en infusion. La Maison de l’abeille présente l’importante activité apicole (n° 17) ; un pressoir à raisins (n° 31) et un alambic pour la production du raki (n° 27) illustrent la viticulture crétoise. L’élevage est représenté par un « mitato » (μητάτο), c’est-à-dire une cabane de berger en pierres sèches, qui servait d’abri pour les bergers et de fromagerie (n° 9). | | L’artisanat des bourgs est représenté par des ateliers de poterie (n° 14), de tissage (n° 13), de teinture, de fabrication de bougies en cire d’abeille (n° 17), de menuiserie, de cordonnerie (n° 3a) et cetera. Une modeste collection de minéraux, malheureusement non étiquetés, mériterait un développement sur l’importance du travail de la pierre dans la vie crétoise. | | L’habitat traditionnel est illustré par une maison de paysan (n° 5) et une maison de bourg (n° 6), où l’on peut voir notamment des collections de dentelles, de broderies et de costumes traditionnels. Un four à bois (n° 28) et une buanderie montrent les activités ménagères. La religion, omniprésente en Crète, est illustrée par une petite chapelle (n° 20). | | Visite du musée Lychnostatis : Horaires d’ouverture pendant la saison touristique (d’avril à octobre) : du dimanche au vendredi, de 9 h à 14 h ; fermé le samedi. Prix d’entrée : 7 € ; enfants, 3 €. Location d’un guide audio, 2 €. Téléphone : 00 30 28970 23660 Site sur la Toile : lychnostatis.gr. Pages en allemand, anglais, français et grec. Un petit kafénio, situé près de la sortie (n° 38), permet de découvrir des boissons originales, telles que des infusions d’herbes aromatiques crétoises ou du lait d’amande. Il y a également une boutique où l’on peut acheter des produits locaux. Des concerts de musique traditionnelle et des spectacles de danse tout aussi traditionnelle sont parfois proposés. |
|
| La route nationale de Port-de-Chersonissos à Héraklion | En bifurquant à droite depuis l’ancienne route nationale, on longe une route parallèle à la nouvelle route nationale 90 et on atteint les villages situés au pied du versant nord de la colline qui domine le canton de Chersonissos, la colline de Pyrgia (Πυργιά) qui culmine à 580 m d’altitude ; ces villages agricoles, situés à environ 100 m d’altitude, exploitent les terres de la plaine située en contrebas, en cultivant notamment des primeurs, telles que des tomates. Ces trois villages, très rapprochés, offrent de belles vues sur la contrée et sur le golfe de Malia. Le premier village rencontré est Koutouloufari (Κουτουλουφάρι), d’environ 350 habitants, qui a gardé un caractère traditionnel bien qu’il soit peu à peu gagné par le tourisme ; Koutouloufari possède d’agréables petits hôtels, de bonnes tavernes et une belle église, l’église Saint-Basile (Άγιος Βασίλειος), construite en 1840 à l’emplacement d’une église du XIVe siècle, dont elle a conservé une chapelle. En continuant vers l’ouest, on atteint le village de Piskopiano (Πισκοπιανό), dont le nom rappelle que Chersonissos était le siège d’un évêque (επίσκοπος) ; le village a une population d’environ 300 habitants. Piskopiano possède un musée agricole (Αγροτικό Μουσείο) qui présente la vie rurale de la contrée. À proximité du musée on peut aussi voir une église, à une seule nef voûtée, datant du XVIe siècle, l’église Saint-Jean (Άγιος Ιωάννης), qui recèle des fresques anciennes. Un kilomètre plus à l’ouest on arrive au village de Chersonissos. |
| Le village d’Hersonissos (Χερσόνησος / Chersónisos) | Le vieux village de Chersonissos a repris le nom de l’antique cité portuaire de Chersonassos (Χερσόνασος), située à l’emplacement de l’actuel station balnéaire de Port-de-Chersonissos, lorsque la population a dû s’éloigner de la côte pour se mettre à l’abri des attaques de pirates sarrasins, à la fin de l’époque byzantine. La population s’est installée à environ 2 km en arrière de la côte, à une centaine de mètres d’altitude, au pied de la montagne qui domine la contrée, d’où les habitants pouvaient surveiller la côte. Depuis que Port-de-Chersonissos a connu un grand développement touristique, on distingue le vieux village en le nommant Palia Hersonissos (Παλιά Χερσόνησος), Mégalo Chorio Hersonissou (Μεγάλο Χωριό Χερσονήσου) ou Mégali Hersonissos (Μεγάλη Χερσόνησος). Le village a une population d’environ 1 100 habitants et est officiellement le chef-lieu du canton d’Hersonissos (Δημοτική Ενότητα Χερσονήσου) et de la collectivité locale d’Hersonissos (Κοινότητα Χερσονήσου). Outre Chersonissos, cette communauté locale comprend les villages de Saint-Jean (Άγιος Ιωάννης), Agissaras (Αγκισαράς), Agriana (Αγριανά), Analipsi (Ανάληψις), Apossélémis (Αποσελέμης) et Chatzana (Χατζανά). Chersonissos est l’un des plus vieux villages de Crète et a conservé une architecture crétoise typique, avec de belles maisons en pierre datant de l’époque vénitienne. Sa place centrale, bordée d’arbres autour d’une fontaine, est particulièrement agréable ; elle est entourée de kafénios et de tavernes où, les soirs d’été, résonne la musique accompagnant des danses traditionnelles. Des festivités (πανηγύρια) s’y déroulent lors de la fête de la Dormition de la Vierge Marie, c’est-à-dire l’Assomption pour les catholiques romains, les 14 et 15 août. L’église de l’Assomption de la Vierge Marie (εκκλησία της Κοιμήσεως της Θεοτόκου) recèle une iconostase en bois sculpté. |
|
|
| | Hôtel | Hôtel Royal Mare | L’hôtel Royal Mare est un vaste complexe hôtelier et de bien-être qui occupe une propriété en bord de mer, dans le coin nord-est de la commune de Chersonissos, à l’arrière du cap Saint-Georges, dans la localité d’Anissaras. Aller à l’hôtel Royal Mare avec Google Maps (35.333265, 25.380198). Le Royal Mare occupe une superficie d’environ 7 ha ; malgré sa taille ce complexe hôtelier ne donne pas du tout l’impression d’être dans une usine à touristes, grâce à une organisation en huit îlots, qui sont comme autant de villages grecs, avec de grands jardins et de nombreux palmiers. L’hôtel compte 385 chambres ou suites, vastes et bien équipées, 29 piscines réparties dans les huit îlots, certaines privatives, d’autres partagées, avec une grande piscine centrale et une piscine d’intérieur ; les bâtiments ont une architecture soignée, dans le style méditerranéen. L’hôtel comprend 7 restaurants, dont le restaurant principal « Symposio » (Συμπόσιο), c’est-à-dire le « Banquet », avec une vaste terrasse ayant vue sur la mer, 4 bars, 7 cours de tennis, une boutique et cetera. Le Royal Mare a un accès direct à une plage équipée qui bénéficie du « Pavillon bleu ». Le complexe hôtelier abrite un spa qui serait l’un des meilleurs de Grèce. Le Royal Mare a été construit en 1997 par le groupe hôtelier Aldemar qui l’a cédé en 2022 au 1er groupe hôtelier grec, le groupe Mitsis. Numéro de téléphone : 00 30 28 970 27 200 Réservations : royalmare.res@mitsishotels.com Site sur la Toile : mitsishotels.com | | |
|
|
| |
|