| Les villages de Gouves, de Gournes, de Kokkini Chani et d’Episkopi en Crète | |
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| Présentation générale | Gouvès et ses environs sont l’univers des vacances tout compris et bon marché, grâce à la proximité avec l’aéroport international d’Héraklion : par la route nationale 90, on peut arriver, en à peine 20 min, à son hôtel ou à son appartement de vacances, voire au bord de sa piscine, pour ne rien perdre de sa semaine de congés. L’accès sera encore plus rapide depuis le nouvel aéroport de Kastelli, situé à seulement 12 km au sud de Gouvès, aéroport qui doit être mis en service en 2025. Depuis Kartéros jusqu’à Chersonissos, la moindre plage a été le prétexte à la création d’une petite station balnéaire : Stavroméno, Vathianos Kampos, Kokkini Chani, Gournès, Kato Gouvès … |
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| Le canton de Gouvès (Δημοτική Ενότητα Γουβών) est le plus grand des quatre cantons qui forment la commune de Chersonissos (Δήμος Χερσονήσου) ; sa superficie est d’environ 95 km². Gouvès est le canton nord-ouest du dème ; il est limitrophe avec : au sud, le canton d’Épiskopi ; à l’est, le canton de Chersonissos ; à l’ouest, le canton de Néa Alikarnassos (Δημοτική Ενότητα Νέας Αλικαρνασσού) dans le dème d’Héraklion. Le canton de Gouvès compte environ 11 000 habitants. L’unité communale de Gouvès comprend un grand nombre de communautés locales, de l’ouest vers l’est et du nord vers le sud : - Élaia (Ελαία), qui comprend aussi les localités de Kartéros (Καρτερός), de Stavroméno (Σταυρωμένο), de Saint-Romain (Άγιος Ρωμανός), et l’îlot de Dia (Δία).
- Kato Vathéia (Κάτω Βάθεια), qui aussi comprend les localités de Vathianos Kampos (Βαθειανός Κάμπος) et de Vrachokipos (Βραχόκηπος).
- Épano Vathéia (Επάνω Βάθεια), qui comprend aussi la localité de Saint-Jean (Άγιος Ιωάννης).
- Anopoli (Ανώπολη), qui comprend aussi les localités de Kokkini Chani (Χάνι του Κοκκίνη), où l’on peut voir les ruines d’une villa minoenne, et de Gournès (Γούρνες), avec son ancienne base étatsunienne et son musée océanographique, et le monastère Saint-Jean le Théologien (Μονή Αγίου Ιωάννου Θεολόγου).
- Gouvès (Γούρνες), qui comprend les localités d’Ano Gouvès (Άνω Γούβες) et de Kato Gouvès (Κάτω Γούβες), et aussi les localités de Sainte-Pélagie (Αγία Πελαγία), de Pélékita (Πελεκητά), de Kalivomouris (Καλιβομούρης) et de Skotino (Σκοτεινό).
- Charaso (Χαρασό), qui comprend aussi la localité de Voros (Βορός).
- Koxari (Κόξαρη), qui comprend aussi la localité de Saint-Georges (Άγιος Γεώργιος) ; à environ 500 m à l’est de Voritsi (Βορίτσι), près de Koxari, se trouve le monastère de la Vierge Kéra Éléoussa (Μονή Κερά Ελεούσα), un monastère fortifié de l’époque vénitienne.
- Kalo Chorio de Pédiada (Καλό Χωριό Πεδιάδος), c’est-à-dire le « Bon Village de la Plaine ».
Le territoire du canton de Gouvès est constitué de basses collines séparées par des vallées qui débouchent sur de petites plaines côtières : - Dans l’ouest du canton, entre la localité de Kokkini Chani et la localité de Kartéros, on trouve la montagne nommée Kako Oros (Κακό Όρος), c’est-à-dire la « Malmontagne », qui forme un obstacle entre le dème d’Héraklion et le dème de Chersonissos ; à l’époque vénitienne cette colline aux pentes abruptes était nommée « Monte di Cacconoro », qu’il fallait franchir par un col, le « Passo di Cacconoros ». Cette colline est bordée à l’ouest par la vallée du fleuve Kartéros.
- Entre Kokkini Chani et Gournès, la colline de Kopsas (λόφος Κοψά).
- Dans l’arrière-pays, entre Anopoli et Épiskopi, se trouve la colline de Soros Pandéli (Σόρος Παντελή), qui s’élève jusqu’à environ 531 m.
- Entre Gournès et Gouvès, la colline de Skotino où se trouve la grande grotte de Skotino.
- Dans l’est du canton, entre Gouvès et le canton de Chersonissos, la colline d’Édéri, bordée à l’est par la vallée du fleuve Apossélémis.
Le canton de Gouvès est très bien desservi par le réseau routier : la plaine côtière est traversée de part en part par l’ancienne et par la nouvelle route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos ; le trafic des vallées latérales est drainé par des routes départementales qui se raccordent aux routes nationales. |
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| Le village de Gouvès (Γούβες / Goúves) | Gouvès est un village de la côte nord de la Crète et c’est aussi le chef-lieu de l’un des quatre cantons de la commune de Chersonissos, le canton situé dans le nord-ouest de la commune. Gouvès comprend deux localités : le vieux village, ou Gouvès d’en Haut (Άνω Γούβες ou Eπάνω Γούβες), qui se trouve à 2 km de la côte et à environ 100 m d’altitude moyenne ; le nouveau village, ou Gouvès d’en Bas (Κάτω Γούβες), qui se trouve sur la côte et qui est devenu une station balnéaire ; les deux localités sont séparées par l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos et par la nouvelle route nationale 90. Ano Gouves et Kato Gouves se trouvent à environ 18 km à l’est d’Héraklion. La station balnéaire de Kato Gouvès est desservie par des autocars fréquents de la ligne Héraklion-Agios Nikolaos. Le toponyme de Gouvès s’écrit officiellement « Γούβαι » ; ce nom provient du mot « guva » (γούβα, pluriel γούβες), du latin vulgaire « cova », cavité, qui signifie « trou dans la terre, puits » ; en Crète, à l’époque médiévale, ce mot désignait des puits, construits dans la terre, qui servaient de greniers où étaient entreposées les céréales. À l’époque vénitienne la localité était nommée « Guves ». La communauté locale de Gouvès (Κοινότητα Γουβών) comprend quatre autres localités : Sainte-Pélagie (Αγία Πελαγία / Agía Pelagía), Kalivomouris (Καλιβομούρης), Pélékita (Πελεκητά) et Skotino (Σκοτεινόν) ; la communauté locale compte environ 3 000 habitants et le village de Gouvès, environ 550 habitants. La station balnéaire de Kato Gouvès ne se distingue pas beaucoup des autres stations balnéaires qui se sont multipliées tout le long de la côte d’Héraklion à Malia ; c’est une juxtaposition d’hôtels, d’appartements de vacances, de restaurants, de cafés, de discothèques, de supermarchés et d’agences de location ; la station dispose de plages aménagées, aux eaux peu profondes, mais qui sont exposées au vent du nord. On y trouve aussi un petit port d’où des excursions sont proposées, notamment vers l’îlot de Dia. Le vieux village d’Ano Gouvès se trouve au creux d’une vallée bordée par la colline de Skotino, à l’ouest, et par le mont Édéri, à l’est ; cette vallée est traversée par la rivière Makélarianos (Μακελαριανός ποταμός). Épano Gouvès est un village traditionnel, tranquille et pittoresque, qui vit de cultures maraîchères et de la culture de l’olivier, de la vigne et des céréales ; Ano Gouvès offre un contraste rafraîchissant avec la station touristique de Kato Gouvès ; on y trouve quelques bonnes tavernes. Au milieu du village se dresse l’église Notre-Dame Source de vie (Ζωοδόχος Πηγή / Zoodóchos Pigí), la sainte patronne de Gouvès. |
| Le mont Édéri (Βουνό Έδερη / Vounó Éderi) | Le mont Édéri est une colline qui se trouve à l’est du village de Gouvès ; avec la colline de Skotino, le mont Édéri enserre la vallée de Gouvès où coule la rivière Makélarianos (Μακελαριανός ποταμός) ; sur le côté oriental du mont se trouve la vallée de la rivière Apossélémis. Le mont Édéri culmine à une altitude d’environ 266 m. Aller au mont Édéri avec Google Maps (35.314765, 25.322171). En 1964, la base de communication étasunienne de Gournès a construit, sur le sommet plat et allongé de la colline, deux radars que les militaires étasuniens avaient surnommés les « Oreilles de Mickey Mouse » ; en pleine « Guerre froide », ces radars surveillaient l’activité aérienne en mer Égée. Lorsque la base de communication a été désaffectée, en 1994, les deux radars ont été laissés sur place ; ils y étaient encore en 2005, puis ont été démontés. De nos jours, des antennes de communications civiles ont remplacé les radars militaires. Une bergerie s’est installée dans les locaux militaires au sommet de la colline. Le mont Édéri permet de belles vues panoramiques sur presque toute la côte nord du dème de Chersonissos, depuis Kokkini Chani, à l’ouest, jusqu’à Anissaras, à l’est. L’accès au sommet du mont Édéri se fait par le versant sud, auquel on accède par la vallée de Gouvès ; une route escarpée, d’abord asphaltée, puis bétonnée, grimpe jusqu’au sommet sans grande difficulté, même pour une automobile de tourisme. | |
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| La grotte de Skotino (Σπήλαιο Σκοτεινού / Spílaio Skoteinoú) | La grotte de Skotino est l’une des plus grandes et des plus spectaculaires grottes de la Crète, qui en compte près de 3 000 ; c’est aussi une des grottes qui furent le plus longtemps utilisées à des fins cultuelles, depuis les débuts de l’époque minoenne jusqu’aux premiers temps du christianisme. Le toponyme « skotino » signifie « sombre, obscure » (σκοτεινός), du mot « σκότος », « obscurité » ; c’est cette « Grotte obscure » (σκοτεινό σπήλαιο) qui a donné son nom au village voisin, le village de Skotino (Σκοτεινό) ; la grotte Skoteino est également connue sous le nom de grotte d’Agia Paraskévi (σπήλαιο Αγίας Παρασκευής), en référence à la chapelle construite au-dessus de la grotte, la chapelle Sainte-Parascève (Αγία Παρασκευή), datant de l’époque vénitienne ; au IIe siècle, sainte Parascève avait guéri de sa cécité l’empereur romain Antonin le Pieux, ce qui fait le lien avec l’obscurité. La grotte de Skotino se trouve à environ 1 km, en ligne droite, au nord-ouest du village de Skotino, lui-même situé à environ 1,5 km au sud du village de Gouvès et à 4 km de la côte de Kato Gouvès, dans une vallée qui s’étend entre le mont Édéri et la colline sous laquelle s’enfonce la grotte. Depuis la route provinciale, la grotte est indiquée comme « Grotte d’Agia Paraskevi », par une petite route qui monte vers une colline ; à proximité de l’église, la route devient une piste de terre. La grotte se trouve à 220 m d’altitude, sur le versant sud de cette colline, dans un grand creux formé soit par dissolution, soit par effondrement de la grotte. Aller à la grotte de Skotino avec Google Maps (35.304737, 25.297626). La grotte de Skotino a une longueur totale d’environ 450 m et une profondeur d’environ 160 m, en-dessous du niveau de l’entrée ; l’ensemble de la grotte a une superficie de 2 500 m². La grotte se présente comme une suite de quatre salles, située à quatre niveaux différents : - La première salle, située derrière l’arche d’entrée, est une salle immense de 130 m de longueur, 36 m de largeur et 30 m de hauteur ; cette salle est surnommée le « Grand Temple » (Μέγας Ναός) ; on dit qu’elle pourrait contenir une cathédrale gothique. La partie antérieure de la salle est éclairée par la lumière naturelle. En bas et à droite de cette salle se trouvent de nombreuses stalactites, dont certaines atteignent le sol ; dans la pénombre, certaines concrétions présentent des formes humaines ou animales, d’ours ou de dragon …
- Au bout de la première salle, il y a une pente de 15 m qui conduit à la salle suivante ; cette deuxième salle est une salle plus petite, de 24 m de longueur par 8,5 m de largeur et un plafond beaucoup plus bas, de 25 m de hauteur. Cette salle est désignée sous le nom d’« Autel » (Βωμός), parce que les archéologues pensent qu’il y aurait eu des sacrifices à l’époque minoenne. La lumière naturelle y est faible, mais on peut voir une sorte d’autel en roche naturelle, et, au sol, on peut distinguer des rigoles qui servaient probablement aux cérémonies et aux offrandes aux divinités (sang, huile, vin, et cetera). Des restes de sacrifices et des ex-voto, dont des figurines, y ont été retrouvés.
- À gauche de la première salle, il y a une autre salle, nommée « Adyton » (Άδυτον), mesurant 15 m de longueur, 8 m de largeur et 2,3 m de hauteur, menant à une autre entrée.
- La salle considérée comme la plus spectaculaire est la salle « Salle du Culte » (Δωμάτιο λατρείας), entre l’« Autel » et l’« Adyton », qui se situe à 50 m sous le niveau de l’entrée de la grotte ; cette « Salle du culte » est voûtée et presque sphérique, mesurant de 12 m à 12,5 m de diamètre par 10 m à 15 m de hauteur. En hiver, cette salle est inondée jusqu’au tiers de sa hauteur. L’accès se fait par un couloir de 12 m de longueur et de 2 m de largeur.
- Au-dessus, la dénommée « Salle de prière » (αίθουσα προσευχής), qui ne fait que 7,5 m par 5 m ; il y a de nombreuses stalactites et stalagmites, qui forment des colonnes. Il y a aussi un autre petit espace, dit « la chapelle » (το παρεκκλήσι), long de 12,5 m et large de 1,5 m à 5 m.
Les premières fouilles archéologiques de la grotte de Skotino furent menées, en 1933, par les Britanniques Arthur Evans et John Pendlebury. Une exploration plus complète a été effectuée, en 1953, par l’archéologue français Paul Faure, et, en 1960, par l’archéologue grec Kostis Davaras (Κωστής Δαβάρας). Ceux-ci ont mis au jour un nombre considérable d’ex-voto en bronze et en céramique, les plus anciens d’entre eux datant de l’époque minoenne ancienne, suggérant que la grotte était un important sanctuaire sacré dédié à une divinité féminine de la fertilité, vraisemblablement Vritomartis (Βριτόμαρτις). Aux époques grecque et romaine, la divinité païenne minoenne fut remplacée par la déesse grecque de la fertilité Artémis (Άρτεμις), ou son homologue romaine Diane. Cette tradition de dévotion se perpétue, depuis 4 000 ans jusqu’à nos jours, par l’offrande d’ex-voto (ταξίματα) à sainte Parascève, dans la chapelle qui se trouve à côté de la grotte ; Agia Paraskevi y est fêtée chaque année, le 26 juillet. Visite de la grotte Sainte-Parascève : Horaires d’ouverture : le portail de la clôture est ouvert pendant la journée ; le site n’est pas gardé. Prix d’entrée : la visite est gratuite. L’accès à la grotte est aisé, par un sentier pavé, jusqu’à l’entrée et une sorte de petit belvédère qui permet d’observer la première salle ; le reste de la grotte n’est pas aménagé. Il est possible de visiter la première salle sans équipement particulier, sinon de bonnes chaussures, mais avec précaution. Les salles suivantes nécessitent d’avoir une expérience en spéléologie et un matériel d’éclairage. | |
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| Le village de Gournès (Γούρνες / Goúrnes) | Gournès est une localité de la côte nord de la Crète située à une quinzaine de kilomètres à l’est d’Héraklion, sur l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos ; Gournès se trouve entre Kokkini Chani et Gouvès. La localité est desservie par les autocars de la ligne Héraklion - Saint-Nicolas, via Port-de-Chersonissos. La localité fait partie de la communauté locale d’Anopoli (Κοινότητα Ανωπόλεως), de même que la station balnéaire de Kokkini Chani et le monastère de Saint-Jean le Théologien (Μονή Αγίου Ιωάννου Θεολόγου). Anopoli (Ανώπολη), ou Anopolis (Ανώπολις), est un petit village agricole situé à environ 3 km de la côte. Dans le dédale administratif de la Crète, Anopoli est le chef-lieu de la communauté locale, Gouvès est le chef-lieu du canton, mais Gournès est le chef-lieu officiel de tout le dème de Chersonissos (Δήμος Χερσονήσου) ; l’hôtel de ville s’y trouve. La localité compte une population d’environ 1 600 habitants, qui vivent traditionnellement de la production d’olives, de vin, de raisins secs et de légumes, et, de plus en plus, du tourisme. Le toponyme de Gournès (Γούρνες), ou Gournai (Γούρναι), signifie « auge, abreuvoir », car il y avait de nombreux points d’eau dans la région, où le bétail pouvait boire (γούρνες). Un autre village de Crète, situé au sud-ouest d’Héraklion, se nomme Gournès. Le toponyme du site archéologique de Gournia, sur la côte nord d’Iérapétra, a aussi la même origine. À l’époque vénitienne la contrée était nommée Gurnes. À l’avant de l’ancienne base militaire étatsunienne, il y a une longue plage presque sauvage ; sur le côté oriental de cette plage se trouve le camping le plus proche d’Héraklion, Camping Creta, où vous pourrez garer votre roulotte. |
| L’ancienne base de l’Armée de l’air étatsunienne | Pendant près de 40 années, la vie de la localité de Gournès a été marquée par la présence d’une immense base étasunienne de l’OTAN, une station de communication de l’United States Air Force, mais sans aérodrome. Cette base, d’environ 34 ha de superficie, a fonctionné de 1954 à 1994, employant jusqu’à 3 500 militaires étatsuniens, en comptant leur famille ; les premiers hôtels ont été construits pour accueillir les familles de militaires et les visiteurs de la base. Après 1994, la base a été laissée à l’abandon, entourée de clôtures, rapidement brisées, livrée au pillage, au squattage et au vandalisme, et envahie par les mauvaises herbes. La région a été durement frappée économiquement, près de 1 000 personnes ayant perdu leur emploi et de nombreux logements ayant perdu leur locataire. Une partie du terrain a été réoccupée par l’aquarium CretAquarium, par le parc d’attractions Dinosauria, par un refuge pour animaux et cetera. En 2020 il a été envisagé de réactiver la base de Gournès pour y transférer des unités de l’USAF stationnées en Turquie, suite à la détérioration des relations entre les États-Unis d’Amérique et la Turquie. Cependant, en 2021, un appel d’offre a été lancé par l’État grec, en mal de finances, pour la vente et le réaménagement de ce vaste terrain, qui dispose d’une façade de 500 m de longueur sur la mer, et qui est situé sur l’ancienne route nationale et à 15 km du futur aéroport de Kastelli. De quoi faire fantasmer plus d’un promoteur immobilier … |
| Le musée océanographique CretAquarium | L’aquarium de Crète (Ενυδρείο Κρήτης), de son nom commercial CretAquarium ou Thalassocosmos (Θαλασσόκοσμος) (« Le Monde de la Mer »), est un musée océanographique public créé par des scientifiques de l’Institut de biologie marine de Crète (Ινστιτούτο Θαλάσσιας Βιολογίας Κρήτης), dépendant du Centre hellénique de recherche marine (Ελληνικό Κέντρο Θαλασσίων Ερευνών) ; les installations de l’Institut se trouvent tout à côté du CretAquarium. Le CretAquarium a été ouvert au public en décembre 2005. L’Aquarium de Crète est à but non lucratif : ses objectifs sont l’éducation et le divertissement du public, ainsi que la recherche. Ces deux bâtiments ont été construits en bordure du terrain occupé, jusqu’en 1994, par l’ancienne station de communication de l’United States Air Force, dans la localité de Gournès, à environ 15 km à l’est d’Héraklion. Aller au CretAquarium avec Google Maps (35.332430, 25.282428). Le musée dispose d’une soixantaine d’aquariums de tailles diverses, dont certains sont énormes, où certains fonds marins sont reconstitués. Ces aquariums hébergent environ 2 000 animaux marins appartenant à environ 200 espèces distinctes de vertébrés et d’invertébrés, parmi les poissons, les crustacés, les méduses, les reptiles, les coraux et cetera ; les vitrines sont documentées en plusieurs langues. Presque toutes les espèces de poissons et de crustacés qui fréquentent les eaux de la Crète sont représentées. Visite du CretAquarium : Adresse : le musée se trouve près de la côte, à environ 700 m de la route nationale et d’un arrêt d’autocar de la ligne partant de la gare routière du port d’Héraklion. Le CretAquarium est abondamment signalé le long de la route nationale 90 ; il y a un grand parc de stationnement gratuit à côté du musée. Téléphone : 00 30 2810 337 788. Horaires d’été (d’avril à octobre) : tous les jours, y compris les jours fériés, de 9 h 30 à 17 h. Horaires d’hiver (de novembre à mars) : tous les jours, y compris les jours fériés, de 9 h 30 à 16 h. Compter une heure de visite. Prix d’entrée : 10 € en haute saison ; 6 € en basse saison ; tarifs réduits pour les enfants de 5 à 17 ans et les majeurs de plus de 65 ans. Guide audio multilingue en supplément, mais recommandé : 3 €. Site sur la Toile : cretaquarium.gr. Une boutique de souvenirs et une cafétéria, avec vue sur la mer, se trouvent sur place. |
| Le parc d’attractions Dinosauria | Dinosauria Park (Πάρκο Δεινοσαυρία) est un parc d’attractions consacré au thème des dinosaures et de la Préhistoire, plutôt destiné aux jeunes enfants ; il fait partie du même groupe de parcs d’attractions que le parc aquatique Watercity. Ce Parc des Dinosaures (Πάρκο Δεινοσαύρων) est situé à Gournès, sur la bordure sud de l’ancienne base militaire de l’USAF, au bord de l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos ; le parc occupe une superficie de 2,5 ha de l’ancienne base. Il a été créé en 2013, soit environ 10 ans après la fermeture de la base. Le parc Dinosauria présente des reconstitutions en grandeur naturelle d’une cinquantaine d’espèces différentes de dinosaures ; ces espèces vivaient à trois époques différentes de l’Ère secondaire, ou Ère mésozoïque, c’est-à-dire de 252 millions d’années à 66 millions d’années avant notre ère : le Trias, le Jurassique et le Crétacé. Certaines de ces reconstitutions sont des maquettes animées qui bougent et poussent des cris, censés être ceux du dinosaure. Le fou-rire est garanti ! Plus sérieusement, le parc possède aussi un petit musée de fossiles, avec notamment un crâne de tricératops, des bornes interactives pour découvrir la vie des dinosaures et les raisons de leur disparition, un bac à sable où les enfants peuvent s’initier à la recherche de fossiles. Avec supplément, on peut assister à un film de 10 min en 3D Visite du parc Dinosauria : Horaires : ouvert tous les jours pendant la saison touristique, de 10 h à 18 h ; dernière entrée 1 h avant la fermeture. Prix d’entrée : 12 € ; enfants entre 3 ans et 12 ans : 10 €. Téléphone : 00 30 2810 332 089. Site sur la Toile : dinosauriapark.com. Le parc dispose d’une aire de jeux pour les enfants, d’une boutique, avec des jeux éducatifs, et d’une cafétéria. |
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| Le village de Kokkini Chani (Κοκκίνη Χάνι / Kokkíni Cháni) | Kokkini Chani est une station balnéaire du milieu de la côte nord de la Crète, située à une douzaine de kilomètres à l’est d’Héraklion, mais qui fait partie du canton de Gouvès, dans la commune de Chersonissos. La localité est coincée entre l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos et la nouvelle route nationale 90. La station est desservie par la ligne d’autocars de la KTEL HerLas qui emprunte l’ancienne route nationale. Kokkini Chani est la première station balnéaire que l’on rencontre en quittant l’aéroport international d’Héraklion en direction de l’est ; comme la localité dispose de belles plages de sable et de galets, elle fut l’une des premières localités côtières à être atteintes par le développement touristique fulgurant au début des années 1960 ; auparavant ce n’était encore qu’un village de pêcheurs. L’origine du nom de la localité « Κοκκίνη Χάνι » est plutôt pittoresque : il s’agit du nom d’une auberge, ou d’un caravansérail à l’époque de la domination ottomane, qui appartenait, au XIXe siècle, à une famille nommée Kokkinis, c’est-à-dire la famille Lerouge ; le mot « cháni » (χάνι, au pluriel χάνια), en turc « han », provenant du persan « خان », désigne un caravansérail. Auparavant ce lieu-dit était nommé Armylidès (Αρμυλίδες). Il y avait une dizaine de « chánia » dans cette région, car les voyageurs préféraient s’y arrêter pour y passer la nuit avant de franchir la montagne nommée Kako Oros (Κακό Όρος), c’est-à-dire la « Malmontagne », qui sépare la localité de Kokkini Chani de la localité d’Amnissos, juste avant Héraklion ; cette Malmontagne, aride et abrupte, était réputée dangereuse à cause de la présence de bandits. Les voyageurs reprenaient leur route le lendemain matin pour l’ouverture des portes de la ville fortifiée de Kandiye. - L’Auberge des Kokkinis (Χάνι του Κοκκίνη) était la plus importante des chánia car elle servait également de relai de poste et de poste de relève de la garde pénitentiaire qui transportait les détenus du sandjak du Lassithi au sandjak de Kandiye. On peut encore voir, de nos jours, l’ancienne auberge des Kokkinis, qui a été transformée.
- Une autre auberge était l’Auberge du Hadji, la Cháni tou Chatzís (Χάνι του Χατζή), datant, semble-t-il, de 1760 ; un hadji étant, dans le monde musulman, un fidèle ayant fait le pèlerinage de La Mecque (Χατζής en grec, Hacı en turc). Cette auberge a été détruite, en 1941, par des bombardements qui ont précédé l’atterrissage de parachutistes allemands venant s’emparer d’Héraklion ; seule une illustration de cette auberge existe encore.
- L’Auberge de Niros (Του Νίρου το Χάνι) qui a été démolie lors des fouilles de la Villa minoenne de Niros.
- La Cháni tsi Pentamátainas (Χάνι τση Πενταμάταινας) qui n’a été conservée que dans la littérature, comme une référence à l’œuvre de Nikos Kazantzakis « Capitaine Michalis » (Ο Καπετάν Μιχάλης), traduite en français sous le titre « La Liberté ou la Mort ».
De nos jours, la station balnéaire de Kokkini Chani est moins pittoresque et n’est pas très attrayante, mais elle possède de belles plages, malheureusement surpeuplées ; la station se présente comme un alignement, le long de l’ancienne route nationale, d’hôtels, plutôt de bas de gamme, d’appartements de vacances, de tavernes en bord de mer, de restaurants, de boutiques de souvenirs, d’agences de locations, de cafés, de bars et de discothèques. |
| La villa minoenne de Niros (Μινωικό Μέγαρο Νίρου Χάνι / Minoikó Mégaro Nírou Cháni) | Le site archéologique de Niros (Αρχαιολογικός χώρος Νίρου) présente les ruines d’une vaste construction, dénommée « villa minoenne de Nirou Chani » (Μινωική έπαυλη Νίρου Χάνι) ou bien « palais minoen de Nirou Chani » (Μινωικό μέγαρο Νίρου Χάνι), dont on ne connaît pas précisément la destination : une demeure privée luxueuse ou, en raison des nombreux objets de culte qu’elle contenait, la résidence officielle d’un hiérarque religieux. La « villa minoenne » de Niros (Νίρος) se trouve dans la localité de Vathianos Kampos (Βαθειανός Κάμπος), c’est-à-dire la plaine de Vathia, dans le dème de Chersonissos, à une dizaine kilomètres à l’est d’Héraklion, sur l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos. Aller à la villa minoenne de Niro avec Google Maps (35.330934, 25.250914). Jusqu’au développement touristique des années 1960, les ruines se trouvaient à la périphérie d’une plaine côtière agricole, bordée à l’ouest et au sud par de basses collines. Le site doit son nom à une ancienne auberge, l’Auberge de Niros (Του Νίρου το Χάνι), qui se trouvait à cet emplacement, sur la route de Chersonissos à Héraklion ; le mot « χάνι » désignait, sous l’occupation turc, un caravansérail, une auberge ; cette auberge a été démolie lors des fouilles de la villa minoenne. De nos jours les ruines sont situées en pleine zone touristique, immédiatement sur le côté de la route, ce qui n’en fait pas un site agréable à visiter, et à moins de 50 m de la côte. Les chantiers navals minoens se trouvent à environ 730 m à l’ouest de la « villa » ; entre les deux, le petit cours d’eau Sfakoryako (Σφακορύακο) se jette dans la mer de Crète, près de la plage de de Vathianos Kampos. La « villa minoenne » de Niros fut découverte par l’archéologue grec Stéfanos Xanthoudidis (Στέφανος Ξανθουδίδης) lors d’une fouille exploratoire, pendant l’été 1918 ; quatre lampes en pierre et quelques pots en céramique furent mis au jour lors de l’excavation et du nettoyage de deux salles. La mise au jour complète du bâtiment fut entreprise l’année suivante, durant l’été 1919. L’excavation révéla un bâtiment de forme presque carrée, d’environ 34 m par 30 m de côté, soit une superficie de près de 1 000 m² avec les cours ; le bâtiment comportait deux planchers, avec une quarantaine de salles au seul rez-de-chaussée. La villa était bâtie en grosses pierres de taille, pour les murs extérieurs, et en moellons de pierre, pour les cloisons intérieures ; certaines des cloisons étaient recouvertes d’épaisses couches de plâtre ou de plaques de marbre ; les murs étaient renforcés par des armatures en bois. Des dalles de pierre de gypse ont également été utilisées comme revêtement de sol dans les pièces les plus importantes. L’entrée principale du bâtiment se trouvait du côté oriental, ouvrant sur une cour (n° 1 sur le plan) ; cette cour de l’est était décorée sur la gauche d’une grande sculpture, posée sur un autel, représentant une paire de cornes sacrées de taureau, dites « Cornes de la consécration ». À l’entrée du bâtiment se trouvait un portique soutenu par deux colonnes ; ce portique servait de puits de lumière (n° 2). Le portique menait à un vestibule (n° 2a) ; depuis ce vestibule deux portes ouvraient sur des salles : au nord, la salle n° 20 ; au sud, la salle n° 4. Le vestibule était prolongé vers l’ouest par un couloir (n° 11) qui divisait le rez-de-chaussée en deux parties : - Dans la partie nord se trouvaient des entrepôts pour les denrées périssables, avec des bacs à céréales au nord-ouest (n° 26 à 30) et des pithoi encastrés dans le sol, notamment dans la salle n° 24, pour stocker le vin et l’huile d’olive.
- Dans la partie sud, il y avait principalement des découvertes de nature religieuse et rituelle ; celles-ci contenaient quarante-trois tables en terre cuite à trois pieds, interprétées comme des autels, dans les salles n° 16 à n° 18, quatre doubles haches en bronze (πελέκεις), ou labrys (λάβρυς), dans la salle n° 7, et des lampes à huile et des vases en pierre dans diverses salles. À l’ouest, derrière un pilier, la salle n° 13 formait un puits de lumière.
À droite et à gauche du couloir n° 11 se trouvaient des portes d’accès à de plus petites salles pavées, dont deux avec des bancs. Alors que la salle n° 15 n’a qu’un seul banc sur le mur opposé à la porte, la salle n° 12 a un banc partant du mur oriental autour du coin le long du mur sud ; les deux murs étaient revêtus de plâtre. Le sol au milieu de la pièce n° 12 est en grès ferrugineux, entouré d’un cadre en plaques de plâtre. Le couloir n° 11 contenait également des parties d’une fresque représentant un « nœud sacré » (ιερό κόμπο). À l’est du bâtiment, sur le côté sud de l’espace ouvert pavé, il semble y avoir eu un sanctuaire tripartite, formé par des marches et un muret à l’ouest, sur lequel des restes de grandes cornes de culte ont été trouvés. Le bâtiment était bordé au sud par une allée partiellement surélevée en pavés d’ardoise (n° 42). Au nord du bâtiment se trouvait une autre cour. Les résultats des fouilles furent publiés dans le n° 96 de la Gazette archéologique (Αρχαιολογική Εφημερίς) en 1922. Les artefacts découverts dans la villa Nirou Chani sont exposés au Musée archéologique d’Héraklion. Sur la base des découvertes de poterie, la construction du bâtiment est datée de l’époque minoenne moyenne MM-III à l’époque minoenne récente MR-I-a, c’est-à-dire d’environ 1700 avant JC à environ 1480 avant JC. Le bâtiment a été détruit par un incendie à la fin de l’époque minoenne récente, MR-I-b ou MR-II, c’est-à-dire de 1480 avant JC à 1390 avant JC. Les vestiges du bâtiment ont été restaurés en 1960, sous la direction de l’archéologue Nicolas Platon (Νικόλαος Πλάτων), et le site d’excavation a été clôturé. Visite de la « Villa minoenne » de Niros : Horaires : du mardi au dimanche, de 8 h 30 à 15 h. Fermé le lundi. Prix d’entrée : entrée gratuite. Il y a un vaste parc de stationnement juste à côté du site archéologique. |
| Les chantiers navals minoens d’Agios Théodoros (Μινωικά Νεώρια στους Αγίους Θεοδώρους / Minoiká Neória stous Agíous Theodórous) | Sur la côte de la localité de Vathianos Kampos (Βαθειανος Κάμπος), on peut observer des vestiges d’installations portuaires, à moitié submergés ; ces vestiges se trouvent sur une pointe rocheuse qui s’avance dans la mer entre la plage de Stavroméno (παραλία Σταυρωμένου) et la plage des Saints-Théodores (παραλία Άγίων Θεοδόρων), près de l’embouchure de la rivière de Vathia (Βαθειανός ποταμός). La petite baie des Saints-Théodores doit son nom à une petite chapelle dédiée à ces saints, qui est située en arrière de la plage. Ces vestiges ont été étudiés en 1926 - 1927 par l’archéologue grec Spyridon Marinatos (Σπυρίδων Μαρινάτος) qui a conclu qu’il s’agissait d’installation datant de l’époque minoenne tardive : vraisemblablement les vestiges d’un chantier naval et d’un port, et aussi de carrières de pierre. De nos jours les installations de ce chantier naval minoen (μινωικό ναυπηγείο) sont en partie immergées à cause du basculement de l’île de Crète depuis l’époque minoenne, qui a abaissé la côte, à cet endroit de l’île, d’environ 2 m ; la partie immergée a été explorée en plongée sous-marine. Ces recherches ont révélé deux bassins artificiels creusés dans la roche ; au nord-est se trouve un grand bassin rectangulaire, qui mesure 48 m de longueur par 12 m de largeur, avec une profondeur maximale de 1,8 m. Dans ce bassin, des navires de 40 m à 50 m de longueur et de 10 m de largeur pouvaient être construits ou réparés, et mis à la mer. À côté de ce grand bassin se trouvait un autre bassin plus petit, qui servait peut-être à remplir le bassin de construction pour mettre les navires à la mer, une fois achevés. Sur la pointe rocheuse, ainsi que sur un îlot qui se trouve à quelques mètres du rivage, on remarque des traces d’extraction des roches, qui indiquent qu’il y avait aussi une carrière de pierre. L’emplacement des chantiers navals minoens n’est pas indiqué et il n’y a pas de panneau d’information : depuis l’ancienne route nationale, on accède à ces vestiges en suivant le quai du canal qui endigue le cours inférieur de la rivière de Vathia. Aller aux chantiers navals minoens avec Google Maps (35.333649, 25.243461). |
| Le parc aquatique Watercity | Le parc aquatique Watercity est le plus grand parc aquatique de Crète, avec une superficie d’environ 52 ha. Watercity se trouve dans l’arrière-pays de Kokkini Chani, à environ 2,5 km de la côte, un peu avant le village d’Anopolis ; depuis l’ancienne route nationale d’Héraklion à Agios Nikolaos, à Kokkini Chani, emprunter l’avenue d’Anopolis qui conduit en direction de ce village ; le parc est indiqué par de nombreux panneaux. Le parc Watercity fait partie du même groupe que le parc d’attractions Dinosauria Park. Aller au parc aquatique Watercity avec Google Maps (35.310439, 25.251459). Le parc est situé sur le versant d’une colline et tire profit de la déclivité naturelle du site pour proposer des attractions impressionnantes, notamment des toboggans aquatiques géants, orientés vers l’ouest, vers le bas de la colline. Les attractions les plus vertigineuses sont réservées aux adultes. Parmi les nombreuses attractions, il y a aussi des piscines à vagues et des bassins de relaxation. Visite du parc aquatique Watercity : Horaires : pendant la saison touristique, de mai à octobre, tous les jours, y compris les jours fériés, de 10 h à 18 h 30 (jusqu’à 18 h en octobre). Prix d’entrée : pour les adultes, définis comme des personnes mesurant plus d’1,4 m, 29,5 € ; pour les enfants, mesurant entre 1,4 m et 0,9 m, 19,5 € ; gratuit en dessous de 0,9 m. Téléphone : 00 30 28107 81317. Site sur le Toile : watercity.gr. |
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| L’îlot de Dia (Νησίδα Δία / Nisída Día) | L’îlot de Dia est un îlot aride situé au large de la côte nord de la Crète, au nord-nord-est de la capitale, Héraklion ; la côte sud de l’îlot se trouve à environ 6,5 milles nautiques, soit environ 12 km, du Vieux-Port d’Héraklion. Dia est inhabité et fait administrativement partie de la communauté locale d’Élaia (Ελαία), dans le canton de Gouvès, dans la commune de Chersonissos, même si cet îlot est, historiquement, très lié à Héraklion. Selon la mythologie, le toponyme de l’îlot de « Δία », ou « Ντία », proviendrait du nom de Zeus (Δίας), le « Père des Dieux », qui aurait créé cet îlot, en changeant en pierre un lézard qui tentait de dévorer la Crète, l’île natale de Zeus ; la tradition veut que la forme de l’îlot de Dia évoque le corps d’un lézard, avec, au sud-est, le museau et les deux pattes avant, et, à l’ouest, le corps et la queue de l’animal. À l’époque vénitienne, l’îlot était nommé Standia, une déformation de l’expression « στήν Δία », « à Dia ». L’îlot de Dia a une dimension est-ouest d’environ 6 km et une dimension nord-sud d’environ 3,5 km, pour une superficie d’environ 12 km² ; c’est l’île la plus vaste du littoral de la Crète. L’îlot culmine à 220 m d’altitude ; sa côte nord présente de hautes falaises abruptes qui atteignent 60 m de hauteur ; en revanche, la côte sud est festonnée de plusieurs petites baies abritées des vents du nord ; d’ouest en est : la baie d’Agios Georgios (κόλπος του Αγίου Γεωργίου), la baie de Kapari (κόλπος της Κάπαρης), la baie de Panagia (κόλπος της Παναγιάς) et la baie d’Agriélia (κόλπος της Αγριελιάς) ; au nord et à l’est de Dia, il y a deux récifs, Paximadi (Παξιμάδι) et Pétalidi (Πεταλίδι), peuplés de goélands. C’est dans la baie Saint-Georges que se trouve le seul port aménagé et la seule plage de l’île ; au bout du cap Korakias (Άκρα Κορακιάς) qui ferme la baie à l’ouest, se dresse la petite église de l’Ascension (Ανάληψης). Les archéologues pensent que le port de la baie d’Agios Georgios a joué un rôle important dans l’Antiquité minoenne, comme avant-port du port de Cnossos. Dans les années 1975, l’explorateur océanographique français Jacques-Yves Cousteau a découvert, sur le fond marin, les vestiges d’un des plus grands ports antiques de toute l’île de Crète ; ce port aurait sombré lors de l’éruption volcanique de Santorin, suivie par un gigantesque raz-de-marée, vers 1450 avant JC. Cousteau a aussi découvert, près de l’îlot de Dia, sept épaves de navires, datant depuis le Ier siècle après JC jusqu’à la fin de l’occupation ottomane, notamment l’épave du navire français du XVIIe siècle « La Thérèse » ; ce navire faisait partie de l’expédition française envoyée pour soutenir Candie lors du siège ottoman ; il sombra, le 24 juin 1669, suite à l’explosion de sa sainte-barbe, la poudrière du navire. Certains des artefacts découverts par Jacques-Yves Cousteau sont exposés dans les salles de la forteresse Koulès du port d’Héraklion. L’îlot de Dia est un zone naturelle protégée qui est classée « Natura 2000 » ; l’îlot présente un paysage pierreux, parsemé de buissons, mais il recèle des espèces végétales et animales endémiques. Il est possible de visiter l’îlot ; des excursions quotidiennes sont organisées depuis les ports d’Héraklion, de Gouvès et de Chersonissos, jusqu’à la baie Saint-Georges ; il y a même un refuge, le refuge de Dia (καταφύγιο της Ντίας), où il est permis de passer la nuit, avec l’autorisation de la capitainerie du port d’Héraklion. |
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| Le village d’Épiskopi (Επισκοπή / Episkopí) | Épiskopi est un bourg agricole de moyenne montagne, situé à environ 350 m d’altitude, qui se trouve dans le sud-ouest de la commune de Chersonissos ; le village est à environ 16 km au sud-est de la capitale de la Crète, Héraklion, et à 8,5 km au sud du village de Kokkini Chani, sur la côte nord de l’île. Épiskopi compte moins de 1 000 habitants, dont la plupart vivent de l’oléiculture, de la viticulture et de l’élevage. Épiskopi est aussi le chef-lieu de l’un des quatre cantons de la commune ; ce canton comprend plusieurs autres communautés locales : Aïtania (Αϊτάνια), Galifa (Γαλίφα), Kainourgio (Καινούργιο Χωριό) et Sgourokéfali (Σγουροκεφάλι). Le toponyme de la localité, « επισκοπή », signifie « évêché » et rappelle que le village devint le siège du diocèse de Cherronissos (Χερρόνησος) pendant la seconde époque byzantine de la Crète, après la reconquête de l’île par Nicéphore Fokas, en 961, et la fin de l’occupation sarrasine. Ce toponyme est un nom assez commun et on précise « Épiskopi de Pédiada » (Επισκοπή Πεδιάδας), car la contrée faisait autrefois partie de l’Éparchie de Pédiada (επαρχία Πεδιάδος). Sous la domination vénitienne, la localité était nommée « Piscopi ». L’église paroissiale d’Épiskopi, l’église Saint-Minas (Άγιος Μηνάς), a été bâtie, dans les années 1882-1884, sur l’emplacement de l’ancienne métropole du diocèse, de nos jours sur la place centrale. La seconde nef de l’église est dédiée à la Dormition de la Vierge (Κοίμηση της Θεοτόκου). Une autre attraction culturelle d’Épiskopi est un musée ethnographique et historique (Αργυράκειο Εθνολογικό Πολεμικό Μουσείο) qui présente notamment beaucoup d’objets évoquant la résistance crétoise sous l’occupation allemande, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ce musée, fondé en 1994, est provisoirement fermé (www.argirakio.gr). À environ 2 km à l’est du village, parmi les vignes et les oliveraies, se trouve la plus ancienne église de la région, datant du XIe siècle, l’église Notre-Dame de Lemnos (Παναγία Κερά Λιμνιώτισσα). |
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