| La ville d’Agios Nikolaos et le golfe de Mirabello en Crète | |
| |
| Présentation générale | Agios Nikolaos (Άγιος Νικόλαος), c’est-à-dire Saint-Nicolas, est l’une des principales villes de Crète, la cinquième par sa population d’environ 20 000 habitants. Elle est le chef-lieu du département du Lassithi bien que la ville d’Iérapétra soit un peu plus peuplée ; ce département est d’ailleurs le seul des départements crétois dont le nom ne soit pas celui de son chef-lieu. Saint-Nicolas bénéficie d’une situation géographique favorisée, sur la côte occidentale du superbe golfe de Mirabello. Cette situation a permis à cet ancien port de pêche de devenir, depuis les années 1970, une station balnéaire appréciée, avec une offre touristique moins « bas de gamme », mais un peu plus onéreuse, que d’autres stations de l’île. À moins d’une heure de route de l’aéroport international d’Héraklion, Saint-Nicolas constitue un lieu de séjour très agréable pour découvrir la partie orientale de la Crète, mais la ville de La Canée, dans l’ouest de l’île, se trouve à 200 km, soit près de 3 h de route. Une fois la saison touristique terminée, Saint-Nicolas redevient une ville méditerranéenne très calme, mais pas totalement morte, contrairement à d’autres villes touristiques de Crète. |
| Étymologie et toponymie | Le nom de la ville d’Agios Nikolaos vient du nom d’un petit port qui se trouvait dans la baie d’Agios Nikolaos près de l’église Saint-Nicolas ; ce port était nommé Porto di San Nicolo à l’époque vénitienne. Lorsque la ville s’est développée au XIXe siècle elle a adopté le nom d’Agios Nikolaos. En turc la ville se nommait « Aya Nikola ». Les habitants d’Agios Nikolaos nomment couramment leur ville « Ayios » (Άγιος) ; les touristes branchés affectent de dire « Ag Nik » pour parler d’Agios Nikolaos. |
|
|
| La commune d’Agios Nikolaos occupe la partie nord-ouest du département du Lassithi ; la côte nord de la commune est baignée par la mer de Crète, depuis le golfe de Malia jusqu’au golfe de Mirabello ; la côte orientale par le golfe de Mirabello. La commune d’Agios Nikolaos (Δήμος Αγίου Νικολάου) comprend trois cantons : le canton d’Agios Nikolaos à l’est et au sud, le canton de Néapolis au nord, riche en monastères, dont le célèbre monastère d’Aréti, et le canton de Vrachasi au nord-ouest, avec les petites stations balnéaires de Sissi et de Milatos, et sa grotte. Le canton d’Agios Nikolaos est beaucoup plus vaste que les deux autres cantons et comprend de nombreuses communautés locales : la ville d’Agios Nikolaos, la station plutôt chic d’Élounda (Ελούντα), avec ses hôtels de luxe, Exo Lakonia (Έξω Λακώνια), Exo Potami (Έξω Ποταμοί), Kalo Chorio (Καλό Χωριό), le village typique de Kritsa (Κριτσά), célèbre pour son artisanat, Kroustas (Κρούστας), Limnès (Λίμνες), Loumas (Λούμας), Messa Lakonia (Μέσα Λακώνια), Prina (Πρίνα), Skinias (Σκινιάς), Vrouchas (Βρουχάς) et Zénia (Ζένια). | | La ville d’Agios Nikolaos elle-même se trouve au bord du golfe de Mirabello ; la baie d’Agios Nikolaos est bien protégée, par deux caps, au nord et au sud, et par deux îlots, à l’est. Ces îlots sont l’îlot de Toussaints (Νησίδα Άγιοι Πάντες) et l’îlot de Mikronissi (Μικρονήσι) ; dans l’Antiquité l’îlot de Toussaints était connu sous le nom de Pyra (Πύρα) ; de nos jours c’est un refuge pour la chèvre sauvage crétoise, le « kri-kri » (κρι-κρι), plus sérieusement nommée Capra aegagrus creticus. Agios Nikolaos se trouve à 64 km à l’est d’Héraklion, à 66 km à l’ouest de Sitia et à 31 km au nord d’Iérapétra. Il existe un parc de stationnement à l’arrière du port des transbordeurs (E5 sur le plan) et un autre à l’arrière du port de plaisance (D3 sur le plan). Il y a aussi un parc de stationnement ombragé (C4 sur le plan) sur le boulevard extérieur Épiménide (οδός Επιμενίδου). La gare routière se trouve aussi sur le boulevard Épiménide, 150 m avant l’Hôpital général (C5 sur le plan) ; la compagnie d’autocars KTEL Héraklion Lassithi dessert quotidiennement, plusieurs fois par jour, les destinations suivantes : Héraklion (toutes les ½ heures), Sitia, Iérapétra, Élounda et Kritsa. Horaires sur la Toile. |
|
|
| Le golfe de Mirabello (Κόλπος Μιραμπέλου / Kólpos Mirampélou) | Le golfe de Mirabello se trouve dans le nord-est de la Crète, entre la péninsule de Sitia et le reste de l’île qui sont reliés par l’isthme d’Iérapétra. Le golfe est fermé à l’ouest par le cap Saint-Jean (Ακρωτήριο του Αγίου Ιωάννη) ; vers l’est, la délimitation est plus difficile : le cap de Mochlos (Άκρα Μόχλου), le cap de Fanéroméni (Άκρα Φανερωμένη), ou cap Trachilas (Άκρα Τράχηλας), voire le cap Sidéros (Άκρα Σίδερος), situé à l’extrémité nord-est de la Crète. Le golfe de Mirabello est le plus grand golfe des îles grecques et le cinquième plus grand de la mer Méditerranée. Le nom du golfe provient du nom d’un château que les Génois firent bâtir à l’emplacement actuel de la ville d’Agios Nikolaos pour surveiller et défendre cette partie de la côte du Regno di Candia. Sans doute séduits par la beauté du golfe ils donnèrent à ce château le nom de Castello Mirabello, équivalent des toponymes français « Mirabel », « Bellevue », « Beauvoir » et cetera ; ce nom a ensuite été donné à l’ensemble du golfe. Le nom grec du golfe « Κόλπος Μιραμπέλου » est parfois translittéré en Mirampélo ou Mirambello ; le golfe est parfois nommé « Κόλπος Μεραμβέλου », golfe de Mérambello. Les Vénitiens bâtirent ensuite deux autres forteresses pour défendre l’accès au golfe de Mirabello : la forteresse de Spinalonga, au nord-ouest du golfe, près du cap Saint-Jean, et la forteresse de Liopetro (Φρούριο Λιόπετρου), au sud-est du golfe, près du cap Trachilas. La côte de Mirabello (Ακτή Μιραμπέλου / Aktí Mirampélou) appartient à trois communes de la province du Lassithi : à l’ouest à la commune d’Agios Nikolaos ; au sud à la commune d’Iérapétra ; à l’est à la commune de Sitia. Le golfe de Mirabel est certainement l’une des régions les plus belles de Crète. Les meilleurs endroits pour admirer le golfe sont les hauteurs dominant la station balnéaire d’Élounda, à l’ouest, et le belvédère de Platanos, près de Mochlos, à l’est. |
| La ville d’Agios Nikolaos (Άγιος Νικόλαος / Ágios Nikólaos) | La ville d’Agios Nikolaos est bâtie à l’extrémité sud-est la faille d’effondrement de Néapolis ; les quartiers nord-ouest de la ville se trouvent au sommet de l’ancienne falaise d’effondrement ; les quartiers sud-est se trouvent au fond de la fosse d’effondrement qui débouche sur le Vieux-Port. La falaise d’effondrement a été comblée par des éboulements sous-marins mais il existe toujours une dénivelée importante, d’environ 30 m, entre les deux quartiers qui sont reliés par des rues en forte pente, telle la rue Constantin Paléologue, qui mène depuis le lac Voulisméni jusqu’aux quartiers nord de la ville. La ville d’Agios Nikolaos est suffisamment petite pour être découverte à pied, mais il faut s’attendre à gravir quelques pentes. C’est dans le quartier sud-est, à l’arrière du port, près du lac Voulisméni, que se trouvait la ville antique de « Lato pros Kamara », qui était le port de la cité dorienne de Lato ; on peut en voir les vestiges, mis au jour, rue du 25-Mars (οδός 25ης Μαρτίου) (D4 sur le plan). C’est dans ce quartier que se trouve, de nos jours, la place centrale d’Agios Nikolaos, la place Venizélos, près de laquelle se trouve la cathédrale. Dans l’est de la ville s’élève un promontoire, d’environ 40 m de hauteur, où se dressait, à l’époque vénitienne, le Castello Mirabello, surveillant le golfe de Mirabello ; il ne reste rien de cette forteresse, mais on peut reconnaître son emplacement, occupé de nos jours par les bâtiments administratifs de la Préfecture du Lassithi, au bout de la rue des Héros de Polytechnique (οδός Ηρώων Πολυτεχνείου) (D3 sur le plan). À l’est de ce promontoire se trouve le port de plaisance et la petite plage municipale de Kitroplatia. C’est autour du lac Voulisméni que la ville a recommencé de se développer au XIXe siècle ; en raison de ce développement récent la ville ne dispose pas d’attractions culturelles nombreuses, mais elle bénéficie d’une urbanisation plus rationnelle que d’autres villes crétoises. La promenade autour du lac est une zone piétonnière, de même que quelques rues adjacentes qui sont interdites à la circulation automobile pendant la nuit, notamment la très commerçante rue du 28-Octobre (οδός 28ης Οκτωβρίου). Près du pont qui franchit le canal reliant le lac au Vieux-Port se trouve un petit Musée ethnographique ainsi que l’Office de Tourisme (D4 sur le plan). Depuis le lac, l’avenue Constantin Paléologue conduit vers le nord de la ville ; de part et d’autre de cette avenue on trouve un cinéma en plein air, le Christina (Κινηματοθέατρο Χριστίνα), 11 rue de la Résistance Nationale (οδός Εθνικής Αντιστάσεως) (D4 sur le plan), puis, dans cette même rue, aux numéros 40 à 44, le marché en plein air qui a lieu chaque mercredi (C5 sur le plan) ; en face du marché se trouve le Musée archéologique ; au bout de l’avenue Paléologue se trouve l’Hôpital général. |
|
| Le lac Voulisméni (Λίμνη Βουλισμένη / Límni Voulisméni) | Le lac Voulisméni se trouve au cœur de la ville d’Agios Nikolaos, immédiatement à l’arrière du Vieux-Port (D4 sur le plan) ; c’est autour de cette étendue d’eau que la ville s’est développée principalement au cours du XIXe siècle, formant un quadrillage régulier d’avenues et de rues. Le lac Voulisméni a une forme presque circulaire et un diamètre maximal de 137 m ; sur le côté ouest et sur le côté nord, le lac est bordé de falaises qui atteignent une hauteur maximale de 25 m. En septembre 2000, le département de géologie de l’Université d’Athènes a mené une étude sous-marine détaillée du lac et a déterminé que sa profondeur maximale était de 48,8 m. Quant à la croyance populaire, elle affirme que le lac serait « sans fond ». Dans le même ordre d’idées la déesse de la chasse, Artémis, ou la déesse Athéna, s’y seraient baignées et le lac est parfois surnommé le « bassin d’Artémis » ou le « bain d’Athéna ». Les habitants nomment le lac Voulisméni simplement « le lac » (« Λίμνη »). Le lac Voulisméni se trouve à l’extrémité sud-est d’une fosse d’effondrement qui sépare le massif du Lassithi du massif du Kadistos ; cette fosse s’étend depuis la région de Sissi, au nord-ouest, jusqu’à Agios Nikolaos, au sud-est, en passant par Néapolis ; la route nationale 90 emprunte cette fosse, longeant la faille d’effondrement de la fosse et longeant également la rivière descendant du versant nord-est du massif du Dicté et qui se jette dans le golfe de Mirabello à Agios Nikolaos. Les falaises qui surplombent le lac sont l’extrémité sud-est de la faille d’effondrement de Néapolis ; ailleurs dans la ville, la faille a été enterrée par des glissements de terrain sous-marins ultérieurs. Un village situé près de Néapolis se nomme d’ailleurs comme le lac, Voulisméni (Βουλισμένη) ; ce toponyme signifierait « éboulement, glissement de terrain ». Ces falaises sont constituées de brèche calcaire, c’est-à-dire un conglomérat de fragments calcaires, de différentes origines et de différentes granulométries, provenant de glissements de terrain, cimentés par une sédimentation calcaire plus fine. Cette brèche calcaire est ici colorée de rouille parce qu’elle contient des grains de silice, c’est-à-dire du sable, et des traces d’oxyde de fer. Dans ces roches tendres, surplombant les eaux du lac, des martins-pêcheurs ont établi leur logement. Le lac Voulisméni a été formé par l’effondrement du plafond d’une cavité karstique qui a créé un gouffre ; ce gouffre a ensuite été rempli par l’eau d’une source. Le trop-plein du lac formait un petit ruisseau qui se déversait dans le golfe de Mirabello. On peut voir un gouffre semblable à Voulisméno Aloni, à l’ouest d’Héraklion, mais où le gouffre n’a pas été empli par une source et où l’on peut descendre. En 1852 l’officier de marine et hydrographe anglais Thomas Spratt avait mesuré la profondeur du lac à 64 m. Le 12 octobre 1856, un tremblement de terre se produisit, avec son épicentre situé à seulement 40 km d’Agios Nikolaos : les conséquences furent un éboulement des falaises situées à l’ouest du lac, ce qui réduisit la profondeur du lac, et le fait que la source qui alimentait le lac se tarit et que les eaux du lac cessèrent de se renouveler ; le surnom du lac devint le « Lac puant » (Βρωμολίμνη / Vromolímni). En 1877, le pacha Kostakis Adossidis (Kostaki Adosidis Paşa, Κωνσταντίνος Αδοσίδης πασάς), le premier gouverneur ottoman d’origine grecque (1877-1878), fit creuser un canal pour permettre aux eaux du golfe de Mirabello de pénétrer dans le lac Voulisméni, qui devint une sorte de lagune artificielle (λιμνοθάλασσα) à l’eau saumâtre ; une simple passerelle de bois permettait de franchir le canal. Entre 1905 et 1907, pendant les dernières années de leur présence en Crète, les troupes françaises d’infanterie de marine, stationnées à Sitia pour garantir l’autonomie de la Crète, agrandirent le canal, tel qu’il est de nos jours, et le dotèrent d’un pont mobile permettant à des navires de venir charger et décharger dans la sécurité du lac. Le pont routier actuel, en béton, a été construit en 1954. Le 9 juillet 1956, un séisme puissant se produisit près de l’île cycladique d’Amorgos (Αμοργός), et un autre, 13 minutes plus tard, près de l’île de Santorin, à 140 km au nord d’Agios Nikolaos. Ce séisme causa un raz-de-marée avec des vagues de 25 m de hauteur à Amorgos. Le raz-de-marée se propagea jusqu’à la Crète et provoqua des phénomènes impressionnants du niveau de l’eau du lac Voulisméni ; cela suffit à créer la légende que le lac était relié de façon sous-marine avec le volcan de Santorin. De nos jours les berges abruptes du lac Voulisméni sont aménagées en une agréable promenade piétonne, ombragée de tamaris ; le long du quai une multitude de petites embarcations sont amarrées. Cette promenade est bordée de nombreux cafés et tavernes très touristiques, où l’on peut goûter la « soumada » (σουμάδα), une boisson rafraichissante aux amandes. Au sud-ouest se trouve une grotte qui a été convertie en chapelle, la « crypte du pêcheur » (Κρύπτη του Ψαρά) ; un peu plus loin un escalier escalade la falaise jusqu’à un petit jardin public qui occupe le sommet de la falaise et qui offre les meilleures vues sur le lac. À l’arrière du jardin public se trouvent quelques restaurants plus raffinés avec une vue surplombante du lac, par exemple « Chez Georges ». Chaque année une grande partie de la population d’Agios Nikolaos se rassemble autour du lac Voulisméni pour célébrer la Pâques orthodoxe ; à minuit, des feux d’artifice sont tirés au-dessus du lac. |
| Le musée ethnographique (Λαογραφικό Μουσείο / Laografikó Mouseío) | Le musée ethnographique d’Agios Nikolaos a été créé en 1985 par l’Association culturelle de la Crète orientale. Ce musée des Arts et Traditions populaires se trouve juste après le pont qui relie le Vieux-Port au lac Voulisméni, à côté de l’Office de Tourisme (D4 sur le plan) ; le musée occupe une vaste salle au rez-de-chaussée d’un des plus vieux bâtiments de la ville. Ce petit musée « laographique » offre un bon aperçu de la vie traditionnelle crétoise à Agios Nikolaos avant que la localité ne devienne une station touristique à la mode. On peut y voir de remarquables exemples de l’artisanat local, tels que des textiles, des tissages et des broderies aux motifs originaux, ainsi que des tapis tel que le kilim (κιλίμι), c’est-à-dire un tapis tissé, provenant de Kritsa et datant du XVIIe siècle. Le musée abrite aussi une reproduction de l’intérieur d’une maison crétoise traditionnelle, équipée d’objets ménagers et d’ustensiles de cuisine : des livres, de vieux manuscrits découverts dans les environs, de nombreuses photographies anciennes, des peintures, des icônes, des instruments de musique, des armes datant de l’époque de l’occupation ottomane, des pièces de monnaie, des bijoux, des tapis tissés multicolores, un métier à tisser, des exemples de costumes traditionnels, certains vieux de 300 ans, et des vêtements de cérémonie. C’est un régal pour les yeux mais il y a assez peu d’explications. Visite du musée ethnographique : Adresse : 1 rue Constantin Paléologue (οδός Κωνσταντίνου Παλαιολόγου). Horaires d’ouverture (à titre indicatif, sujets à changement) : tous les jours sauf le dimanche en haute saison, de 14 h à 18 h 30. Téléphone : 00 30 2841 0 25 093. Prix d’entrée : 3 €. |
|
| | La place Éleuthère Venizélos (Πλατεία Ελευθερίου Βενιζέλου / Plateía Eleftheríou Venizélou) | Depuis le Vieux-Port, une rue très commerçante, la rue du 28-Octobre (1940) (οδός 28ης Οκτωβρίου) conduit, en direction du sud-ouest, jusqu’à une grande place circulaire, la place Éleuthère Venizélos (D4 sur le plan) ; cette place est la place centrale d’Agios Nikolaos (Πλατεία Κεντρική) ; elle est située à une centaine de mètres au sud du lac Voulisméni ; au centre de la place se trouve un monument aux Héros (Μνημείο Ηρώων). À proximité de la place Venizélos, sur la rue Sophocle Venizélos (οδός Σοφοκλή Βενιζέλου), le fils d’Éleuthère, se trouve la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité (Ναός Αγίας Τριάδος), un édifice moderne. |
| L’église Notre-Dame Vréfotrofos (Παναγία Βρεφοτρόφος / Panagía Vrefotrófos) | L’église Notre-Dame Vréfotrofos, ou Vréfotrophos, se trouve dans le centre-ville, à une centaine de mètres au sud-est de la place Venizélos (D3 sur le plan). Le nom de cette église signifie « nourricière de l’Enfant Jésus », des mots « βρέφος », nourrisson, et « τρόφος », nourrice ; la Panagia Vréfotrofos est la Vierge protectrice des enfants. La construction d’origine de l’église de la Panagia Vréfotrophos date du XIIe siècle ; c’est une des plus anciennes églises d’Agios Nikolaos. C’est une église en pierre à une seule nef voûtée. À l’époque vénitienne, l’église fut agrandie à deux reprises ; de ce fait elle présente une forme allongée, avec une longueur plutôt grande par rapport à sa façade étroite ; la partie la plus ancienne est la partie occidentale. Dans la partie originelle et dans la première extension se trouvent deux couches de fresques très intéressantes, dont les plus anciennes datent du début du XIVe siècle ; la seconde couche date de la fin du XIVe siècle. Dans la partie orientale principalement, se trouvent des scènes des cycles christologique et mariologique. À l’intérieur de l’église, à côté de l’entrée, se trouve un tombeau qui porte une inscription en latin indiquant la date de 1602 et le nom des châtelains vénitiens du Castello Mirabello ; la chapelle se trouvait à une centaine de mètres à l’ouest du château. Adresse : à l’angle de la rue des Combattants Chypriotes (οδός Κυπρίων Αγωνιστών) et de la rue Emmanuel Modatsos (οδός Εμμανουήλ Μοδάτσου), un homme politique qui a fait d’Agios Nikolaos le chef-lieu du Lassithi. Téléphone : 00 30 2841 0 22 762 ou 0 28 036. |
| Le port de plaisance | Le port de plaisance d’Agios Nikolaos se trouve sur la côte sud de la ville, abrité des vents du nord par le promontoire où se trouvait l’ancien château de Mirabello (D3 sur le plan) ; il n’est distant que de 80 milles nautiques des îles des Cyclades telles que Santorin ou Mykonos. Sa capacité d’amarrage est de 255 bateaux. À l’arrière du port de plaisance se trouve des chantiers navals un peu délabrés. Le port offre un accès rapide au centre-ville et dispose de tous les services d’un port de plaisance moderne. Un grand parc de stationnement, situé à l’arrière du port, permet aux plaisanciers de visiter commodément la région en véhicule de location. Téléphone : 00 30 2841 0 82 384. Site sur la Toile : www.marinaofagiosnikolaos.gr |
|
| Le musée archéologique (Αρχαιολογικό Μουσείο / Archaiologikó Mouseío) | Le musée archéologique d’Agios Nikolaos est l’un des plus importants de Crète par la richesse de ses collections. Le musée se trouve dans le nord de la ville, (C5 sur le plan) ; à pied, on peut l’atteindre depuis le centre-ville en remontant la rue Constantin Paléologue (οδός Κωνσταντίνου Παλαιολόγου), à partir du lac, sur environ 450 m ; le musée se trouve sur la droite de la rue, un peu avant l’Hôpital général de la ville. Le musée archéologique est abrité dans des bâtiments modernes construits en 1969 ; il a été inauguré au début des années 1970. Ce musée avait pour objectif de décentraliser les richesses archéologiques de l’île et de permettre à la communauté locale de profiter des découvertes faites dans la région ; en effet la majeure partie des objets mis au jour à Zakros, par exemple, sont exposés au Musée archéologique d’Héraklion ; les dernières pièces découvertes dans les sites du département du Lassithi viennent désormais enrichir le musée archéologique d’Agios Nikolaos. Le musée archéologique d’Agios Nikolaos présente des objets archéologiques découverts dans toute la Crète orientale, principalement dans la province du Lassithi, mais aussi sur le site minoen de Malia. Les objets proviennent de la cité dorienne de Lato près de Kritsa, du site dorien d’Olous près d’Élounda, de la cité minoenne de Gournia, de la nécropole minoenne ancienne d’Agia Fotia, du cimetière minoen de Mochlos, du palais minoen de Zakros, des sites minoens de Myrtos et cetera. Les collections comprennent une grande variété d’objets : sarcophages minoens (larnakès), vases en pierre, poteries en terre cuite (kernoi, pyxis, rhytons), statuettes, bijoux, poids de tisserand, sistres en argile et cetera. Les salles du musée sont regroupées autour d’un atrium à ciel ouvert qui dispense de la lumière naturelle ; les collections sont organisées par ordre chronologique : le circuit de visite conduit depuis l’époque néolithique (de 5700 à 2800 avant JC) jusqu’à la fin de l’époque romaine (de 100 avant JC à 400 après JC) ; cependant ce sont les artefacts datant des époques minoenne et grecque archaïque qui prédominent. La salle I présente des objets datant de l’époque néolithique et de l’époque minoenne ancienne, à l’Âge du bronze. De l’époque néolithique tardive, vers 3000 avant JC, date un objet du culte de la fertilité : un phallus en pierre calcaire, de 30 cm de longueur, provenant du site de la grotte de Pélékita (Σπήλαιο Πελεκητά), près de Zakros ; des idoles semblables ont été découvertes dans la grotte de Trapéza sur le plateau du Lassithi. La salle I abrite aussi la plus riche collection du musée, provenant de la nécropole d’Agia Fotia, l’une des plus grandes nécropoles de Grèce : 252 tombes de l’époque minoenne ancienne (de 3000 à 2300 avant JC) ; environ 1 500 vases de formes différentes ont été mis au jour, un fait impressionnant si l’on considère qu’à l’époque aucun tour de potier n’était utilisé, mais des surfaces de pierre plates et tournantes. L’un des vases les plus intéressants est en forme d’oiseau, avec des plumes gravées, peut-être d’inspiration cycladique. À l’intérieur des tombes, des centaines de lames de bronze de formes et de tailles inhabituelles ont été découvertes ; une lame de poignard pliée illustre la pratique d’accompagner le défunt avec des armes qui ne sont plus utilisables, mais qui lui sont toujours chères. La salle abrite également les plus anciens spécimens d’hameçons et d’objets d’or et de cuivre d’époque minoenne ancienne, qui proviennent d’Agia Fotia. Dans la salle II l’exposition de poteries de l’époque minoenne ancienne continue avec des objets provenant des sites minoens de Fournou Koryfi et de Pyrgos près de Myrtos. Ces poteries datent de la même époque que les poteries d’Agia Fotia exposées en salle I, de 2600 à 2300 avant JC ; elles présentent cependant un style nettement différent qui est nommé « style de Vassiliki », du nom du site minoen de Vassiliki situé sur la côte nord d’Iérapétra ; le style de Vassiliki préférait des couleurs douces et des formes très prononcées. L’artefact le plus remarquable de cette collection est un rhyton, c’est-à-dire un vase à libations sacrées, ayant la forme d’une femme qui tient une cruche de son bras gauche ; cette forme est étrangement moderne, un peu surréaliste, avec une tête minuscule, aux traits à peine esquissés, un long cou, un corps en forme de cloche, des seins en relief, mais pas de pieds. Ce rhyton est en terre cuite peinte, les peinture géométriques représentant les vêtements de la femme et le pubis. Ce rhyton, nommée par les archéologues « Déesse de Myrtos », a été mis au jour sur l’autel d’un sanctuaire domestique du site de Fournou Koryfi près de Myrtos. La salle II présente également des vases en pierre sculptée et des bijoux en or découverts dans le cimetière de Mochlos, notamment un diadème d’or, ainsi que des sceaux d’argile, des tablettes gravées en écriture linéaire A, une élégante pince à cheveux et des poids de tissage. La salle III expose des découvertes datant de l’époque minoenne moyenne, notamment un beau rhyton en forme de coquille de triton (Charonia tritonis), provenant du site de Malia et daté de 1550 à 1500 avant JC ; ce vase à libation est sculpté dans de la pierre serpentine noire ; sa surface est gravée d’une scène représentant deux démons-lions se livrant à une libation. D’autres objets proviennent du sanctuaire sommital de Petsofas (Ιερό Κορυφής Πετσοφάς), près de Palaikastro ; il s’agit de figurines votives qui ont donné de nombreuses indications sur la mode vestimentaire et sur les pratiques religieuses de l’époque minoenne moyenne. La salle IV présente du matériel de l’époque minoenne récente, provenant principalement de la région de Sitia, notamment des larnakès, c’est-à-dire des sarcophages funéraires, dont certains sont joliment décorés d’oiseaux, de fleurs ou de scènes de la vie marine, avec des représentations de pieuvres et de poissons ; on peut également voir un pithos, c’est-à-dire une jarre géante normalement utilisée pour la conservation des denrées alimentaires, qui avait été utilisée pour l’enterrement d’un enfant. La salle V contient la collection de sculptures de l’époque grecque archaïque, du IXe au VIe siècle avant JC, époque où l’art crétois cédait la place à l’art grec. On peut voir en particulier des statuettes de style dédalique du VIIe siècle avant JC, notamment la tête d’une statue d’argile d’une femme, provenant d’un site proche de Sitia. La salle présente aussi une collection de lampes à huile en terre cuite. La salle VI contient des objets des autres époques grecques. La salle VII présente des découvertes datant de l’époque gréco-romaine ; ces découvertes proviennent en grande partie de la nécropole romaine de Lato pros Kamara à Agios Nikolaos. La découverte la plus remarquable est un crâne ceint d’une couronne d’or imitant la couronne des athlètes vainqueurs ; cette couronne est faite de 24 feuilles qui semblent figurer des feuilles d’olivier plutôt que des feuilles de laurier. Le crâne a été découvert avec la couronne toujours en place et avec une pièce d’argent entre les dents. Cette pièce d’argent est exposée à côté du crâne ; il s’agit d’un tétradrachme frappé, sous le règne de l’empereur Tibère, en 37 ou en 38 avant JC, dans la cité de Polyrrinia (Πολυρρηνία), près de Kissamos, dans l’extrême ouest de la Crète. Dans la tradition antique, une pièce de monnaie accompagnait les défunts afin de payer leur obole au nocher Charon (Χάρων), le danaki (δανάκη), pour le passage du fleuve Styx (Στύξ) jusqu’aux Enfers. Parmi les autres objets découverts figurent des flacons de parfums qui accompagnaient aussi les morts dans l’au-delà. Visite du musée archéologique d’Agios Nikolaos : Le musée est fermé temporairement pour rénovation depuis l’année … 2014. Les travaux ont pris un tout petit peu de retard ; le musée devrait rouvrir en 2022. Adresse : 74 rue Constantin Paléologue (οδός Κωνσταντίνου Παλαιολόγου). Anciens horaires d’ouverture : du mardi au dimanche, de 8 h 30 à 15 h. Téléphone : 00 30 2841 0 24 943. Ancien prix d’entrée : 4 €. Pendant les travaux, le musée est ouvert pour des expositions temporaires gratuites, mais qui ne présentent que des affiches. |
| L’église Saint-Nicolas (Άγιος Νικόλαος / Ágios Nikólaos) | L’église Saint-Nicolas est l’une des plus vieilles églises de Crète ; c’est cette église qui a donné son nom à Agios Nikolaos à l’époque moderne. L’église, dédiée au saint patron des pêcheurs, se trouve sur une petite presqu’île qui ferme, au nord, la baie de Saint-Nicolas (D8 sur le plan). À l’abri de cette presqu’île se trouvait un petit port de pêcheurs qui sera nommé, à l’époque vénitienne, Porto di San Nicolo. On aperçoit l’église Saint-Nicolas, au milieu de la presqu’île, depuis la route qui conduit d’Agios Nikolaos à Élounda, juste après avoir passé l’hôtel Minos Beach ; l’église se trouve maintenant dans les jardins d’un autre hôtel, l’hôtel Minos Palace, qui occupe l’extrémité du promontoire. L’église Agios Nikolaos daterait de la première époque byzantine de la Crète ; elle aurait été bâtie entre le VIIe siècle et le IXe siècle ; elle constitue l’un des premiers et des plus beaux exemples d’églises de cette époque en Crète. L’église est de petites dimensions, à une seule nef, mais d’une architecture intéressante, avec un beau dôme central. Dans la coupole et dans le chœur on peut deviner des fragments de fresques aniconiques, datant d’une des époques iconoclastes byzantines, entre le VIIIe siècle et le début du IXe siècle ; il s’agit d’un cas unique en Crète. Ces fresques sont dites aniconiques parce qu’elles ne comportent pas de représentations de figures humaines, mais seulement des motifs ornementaux, purement géométriques ou végétaux, peints dans des couleurs vives et lumineuses. Cependant, certains spécialistes considèrent que ces fresques dateraient plutôt du Xe siècle ou du XIe siècle, pendant la seconde époque byzantine de la Crète, bien après l’iconoclasme byzantin, et que les artistes, auteurs de ces fresques, n’auraient fait que suivre la tradition aniconique ancienne ; en tout cas, ce sont les plus anciennes fresques byzantines qui ont survécu en Crète. Ces fresques aniconiques ont été en grande partie recouvertes au XIVe siècle par une seconde couche de fresques, également de grande qualité, qui présentent des figures de saints et abordent le thème de l’Annonciation. Si l’on souhaite visiter l’église Agios Nikolaos, on peut téléphoner à la réception de l’hôtel Minos Palace, au numéro 00 30 2841 0 23 801 ; on peut prendre la clé à la réception de l’hôtel en laissant une carte d’identité comme garantie. Les horaires de visite sont normalement de 16 h à 20 h. |
|
| Les plages | Il existe vingt-quatre plages répertoriées sur la commune d’Agios Nikolaos ; huit de ces plages se trouvent sur la côte nord (n° 1 à 8 sur le plan des plages), les autres sont situées sur les côtes du golfe de Mirabello. La plupart des plages de la ville se trouvent au sud-est ; ce sont en général des plages bien protégées du vent mais qui ne sont pas exceptionnelles. La plage la plus proche du centre-ville est une petite plage populaire située entre le Vieux-Port et le port de plaisance, la plage de Kitroplatia (παραλία Κιτροπλατεία) (n° 17 sur le plan) ; c’est une plage de galets mais elle est bien équipée de parasols et de chaises longues, et entourée de tavernes et de cafés ; c’est une plage très fréquentée mais bien entretenue et propre. Sur le promontoire qui ferme la crique au nord, on peut voir une sculpture moderne censée représenter la Corne d’Amalthée (Κέρας της Αμάλθειας), la chèvre nourricière de Zeus dans la grotte du mont Dicté. Au sud du port de plaisance se trouve la plage d’Ammos (παραλία Άμμου), dans un environnement peu bucolique, entre le stade, un supermarché et le parking municipal (n° 18 sur le plan). Comme son nom l’indique (Άμμος, le sable), il s’agit d’une plage sablonneuse, bien équipée, où l’on peut pratiquer divers sports aquatiques, mais elle est souvent bondée. Au sud de la plage d’Ammos, entre le stade et la piscine, se trouve l’embouchure de la rivière qui coule le long de la fosse d’effondrement de Néapolis. Au sud de l’agglomération, au bout d’une rue en cul-de-sac menant à de grands hôtels, se trouve la plage de Gargadoros (παραλία Γαργαδόρος) (n° 19 sur le plan) ; c’est une toute petite plage de graviers, non équipée et tranquille, fréquentée surtout par la clientèle des hôtels voisins ; il y de bonnes tavernes à proximité. À 1 km au sud de la ville se trouve la plage d’Almyros (παραλία Αλμυρού) ; cette plage est située à l’embouchure de la rivière Almyros (Αλμυρός) qui se jette dans le golfe de Mirabello à l’extrémité sud de la plage (n° 20 sur le plan). La plage d’Almyros est sans doute la meilleure plage à proximité d’Agios Nikolaos ; c’est une plage de sable fin, de 300 m de longueur, située dans un cadre naturel agréable, adossée à une zone de végétation aquatique créée par les méandres de la rivière. Les eaux sont limpides et peu profondes mais peuvent être un peu froides près de l’embouchure de la rivière Almyros, qui déverse tout au long de l’année des eaux fraîches provenant du massif du Dicté ; comme son nom l’indique, les eaux de cette rivière sont saumâtres, car elles se mêlent à de l’eau de mer dans le réseau souterrain. La plage d’Almyros est équipée de parasols et de chaises longues sur toute sa longueur. En continuant vers le sud on rencontre ensuite la plage d’Ammoudara (παραλία Αμμουδάρα) (n° 20 sur le plan), une plage aménagée, puis la plage de la Caverne du Bandit (Του Ληστή ο Σπήλιος), située en contrebas de la route de Sitia. En continuant sur la route nationale 90 en direction de Sitia, on rencontre la petite station balnéaire d’Istro (Ίστρο) qui dispose de plusieurs belles plages (n° 22, 23 et 24 sur le plan). Au nord d’Agios Nikolaos, en allant en direction d’Élounda, se trouve la plage d’Ammoudi (παραλία Αμμούδι), située juste au nord de l’accès à la ville par la route nationale 90 (n° 16 sur le plan) ; c’est une plage de sable et de galets, assez longue mais très étroite, avec une rangée de tamaris qui fournissent de l’ombre ; ses eaux sont calmes et chaudes, et pas immédiatement profondes ; la plage d’Ammoudi est une plage aménagée, très fréquentée en milieu de journée ; il y a un centre de sports aquatiques. Un peu plus au nord se trouve la petite plage Minos (παραλία Μίνως) ; cette plage est aménagée par l’hôtel Minos, situé de l’autre côté de la rade de Saint-Nicolas, mais, selon la loi grecque, cette plage est cependant librement accessible. À environ 2 km au nord d’Agios Nikolaos se trouve la plage de Chavania (παραλία Χαβάνια) (n° 15 sur le plan) ; c’est une plage équipée de parasols, de chaises longues, de douches et de tout ce qui peut servir pour passer une journée confortable et amusante à la plage ; la mer y est calme, l’eau chaude et les fonds marins peu profonds ; à l’arrière se trouve une taverne. En continuant vers le nord on rejoint la station très cotée d’Élounda qui possède plusieurs plages (n° 9 à 14 sur le plan). |
| Le village d’Istro (Ίστρο / Ístro) | Istro (Ίστρο), ou Istron (Ίστρον), est une petite station balnéaire située sur la côte sud du golfe de Mirabello, à 12 km au sud d’Agios Nikolaos. Istro se trouve à l’intersection de la route nationale 90, qui relie Agios Nikolaos à Sitia, et de la route provinciale qui relie la côte nord de l’île à la ville d’Iérapétra sur la côte sud, à 23 km. Dans sa dernière partie, cette route suit la vallée de la rivière Kalos Potamos (Καλός Ποταμός) ; dans l’Antiquité cette rivière était nommée Istronas (Ποταμός Ίστρωνας), du nom de l’antique cité d’Istron (Ίστρον). Cette rivière prend sa source dans la région de Tapès (Τάπαι), puis traverse les gorges de Kritsa ; en arrivant près de la côte, la rivière forme une zone marécageuse qui, par ironie, a valu son nom au village de Kalo Chorio (Καλό Χωρίο), le « bon village » ; la rivière se jette dans le golfe de Mirabello à l’ouest d’Istro. À l’époque vénitienne, cette rivière marquait la limite entre le territoire de Candie, à l’ouest, et le territoire de Sitia, à l’est. Istro est l’une des localités qui forment la communauté locale de Kalo Chorio avec quelques autres localités : Kalo Chorio, Forti (Φορτί), Pyrgos (Πύργος) et Vryonisi (Βρυονήσι). La communauté locale compte environ 1 200 habitants, Istro environ 350 habitants. Istro est une station touristique récente dont le développement est heureusement tempéré par la présence de nombreux vestiges archéologiques qui rendent inconstructibles les terrains situés près du littoral. La cité antique d’Istron (Ίστρον) était prospère à l’époque hellénistique, mais semble avoir été détruite par la cité d’Iérapytna vers 180 avant JC ; l’emplacement précis de l’ancienne cité n’est pas encore connu. À l’ouest d’Istron se trouve un petit promontoire où ont été mises au jour les ruines du peuplement de Priniatikos Pyrgos (Πρινιάτικος Πύργος), un site qui a connu une très longue occupation, depuis la fin du néolithique jusqu’à l’époque vénitienne. À environ 500 m au sud-est de la localité, sur la colline de Vrokastro (Βρόκαστρο), se trouvent les ruines d’un peuplement minoen (Αρχαιολογικός Χώρος Βροκάστρου). Grâce à ces restrictions immobilières Istron dispose de plages préservées du bétonnage habituel ; toutes ces plages ont des eaux très propres et limpides, et bénéficient du label « Pavillon bleu », mais elles sont aussi exposées au vent du nord, le meltémi, quand il souffle. La première plage en venant d’Agios Nikolaos est la plage de Karavostasi (παραλία Καραβοστάσι), dite plage de Kalo Chorio (παραλία Καλού Χωριού), qui se trouve à 1 km à l’ouest de la station balnéaire ; c’est une plage de sable et, à certains endroits, de galets, de plus de 600 m de longueur et plutôt large ; la plage est assez ventée et appréciée des véliplanchistes. Au-delà du petit promontoire, où se trouvent les ruines de Priniatikos Pyrgos, se trouve la plage d’Agios Pantéleimon (παραλία Άγίου Παντελεήμονος), reconnaissable à la présence d’une chapelle dédiée à saint Pantaléon (Άγιος Παντελεήμων) ; c’est une plage sablonneuse qui est équipée, du côté oriental, de quelques parasols et de quelques chaises longues. C’est dans cette crique que la rivière Istronas, de nos jours le Kalos Potamos, se jette dans le golfe de Mirabello. À l’est du village d’Istro, il y a une belle crique, encadrée par deux promontoires, qui abrite une des plus belles plages de Crète, la plage de Voulisma (παραλία Βούλισμα) ; c’est une plage complètement équipée de parasols et de chaises longues ; cette plage est moins ventée que les autres grâce aux promontoires qui la protègent. À l’arrière de la plage se trouve un café et un grand parc de stationnement ; les autocars publics ont un arrêt sur la route nationale à quelques mètres derrière la plage. À l’extrémité du promontoire qui ferme la crique sur la droite se trouve une minuscule plage de galets, la plage de Chartalamis Kolymbos (παραλία Χαρταλάμη Κόλυμπου), à laquelle on peut accéder par une piste carrossable. Un peu plus à l’est se trouve une autre crique, elle aussi protégée par deux promontoires, qui abrite la plage de Pylos (παραλία Πηλός), située devant l’hôtel Istron Bay ; pour atteindre la plage sans passer par l’hôtel, il suffit de prendre le chemin qui débute sur le côté gauche du complexe hôtelier ; c’est une plage de sable, équipée par l’hôtel de parasols et de chaises longues. Sur le côté du promontoire qui ferme la crique de Pylos sur la droite se trouve un îlot rocheux nommé Vryonisi (Βρυονήσι) ; sur le côté du promontoire, à l’abri de l’îlot, se trouvent trois plages, minuscules et solitaires, accessibles par un sentier piétonnier. |
|
|
| Histoire | À l’époque hellénistique une ville se trouvait à l’emplacement de la ville actuelle d’Agios Nikolaos ; cette cité était nommée « Lato pros Kamara » (Λατώ η προς Καμάρα), c’est-à-dire « Lato près de Camara » ; elle était le port de la prospère cité dorienne de Lato, située dans les collines, à environ 360 m d’altitude, à environ 6 km à l’ouest, près du village actuel de Kritsa. Sous la domination romaine, grâce à la « Pax Romana », les habitants de Lato s’installèrent en plus grand nombre sur le littoral et l’antique Lato perdit de l’importance au profit de son port Lato-pros-Kamara, au point qu’elle fut nommée Lato Étéra (Λατώ η Ετέρα), c’est-à-dire l’ « autre Lato ». Sous l’Empire byzantin Lato-pros-Kamara perdit à son tour de son importance, et n’en retrouva pas à l’époque vénitienne, les Vénitiens ayant choisi le port de Sitia comme capitale de la Crète orientale. En 1206, entre la domination byzantine et la prise de possession vénitienne, les corsaires génois d’Enrico Pescatore occupèrent brièvement la région et construisirent une forteresse qu’ils nommèrent Castello Mirabello ; Pescatore fut battu par les Vénitiens et leur restitua la Crète. La forteresse Mirabello fut ensuite utilisée par les Vénitiens, mais fut détruite pas les pirates ottomans de Barberousse vers 1638. Durant la conquête de la Crète par les Ottomans (1645-1669), la forteresse fut prise par les Turcs puis reprise, en 1648, par l’amiral vénitien Gianbattista Grimani et les Chevaliers Hospitaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il ne reste rien de cette forteresse.
La ville d’Agios Nikolaos ne connut pas de développement important pendant l’occupation ottomane, jusqu’au milieu du XIXe siècle. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle la ville commença un lent développement qui s’accéléra vers 1960 avec le tourisme. |
|
|
| | Office de tourisme | L’Office municipal du Tourisme se trouve sur la rive nord du canal qui relie le lac Voulisméni au Vieux-Port, en face du pont (D4 sur le plan). Adresse : 21 Côte de Koundouros (Ακτή Κούνδουρου 21). Téléphone : 00 30 2841 0 22357. Horaires d’été (de mai à octobre) : tous les jours, de 8 h à 21 h 30. Courriel : infoagn@otenet.gr L’Office de Tourisme d’Agios Nikolaos est très efficace : il propose de nombreux dépliants, brochures et cartes, ainsi que des informations sur l’hébergement, les excursions, les horaires de bateau et les manifestations locales. Police touristique : Adresse : 49 Rue de la Croix Rouge (οδός Ερυθρού Σταύρου 49), dans le même bâtiment que la police générale, à une centaine de mètres au nord de l’Hôpital général. Téléphone : 171. |
|
|
| |
|