| Le village de Neapolis (Neápoli), le monastère d’Areti et les ruines de Dreros en Crète | |
| |
| Présentation générale | Néapolis (Νεάπολη / Neápoli) (« Ville neuve ») est un bourg agricole de la plaine de Mirabello dans le nord-ouest du département du Lassithi en Crète. Ce bourg d’environ 3 000 habitants fut jusqu’en 1904 la capitale du Lassithi, puis le chef-lieu de l’éparchie de Mirabello ; Néapolis est de nos jours le chef-lieu du canton de Néapolis qui fait partie de la commune d’Agios Nikolaos. |
|
|
| Néapolis se trouve à l’extrémité occidentale de la plaine de Mirabello, une vallée sèche nommée localement l’« auge de Mirabello » (Σκάφη του Μιραμπέλου) ; cette plaine, située à environ 300 m d’altitude, est dominée au nord-est par le massif du cap Saint-Jean et au sud-ouest par le mont Kavalara (Όρος Καβαλαρά). Cette vallée constitue le canton de Néapolis qui comprend les localités de Agios Antonios, Choumériakos, Fourni, Karydi, Kastelli, Latsida, Néapolis, Nikithianos, Voulisméni, Vryssès. À environ 2 km à l’est de Néapolis se trouvent les ruines de l’antique cité dorienne de Dréros. Cette région fertile est réputée pour ses vergers d’amandiers : un produit local traditionnel de Néapolis est une boisson, à base d’amandes pilées et pressées, nommée soumada (σουμάδα), semblable au sirop d’orgeat ; c’est une boisson gazeuse non alcoolisée, très désaltérante, à saveur d’amande très douce qui peut également être délicatement parfumée de fleurs, par exemple de fleurs d’oranger. La culture de l’amandier a régressé ces dernières années, à cause d’une maladie qui a frappé les amandiers ; en revanche la culture de l’olivier représente une partie très importante de l’économie agricole locale. La plaine d’effondrement de Néapolis constitue un couloir qui longe la faille d’effondrement située au pied du massif du cap Saint-Jean ; dans ce couloir passe le tronçon de la route nationale 90 qui relie Malia à Agios Nikolaos. Néapolis est à peu près à mi-chemin entre ces deux localités : à 16 km au sud-est de Malia et à 14 km au nord-ouest d’Agios Nikolaos ; Néapolis est à 51 km à l’est d’Héraklion. Un peu au sud-est de Néapolis, à Nikithianos (Νικηθιανός), une route provinciale part sur la gauche vers le nord-est en direction d’Élounda, via Fourni, à travers le massif du cap Saint-Jean ; cette route escalade par des lacets spectaculaires la faille d’effondrement de la plaine de Mirabello ; cette route offre des vues magnifiques sur la plaine de Mirabello. Depuis Néapolis une route, également spectaculaire, monte en direction du sud-ouest vers le plateau du Lassithi, via le village de Messa Potamiès (Μέσα Ποταμοί) ; c’est la seconde des deux seules routes asphaltées qui accèdent au Lassithi. | |
|
|
| Le village de Néapolis (Νεάπολη / Neápoli) | Au début de la domination vénitienne il existait un village du nom de Karès (Καρές) à l’emplacement de Néapolis ; ce village aurait été détruit par les Vénitiens lors de la révolte crétoise conduite par les frères Psaromiligi (Ψαρομηλίγγων) entre 1341 et 1347. C’est à la veille de cette destruction, en 1340, que naquit à Karès Pierre Phylargis (Πέτρος Φιλάργης / Pétros Filárgis) (1340-1410), dit Pietro di Candia, qui devint moine franciscain, archevêque de Milan en 1402 et pape sous le nom d’Alexandre V en 1409 ; il est considéré par l’Église catholique romaine comme un « antipape ». Vers 1387 un nouveau village fut construit qui prit le nom de … Nouveau Village (Καινούργιο Χωριό ou Καινό Χωριό), nommé Chenuriogorio par les Vénitiens. En 1646 le village a vu l’arrivée de réfugiés provenant de Réthymnon après la prise de cette ville par les Ottomans. Sous la colonisation ottomane Kénourgio Chorio s’est développé, mais est cependant resté majoritairement peuplé de Grecs. En janvier 1823, pendant le soulèvement crétois accompagnant la guerre d’indépendance grecque, un des généraux de l’armée de libération grecque, Nikolaos Zervos (Νικόλαος Ζερβός), mourut d’une pneumonie à Néapolis et y fut enterré ; en février 1823 les troupes égyptiennes commandées par le pacha Hassan (Χασάν Πασάς), gendre du gouverneur de l’Égypte ottomane Méhémet Ali, s’empara du village ; les habitants fuirent vers la grotte de Milatos où ils seront massacrés après 23 jours de siège ; le pacha Hassan fit piller la ville, et le corps de Nikolaos Zervos fut exhumé et utilisé comme cible par les soldats turco-égyptiens. Après la révolte crétoise de 1866 à 1869, un pacha d’origine grecque, Costas Adosidis (Κωνσταντίνος Αδοσίδης πασάς), fut nommé à la tête de la province ottomane du Lassithi ; il déplaça la capitale de la liva (λιβάς, liva) de Fourni à Néapolis ; ce pacha ottoman mais de religion grecque orthodoxe, issu d’une famille phanariote de Constantinople, fit de grands travaux de modernisation de la ville. En 1868 Néapolis devint aussi le siège de la métropole de Pétra (Πέτρας), auparavant situé au monastère d’Aréti. Le village de Kénourgio Chorio fut rebaptisé Néapolis. Néapolis resta la capitale du Lassithi jusqu’en 1904. Néapolis conserve quelques bâtiments publics datant de l’époque où la ville était la capitale du Lassithi, au XIXe siècle : l’ancien tribunal, un ancien lycée devenu musée ethnographique et cetera ; ces bâtiments se trouvent autour de la vaste place centrale, la place Venizélos. Sur cette place centrale se trouve également l’église Notre-Dame Majeure (Μεγάλη Παναγία / Megáli Panagía), siège de la Sainte Métropole de Petra et Herronissos, construite à partir de 1888 sur l’emplacement de l’ancienne mosquée ; il s’agit d’une basilique cruciforme à trois nefs, avec un dôme. De l’autre côté de la place se trouve le musée historique et ethnographique (Λαογραφικό Μουσείο Νεάπολης), abrité dans l’ancien lycée. |
| Le monastère d’Aréti (Μονή Αρετίου / Moní Aretíou) | Le monastère d’Aréti (Μονή Αρετίου) est situé à environ 1 km au nord du village de Karydi (Καρύδι) sur la route reliant Néapolis à Vrouchas, à environ 14 km de Néapolis, dans l’arrière-pays du petit port de Plaka. Ce monastère isolé se trouve à environ 530 m d’altitude, dans un paysage vallonné de collines arides couvertes de rocailles et de maquis méditerranéen ; autour du monastère s’élèvent quelques cyprès. À proximité se trouve un autre monastère, le monastère de Kardamoutsas (Καρδαμούτσας), situé à l’est de Karydi. Aller au monastère d’Aréti avec Google Maps (35.301529, 25.679608). Le monastère d’Aréti a été fondé à la fin du XVIe siècle, vers 1580 ; au XVIIe siècle il hébergea une école de peinture d’icônes. Au XIXe siècle, pendant le soulèvement crétois de 1821 contre l’occupant ottoman, le monastère fut pillé et dévasté par les Turcs qui détruisirent des objets du culte et des ouvrages datant de l’ère vénitienne ; Moní Aretíou fut partiellement reconstruit en 1844 et complètement restauré à la fin du XIXe siècle. Un panneau à l’entrée du monastère indique qu’il subit une nouvelle destruction lors de l’occupation allemande en 1940, bien que les Allemands n’occupèrent la Crète qu’à partir du mois de juin 1941. Le monastère d’Aréti fut reconstruit en 1955 et 1956 ; après des années d’abandon, il fut entièrement restauré dans les années 1990. De nos jours, quelques moines continuent de faire vivre Moní Aretíou. Le monastère d’Aréti est rattaché au Patriarcat œcuménique de la Sainte Métropole de Petra et Herronissos (Ιερά Μητρόπολη Πέτρας και Χερρονήσου) ; Herronissos est une variante du nom d’Hersonissos. Le siège de la Métropole se trouve à Néapolis. Le monastère d’Aréti se présente comme un ensemble en partie fortifié, avec des bâtiments extérieurs et une enceinte fortifiée protégeant le cœur du monastère. À l’extérieur de l’enceinte se trouvent les bâtiments d’exploitation : un cuvage avec son pressoir à raisins, un pressoir à olives, une ancienne étable, une installation pour la fabrication de fromages, un four à bois pour la cuisson du pain, des entrepôts, un potager. | | À l’intérieur des hauts murs de l’enceinte on trouve l’église et deux chapelles, les cellules des moines, des citernes à eau surmontées de puits. | | Au centre de la belle cour intérieure se trouve le catholicon du monastère dédié à la sainte Trinité (Αγία Τριάδα) ; il s’agit d’une église à une seule nef couverte par une voûte en berceau ; le clocher porte la date de 1618. L’église Sainte-Trinité (Ναός Αγίας Τριάδας) a été restaurée en 1880-1881. L’église recèle une iconostase présentant de belles icônes. À droite de l’entrée dans l’enceinte on voit une église plus petite, dédiée à saint Lazare (Άγιος Λαζάρε), qui date également de l’époque vénitienne ; l’église Saint-Lazare (Ναός Αγίου Λαζάρου) a une vocation funéraire ; à côté se trouvent les tombes de moines. Dans une petite salle située contre le mur nord de l’enceinte se trouve une autre chapelle dédiée à saint Macaire d’Égypte (Μακάριος ο Άιγύπτιος), de création plus récente. | | Les visiteurs sont priés d’être vêtus correctement. Les photographies sont interdites dans l’église. La fête du monastère d’Aréti a lieu le dimanche de la Pentecôte. |
| Le village de Kastelli (Καστέλλι / Kastélli) | Kastelli est un petit village agricole d’une centaine d’habitants situé près de Fourni ; pour la distinguer des nombreuses autres localités crétoises qui portent le même nom de Kastelli, la localité est souvent nommée Kastelli de Fourni (Καστέλλι Φουρνής). | |
| Le village de Fourni (Φουρνή / Fourní) | Fourni (Φουρνή) est un paisible village d’environ 200 habitants situé au cœur d’une vaste plaine agricole, la plaine de Mirabello, parsemée de nombreux monastères. Fourni n’est distant que d’un kilomètre du village de Kastelli ; les deux villages sont reliés par une belle route bordée de hauts eucalyptus sur 400 m. Les deux villages se trouvent sur la route provinciale reliant Néapolis à Élounda. Le village de Fourni du Lassithi (Φουρνή Λασιθίου) ne doit pas être confondu avec le site archéologique de la nécropole de Fourni (Φουρνί) situé près d’Archanès. | |
|
| Les ruines de Dréros (Δρήρος / Dríros) | Le site archéologique de Dréros (αρχαιολογικός χώρος της Δρήρου) se trouve à 2 km à l’ouest de Néapolis, au lieu-dit nommé « Σταυρός » (la Croix). Depuis Agios Nikolaos, à environ 22 km, on accède à Dréros en empruntant la route nationale 90 jusqu’à Néapolis. Depuis Élounda il faut prendre la route qui traverse l’arrière-pays, via Fourni (Φουρνή) et Kastelli (Καστέλλι), jusqu’à Néapolis ; la route offre de belles vues sur le golfe de Mirabello. À partir de Néapolis le site de Dréros est assez mal indiqué : il faut prendre la route provinciale menant en direction du nord-est vers Kourounès (Κουρούνες) et prendre sur la droite une petite route, envahie par la végétation, qui conduit au site de Dréros. Les ruines de la ville antique se trouve sur le versant d’une hauteur, la colline de Kadistos (Καδηστός), le Kadiston (Κάδιστον) des Anciens ; Dréros occupait une position particulièrement stratégique car elle surveillait les plaines fertiles de Fourni et de Néapolis, tout en contrôlant le seul passage du centre à l’est de la Crète entre le mont Kadiston et le mont Dicté. Aller au site archéologique de Dréros avec Google Maps (35.258343, 25.625851). La cité antique de Driros était une cité fondée par les Grecs doriens au début de l’époque archaïque, vers le XIe siècle avant JC. La cité prospéra et fut une cité importante du VIIIe siècle au VIe siècle avant JC ; Driros déclina pendant l’époque classique où elle devint un allié mineur de la cité de Knossos dans une guerre civile endémique qui opposait les cités crétoises les unes aux autres ; cependant la cité frappait sa propre monnaie et disposait d’une assemblée. À l’époque hellénistique, dans le dernier quart du IIIe siècle avant JC, cette guerre civile s’intensifia : Driros fut attaquée par la cité de Lyctos, située au sud-est de Knossos, alliée à la cité de Milatos, située sur la côte, peut-être près du village moderne de Milatos ; le serment bien connu des 180 adolescents de Driros de combattre Lyctos (Λύττος / Lýttos) atteste de ces hostilités entre Driros et Lyctos ; Driros fut finalement vaincue par les Lyctiens et la cité fut entièrement rasée vers l’an 200 avant JC ; à la fin de l’époque hellénistique, il n’y avait plus trace d’aucune habitation. En 183 avant JC, Driros ne figurait pas parmi les trente villes crétoises qui signèrent un pacte avec le roi attalide de Pergame, Eumène II. À l’époque romaine, puis à l’époque byzantine, une population s’était reconstituée à Driros. La cité de Dréros était bâtie sur une colline à deux sommets, proches l’un de l’autre, sur lesquels étaient construites deux citadelles. Sur l’ensellement situé entre les deux sommets de la colline se trouvait une agora de l’époque archaïque, pourvue de gradins, d’environ 40 m de longueur par 20 m de largeur. | | Surplombant l’agora au sud-ouest se trouvait un Delphinion (Δελφίνιον), un temple dédié à Apollon Delphinios, l’Apollon vénéré à Delphes, mais aussi à Milet en Anatolie ; ce temple a été édifié à l’époque géométrique, dans la seconde moitié du VIIIe siècle avant JC ; il s’agit d’un des plus anciens temples grecs conservés. Le Delphinion était un temple de forme rectangulaire, de 10,9 m de longueur par 7,2 m de largeur ; l’entrée du temple se trouvait sur le côté nord et était accessible depuis l’agora par un escalier. Au sud de l’agora une citerne a été creusée à l’époque hellénistique, vers la fin du IIIe siècle ou au début du IIe siècle avant JC ; cette grande citerne, de 5,5 m de longueur par 3,5 m de largeur et 8 m de profondeur, portait une inscription qui la plaçait sous la protection d’Apollon Delphinios. Sur les flancs de la colline s’étageaient sur des terrasses les bâtiments de la cité. Le cimetière primitif de la cité, datant du IXe siècle au VIIe siècle avant JC, se trouvait au pied du flanc nord de l’acropole de l’est, nommée de nos jours Agios Antonios (Άγιος Αντώνιος) car une chapelle dédiée à saint Antoine y a été construite à l’époque byzantine. Jusque-là connu seulement par une mention dans un texte d’un grammairien grec, le site de Dréros fut localisé grâce à la découverte d’une pierre portant une inscription connue comme « Le serment des jeunes Drériens ». Cette pierre, un long bloc de calcaire en forme de colonne, fut mise au jour de façon fortuite par deux paysans sur l’acropole de l’ouest en 1854 ; elle porte, gravé sur ses quatre faces, le serment des jeunes hommes de Dréros de soutenir leur cité et son alliée, la cité de Cnossos, et de combattre leurs ennemis des cités de Lyctos et de Milatos. L’inscription donne aussi des informations sur les institutions, sur les dieux et les déesses de la cité. Cette inscription est datée de la fin du IIIe siècle avant JC. La pierre a été emportée par les occupants turcs à Héraklion puis à Istamboul où elle se trouve encore actuellement. Les fouilles archéologiques méthodiques commencèrent en 1917, sous la conduite de l’archéologue grec Stéfanos Xanthoudidès (Στέφανος Ξανθουδίδης), et dégagèrent un bâtiment archaïque dans un champ situé au sommet de l’acropole de l’ouest, là où avait été découverte la colonne du serment. En 1932 l’archéologue français Pierre Demargne, de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, mit au jour les premiers gradins de l’agora sur l’ensellement situé entre les deux acropoles ; il fouilla aussi la terrasse située autour de la chapelle d’Agios Antonios sur l’acropole de l’est. En octobre 1935 trois statuettes de bronze furent découvertes fortuitement, dans un champ situé au nord-ouest de l’ensellement, au cours de travaux agricoles. Ces statuettes sont faites de feuilles de bronze, de 4 mm d’épaisseur, martelées sur un noyau de bois (σφυρήλατον / sphyrílaton) ; elles représentent la triade apollonienne dédiée à Apollon, Artémis et Léto ; le personnage masculin, Apollon, a une hauteur de 80 cm ; les personnages féminins, Artémis et Léto, une hauteur de 40 cm. Ces statuettes datent du milieu du VIIIe siècle au milieu du VIIe siècle avant JC et représentent le début de la statuaire grecque ; cette célèbre « Triade de Dréros » est de nos jours exposée au Musée d’archéologie d’Héraklion. Suite à la découverte des trois statuettes, l’archéologue grec Spyridon Marinatos (Σπυρίδων Μαρινάτος) fouilla l’emplacement et découvrit le temple d’Apollon Delphinios. À partir de 1936 l’École française d’archéologie d’Athènes continua les fouilles ; Pierre Demargne fouilla la citerne et y découvrit de nombreuses inscriptions archaïques, notamment la célèbre « Loi constitutionnelle de Dréros ». Cette loi, datée de 650 avant JC, est considérée comme le plus ancien texte juridique grec, précédant ainsi de deux siècles la démocratie athénienne. Ce texte, gravé sur un bloc de schiste gris, établit les règles pour exercer la magistrature dorienne de cosme (κόσμος / kósmos) : il interdit aux cosmes en exercice de se représenter à cette fonction avant dix ans ; elle est comparable à une loi de Gortyne, de la même époque, qui fixe le délai à trois ans. Cette pierre est conservée au musée archéologique de Néapolis. Deux inscriptions en étéocrétois ont également été découvertes ; ces inscriptions, conservées au Musée de Néapolis, ont disparu pendant l’occupation germano-italienne lors de la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette même campagne de 1936 Henri van Effenterre fouilla la nécropole située au nord de l’acropole orientale. La visite du site archéologique de Dréros est assez décevante ; il n’y a pas de personnel ni de panneaux d’informations. L’accès est gratuit mais fermé la plupart du temps ; des accès sauvages ont été ouverts dans la clôture par des visiteurs frustrés.
| | |
|
| | Le monastère de Krémasta (Μονή Κρεμαστών / Moní Kremastón) | Le monastère de Krémasta se trouve sur la route reliant Néapolis au village de Vryssès (Βρύσες), à 5 km au sud ; le monastère est à mi-chemin, à environ 2,5 km de Néapolis ; le monastère est à environ 13,5 km d’Agios Nikolaos. Comme le monastère de Koufi Pétra, le monastère de Krémasta est accroché aux pentes nord-est du mont Kavalara (Όρος Καβαλαρά), à environ 400 m d’altitude ; le mot « kremasta » ou « kremasti » signifie d’ailleurs « suspendu », car le monastère paraît suspendu à la montagne, surplombant la ville de Néapolis ( du mot κρεμαστήρ : suspension, d’où vient le mot français « crémaillère »). D’après une inscription gravée sur le linteau situé au-dessus de la porte du catholicon, le monastère aurait été fondé en 1593 ; l’église à une seule nef date de 1622, dédiée aux archanges Michel et Gabriel ; l’église possède une belle iconostase du XIXe siècle. Le monastère fut un monastère d’hommes jusqu’en 1993 ; depuis cette date c’est un monastère de femmes. Le monastère se présente comme un bâtiment fortifié ; sous l’occupation ottomane, à partir de 1821, le monastère de Krémasta servit d’école clandestine pour l’éducation de la population crétoise ; il fut détruit par les Turcs lors de la révolte de 1866 ; le monastère fut rénové en 1922. De nos jours le monastère abrite un atelier de peinture d’icônes. Une nouvelle église a récemment été construite en dehors des murs de fortification. Site sur la Toile : kremastamonastery.gr. | |
| |
|
| |
| |
|