| Le pinson des arbres (Fringilla coelebs) | |
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| Généralités | Le pinson des arbres est un oiseau peu farouche de la taille d’un moineau. Il s’observe sur les branches basses des arbres où il fait entendre son chant mélodieux ou son cri d’appel particulier. À la belle saison, le mâle Pinson est le plus bel oiseau qu’on puisse admirer dans les jardins publics. | |
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| Règne : animaux (Animalia) | Sous-règne : métazoaires (Metazoa) | Division : triploblastiques (Bilateralia) | Sous-division : deutérostomes (Deuterostomia) | Super-embranchement : chordés (Chordata) | Embranchement : vertébrés (Vertebrata) | Sous-embranchement : vertébrés à mâchoires (Gnathostomata) | | Classe : oiseaux (Aves) | Sous-classe : néornithes (Neornithes) | Super-ordre : néognathes (Neognathae) | | Groupe : passereaux | Sous-groupe : | Ordre : passériformes (Passeriformes) | Sous-ordre : | Famille : fringillidés (Fringillidae) | Sous-famille : fringillinés (Fringillinae) | Genre : pinsons (Fringilla) | Sous-genre : | Espèce : Fringilla coelebs | Sous-espèce : | Nom commun : pinson des arbres | Nom populaire : mâle pinchon, pinchaire, pinchard, gros-bec pinson |
| | zboraks, zborak, borës, zog bore | | Buchfink | | chaffinch | | | | txonta arrunt | | берасцянка | | pintig, pinter | | обикновена чинка | | pinsà comú | | | | | | zeba, zeba bitkavica | | bogfinke | | breacan beithe, briecan beatha | | pinzón común, pinzón del hierro | | metsvint | | bókfinka | | peippo | | pinson des arbres | | skelfink | | | | winc, asgell-arian, ji-binc | | | | σπίνος | | erdei pityer | | rí rua, ríura, gealún cátha, bricín beatha | | bókfinka | | fringuello, frungillo, frungella | | žubīte | | šilagaidis, kikilis, čiuldutis | | | | зеба | | sponsun | | | | bokfink | | | | vink | | zięba | | tentilhão-comum | | | | зяблик | | обична зеба (obična zeba) | | pinka obyčajná | | ščinkavec | | bofink | | pìnkava obecná | | зяблик | | Fringilla coelebs |
| Étymologie latine | Fringilla coelebs, le pinson célibataire parce que les mâles et les femelles voyagent séparément. Fringilla = un petit oiseau cité par Terentius Varro, le poète Valerius Martialis et le grammairien Pompeius Festus, identifié par des auteurs ultérieurs comme le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) et par d’autres comme le Pinson des arbres Fringilla coelebs (phrugilos, un oiseau mentionné par Aristophane, qu’on pense être un moineau Passer). coelebs = célibataire (selon Linné seule la femelle migre, laissant les mâles vivre une vie de célibataire). |
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| Généralités |
| Morphologie | | Les deux sexes sont très différents. Plus grand, le mâle est plus coloré quand il a revêtu son plumage nuptial. Le mâle et la femelle ont du blanc sur les ailes et la queue. Points d’identification : - Mâle à la calotte, nuque et haut du manteau gris-bleu.
- Poitrine et ventre rose, intense chez le mâle.
- Large barre alaire blanche au bout des grandes rectrices.
- Femelle et juvénile avec le plumage brun olive pâle dessus et blanc grisâtre dessous.
| Plumage | Le pinson des arbres se caractérise par une double barre blanche sur les ailes et, au vol, par la couleur blanche des plumes externes de la queue. Les deux sexes sont très différents. Plus grand, le mâle est plus coloré quand il a revêtu son plumage nuptial. Le mâle et la femelle ont du blanc sur les ailes et la queue. C’est un oiseau particulièrement coloré, le mâle se distingue par le haut de la tête et la nuque bleu cendré, le dessous orange-rosé et les bandes alaires blanches et le croupion verdâtre. | | La femelle du pinson ressemble énormément à la femelle du moineau domestique, mais peut être différenciée par sa bande alaire blanche et son bec conique et tranchant. Comme pour le mâle, on voit son croupion verdâtre en vol. | Plumage | Mâle : face, poitrine et ventre rose vineux, mauve ou rouge brique, manteau roux, croupion verdâtre (caractéristique) ; dessus de la tête bleu gris, les joues et la poitrine rose saumon. Sa calotte, sa nuque et la partie supérieure de son dos sont noir foncé, vertes grises ou brunes. Front noir. | | Ailes noire avec des liserés pâles aux rémiges, une large barre alaire blanche au bout des grandes couvertures, et une tache blanche allongée, des épaules au scapulaires. Sous caudales blanches. | | Queue noire bordée de deux lignes blanches ainsi qu’une aile joliment barrée de blanc (caractéristique). | Plumage | La femelle lui ressemble quant à l’allure, au bec, au dessin sur l’aile, cependant elle est beaucoup moins colorée et oscille entre le gris et le brun chamois. Un observateur pressé peut parfois la confondre avec la femelle du moineau domestique ; les barres alaires blanches ne laissent alors aucun doute. Le dessus du corps est brun olive, le dessous plus pâle. Le plumage de la femelle est plus terne, brun olive pâle dessus et blanc grisâtre dessous. | Plumage | Juvénile avec le même dessin d’ aile et de queue que le mâle. Plumage par ailleurs brun olive pâle dessus et blanc grisâtre dessous. Bec gris rosé et pattes rougeâtres. | Bec | Bec gris-bleu vif en période nuptiale, mais gris rosé terne le reste du temps. | Patte | Pattes grises ou brunes. | Longueur | De 15 à 16 cm. | Envergure | 26 cm. | Hauteur | | Poids | De 19 à 24 g. |
| | Capacités physiologiques |
| Remarques |
| Espèces semblables | Le pinson du nord est plus bariolé avec un croupion blanc et non verdâtre. Des hybrides entre les deux espèces ont déjà été signalés. |
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| | Description | Vol rapide et ondulé. |
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| Description | | En dehors de la période de nidification, le Pinson vit en bandes, mélangé à des espèces voisines de bruants et d’autres fringilles, et visite les champs ensemencés et les cultures maraîchères. Explorant les chaumes et les abords des fermes, les bandes de Pinsons se réfugient la nuit dans les haies et les taillis (adoption d’un gîte nocturne commun), ou s’installent dans les parcs et les jardins, près des mangeoires. Des groupes s’installent parfois près des mangeoires régulièrement ravitaillées. En octobre, d’immenses troupes de pinsons traversent le ciel, s’arrêtant parfois dans les prés et les labours. Ces troupes sont souvent presque entièrement composées d’oiseaux du même sexe : les mâles et les femelles voyagent séparément, ce qui explique le nom latin de l’oiseau : « fringilla coelebs », le pinson célibataire. En revanche, dès le printemps, chaque couple a un territoire délimité que la mâle défend avec acharnement. Farouchement territorial et solitaire, défendant les abords du nid et son petit territoire en été. Lorsque le chant territorial d’un mâle retentit en haut d’un arbre, c’est un chant au signal agressif et non de bonne humeur. Tout mâle qui voudrai passer par son territoire sera alors immédiatement pourchassé. À terre, il sautille ou marche en hochant la tête. Ils sont assez farouches, craignant non seulement les humains mais aussi la plupart des autres oiseaux. Ils se nourrissent plus au sol que les autres fringilles et on les voit souvent chercher de la nourriture par terre, sous la mangeoire ; ils trottinent avec des mouvements saccadés de la tête et picorent les graines que les autres oiseaux ont laissé tomber de la mangeoire. On les voit souvent associés avec les pinsons du nord. Les pinsons des arbres préfèrent souvent se tenir en bordure d’un groupe d’oiseaux afin de pouvoir s’enfuir rapidement en cas de danger. |
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| | Territorialité | Le mâle, au printemps se charge de trouver un territoire, puis vas lancer son chant nuptial pour attirer une femelle. Le mâle établit un territoire autour d’un grand arbre où il établit son poste de chant. |
| Première nidification |
| Période de nidification | De mars à juin. Le pinson des arbres niche une première fois en avril-mai, une seconde fois en juin-juillet. |
| Parade nuptiale | | Dès la fin du mois de février, les mâles commencent à occuper leurs territoires : perchés dans un arbre, gonflant leur gorge, la tête rejetée en arrière, ils lancent leur strophe familière et éclatante à intervalles réguliers et sans jamais se lasser. Les couples se forment dans le territoire délimité par le mâle. Penché vers la femelle, il lui fait admirer les colorations de son plumage, puis il tourne autour d’elle en chantant en sourdine. Une fois un couple formé, la femelle se charge à elle seule à choisir l’emplacement du nid et de le bâtir ; le mâle l’aide rarement. Le couple construit ensuite le nid, tout en bataillant avec les Pinsons voisins, très jaloux de leurs territoires. |
| Accouplement |
| Site de nidification | Au mois de mars, la femelle construit le nid situé dans une haie, un conifère ou parfois dans un arbre fruitier, dans une enfourchure à une hauteur de 3 à 7 m. Il installe son nid contre le tronc ou sur les branches de préférence dans la partie inférieure des arbres ou des buissons. |
| Nid | C’est une coupe profonde, d’environ 12 cm de diamètre garnie de crins, de laine et de plumes, construite de façon soignée : il est fait de mousse, de brindilles, des tiges sèches, de lichen, de fils d’araignée soigneusement assemblés, et souvent camouflé avec l’écorce de l’arbre même dans lequel il est bâti. Solide, le nid est occasionnellement réutilisé pour un seconde ponte. La femelle fait plus de mille allées et venues pour ramasser les matériaux. Le mâle l’accompagne mais ne l’aide pas. |
| Nichoir | N’utilise pas les nichoirs. |
| Nombre de couvées | Une première ponte a lieu en avril-mai (de 4 à 5 œufs), une autre en juin-juillet. |
| Ponte | La femelle pond ordinairement quatre ou cinq œufs. |
| Œuf | Blanc verdâtre tacheté de bleu-gris et de brun roux avec des points sombres et des reflets lumineux (20 * 14 mm). |
| Incubation | La femelle couve seule de 12 à 14 jours. |
| Éclosion |
| Nourrissage | Le couple nourrit les jeunes pendant 2 semaines. Les parents s’occupent ensemble de l’élevage des jeunes et les nourrissent surtout d’insectes et d’araignées, d’abord pendant les deux semaines que les petits passent au nid, puis quelque temps encore après. |
| Envol | L’élevage des jeunes prend une petite quinzaine de jours. |
| Sevrage | Après leur envol, les petits restent encore dépendants de leurs parents quelques semaines. |
| Émancipation | De 2 à 3 semaines après l’envol. |
| Plumage juvénile |
| Période de mue |
| | Maladies |
| Survie des adultes |
| Longévité | 14 ans. |
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| Description | | La forme de son bec ne laisse planer aucun doute, le pinson est essentiellement granivore : il se nourrit, en hiver, de graines de plantes cultivées ou sauvages tombées à terre, de plantes herbacées ou de graminées et de baies, auxquelles s’ajoutent, l’été, des insectes. Il ne dédaigne toutefois pas goûter aux fruits, bourgeons, baies, pulpe des fruits et aux invertébrés. Il se nourrit sur le sol ou dans les arbres, même s’il préfère manger surtout des graines tombées à terre (faines, céréales, moutarde et mouron des oiseaux). Selon la saison, il se nourrit de fruits, d’insectes et d’araignées qu’il se procure au sol ou sur les arbres. | | On le voit souvent sautiller sur le sol car c’est principalement à terre qu’il cherche sa nourriture. Pendant la période de reproduction, il se nourrit d’invertébrés, en particulier de chenilles. Il nourrit d’ailleurs ses poussins d’insectes et d’araignées. |
| Mangeoire | C’est aussi un visiteur peu farouche et enthousiaste des mangeoires, qui préfère souvent manger ce qui est tombé de la mangeoire. Ils utilisent les mangeoires lorsqu’elles ne sont pas squattées par les moineaux domestiques. Il apprécie les déchets de cuisine, les baies et toutes sortes de graines. On leur donnera de préférence de petites graines, des céréales concassées, des noix hachées et des baies séchées. |
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| Milieux | | Tous les lieux arborés, tous les types de forêts avec des taillis, les parcs, les jardins et le milieu urbain arboré conviennent au pinson. Étant donné sa population très importante, on retrouve le pinson dans des habitats très variés pour peu qu’y soient présents quelques arbres d’une hauteur de 6 m au moins : forêts peu touffues et bois de feuillus, parcs des centres des villes, jardins, allées d’arbres, vergers, en plaine et en montagne. Les vergers avec haies sont les endroits les plus prisés. Les vergers traditionnels aux arbres de haute tige retenaient beaucoup de couples. Les cultures fruitières modernes aux arbres trop bas ne leur conviennent plus, et les pinsons sont plus rares autour des villages. | |
| Gîte |
| Altitudes | | Il vit dans les arbres des plaines à la limite supérieure de la forêt en montagne. |
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| Répartition globale | Le Pinson des arbres est une des espèces de passereaux les plus répandues d’Europe ; il ne fait défaut qu’au nord de la Scandinavie. Il habite toute l’Europe, l’Afrique du Nord-Ouest et l’Asie Mineure ; vers l’est, son aire de dispersion atteint la Sibérie occidentale. Il est présent sur tout le territoire français. |
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| Description | Le Pinson des arbres est un migrateur partiel. Les Pinsons sont sédentaires en France. En septembre - octobre, des migrations spectaculaires de très grande ampleur rassemblant des individus originaires de Scandinavie, d’Allemagne, d’Europe centrale et de Russie. Ils hivernent en France et dans la Péninsule ibérique de septembre-octobre à mars-avril. | |
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| Rareté | Très répandu et opportuniste, le Pinson des arbres ne semble pas en danger. |
| Dégâts et nuisances | Les dégâts qui peuvent être redoutés localement, sont dus à des consommations de graines (oléagineux) ou, en hiver, à des attaques de bourgeons fruitiers. |
| Menaces | Autrefois, la migration importante faisait l’objet de la tenderie. Les oiseaux étaient, avec de nombreuses autres espèces, capturés à des fins alimentaires. Des oiseaux étaient mis en cage et parfois torturés (yeux brûlés) pour faire l’objet de concours de chant. Cette dernière pratique, hormis la cruauté, subsiste encore à l’heure actuelle. Aucun danger pour ce fringillidé. |
| Protection | Espèce protégée en France. |
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