| L’oronge ou amanite des Césars (Amanita caesarea) | |
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| Règne : fonges (Fungi) | Sous-règne : champignons (Mycota) | Division : (Amastigomycota) | Sous-division : basidiomycètes (Basidiomycotina) | Classe : homobasidiomycètes (Homobasidiomycetes) | Sous-classe : agaricomycètes (Agaricomycetideae) | Ordre : agaricales (Agaricales) | Sous-ordre : | Famille : amanitacées (Amanitaceae) | Sous-famille : | Genre : amanites (Amanita) | Sous-genre : | Espèce : Amanita caesarea [(Scop. : Fr.) Pers.] | Sous-espèce : | Nom commun : amanite des Césars (SMF), oronge (SMF) | Nom populaire : |
| | | | Kaiserling | | Caesar’s mushroom | | | | kuletoa, kulato, arraultzeco, gorringo, kulenko | | | | | | | | monjola, ou de reig, oriol, ou de Montjola, cocou | | | | buletru ovu | | | | | | | | oronja, amanita de los Césares, monjola, amanita Imperial, yema de huevo, gureta, amboto, auriola | | | | | | keisarikärpässieni | | amanite des Césars, oronge vraie | | | | | | | | | | αμανίτης ο καισαρικός | | | | | | | | ovolo buono, ovolo, bolè real, fungo reale, cucun | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | мухомор цезаря, цезарев гриб | | | | muchotrávka cisárska | | karželj | | kejsarsvamp | | muchomùrka císaøka | | | | Amanita caesarea |
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| | Remarques | Célèbre depuis l’Antiquité, cette magnifique Amanite d’un bel orange luisant est une espèce méridionale. |
| Espèces semblables | On la nomme aussi Oronge vraie, par opposition à la Fausse Oronge ou Amanite tue-mouches, très toxique. Ces deux espèces dont le chapeau tire sur le rouge peuvent être parfois confondues. Seule la couleur des lames, jaune vif chez la première et blanche chez la seconde, permet de les distinguer avec certitude. De toutes façons, les deux amanites n’ont ont pas les mêmes exigences de soleil et d’humidité, elles n’apparaissent donc pas dans les mêmes stations. L’Amanite safran est un champignon élancé, moins charnu que l’Amanite des Césars, au chapeau typiquement couleur de safran, plus clair à la marge. Les lames apparaissent crème et le pied, allongé, concolore au chapeau, se hérisse de peluches cotonneuses saillantes. Dépourvu d’anneau, il plonge dans une volve engainante. Autre confusion sans gravité : la russule dorée fait illusion et peut induire en erreur l’observateur étourdi ; elle est plus courte sur pied ; celui-ci est proportionnellement plus large ; sa surface reste blanche. |
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| Hauteur du pied | 12,0 ± 4,0 cm. |
| Diamètre du pied | 2,5 ± 0,5 cm. |
| Forme du pied | Pied robuste et charnu, épais dans sa jeunesse, plus élancé ensuite, s’épaissit à la base. | |
| Couleur du pied | Jaune doré ou blanc lavé de jaune, de la même couleur que celle des lames. |
| Revêtement du pied |
| Coupe du pied | Plein, il est cotonneux en son milieu. |
| Anneau, collerette, cortine | | Un anneau membraneux jaune, ample, rabattu, membraneux, strié, persistant, l’enserre à mi-hauteur. Cette collerette striée a l’aspect d’une jupe plissée et ondulée. | |
| Voile provisoire |
| Base du pied | Portant une volve ample, blanche, membraneuse, épaisse et tenace qui le chausse bien. Elle représente une partie de l’œuf immaculé d’où éclot le jeune champignon. | |
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| Diamètre du chapeau | Chapeau de belle taille : 14,0 ± 6,0 cm. |
| Forme du chapeau | | Le chapeau est charnu, épais. Il présente toujours une remarquable rotondité. Globuleux puis hémisphérique enfin étalé, charnu. | |
| Couleur du chapeau | Le chapeau est vivement coloré de couleur rouge orangé, parfois de jaune. |
| Surface du chapeau | La cuticule, généralement nue et lisse, est parsemée quelquefois de lambeaux du voile originel. Revêtement facilement séparable. |
| Marge du chapeau | La marge montre une fine et régulière striation sur une dizaine de millimètres. |
| Face inférieure | | Lames serrées, jaune vif. |
| Taille des lames ou pores | Lames larges. |
| Forme des lames ou pores | | Lames ventrues et libres. |
| Couleur des lames ou pores | Jaune clair puis jaune d’or. |
| Espacement des lames ou pores | Serrées. |
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| Dimension des spores |
| | Couleur de la sporée | | Blanc ivoire. |
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| Aspect de la chair | Chair épaisse. |
| Consistance de la chair | Chair ferme. |
| Colorations | Chair blanche, jaune pâle à la périphérie (sous la cuticule et la surface du pied). |
| Couleur à la coupe | | Blanche à la coupe. |
| Lait ou latex |
| Odeur | Odeur faible mais très agréable. |
| Goût | Saveur douce de noisette ou de noix, caractéristique. |
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| | Forme de fructification | | Ce champignon est mycorhizien du pin, du châtaigner et du hêtre. | Le pied est fragile et sensible à l’humidité excessive. Il en est de même pour tout le champignon que l’on doit cueillir avant une période de longue pluviosité. Les limaces ne sont pas en reste : elles le dévorent en deux ou trois jours. De toute façon, la vie du « coucou » est éphémère, il pourrit en quelques jours. |
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| | Sols | En terrain calcaire. Il lui faut des sols bien drainés. |
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| Distribution globale | Commune dans les régions méridionales de l’hémisphère Nord, l’amanite des Césars ne supporte pas les froids excessifs. C’est pourquoi on ne la trouve guère au-delà de 45° environ de latitude et rarement à plus de 1 000 mètres d’altitude. C’est un champignon que l’on rencontre également en région subtropicale. Présent dans le nord et le quart nord-est de la France après des étés chauds et secs. Cette amanite est assez commune dans le midi, l’est, le centre et en Corse. |
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| Utilisations culinaires | | Cuite ou crue, l’Amanite des Césars est un comestible savoureux. L’oronge peut être consommée crue, elle a une saveur de noix lorsqu’elle est jeune. La meilleure manière de l’accommoder sera la plus simple, avec le moins d’assaisonnement possible pour vraiment l’apprécier. Sa cuisson ne doit pas se prolonger. Il faut la couper en cubes que l’on fera rissoler dans du beurre ou de l’huile bien chaude. Les Romains qui en étaient grands amateurs l’appelaient « mets des dieux » dont la consommation pouvait vous rendre immortel. L’amanite des Césars est entrée dans la légende quand Agrippine la Jeune a offert à son mari, l’empereur Claude un plat d’oronges pour l’empoisonner ; elle y avait certainement glissé quelques oronges vertes (amanites phalloïdes). |
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| L'oronge vraie est un champignon très apprécié ne contenant pas d’hénolysine. |
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