| Le parc naturel de Mondragó à Majorque | |
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| Présentation générale | Le Parc naturel de Mondragó (Parc Natural de Mondragó / Parque Natural de Mondragó) est une zone protégée située sur la côte sud-est de l’île de Majorque ; il a pour but de protéger la flore et la faune remarquable – notamment l’avifaune – d’une zone de calanques et de son arrière-pays. Le territoire du Parc naturel se trouve sur la commune de Santanyí, dans le comté du Migjorn. |
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| La bordure du Parc naturel de Mondragó se trouve à 2,5 km à l’est de la ville de Santanyí ; le cœur du Parc, la Cala Mondragó, est à 6 km de la ville, et à 5,6 kilomètres de S’Alqueria Blanca. Les villages côtiers les plus proches sont : Portopetro, à 2 km au nord-est, et Cala Figuera qui jouxte le Parc au sud-ouest. Il existe trois routes d’accès au Parc : au nord, depuis S’Alqueria Blanca ; à l’ouest depuis Santanyí ; au sud-ouest depuis la route de Santanyí à Cala Figuera. Il y a des parcs de stationnements gratuits aux entrées nord et sud-ouest et un centre d’information à l’entrée nord. L’accès le plus facile à la plage de Cala Mondragó se fait par l’entrée nord (S’Alqueria Blanca), à 700 m de la plage ; l’accès à la plage de S’Amarador se fait par l’entrée sud-ouest (Cala Figuera), avec un parking situé sur le promontoire de basse altitude à l’ouest de la calanque. Coordonnées géographiques du parking de l’entrée nord : 39°21’25” N ; 3°11’28” E |
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| Le Parc naturel de Mondragó | En 1989 un projet d’aménagement complet de la côte de Cala Mondragó – avec un complexe résidentiel – put être évité par le classement de la zone comme réserve naturelle. En 1992, le Parc naturel de Mondragó fut créé par le Gouvernement des Îles Baléares, à l’initiative d’une organisation environnementale de protection de l’avifaune, le Grup d’Ornitologia Balear (GOB). Le Parc fut aussi classé comme zone naturelle d’intérêt spécial (Àrea Natural d’Especial Interès (ANEI)) et comme zone de protection spéciale pour les oiseaux (Zona d’Especial Protecció per a les Aus (ZEPA)). La zone protégée couvre une superficie de 785 hectares, dont 95 hectares appartiennent au domaine public ; les 690 hectares restants étant des propriétés privées, notamment des terres agricoles très morcelées. Cependant, à l’intérieur du parc se trouvent plusieurs hôtels, des auberges, un restaurant et des cafés, ainsi que quelques maisons privées clairsemées le long de la route menant aux calanques ; ces constructions avaient été bâties avant la création du Parc et bénéficient d’un droit acquis. Le Parc naturel de Mondragó présente une extraordinaire valeur écologique avec de nombreux milieux variés tels que des zones de végétation naturelle comme des forêts de pins et des garrigues, et des zones de culture sèche traditionnelle, mais aussi des dunes, des plages rocheuses ou sablonneuses, des falaises et des zones humides. La réserve abrite des orchidées rares ; ces zones humides – situées à l’extrême pointe sud-est de l’île de Majorque – offrent une halte propice, sur la route des migrations, à plus de 70 espèces d’oiseaux ; les dunes et les garrigues abritent des populations de tortues indigènes en voie de disparition. Le Parc présente également un intérêt ethnographique : des siècles d’agriculture et l’élevage ont façonné le paysage, avec une grande quantité de murs de pierres sèches et des barraques de roter, qui étaient des cabanes de pierres utilisées comme logement pour les personnes ou comme abri pour les matériels agricoles ; les huttes de curucull, à couverture conique, servaient à abriter les troupeaux. Plus rares sont les terrasses, qui sont situées dans les ravins ; on trouve également des constructions liées à l’utilisation de l’eau : norias asines pour extraire l’eau souterraine pour l’irrigation, puits, fossés, bassins et citernes. D’autres témoignages sont liés à l’exploitation forestière : charbonnières (sitges), huttes de charbonniers et fours à chaux. |
| La visite du Parc naturel | Le Parc de Mondragó est formé de collines basses dont le point culminant ne dépasse pas 57 mètres ; ces collines sont séparées par des ravins où – lors de fortes pluies – coulent des ruisseaux, ou torrents, dont les principaux sont : à l’ouest, le Torrent de S’Amarador, avec son affluent le Torrent d’en Roig, et, à l’est, le Torrent de ses Coves del Rei, également nommé Torrent d’en Tomàs ou Torrent d’en Colovet, avec son affluent le Torrent d’en Carraixet. Ces ruisseaux se jettent dans les deux principales calanques où se trouvent, respectivement, la plage de S’Amarador et la plage de Ses Fonts de n’Alis. À l’est du promontoire de Sa Guàrdia d’en Garrot, se trouve une troisième plage, la plage du Caló des Borgit. Les trois plages sont reliées par des sentiers rocailleux. Il y une quatrième plage – minuscule – au sud-ouest de S’Amarador, le Caló d’en Perdiu. | Le parc de Mondragó est l’un des parcs les plus visités de l’île de Majorque ; il est sillonné de sentiers et de petites routes de campagne ; ces sentiers permettent de découvrir la flore et la faune du Parc. Quatre sentiers de randonnée, faciles et courts, sont balisés : | |
| | Le belvédère de Ses Fonts de n’Alis | Depuis le Mirador de Ses Fonts de n’Alis, ou de Sa Font de n’Alis, on peut voir la confluence des ruisseaux d’En Carraixet et de S’Hort d’En Colovet. Les bords des ruisseaux étaient les seuls espaces de Mondragó où le sol et la disponibilité de l’eau, associés à l’irrigation, permettaient la culture maraîchère. Dans le voisinage de ces ruisseaux et de ces étangs se trouvent des constructions d’origine arabe, conçues pour l’extraction, le stockage et le transport de l’eau : norias, citernes et fossés. Le nom de la source d’Alis est également d’origine arabe. |
| L’étang de Ses Fonts de n’Alis | L’Estany de Ses Fonts de n’Alis est l’autre zone humide du parc. La forte saisonnalité des précipitations, caractéristique de la Méditerranée, et les conditions de haute salinité déterminent la flore de l’étang. La flore comprend des limoniums (Limonium spp) (saladina), la salicorne très rameuse, salicorne pourpre ou herbe de cristal, (Salicornia ramosissima) (salicórnia), le jonc piquant (Juncus acutus) (jonc), et le tamarin, ou tamaris, d’Afrique (Tamarix africana) (tamarell), toutes plantes aptes à la vie dans les environnements salins. | |
| | Le promontoire de Sa Guàrdia d’En Garrot | Les calanques de la Cala Mondragó et du Caló des Burgit sont séparées par le promontoire rocheux de Sa Guàrdia d’En Garrot ; ce promontoire est constitué d’un empilement de dalles calcaires qui se sont formées sous la surface de la mer au cours de l’ère tertiaire, il y a environ 10000 millions d’années. Sur les falaises de faible hauteur, l’érosion côtière a formé des plaques régulièrement recouvertes par l’eau de mer, que l’on nomme localement des « tenasses ». La dissolution des roches calcaires, exposées à l’action de l’eau de mer et de la pluie, a progressivement conduit à la formation de différentes cavités ; le relief qui en résulte est nommé relief karstique. | |
| | La flore du Parc naturel de Mondragó | Le Parc naturel de Mondragó comprend des milieux très variés, tels que des terres cultivées, des garrigues, des forêts, des ravins, des falaises, des dunes et des plages. La plus grande partie du Parc naturel de Mondragó est constituée d’une multitude de roters, des petites parcelles de terres assez pauvres, généralement closes de murs de pierres sèches, où sont pratiquées les cultures sèches mixtes d’arbres fruitiers et de céréales ; parmi ces cultures dominent celles de l’amandier (Prunus dulcis), du caroubier (Ceratonia siliqua) et du figuier (Ficus carica) ; les céréales cultivées sont l’orge, l’avoine et le blé. Sur les sols trop pauvres pour être cultivés domine le maquis méditerranéen, comprenant principalement des espèces telles que l’olivier sauvage, ou oléastre, (Olea europaea var. sylvestris), le pistachier lentisque, ou arbre au mastic, (Pistacia lentiscus), le laurier rose (Nerium oleander), la filaire à feuille étroite (Phillyrea angustifolia), la filaire intermédiaire (Phillyrea media), le nerprun alaterne (Rhamnus alaternus), le ciste cotonneux (Cistus albidus), le ciste à feuilles de sauge (Cistus salviifolius), le ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis), l’ampélodesmos de Mauritanie (Ampelodesmos mauritanica), le romarin officinal (Rosmarinus officinalis), la bruyère à fleurs nombreuses (Erica multiflora) et la lavande dentée (Lavandula dentata). Par endroits se trouvent quelques bois de buis des Baléares (Buxus balearica). Les forêts de pins d’Alep (Pinus halepensis) et de chênes yeuses (Quercus ilex), occupent les ravins des torrents. Dans ces forêts poussent le fragon faux houx, ou petit-houx, (Ruscus aculeatus), le chèvrefeuille entrelacé, ou chèvrefeuille des Baléares, (Lonicera implexa), le cyclamen des Baléares (Cyclamen balearicum). Sous les arbustes de la garrigue et dans les forêts de pins on trouve des orchidées : l’orchis géant (Barlia robertiana), l’orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), le sérapias langue (Serapias lingua), nommé localement « gallet » (coq), et le sérapias à petites fleurs (Serapias parviflora), ainsi que diverses espèces des genres Ophrys et Orchis, comme l’ophrys vernis, ou ophrys miroir, (Ophrys vernixia). Dans les zones, côtières balayées par les vents, on trouve la sabine (Juniperus sabina) et le genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea), la laitue épineuse (Launaea cervicornis), nommée « socarrell » en catalan. Sur les roches poussent la criste marine, ou perce-pierre, (Crithmum maritimum) et l’immortelle de Méditerranée (Helichrysum angustifolium). Dans le système dunaire, pauvre en substances nutritives, – surtout présent à S’Amarador – pousse le panicaut maritime (Eryngium maritimum) et l’oyat (Ammophila arenaria) ; sur les plages, l’euphorbe maritime (Euphorbia paralias) et le lis maritime (Pancratium maritimum). Dans les deux étangs, aux eaux saumâtres, situées derrière les plages de S’Amarador et de Ses Fonts de n’Alis, se trouvent des jonchaies de joncs piquants (Juncus acutus) et des roselières de roseaux communs (Phragmites australis), ainsi que des bambous (Bambuseae), des massettes (Typha sp.), des tamaris (Tamarix sp.), la salicorne pourpre, ou herbe de cristal, (Salicornia ramosissima), la salicorne arbustive (Salicornia fruticosa), la salicorne glauque (Arthrocnemum macrostachyum), le limonium de Majorque (Limonium majoricum), nommé « saladina » en catalan, la lavande de mer (Limonium companyonis), le limonium en baguette, ou limonium raide, (Limonium virgatum). Sous l’eau se développe la ruppie maritime (Ruppia maritima). |
| La faune du Parc naturel de Mondragó | La faune du Parc Naturel de Mondragó est très diverse ; le groupe le plus important de la faune sont les oiseaux : on a répertorié plus de soixante-dix espèces, la plupart étant des espèces migratrices. Depuis 1995, le Parc est une zone de protection spéciale pour les oiseaux (Zona d’Especial Protecció per a les Aus (ZEPA)). Dans les bois et les garrigues se rencontrent l’œdicnème criard (Burhinus oedicnemus), le pigeon ramier (Columba palumbus), la tourterelle des bois (Streptopelia turtur), la huppe fasciée (Upupa epops), la perdrix rouge (Alectoris rufa) et le petit-duc scops (Otus scops). Comme oiseaux de proie on trouve le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et l’aigle botté (Hieraaetus pennatus). Il y a aussi beaucoup d’oiseaux de petite taille, notamment des oiseaux chanteurs, comme la mésange charbonnière (Parus major), des fauvettes (Sylvia sp.), dont la fauvette sarde (Sylvia sarda), nommée localement « tallareta », le tarier pâtre (Saxicola torquata), la pie-grièche à tête rousse (Lanius senator), le bruant proyer (Miliaria calandra), le bruand zizi (Emberiza cirlus) et l’hirondelle de rivage (Riparia riparia). La côte rocheuse, avec de nombreuses falaises, est propice à la nidification du faucon pèlerin (Falco peregrinus), du cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis), du goéland d’Audouin (Larus audouinii), du goéland leucophée (Larus michahellis). On voit parfois quelques balbuzards pêcheurs (Pandion haliaetus) en migration. Les zones humides abritent des oiseaux aquatiques. La zone humide de l’ouest, l’Estany de S’Amarador, est profonde, douce et entourée de roseaux ; y vivent quelques couples de foulques macroules (Fulica atra), des gallinules poules d’eau (Gallinula chloropus), des grèbes à cou noir (Podiceps nigricollis), des râles d’eau (Rallus aquaticus) et parfois des canards colverts (Anas platyrhynchos). La zone humide de l’est, l’Estany de Ses Fonts de n’Alis, est moins profonde, un peu saumâtre et visitée par des limicoles, le héron cendré (Ardea cinerea), l’aigrette garzette (Egretta garzetta), le pluvier petit-gravelot (Charadrius dubius), le bécasseau minute (Calidris minuta), le chevalier guignette (Actitis hypoleucos) et la bécassine des marais (Gallinago gallinago). Parmi les mammifères on trouve le hérisson d’Algérie (Atelerix algirus vagans), la belette d’Europe (Mustela nivalis), la genette commune (Genetta genetta), la martre des pins (Martes martes), certains rongeurs comme le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), le lièvre ibérique (Lepus granatensis), le lièvre du Cap (Lepus capensis), le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) et le lérot commun (Eliomys quercinus). Une chauve-souris, le molosse de Cestoni (Tadarida teniotis), est aussi présente. Sur les murs de pierres sèches et sur les rochers se perche la tarente du midi (Tarentola mauritanica) et le gecko nocturne, ou mémidactyle verruqueux, (Hemidactylus turcicus) ; dans la garrigue se cache la tortue d’Hermann (Testudo hermanni) qui a été réintroduite. Dans les étangs se rencontrent la couleuvre à capuchon (Macroprotodon mauritanicus), le couleuvre vipérine (Natrix maura), la cistude d’Europe (Emys orbicularis), la grenouille de Pérez (Rana perezi) et le crapaud vert des Baléares (Bufotes balearicus). En ce qui concerne la faune aquatique, sont présents le mulet cabot (Mugil cephalus), le gambusie, ou poisson à moustiques, (Gambusia affinis) et l’anguille commune (Anguilla anguilla). |
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| Le centre d’information du Parc naturel de Mondragó | Le Centre d’Information de Ses Fonts de n’Alis se trouve à l’entrée nord, en venant de S’Alqueria Blanca : Adresse : Carretera de Cala Mondragó s/n - 07691 Santanyí Horaires : de 9 h à 16 h ; fermé les 25 et 31 décembre (Noël et veille du Jour de l’An). Téléphone : 00 34 971 181 022 On peut y obtenir des cartes du Parc. Il y a aussi un Centre des Visiteurs du Parc de Mondragó à Santanyí : Adresse : Can Crestall, Carrer de Can Llaneres, 8 - 07650 Santanyí Horaires : du lundi au vendredi, de 8 h à 15 h. Téléphone : 00 34 971 642 067 |
| Lignes de bus desservant Cala Mondragó | Ligne L507 : de Cala d’Or à Cala Mondragó La ligne fait halte à de nombreux endroits dans l’agglomération de Cala d’Or, depuis Cala Ferrera jusqu’à Portopetro avant d’atteindre Cala Mondragó. Le bus circule sept fois par jour ; le trajet dure 30 min et coûte 1,40 €. Informations sur la ligne 507 : www.tib.org Cala Mondragó est aussi le terminus d’un mini-train touristique qui longe la côte depuis Cala d’Or en passant par Portopetro ; uniquement pendant la saison estivale, de mai à septembre ; tarif environ 3 €. |
| Hostal Playa Mondragó | L’hostal Playa Mondragó est un hôtel familial de 2 étoiles ouvert en 1964 ; il est situé tout près de la plage. Il s’agit d’un hôtel assez simple, avec un quarantaine de chambres, avec ou sans balcon, studios et appartements. Compter 110 € pour une chambre en haute saison. Fermé de novembre à mars. Adresse : Cala Mondragó s/n - 07691 Santanyí Téléphone : 00 34 971 643 566 (en été) Téléphone : 00 34 971 657 402 (en hiver). Site sur la Toile : www.playamondrago.com |
| Hostal Condemar | L’hostal Condemar est un hôtel 2 étoiles construit en 1972 ; il est situé à 100 mètres de la plage de Cala Mondragó. Il comporte 45 chambres, la plupart avec balcon. Compter 40 € par personne en haute saison. Fermé de novembre à avril. Adresse : Cala Mondragó s/n - 07691 Santanyí Téléphone : 00 34 971 657 756 Site sur la Toile : www.hostalcondemar.com |
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