Ses oreilles sont grandes (de 22 à 26 mm). Queue poilue terminée d’un touffe noire et blanche, presque aussi longue que le corps. La peau de la queue est fragile : elle se détache aisément comme chez les autres gliridés. C’est un moyen de défense contre certains prédateurs.
Les jeunes sont plus gris, avec des teintes moins tranchées.
La femelle porte 4 paires de mamelles.
Le lérot est plus petit et plus mince que le Loir gris ; il diffère du loir gris, entre autres, par sa tête plus pointue, ses oreilles nettement plus grandes et plus longues, son masque noir, sa coloration plus contrastées, par une bande noire en arrière de l’œil et par une queue mince terminée par un pinceau de poils.
Formule dentaire: Inc.1 /1 + Can.0/0 + Prémolaires 1 /1 + Molaires 3/3. Le Lérot possède 20 dents. Les rangées dentaires ont 5-6 mm de longueur, la mâchoire inférieure est percée.
Particularités : grandes oreilles, longue queue très velue munie, à son extrémité, de poils plus longs, blancs et noirs, formant une sorte de plumet terminal. Bandeau noir en lunettes sur les yeux. Molaires carrées, en cupules striées transversalement. Présence d’une « fenêtre » à la mandibule.
Longueur
De 10 à 17 cm + queue
Queue
De 9 à 12 cm.
Hauteur
Poids
De 50 à 120 g (mais peut atteindre 210 g avant l’hibernation).
Coloris
La coloration est contrastée: le corps et le dessus de la queue est gris brun nuancé de roussâtre, elle passe au gris sur les flancs et au blanc sur le dessous et les joues. Le masque facial noir est bien visible s’étend des yeux à l’arrière des oreilles et les côtés du museau.
Capacités physiologiques
Bon nageur, très bon sauteur, excellent grimpeur. Toucher, odorat et ouïe très développés, goût et vue très médiocre.
C’est un animal très bruyant : il produit généralement des grincements, claquements de dents, caquètements, sifflements aigus, murmures surtout en période de reproduction.
Comme les autres gliridés, le lérot est un hibernant vrai. Cependant, il arrive qu’il entre en léthargie également en été, lorsque la température tombe sous 12-14 ’C. On connaît relativement peu de choses sur la vie sociale du lérot si ce n’est qu’il vit plutôt en clans familiaux occupant des territoires stables, de 2 à 3 hectares. Il peut hiberner en groupes allant jusqu’à plus de 20 individus. Ses vocalisations sont variées. Elles vont de chuintements et de gloussements assez sourds à des cris perçants.
Le lérot est une des espèces les plus familières de notre faune. Qui n’en a pas trouvé un endormi pour l’hiver?
Ce rongeur très opportuniste fréquente volontiers les habitations humaines et les jardins, où il dévore toutes sortes de fruits (noisettes, noix, pommes, etc.), ainsi que des petits animaux (insectes, escargots, vers). Au printemps, il construit un nid de végétaux dans les buissons bas, où il abrite sa portée. En hiver, il dort dans un tas de bois, dans un nichoir à oiseaux ou dans la laine de verre du grenier.
Nocturne mais aussi actif après l’aube et peut être vu dans la journée. Terrestre et arboricole.
Le lérot hiberne d’octobre à avril : son sommeil est entrecoupé de réveils lorsque la température n’est pas trop rigoureuse et quand il a des provisions à proximité. La température de son corps descend jusqu’à 5 °C et les battements du cœur passent de 300/minute à 2,5/minute.
Fait des dégâts dans les vergers, les fruits entreposés, endommage les panneaux isolants dans les combles. Souvent appelé « loir ». Peut grimper sur les murs couverts de crépi.
Le lérot estsurtout nocturne. De mœurs terrestre, il grimpe et saute très bien. En général, il aménage un nid peu soigné dans une crevasse de rocher, dans un tas de pierres ou dans un un trou d’arbre. Il construit rarement un nid globuleux en herbes, mousse, poils et plumes, situé à terre ou jusqu’à plusieurs mètres de hauteur.
Il occupe plus fréquemment un vieux nid d’écureuil ou d’oiseau et l’aménage. Il emménage souvent dans les nichoirs pour oiseaux (cas des femelles avec leurs petits par exemple).
Il hibernede septembre ou octobre à fin mars ou avril-mai dans un nid placé à terre, dans un nichoir ou dans un grenier.
Vers 9 à 10 mois, c’est-à-dire au printemps qui suit l’année de leur naissance.
Territorialité
Parade nuptiale
Accouplement
L’accouplement a lieu au réveil (après hibernation), au mois d’avril.
Gestation
De 21 à 23 jours.
Mise bas
Mises bas en mai et juin principalement.
Portées
De 1 à 7 par portée, le plus souvent 3 à 4 ; une portée annuelle, parfois deux.
Nourrissage
La femelle possède 5 tétines.
Ouverture des yeux
Sevrage
Taille adulte à l’âge de 3 mois.
Émancipation
Les petits ouvrent les yeux à 18 jours, sont allaités durant 4 semaines et s’émancipent à 2 mois.
Hibernation
Fin octobre à fin mars.
Prédateurs
Les prédateurs du lérot sont tous les rapaces nocturnes, chouette chevêche, chouette effraie et hulotte, les hiboux grand-duc et moyen-duc. Au nombre de ses ennemis, figurent aussi les mammifères carnivores, notamment les mustélidés.
Son parasite principal est la puce de l’écureuil, Monopsyllus sciurorum mais il est également porteur d’un pou (Schizophthirus pleurophaeus) et d’une puce (Myoxopsylla laverani) spécifiques des gliridés. Comme c’est le cas pour le muscardin, ces puces sont surtout abondantes dans les nids. Ceux-ci hébergent fréquemment des parasites d’oiseaux, principalement Dasypsyllus gallinulae et Ceratophyllus gallinae, ainsi que des puces « transfuges » que l’on trouve habituellement sur d’autres rongeurs voire même sur des insectivores.
Le lérot a un régime extrêmement varié. En fait, il est polyphage, grand dévoreur de fruits mais aussi très souvent prédateur. Cherchant sa nourriture aussi bien à terre que dans les frondaisons, il mange tout ce qui lui tombe sous la dent: bourgeons, fruits de toutes sortes (particulièrement mûres et myrtilles mais aussi cornouilles, cenelles, cerises, prunes, pommes, sorbes, noisettes et faînes), insectes, myriapodes, araignées, mollusques, escargots ou petits vertébrés auxquels il peut faire la chasse. Il n’est pas rare qu’il visite des nids d’oiseaux cavernicoles et qu’il s’installe dessus après en avoir dévoré les occupants : œufs, couveuse ou nichée … Il raffole également de miel. En captivité, il accepte de manger de la viande crue et capture sans difficulté des souris vivantes introduites dans sa cage. Il peut également consommer des cadavres frais.
Le lérot est le plus carnivore des rongeurs européens. Les proies animales, pour la plupart des insectes, entrent pour 8 % dans son régime alimentaire. Il consomme également des escargots et parfois des oiseaux. Excellent grimpeur, il lui arrive de croquer les œufs et même les oisillons d’une couvée. Il mange également des fruits, notamment les noix et les pommes entreposées dans les greniers.
Le lérot est plus carnivore que les autres Gliridés : il mange des papillons, des chenilles, des araignées, des coléoptères, des mille-pattes, des escargots, des lézards, des micromammifères, de petits oiseaux (surtout oisillons) et des œufs. Il se nourrit aussi de graines d’arbres, de fruits sauvages et cultivés, d’écorces d’arbres (il en arrache des lanières). Il fait des dégâts dans les espaliers et les arbres fruitiers.
C’est un habitant des zones boisées et des terrains rocheux. Le lérot peut se trouver dans une très grande variété d’habitats. Parmi nos gliridés, il est incontestablement celui qui a l’amplitude écologique la plus grande. Pour autant qu’il puisse disposer d’abris (blocs rocheux, couvert végétal suffisant, ruines, grenier … ) il peut habiter haies, parcs, jardins, vergers, aussi bien que dunes côtières ou cœur des massifs boisés.
Il aime les murs de terrasses et les bâtiments en ruine. Il pénètre volontiers dans les grottes où il hiberne parfois et dans les maisons où il visite les greniers et les réserves de fruits.
On trouve le lérot dans une grande partie de l’Europe. Il occupe les milieux les plus divers depuis le niveau de la mer jusqu’à 2 200 - 2 500 m d’altitude. Il apprécie toutes les zones boisées, forêts de résineux ou de feuillus, mais il apparaît que ce sont les boisements mixtes qui abritent les plus fortes densités. Les terrains rocheux et caillouteux avec une couverture végétale irrégulière lui conviennent parfaitement et dans les régions de plaine, on le trouve souvent dans les murs des jardins, dans les vergers, les terrasses et les bâtiments en ruines.
Il est souvent présent dans les maisons (greniers, en été et en hiver). Il est moins arboricole que les autres gliridés européens. Il construit un nid sphérique (entrée latérale) avec des herbes et de la mousse, le garnit de plumes et poils ou modifie un nid d’écureuil ou d’oiseau. Le nid est placé dans un buisson, un trou d’arbre ou un nichoir. Hiberne dans un arbre creux, un trou de mur, une grotte, un grenier.
Le lérot occupe un domaine vital d’environ 150 m de diamètre qu’il défend et qu’il utilise d’une année sur l’autre.
Domaine vital : environ 150 m de diamètre pour un individu ou un groupe territoires permanents d’une année à l’autre.
Cet animal vit dans les forêts de conifères ou mixtes, en terrain rocheux (mais à condition que le tapis végétal ne soit pas trop dense), dans les montagnes karstiques, sur les terres cultivées bordées de murs de pierres sèches, dans les vignobles, les vergers et les jardins. Il est plus rare dans les prairies et les bocages. Localement, il vit toute l’année dans les bâtiments (entrepôts). En montagne, il s’abrite souvent dans les cabanes.
Gîte
Il construit un nid dans le creux d’un rocher, un vieux mur, la cavité d’un arbre un vieux nid d’oiseau ou même dans un buisson. C’est une boule souvent construite de mousse à ouverture latérale, d’une quinzaine de centimètres de diamètre, généralement construite de manière assez lâche et constituée de matériaux divers. En forêt, les nids sont souvent faits de mousse et de grandes quantités de feuilles mortes. Au voisinage des habitations, les lérots utilisent une gamme très étendue de matériaux et ne dédaignent pas un certain confort: laine, papier, brindilles en tous genres, mousses, plumes de volaille et même laine d’acier ou de verre!!! Les nids se trouvent principalement dans les lierres touffus, les creux d’arbre, les vieux tas de bûches, les amas de blocs rocheux, dans les faux plafonds des cabanes forestières, à l’abri d’une ruine ou… d’un nichoir. Parfois, un vieux nid d’oiseau (grive ou pie par exemple) sert d’assise.
L’aire de répartition du lérot s’étend de l’Afrique du Nord à la Finlande et de l’Atlantique à l’Oural. L’espèce est cependant absente des îles britanniques, de Scandinavie, de toute la région des Balkans et de toutes les plaines des Pays-Bas, du Nord de l’Allemagne et de la Pologne. En altitude, on le trouve du bord de la mer à l’étage subalpin, où il dépasse souvent 2 000 m. Il est présent dans la plupart des îles de la Méditerranée occidentale, en Asie Mineure et au Proche-Orient.
En France: on le trouve partout y compris en Corse (pas sur les îles de l’Atlantique), jusqu’à 2 500-3 000 mètres d’altitude en montagne.
Contrairement aux représentants des Microtidés (campagnols) et des Muridés (rats, souris, mulots … le lérot ne développe pas de pullulations et la densité de ses populations n’est jamais très importante, même si ponctuellement, il peut parfois être abondant. Néanmoins, ses effectifs peuvent fluctuer au point qu’à certaines époques, il semble avoir pratiquement disparu de toute une région. Les raisons de ces fluctuations ne sont pas connues.
Piégeage et destruction
Le lérot n’est pas spécialement pourchassé ni piégé. Occasionnellement, il est considéré comme un hôte indésirable des nichoirs à passereaux et, à ce titre, éliminé, ce qui est désormais interdit du fait de la protection légale dont il bénéficie.
Toxiques
L’utilisation de rodenticides au voisinage des habitations pourrait, à première vue, porter préjudice au lérot. Il s’avère toutefois que cet animal est beaucoup plus résistant à ces produits que d’autres rongeurs de poids équivalent.
Modifications de l’habitat
Dans nos régions, le lérot subsiste mal en l’absence de tout couvert arboré ou buissonnant.