| Le hibou petit-duc (Otus scops) | |
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| Règne : animaux (Animalia) | Sous-règne : métazoaires (Metazoa) | Division : triploblastiques (Bilateralia) | Sous-division : deutérostomes (Deuterostomia) | Super-embranchement : chordés (Chordata) | Embranchement : vertébrés (Vertebrata) | Sous-embranchement : vertébrés à mâchoires (Gnathostomata) | | Classe : oiseaux (Aves) | Sous-classe : néornithes (Neornithes) | Super-ordre : néognathes (Neognathae) | | Groupe : rapaces | Sous-groupe : rapaces nocturnes | Ordre : strigiformes (Strigiformes) | Sous-ordre : | Famille : strigidés (Strigidae) | Sous-famille : | Genre : | Sous-genre : | Espèce : Otus scops [Linné, 1758] | Sous-espèce : | Nom commun : petit-duc scops | Nom populaire : petit-duc d’Europe, hibou petit-duc, scops d’Aldrovande ou d’Aldrovandi , scops d’Europe |
| | gjoni, gjon | | Zwergohreule | | (European) scops owl | | | | apo-hontza | | соўка-сплюшка | | toud korr | | чухъл | | xot | | | | | | ćuk, jejić lulavac | | dværghornugle | | | | autillo europeo, autillo común | | salupäll | | lítil kattúla | | kyläpöllönen | | petit-duc scops | | | | moucho de orellas común | | tylluan scops | | | | γκιώνης | | füleskuvik | | ulchabhán scopach | | skopugla | | assiolo commune | | mazā ausainā pūcīte, auspūcīte, mazā pūcīte | | apuokėlis | | | | ушест був | | kokka | | | | dverghornugle | | chot banut | | dwergooruil | | syczek | | mocho-d’orelhas | | cius | | сплюшка | | ушати чук | | výrik lesný obyèajný | | veliki skovik | | dvärguv | | výreèek malý | | совка | | Otus scops |
| Étymologie latine | Otus : du grec ους, ωτος, oreille : oiseau de nuit pourvu d’oreilles. scops : du grec σκοπι : scruter, regarder avec attention. |
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| Généralités | Avec ses 20 cm, le Petit-duc scops est le plus petit des rapaces nocturnes. C’est la plus petite espèce qui soit pourvue d’aigrettes. Son aspect général est brun-gris. |
| Morphologie | Hibou de très petite taille, à peine aussi gros qu’un merle, qui tient facilement dans la main. Oiseau longiligne, plus mince, d’apparence moins trapue et se tenant plus dressé que la chouette chevêche. | | Les « aigrettes » (vulgairement appelées « oreilles », mais ce ne sont pas des oreilles) le distinguent, comme tous les autres hiboux, des chouettes. Ses aigrettes de petite taille peuvent être dressées ou couchées selon l’humeur de l’oiseau. Elles sont bien visibles quand elles sont dressées. Si l’on ne peut voir les aigrettes, on remarquera la tête moins aplatie que celle de la chouette chevêche. | Son disque facial gris séparé en deux par une bande sombre triangulaire de la calotte au bec , fait ressortir ses yeux ronds jaune vert qui lui donnent un regard farouche. Ses yeux dont l’iris est jaune clair se trouvent à la base extérieurs d’un grand V que forment le bec gris, les sourcils et les aigrettes qui ne sont pas toujours visibles quand elles sont aplaties. Ses ailes sont assez longues tandis que la queue est courte. | Caractéristiques : 1 - Plumage : Bru- gris ou brun rougeâtre avec des mouchetures pâles et sombres procurant un excellent camouflage. 2 - Aigrette : Ce ne sont pas des oreilles. Elles peuvent être dressées ou couchées selon l’humeur de l’oiseau. 3 - Posture d’alarme : Inquiété, le petit-duc scops raidit ses muscles pour adopter une attitude verticale, rigide, et ferme presque les yeux. Grâce à son plumage, il ressemble alors à une branche cassée. Cette posture n’est utilisée que de jour. | Plumage | La partie supérieure de son corps est grise, finement moucheté de brun et de roussâtre, et finement striée de noir, ce qui lui permet de se confondre avec l’écorce de l’arbre sur lequel il est perché. Le hibou petit-duc est un oiseau assez mystérieux, qui est passé maître dans l’art du camouflage. Comme chez les autres rapaces nocturnes, les jeunes sont couverts de duvet blanc. | Bec | Bec crochu. | Patte | Pattes emplumées. Les pattes sont dépourvues de plumes. | Longueur | De 19 à 20 cm. | Envergure | De 50 à 54 cm. | Hauteur | | Poids | Femelle : de 90 à 95 g. Mâle : de 75 à 80 g. |
| | Capacités physiologiques |
| Remarques |
| Espèces semblables | Il est légèrement plus petit et plus svelte, et se tenant plus dressé, que la chouette chevêche. Il s’en distingue également par ses aigrettes, à peine visibles quand il n’est pas effrayé, et son plumage variable entre le gris et le brun chaud, toujours finement vermiculé.
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| | Description | Vol rapide si à découvert. Alterne vols battus et planés sur ses ailes assez longues, à plat ou légèrement arquées vers le bas. |
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| Description | Oiseau très nocturne, rarement visible. On l’observe difficilement, le Petit-duc étant strictement nocturne et son plumage mimétique le rendant difficilement détectable dans les branches des arbres. Dans la journée immobile contre un tronc, une grosse branche, à l’abri des feuillages d’une plante grimpante, dans un trou d’arbre, de mur (récent ou non). Quand il est inquiet, le petit-duc scops raidit ses muscles pour adopter une attitude verticale, rigide, ferme presque les yeux et dresse les aigrettes qui sont alors bien apparentes. Grâce à son plumage, il ressemble ainsi à une branche cassée. Cette posture n’est utilisée que de jour. Il s’adapte bien à la présence de l’homme et tolère les trafics routier et ferroviaire à proximité de son lieu de repos diurne. On peut l’apercevoir dans les villages à la lueur des réverbères, où il attend l’arrivée d’insectes attirés par la lumière. | |
| Chasse | Actif la nuit. Chasse en vol et à terre. Il chasse à l’affût essentiellement de nuit mais peu aussi avoir une activité diurne lors de l’élevage des jeunes. Il est avant tout insectivore et il s’élance comme un trait sur les gros insectes et sur les sphinx bourdonnants. Autrefois, le hibou petit-duc était apprivoisé et très utilisé en Savoie pour la chasse à la pipée , technique dans laquelle on attrapait les oiseaux après les avoir attirés avec le cri d’un hibou, d’une chouette ou d’un autre oiseau. Contrairement aux autres « membres » de sa famille, il plume les oiseaux qu’il a pris avant de les manger. |
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| | Territorialité |
| Première nidification | Les petits ducs peuvent se reproduire dès l’âge de 10 mois. |
| Période de nidification | La période de nidification a lieu d’avril à fin juillet, en général mai-juin. |
| Parade nuptiale | En avril, le petit duc mâle appelle sans cesse les femelles d’un sifflement sans cesse répété « kjiou-kjiou » auquel la femelle répond. Lorsque l’une d’elles lui répond, par un par « gwio-gwio » d’une voix plus aiguë, il lui montre plusieurs emplacements de nid. Il chante devant, entre dans la cavité et en ressort. La femelle exprime son choix en passant la journée dans une de ces cavités. |
| Accouplement |
| Site de nidification | Le petit-duc niche à faible hauteur dans un vieil arbre creux, une loge de pic, le trou d’un mur, un vieux nid de corvidé, de pie par exemple. |
| Nid | Comme les autres hiboux et les chouettes, le petit-duc ne fait pas de nid mais pond sans faire aucun aménagement. |
| Nichoir |
| Nombre de couvées | Une couvée par an. |
| Ponte | La femelle pond de 4 à 5 œufs à la mi-mai (de fin avril à juin). Intervalle de ponte : 2 jours. La femelle commence à couver dès le 3e et ce pendant 25 jours par œuf. |
| Œufs | Œufs blancs et arrondis. De 30 mm par 27 mm et d’un poids de 13 g. |
| Incubation | L’incubation par la femelle seule dure de 24 à 25 jours. Le mâle la nourrit durant la couvaison. |
| Éclosion |
| Nourrissage | Le mâle rapporte des proies plus grosses qu’à l’ordinaire, que la femelle dépèce avant de les donner aux jeunes. |
| Envol | Les jeunes, nidicoles, restent au nid pendant un peu plus de trois semaines ; ils s’envolent à 21-29 jours. Ils continuent à être nourris par les parents pendant 4 à 6 semaines. Les jeunes quittent le nid en juillet. |
| Sevrage | Les adultes assistent les jeunes dans leurs premières chasses jusqu’à ce qu’ils deviennent indépendant, vers 40 à 50 jours. |
| Émancipation | Une semaine plus tard. |
| Plumage juvénile | Comme chez les autres rapaces nocturnes, les jeunes sont couverts de duvet blanc et ont les yeux fermés à l’éclosion. Ils restent aveugles durant trois ou quatre jours. |
| Période de mue |
| Prédateurs | |
| Maladies |
| Survie des adultes |
| Longévité | 6 ans dans la nature. 12 ans en captivité. |
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| Description | | Insectivore, le petit-duc capture surtout : - de gros insectes (orthoptères) capturés à terre ou le long des branches, sauterelles, criquets, grillons,
- coléoptères, hannetons, myriapodes, cloportes,
- il chasse aussi les papillons nocturnes, parfois autour des lampadaires,
- des araignées, des mille-pattes, mais également des vers, des lézards,
- des micromammifères,
- des grenouilles (rainettes) et des petits passereaux.
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| Les pelotes de réjection mesurent de 20 à 30 mm de longueur et 10 mm de diamètre ; elles contiennent surtout des débris d’insectes et sont donc très fragiles. |
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| | Gîte | Il niche dans des trous d’arbres ou de murs. |
| Altitudes | | En plaine et jusqu’à 1 500 m dans les Alpes. |
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| Répartition globale | Europe méridionale et centrale, parties de l’Afrique du Nord, Est de l’Asie Mineure jusqu’à l’Asie Centrale. Nombreuses populations migratoires, migrant en Afrique sub-saharienne en hiver. Le Petit-duc niche dans le Sud de l’Europe. En France, il est surtout présent dans la moitié Sud du pays (Sud-ouest, Midi, au sud de la Loire, mais dans l’Est, remonte jusqu’en Champagne méridionale et en Alsace). Il se raréfie en allant vers le nord. Le Petit-duc a fortement régressé, voire disparu, du Nord de la France. |
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| Le hibou petit-duc est le seul rapace nocturne européen franchement migrateur. Il niche dans la moitié Sud de l’Europe ; hiverne en partie dans le Sud de l’Espagne, de la Sardaigne, en Italie et en Grèce, principalement en Afrique centrale du Sénégal à la Somalie. Il passe par Gibraltar, le détroit de Messine, la Crète pour hiverner en Afrique tropicale au sud du Sahara. Il repart en Afrique tropicale en août-septembre et revient en avril-mai sauf en Corse où il est partiellement sédentaire. La migration de retour se fait vers avril après celle des hirondelles. Les individus hivernants chantent dès janvier. |
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| | Menaces | Les raisons le plus souvent avancées sont la raréfaction des gros insectes et la destruction de ses terrains de chasse et des sites convenant à sa nidification. Le petit-duc paye aussi un tribut non négligeable au trafic routier. |
| | Protection | Espèce protégée en France. |
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