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Le faucon pèlerin (Falco peregrinus)

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Faucons pélerins

PhotoPhotos

Faucon pélerin. En vol. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Tête. Cliquer pour agrandir l'image.

ClassificationClassification

Règne : animaux (Animalia)Sous-règne : métazoaires (Metazoa)
Division : triploblastiques (Bilateralia)Sous-division : deutérostomes (Deuterostomia)
Super-embranchement : chordés (Chordata)Embranchement : vertébrés (Vertebrata)
Sous-embranchement : vertébrés à mâchoires (Gnathostomata)
Classe : oiseaux (Aves)Sous-classe : néornithes (Neornithes)
Super-ordre : néognathes (Neognathae)
Groupe : rapacesSous-groupe : rapaces diurnes
Ordre : falconiformes (Falconiformes)Sous-ordre :
Famille : falconidés (Falconidae)Sous-famille : falconinés (Falconinae)
Genre : faucons (Falco)Sous-genre :
Espèce : Falco peregrinus [Tunstall, 1771], Falco communis [Gmelin]Sous-espèce :
Nom commun : faucon pèlerinNom populaire : faucon commun

Noms européensNoms européens

Albaniekrahëthati, petriti, sokol i kuqërremtëAllemagneWanderfalkeAngleterreperegrine falconArménie
Pays basquebelatz handiBiélorussieсокал-падарожнік, сапсанBrezhonegfalc’hun glasBulgarieсокол скитник
Catalognefalcó pelegríChyprioteCorsuCroatiesivi sokol, soko
DanemarkvandrefalkGaeidhligseabhagEspagnehalcón común, halcón peregrinoEstonierabapistrik
FøroysktferðafalkurFinlandemuuttohaukkaFrançaisfaucon pèlerinFrysknoardske falk
Galicefalcón, falcón peregrinoPays de Galleshebog tramor, hebog dramor, cudyll glasGéorgieGrèceπετρίτης
Hongriesólyom, vándorsólyomIrlandefabhcún gorm, seabhac gorm, seabhac seilgeIslandeförufálkiItaliefalco pellegrino, pellegrino
Lettonielielais piekūnsLithuaniesakalas keleivisLëtzebuergëschMacédoineсив сокол
MaltebiesMoldovenesteNorvègevandrefalkOccitanmoisset, moisset pelegrin
Pays-BasslechtvalkPolognesokół wędrownyPortugalfalcão-peregrinoRoumanieşoim-câlâtor
Russieсокол-сапсан, сапсан (sapsan)Serbieсиви сокоSlovaquiesokol sťahovavýSlovéniesokol sťahovavý, sokol selec
SuèdepilgrimsfalkTchéquiesokol stěhovavýUkraïneсокіл-сапсан, сапсанEmpire romainFalco peregrinus

ÉtymologieOrigine du nom

Étymologie latineÉtymologie latine
peregrinus : de l’adjectif latin peregrinus -a -um, de l’étranger, qui concerne les étrangers, venant de l’étranger.
Étymologie françaiseÉtymologie française
pèlerin : le faucon pèlerin a été nommé ainsi au XIIIe siècle car on ne trouvait pas son aire de nidification ; il a donc longtemps été pris pour un oiseau migrateur.

IdentificationIdentification

Identification généraleGénéralités
Avec une envergure de plus d’un mètre, le faucon pèlerin n’est pas le rapace le plus important, mais c’est le plus grand des faucons ; il est de la taille d’un pigeon ou d’une corneille.
Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Perché avec des corneilles. Cliquer pour agrandir l'image.
MorphologieMorphologie
Faucon pélerin.Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Perché. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.
Faucon pélerin. Perché. Cliquer pour agrandir l'image.MâleFemelleLe faucon pèlerin est un oiseau robuste, à l’allure puissante, à la silhouette arquée et trapue, à la poitrine bombée.

Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.Il a un corps massif d’environ 40 cm de longueur pour une envergure d’un mètre.

Il a de longues ailes triangulaires caractéristiques , longues et pointues, effilées en forme de faux.

Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.La queue est droite, relativement courte, et barrée de noir.
Faucon pélerin. Aquarelle. Cliquer pour agrandir l'image.La femelle, appelée forme par les fauconniers, est généralement plus grosse d’un tiers que le mâle, appelé, pour cette raison, tiercelet.

Les mâles adultes atteignent une taille de 38 à 46 cm et un poids d’environ 570 g ; les femelles 46 à 54 cm et environ 910 g.

LongueurLongueurDe 38 à 50 cm.

Mâle : 38 cm.

Femelle : 50 cm.

EnvergureEnvergureDe 95 à 115 cm.
HauteurHauteur
PoidsPoidsMâle : de 600 à 750 g.

Femelle : de 900 à 1 300 g.

IrisIrisFaucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.

Œil rond de grande taille.

Iris brun sombre, presque noir.

L’anneau orbital est jaune.

Faucon pélerin. Tête de juvénile. Cliquer pour agrandir l'image.

Forme de becBecLe faucon pèlerin a un bec court et puissant, recourbé dès la base.

Faucon pélerin. Crâne. Cliquer pour agrandir l'image.

Le bec est gris jaunâtre vers sa base, brun noir à noir bleuté à l’extrémité.

Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.

PlumagePlumage
PattePatteLes pattes, partiellement couvertes par les « culottes », sont jaunes (cire, tarses et doigts jaunes).

Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.

ColorisColoris
Faucon pélerin. Tête. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Peinture. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Planche d'identification. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.
Faucon pélerin. Planche d'identification Naumann. Cliquer pour agrandir l'image.MâleFemelleLe faucon pèlerin se reconnaît à sa calotte noire ardoisée, descendant en « moustaches » sur les joues et contrastant avec le blanc du cou et de la gorge. Cette épaisse et large « moustache » noirâtre, rayure malaire, qu’on voit sous les yeux de chaque côté du bec est un trait caractéristique du pèlerin, tout comme le capuchon. Posé, ses moustaches et sa calotte noires sont bien visibles.

Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.La calotte est plus sombre que les rémiges.

La gorge, les côtés du cou sont blancs.

La poitrine est d’un blanc légèrement roussâtre ou rosâtre.

Faucon pélerin. Perché. Cliquer pour agrandir l'image.Les adultes ont le dos et la surface supérieure des ailes d’un bleu cendré ou ardoisé assez variable, de gris foncé à gris clair.

Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.

Le ventre, les cuisses, les flancs, la surface inférieure des ailes et le bas de la poitrine sont blanchâtres, finement striées transversalement de brun noirâtre.
Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.
MâleLe mâle a le dessus du corps gris ardoisé, le ventre blanchâtre barré de sombre paraissant gris de loin, la poitrine est plus pâle.
FemelleLa femelle est souvent plus grande et plus foncée dessus et plus rayée dessous que le mâle.
Plumage juvénileLes faucons pèlerins juvéniles, plus élancés, sont plus brun dessus, blanchâtre à jaunâtre dessous avec des stries longitudinales irrégulières noires, et avec de grosses moustaches.

Les serres et la base du bec sont bleues alors qu’elles sont jaune chez l’adulte.

Faucon pélerin. Juvénile. Cliquer pour agrandir l'image.

Faucon pélerin. Juvénile. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Juvénile. Cliquer pour agrandir l'image.
Capacités physiologiquesCapacités physiologiques
Faucon pélerin. en piqué. Cliquer pour agrandir l'image.Le faucon pèlerin a une grande maîtrise du vol : même par vents forts, il est capable de vol et de piqué parfaitement maîtrisés.

Lors de ses attaques en piqué, le faucon pèlerin peut atteindre des vitesses de 70 à 90 m/s (de 270 à 320 km/h), ce qui fait de lui l’animal le plus rapide du monde, avec une vitesse de pointe chronométrée à 320 km/h (certains martinets seraient plus rapides encore …).

Sa vitesse atteint 48 km/h en déplacement ordinaire (ce qui correspond à environ 280 battements d’ailes par minute), 110 km/h en poursuite horizontale, 252 km/h en poursuite accélérée (piqué oblique), 324 km/h en piqué quasi vertical.

Faucon pélerin. en piqué. Cliquer pour agrandir l'image.La constitution du faucon pèlerin est adaptée à cette vitesse : un corps ramassé et aérodynamique, des ailes pointues à large base et une envergure pouvant dépasser un mètre. De plus, les narines du faucon pèlerin sont dotées de déflecteurs, appelés « frelons », qui créent une turbulence et lui permettent de respirer dans ses descentes en piqué.

Le faucon pèlerin a également une très grande acuité visuelle, même à faible clarté, la plus grande partie des activités de chasse s’effectuant ainsi à l’aube et au crépuscule. Il peut repérer ses proies en vol à plus d’un kilomètre.

On pense que ses larges favoris noirs atténuent les reflets du soleil sur sa vision.

Cette vue et ses réflexes hyper développés lui permettent d’attraper les proies en vol.

RemarqueRemarques
Il existe plusieurs sous-espèces de faucon pèlerin ; elles se différencient par la taille (les plus grands vivent dans les régions arctiques et les plus petits dans les régions désertiques de l’Arabie et d’Amérique) ou par la couleur (le pèlerin nordique est blanc alors que les faucons pèlerins européens ont une livrée brune) :
  • Falco peregrinus anatum
  • Falco peregrinus brookei
  • Falco peregrinus calidus
  • Falco peregrinus germanicus
  • Falco peregrinus macropus
  • Falco peregrinus palei
  • Falco peregrinus peregrinus
  • Falco peregrinus tundrius
Espèce semblableEspèces semblables
Sa taille imposante le distingue des autres faucons.

Le faucon pèlerin ne pourrait se confondre qu’avec son quasi-sosie en réduction, le faucon hobereau, qui a la taille du faucon crécerelle et porte des culottes rousses.

Son capuchon et ses larges favoris foncés le distinguent des autres rapaces.

Chant ou criCri et chant

Cri d'oiseauCri
Silencieux une bonne partie de l’année, le faucon pèlerin émet de nombreux cris, typiques des faucons, uniquement durant la période reproduction et aux abords de l’aire. Il s’agite, devenant même agressif lorsqu’un humain s’approche du nid, surtout si des petits sont présents. Il lui arrive alors de plonger en piqué à un mètre de l’intrus, en poussant un cri perçant, « caque-caque-caque ». En réalité, comme le cri s’intensifie lorsque l’intrus s’approche du nid, le faucon pèlerin en trahit l’emplacement.

Le faucon pèlerin huit, réclame.

Son répertoire se compose de « kèèèèèèè » traînants et grinçants, de « kèè-kèè-kèè » en longues séries rauques et de « ke-tchock-ke-tchock-ke-tchock ».

Cri d'oiseauCri du mâle
Le cri du mâle ressemble à celui de la femelle, mais il est plus poussif et aigu.
Cri d'oiseauCri de la femelle
Le cri de la femelle est grinçant et rauque.
Cri d'oiseauCri d’alarme
Au nid, il émet des « khi-ak » et des « graè-graè-graè » d’alarme stridents.

VolVol

Description
Faucon pélerin. Silhouette.Faucon pélerin. En vol. Cliquer pour agrandir l'image.Les ailes longues et pointues du faucon pèlerin lui permet un vol spectaculaire : puissant, rapide et agile tout à la fois.

Son vol, quand il ne pique pas, se caractérise par des battements d’ailes très rapides suivis de longues glissades horizontales.

Le vol battu est lent, raides avec des battements peu amples.

En vol à voile, les ailes sont à l’horizontale avec la main légèrement relevée. Le faucon pèlerin plane rarement.

Faucon pélerin. Silhouette.Faucon pélerin. Silhouette en vol.En vol, le pèlerin présente une silhouette massive facilement reconnaissable, en forme d’ancre, aux ailes pointues, nettement plus compacte que les petits faucons aux ailes plus effilées et à la queue plus longue.

Faucon pélerin. Dessous des ailes dessin. Cliquer pour agrandir l'image.

Vol de chasse
Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.La méthode de chasse du faucon pèlerin est assez spectaculaire : dès que l’occasion se présente il quitte son perchoir mais reste en l’air quelques instants ; il n’attaque pas tout de suite : d’abord il feinte en partant dans la direction opposée de l’oiseau qu’il chasse et ainsi trompe l’animal volant ; puis, tout à coup, il se retourne et, en un battement d’aile, il s’élance et atteint sa proie en moins de 3 secondes.

Faucon pélerin. Vol de chasse. Cliquer pour agrandir l'image.Le vol de chasse du faucon pèlerin comporte typiquement trois phases :

  • le vol de placement,
  • le piqué « ailes-fermées »,
  • L’approche terminale de la proie.

Ce vol de chasse est entrepris aussi bien d’un poste d’affût que d’un « vol d’amont » à hauteur variable. Du départ à l’approche finale, la distance parcourue s’échelonne entre quelques centaines de mètres et plusieurs kilomètres, pour un changement d’altitude généralement compris entre 100 et 600 m.

Le vol de placement est un vol battu caractéristique. Les mouvements d’ailes de grande amplitude sont énergiques et cadencés. Sauf quand l’angle de l’attaque dépasse d’amblée 20 à 30°, auquel cas il se résume à quelques battements d’ailes « nerveux », le vol de placement se développe, le plus souvent, sur de grandes distances - plusieurs centaines de mètres voir plusieurs kilomètres.

La direction initiale du vol paraît indépendante de la situation de l’oiseau convoité. Pendant cette phase, la vitesse du faucon atteint certainement des vitesses de l’ordre de 80 à 100 km/h.

Ses coups d’ailes rapides et décidés l’amènent bien vite derrière sa proie : on a observé des femelles refaire le handicap de 200 à 300 m sur des ramiers traversant une vallée, alors qu’au départ de la poursuite le pigeon volait entre 50 et 100 m au-dessus du site.

Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Le piqué « ailes-fermées » est une chute plus ou moins oblique de plusieurs centaines de mètres, à plus d’un kilomètre. L’angle de la trajectoire avec l’horizontale est en général, compris entre 20 et 40°. Durant cette séquence, la vitesse n’est pas constante. Elle subit des accélérations, quand le faucon colle ses ailes le long du corps, et des ralentissements, quand il les écarte plus ou moins, pour corriger sa trajectoire.

C’est durant cette phase de l’attaque que le faucon atteint sa vitesse maximale. Elle est largement fonction de la hauteur initiale de la descente, de sa longueur et de l’angle de la trajectoire avec le sol. Celle-ci n’est pas rectiligne et présente l’allure d’une courbe dont la première partie est orientée vers le sol (comme si, au départ, le faucon « visait » à côté et sous sa cible) puis vers la proie dans les dernières dizaines de mètres avant le contact.

Faucon pélerin. Etapes du pique. Cliquer pour agrandir l'image.Le piqué terminal et la capture : la fin de trajectoire devient rectiligne et proche de l’horizontale, mais bien souvent plus ou moins montante - tant que l’oiseau attaqué ne détecte pas l’approche du rapace.
  • Si le faucon n’est pas repéré, la proie est selon les cas, « liée », c’est-à-dire directement saisie avec les serres, ou « buffetée », c’est-à-dire percutée avec les serres tendues en avant. Dans ce cas le faucon « ressource » dans une « chandelle » verticale, à partir de laquelle il pique de nouveau vers l’oiseau, en train de tomber, pour s’en saisir définitivement.
  • Si le faucon est repéré, la proie fait un brusque écart, vers le bas, le haut ou latéralement, après quoi elle tente d’échapper en direction du sol. Le faucon exécute alors un virage très court, donc très bruyant, pour enchaîner par un, voir plusieurs, piqués « secondaires » (si la première tentative est infructueuse et si l’espace disponible le permet).
Faucon pélerin. Pique secondaire. Cliquer pour agrandir l'image.Le piqué secondaire.

Le faucon bascule sur le dos et pivote à 90 ° en arrière et vers le bas.

En piqué, le faucon pèlerin ressemble à un triangle de plumes profilées, avec ses pattes repliées contre sa queue et ses ailes à demi déployées.

Dessin RJ Monneret.Lors de la capture, il écarte les ailes et met les pattes en avant.
Faucon pélerin. Capture proie. Cliquer pour agrandir l'image.Le temps le plus court que met un objet, accéléré par la seule pesanteur, pour aller d’un point A à un point B, plus bas que A, n’est pas le segment de droite AB, mais une courbe qui part de A, selon la ligne de plus grande pente, pour ensuite s’incurver vers B. Il s’agit d’une courbe « brachistochrone ».

On comprend que pour atteindre une proie le plus vite possible, à grande vitesse, les trois contraintes - visuelles, aérodynamiques et physiques– conduisent le faucon à « piquer à côté », tout en conservant « le bon œil » sur sa proie (vision binoculaire et trajectoire directe n’étant utilisées que dans les dernières dizaines de mètres de l’approche).

Faucon pélerin. Proie buffetée. Cliquer pour agrandir l'image.Le faucon pèlerin a été chronométré à plus de 320 km/h en pointe lorsqu’il fond sur sa proie. À cette vitesse, le coup qu’il assène de sa patte à moitié refermée suffit habituellement à estropier ou à tuer sa proie, quelle que soit sa taille.

Si la proie est trop lourde, le faucon pèlerin la laisse tomber au sol et la dévore sur place. Il capture les oiseaux légers au vol, ou il les abat et les retrouve ensuite.

Parfois, la proie est heurtée avec le bréchet, si violemment qu’elle est coupée en deux. On dit qu’elle est buffetée. Le buffetage est une technique de chasse typique du faucon pèlerin.

Malgré sa réputation de bon chasseur, le faucon pèlerin manque souvent sa cible. Le succès de chaque piqué dépend de l’habileté du faucon, de la proximité d’un refuge pour sa proie et de l’agilité de celle-ci. Comme tous les prédateurs, le faucon pèlerin s’attaque d’abord aux proies faciles : les individus aberrants ou faibles.

ComportementHabitudes

DescriptionMœurs diurnes
Le faucon pèlerin est le spécialiste de la chasse aux oiseaux en plein vol. Perché en haut de sa falaise, il guette … qu’un oiseau semble malade et voici que le pèlerin prend de l’altitude pour mieux piquer.

Avec ses longues ailes, c’est un spécialiste de la poursuite en secteur dégagé. Il préfère donc les terrains de chasse dépourvus d’arbres, tels que les rivages, les marais, les vallées fluviales, les marécages ouverts et la toundra. Bien que sa vitesse de vol horizontal dépasse celle de la plupart des oiseaux, il exploite surtout la hauteur pour s’abattre sur sa proie.

Il évite de piquer dans une volée compacte, mais cherche plutôt à la disperser et à en séparer un individu en marge.

Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.
Sociabilité

Cycle de vieCycle de vie

Système reproductif
Très fidèles au territoire, mâle et femelle du faucon pèlerin s’y retrouvent chaque année, formant ainsi un couple uni pour la vie.
TerritorialitéTerritorialité
Au cours de la période de reproduction, le faucon pèlerin garde jalousement son territoire dont la surface varie en fonction de l’abondance en proies. Même dans les zones où la densité des nids est la plus forte, un couple niche normalement à plus d’un kilomètre (souvent plus loin) du couple voisin. Cet éloignement assure une quantité suffisante de nourriture pour les couples et leurs petits. À l’intérieur de son territoire de reproduction, qui s’étend sur plusieurs kilomètres carrés, un couple de faucons pèlerins peut nicher sur des corniches différentes.

Les parents défendent les alentours du nid contre les autres faucons pèlerins et souvent même contre les aigles ou les corbeaux.

Première nidificationPremière nidification
Le faucon pèlerin atteint la maturité sexuelle vers l’âge de deux ans.
Période de nidificationPériode de nidification
L’aire est fréquentée avec davantage d’assiduité dès le mois de février, période d’intense activité amoureuse.
Parade nuptialeParade nuptiale
À la première rencontre, au printemps, le mâle doit séduire la femelle en multipliant d’étonnantes acrobaties aériennes, en lançant de grands cris « oui-tchou ». Une fois cette première épreuve passée avec succès, le mâle doit encore prouver qu’il sera un bon père. Il doit donc apporter à la femelle une grosse proie qui, par son importance, prouvera qu’il sera apte à nourrir femme et enfants. Dans le cas où il se montrerait trop avare dans son offrande, la femelle rompt immédiatement les fiançailles.

Il est vrai que l’engagement réciproque ne se fait pas à la légère. En effet, si la séduction fonctionne, le couple restera ensemble toute leur vie.

Le mâle propose à la femelle des sites de nidification, mais c’est la femelle qui choisit l’emplacement du nid.

ReproductionAccouplement
Site de nidificationSite de nidification
Le faucon pèlerin peut nicher sur des falaises et des pans rocheux dans les collines, les montagnes, les landes, sur les côtes, à terre ou dans des arbres de vastes bosquets.

Il niche le plus souvent dans des falaises abruptes. Toutefois, dans les régions reculées où il risque peu d’être dérangé, telles que l’Arctique, le faucon pèlerin s’installe sur les pentes raides, les découpures des rives et même les rochers peu élevés et les buttes.

La plupart des nids de falaise se trouvent sur des escarpements, des crevasses de montagnes ou des corniches totalement inaccessibles et abritées par un surplomb, et d’où ils peuvent profiter de la vue.

Il préfère les emplacements humides, couverts de végétation et orientés vers le sud.

Le faucon pèlerin s’installera éventuellement pour nicher dans de grands bâtiments.

Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.
Les corniches où ils habitent doivent être assez larges pour accueillir jusqu’à 5 jeunes et être hors de portée des prédateurs.

Les couples utilisent le même nid d’année en année.

Des couples successifs nichent au même endroit au large de l’Angleterre, depuis 1243.

Faucon pélerin. Site de nidification. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.
NidNid
Le faucon pèlerin ne construit pas de nid : la femelle se contente habituellement de creuser dans le sol meuble, le sable, le gravier ou la végétation morte d’une corniche, une dépression peu profonde où elles déposent leurs œufs, sans utiliser d’autres matériaux pour construire le nid.

Faucon pélerin. Nourrissage. Cliquer pour agrandir l'image.Quand il ne trouve pas de rocher surplombant son territoire, il squatte le nid d’autres rapaces ou de grand corbeau.

NichoirNichoir
Nombre de couvéesNombre de couvées
Une couvaison par an.

Le faucon pèlerin peut établir un nouveau nid après la perte d’une couvée.

PontePonte
La ponte a lieu au printemps. La plupart des pontes en Europe occidentale ont lieu vers la mi-mars : de la fin de février pour les couples les plus méridionaux, à début avril pour les plus tardifs.

La femelle pond un œuf qu’elle couve, puis d’autres œufs, au rythme d’un œuf tous 2 à 3 jours jusqu’au nombre de 3 à 4 (jusqu’à 6).

ŒufŒufs
Œufs blanchâtres, marbrés de rouge brique ou acajou.

Œufs de 51x41 mm.

IncubationIncubation
L’incubation commence après la ponte du dernier ou de l’avant-dernier œuf et dure environ un mois (de 28 à 32 jours).

Les deux parents se relaient pour couver, mais l’incubation est principalement assurée par la femelle, le mâle lui apportant de la nourriture.

ÉclosionÉclosion
Comme l’incubation débute avant la ponte du dernier œuf, les premiers fauconneaux à éclore sont plus gros et plus forts.
NourrissageNourrissage
Pendant les deux premières semaines suivant l’éclosion, le mâle continuent à ravitailler la famille, puis les deux adultes participent à la chasse.

Les parents nourrissent régulièrement leurs petits après avoir plumé les proies sur un perchoir voisin.

Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Au nid. Cliquer pour agrandir l'image.
EnvolEnvol
Faucon pélerin. Au nid. Cliquer pour agrandir l'image.Les fauconneaux, nidicoles, s’envolent du nid vers 35 à 42 jours.

Les jeunes mâles quittent habituellement le nid quelques jours avant les femelles de la même couvée.

SevrageSevrage
Après qu’ils ont quitté le nid les jeunes continuent d’être nourris par les parents pendant encore deux mois, le temps qu’ils acquièrent assez d’expérience au vol et à la chasse.

Lorsque ils commencent à voler, les parents volent près d’eux en tenant, entre leurs serres, une proie que les petits essaient d’agripper au passage. Ils reçoivent aussi des leçons de chasse : un adulte survole son petit avec une proie dans les serres qu’il laisse tomber. Le jeune s’entraîne ainsi à chasser en plein vol.

Après quelques semaines de cette formation, ils se mettent à chasser à leur tour.

ÉmancipationÉmancipation
Les jeunes restent avec les adultes jusqu’à l’automne, puis ils se dispersent progressivement pour vivre chacun de leur côté.
Plumage juvénilePlumage juvénile
Faucon pélerin. Jeunes au nid.Les oisillons nouveau-nés sont de petites boules de duvet de couleur blanc crème, aux pattes démesurément grandes.

Les poussins en duvet blanc ressembleront rapidement à leurs parents :

  • Les premières plumes commencent à paraître après environ trois semaines et le plumage se complète dans les trois semaines suivantes.
  • Les jeunes sont vêtus d’un plumage brun foncé lorsqu’ils quittent l’aire entre 6 et 7 semaines.
  • Les fauconneaux gardent leur plumage juvénile pendant un an, sans autres changements que ceux causés par l’usure et la décoloration.
Période de muePériode de mue
Au cours de l’été, les faucons pèlerins adultes muent et leurs rémiges se remplacent une à une.
PrédateursRapace nocturneBeletteMartre
Les prédateurs du faucon pèlerin sont le hibou grand-duc, la fouine et la martre, son plus grand prédateur était le hibou grand duc. Mais le grand-duc est aujourd’hui tout aussi rare que son ancienne proie.

Il n’est pas rare non plus de voir des corbeaux livrer bataille au faucon pèlerin, malgré la supériorité de ses armes ; ce dernier n’a pas toujours l’avantage.

MaladieMaladies
Survie des adultesSurvie des adultes
La moyenne de petits s’établit à 2,5 par nid, à cause d’œufs stériles et de pertes dues à des causes naturelles. De ce nombre, une moyenne de 1,5 oisillon par nid parvient à l’âge du vol.
LongévitéLongévité
La longévité moyenne du faucon pèlerin est de 16 ans, mais certains individus ont vécu 18 ou 20 ans.

RégimeNourriture

DescriptionPassereauCorbeauCorneillePigeonCanardMouetteInsecteLapinRat brunCampagnolSourisChauve-souris
Faucon pélerin. Se nourrissant. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.
Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.Le faucon pèlerin se nourrit surtout de petits oiseaux, comme des alouettes des champs, des pigeons domestiques retournés à un état semi-sauvage, principalement des pigeons biset, des pipits farlouse, des geais des chênes, des étourneaux sansonnet, des vanneaux, des laridés (mouettes rieuses), des grives, des corvidés (corbeaux, corneilles), ou même parfois des canards sauvages et autres volatiles vivant sur la vase du fond de la mer et des lacs.

Sa proie préférée est le pigeon biset.

Faucon pélerin. Plumier. Cliquer pour agrandir l'image.Les proies sont capturés en vol presque uniquement. Ceci est dû avant tout à sa technique de chasse très efficace : il capture les oiseaux en l’air après une poursuite horizontale ou en exécutant des piqués vertigineux de plusieurs centaines de mètres, ailes repliées. Après la capture, le faucon pèlerin dépèce sa proie sur un lardoir.

On l’a cependant déjà observé manger des petits mammifères comme des lapins de garenne, des campagnols ou des chauves souris, mais aussi des insectes …

Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.La femelle est un tiers plus grosse que le mâle et cette différence de taille se retrouve parmi leurs proies, le mâle s’attaquant plus volontiers aux étourneaux alors que la femelle peut s’emparer d’un pigeon ramier.
Faucon pélerin. Avec proie. Cliquer pour agrandir l'image.Le faucon pèlerin a besoin de 100 grammes de viande par jour, et davantage en période de nidification pour nourrir sa famille. À l’époque de la nidification, la variété de proies est grande et s’étend même aux espèces sylvicoles.

En automne, le passage des migrateurs fournit des occasions nombreuses et non moins variées.

HabitatHabitats

MilieuMilieuxForêt de montagneVille
Faucon pélerin. Dessin de von Riesenthal. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Dessin de von Riesenthal. Cliquer pour agrandir l'image.
Le faucon pèlerin fréquente un habitat très diversifié : campagnes cultivées, plaines, landes, villes (clochers, hauts bâtiments), montagnes, falaises.

Faucon pélerin. Pose. Cliquer pour agrandir l'image.

Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.
C’est un hôte caractéristique des falaises abruptes et inaccessibles. Il recherche des cavités surplombant le vide et abritées pour installer sa couvée. Mais, dans les vallées tranquilles, le faucon pèlerin peut occuper des rochers de faibles dimensions et très accessibles.
Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.
Faucon pélerin. Avec proie. Cliquer pour agrandir l'image.En hiver il fréquente les régions basses dégagées et notamment les estuaires et autres zones humides étendues, en période de nidification, les falaises et pans rocheux de collines, les landes, les côtes.
Territoire
GîteGîte
AltitudeAltitudesÉtage de plaineÉtage collinéen (de 0 à 800 m)Étage montagnard (de 800 à 1 700 m)Étage subalpin (de 1 700 à 2 200 m)

RépartitionRépartition

Répartition globale
Oiseau cosmopolite, le faucon pèlerin est le grand rapace le plus répandu au monde : l’espèce est mondialement présente, à l’exception de l’Antarctique et de la Nouvelle-Zélande.

On peut trouver le faucon pèlerin dans toute l’Europe, le nord du Maghreb. Après avoir été gravement menacé, il commence à se réinstaller.

Faucon pélerin. Répartition. Cliquer pour agrandir l'image.Légende de la carte de répartition.Faucon pélerin. Répartition europeenne. Cliquer pour agrandir l'image.
Faucon pélerin. Répartition française. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Répartition en France. Cliquer pour agrandir l'image.Le faucon pèlerin niche en France, principalement au sud-est d’une ligne Bayonne-Metz avec d’importantes populations dans tous les massifs montagneux, y compris de Corse. Des régions de plaine comme la Bourgogne où il niche dans d’anciennes carrières ou des zones littorales comme les calanques de Marseille sont de nouveau habitées. À l’ouest de cette ligne, les falaises normandes ont été également recolonisées au milieu des années 1 990 et un couple niche dans un nichoir installé sur le réacteur d’une centrale nucléaire dans le nord de la Lorraine !

La population française est estimée à 700 couples, répartis dans les Pyrénées, mais aussi les Vosges, le Jura, les Alpes et le Massif Central.

Présent en auvergneAuvergne
Le granit et les roches volcaniques, qui constituent l’essentiel des falaises auvergnates, offrent moins de trous favorables que le calcaire des Causses par exemple. Les sites de nidification sont de ce fait limités, d’autant que le pèlerin y subit la concurrence du hibou grand duc, qui peut prendre sa place, voire détruire son nid.

Haute vallée du Sioulot vers le lac Servières.

MigrationMigration

Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.Le faucon pèlerin est un migrateur partiel : principalement sédentaire en Europe de l’Ouest où la population, à laquelle s’ajoute en hiver celle des oiseaux nordiques, hiverne en terrain dégagé où abondent les oiseaux, souvent sur les côtes.

Il est présent durant toute l’année dans les pays d’Europe occidentale même si les brassages et les mouvements de populations entre nicheurs, migrateurs et hivernants sont multiples et complexes.

Faucon pélerin. Sur cathédrale. Cliquer pour agrandir l'image.En hiver, sa distribution française est différente et la plupart des sites de reproduction de montagne sont délaissés au profit de zones de plaine. Les grands plans d’eau comme les lacs champenois et les étangs lorrains sont visités par quelques individus mais ce sont surtout les zones littorales qui attirent la majorité des hivernants. L’espèce peut également apparaître çà et là en pleine campagne et les oiseaux nicheurs du sud de la France restent en général sur leur territoire tout au long de l’année.

L’erratisme des jeunes et la transhumance des adultes vers des secteurs de plaine et du littoral est observé en fin d’été, période où les oiseaux migrateurs du nord de l’Europe traversent nos pays ou viennent s’installer dans leurs quartiers d’hivernage.

Les faucons des villes sont plus sédentaires.

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

HistoireHistoire
Faucon pélerin. Dessin. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Timbre France. Cliquer pour agrandir l'image.Depuis que les nomades de l’Asie centrale ont entrepris de pratiquer la chasse avec des éperviers et des faucons dressés, il y a plus de 3 000 ans, les fauconniers ont toujours montré une préférence marquée pour le faucon pèlerin.
LittératureLittérature
Faucon pélerin. Peinture. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Peinture. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Peinture. Cliquer pour agrandir l'image.Faucon pélerin. Peinture. Cliquer pour agrandir l'image.
TraditionTraditions
Faucon pélerin. Cliquer pour agrandir l'image.

StatutStatut

Dégâts et nuisances
Faucon pélerin. Femelle adulte. Cliquer pour agrandir l'image.Le faucon pèlerin consomme des espèces courantes et abondantes d’oiseaux dont ils capturent les individus les plus faibles, contribuant ainsi à la bonne santé de ces espèces par élimination des individus malades.

L’essentiel de ses proies est constitué de pigeons et d’étourneaux : le retour des faucons pèlerins entraverait ainsi la prolifération de ces espèces nuisibles en ville et dans les régions de cultures fruitières.

Le faucon pèlerin est un rapace très important pour la bonne santé des écosystèmes.

Rareté
Rare et menacé, le faucon pèlerin a bien failli disparaître de nombreuses régions (de l’Europe occidentale et de l’est des États-Unis, notamment), notamment à cause de pesticides comme le DDT (aujourd’hui interdit), qui provoquent sa stérilité!

Sa population croît à nouveau après avoir fortement diminué au milieu du XXe siècle.

Menaces
La cohabitation entre le faucon pèlerin et l’homme n’a jamais été bénéfique au premier. Adulé depuis le Moyen Âge pour les besoins de la fauconnerie, ensuite largement détruit à coups de fusils car il était considéré comme un nuisible détruisant le gibier, empoisonné par les pesticides les plus rémanents, le faucon pèlerin a failli ne pas voir le XIXe siècle tant sa situation était critique au début des années 1970 en Europe de l’Ouest.

Dans les années 1960, l’usage massif d’organochlorés (DDT) en l’agriculture a entraîné un déclin spectaculaire de l’espèce dans beaucoup de ses sites de nidification en Europe. L’accumulation des pesticides dans la chaîne alimentaire a entraîné des comportements parentaux aberrants ; les femelles pondaient des œufs à la coquille amincie qui se brisait avant d’éclore.

À cette époque, le faucon pèlerin comptait à peu près 150 à 200 couples dans l’hexagone contre près d’un millier au milieu des années 1940.

Depuis l’interdiction du DDT, les effectifs du faucon pèlerin ont nettement remonté en France, même si ce facteur a encore une influence sur les taux de reproduction.

L’augmentation du nombre de couples nicheurs a débuté à la fin des années 1 970 et ne cesse de s’amplifier depuis lors, au point que les faucons pèlerins quittent leurs refuges montagnards et essaiment en plaine ou recolonisent d’anciens sites comme les falaises maritimes normandes ou méditerranéennes. 650 couples minimum étaient répertoriés à la fin des années 1980.

Actuellement la menace principale est le prélèvement d’œufs et de jeunes pour son utilisation et son commerce. Très recherché par les fauconniers, pour la plupart étrangers, qui continuent de piller les aires pour revendre à prix d’or les jeunes faucons aux émirs arabes, il est l’objet d’un trafic international. Aussi les associations ornithologiques ont-elles instauré une surveillance des nids pour empêcher la capture et la vente des jeunes.

Chasse interditeProtection
Le faucon pèlerin est une espèce protégée en France (liste rouge).

Arrêté du 17/4/1981 fixant les listes des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.

Directive Oiseaux 79/409/CEE-Annexe I.

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