Le geai des chênes est un grand et bel oiseau, très coloré, facile à reconnaître avec des plumes de différentes couleurs, bien distinctes, un plumage de surface brun-rosé et un miroir alaire bleu.
Sa huppé érectile arrondie, rayée de noir et blanc, sa moustache noire, son manteau brun chocolat contrastant avec les ailes blanches et noires, couvertures alaires ornées d’une bande bleu-azur finement rayée de noir, rendent son identification aisée. Ces couvertures alaires figurent parmi les plus belles plumes de l’avifaune européenne.
Plumage
Le geai des chênes possède un plumage très coloré et contrasté du noir de la queue aux teintes bleutées des rémiges.
Ces ailes luisantes rayées de bleu clair et de noir, les taches blanches sur l’aile et le croupion contrastant avec la queue noire sont des critères très apparents. En vol on distingue un croupion blanc.
Longueur
De 33 à 36 cm.
Envergure
34 cm.
Hauteur
Poids
De 140 à 190 g.
Iris
Œil bleu pâle.
Bec
Plumage
Patte
Coloris
Le geai possède un plumage rose brun, un croupion blanc contrastant avec une queue noire, des barres alaires bleues et noires et une huppé érectile rayée noir et blanc qu’il hérisse en cas d’alerte ; sa face est ornée d’une moustache noire.
Les cris, rauques, des geais servent de signal d’alarme de moyen de communication avec les congénères. S’y ajoutent plusieurs autres notes gutturales ou mélodieuses.
Cri
Pour tous les corvidés, la communication par la voix est vitale. Cependant, ils leur manquent un chant mélodieux ; en échange, leur répertoire de cris en est d’autant plus grand. Le geai des chênes est très bruyant.
Cri
Le geai imite souvent d’autres oiseaux et place les cris dans le bon contexte. Il peut, par exemple, imiter le cri d’une corneille ou d’un héron cendré au moment précis où ce dernier le survole. Il imite également bien la voix d’autres corvidés, de la hulotte et de certains passereaux.
Cri
Cris rauques d’un groupe dérangé.
Cri
Cris rauques et perçants, variant selon la cause de l’alerte.
Maladroit au vol et très voyant, le geai est une proie désignée pour les rapaces tels que l’Épervier et surtout l’Autour, qui n’a aucune peine à lier ce corvidé au vol direct et sans ressource. La répugnance qu’a le geai à s’aventurer en terrain découvert est manifeste ; après avoir hésité un moment, il se lance à coups d’ailes irréguliers et se réfugie dans les arbres dès qu’il atteint la lisière du bois.
Le geai est un oiseau farouche et difficile à approcher. Le geai passe, à juste titre, pour être - avec le merle noir - un signal d’alarme efficace indiquant à tout animal craintif le passage d’un intrus : sanglier, cerf, renard, rapace, chien, homme, etc. Il donne l’alarme de son cri rauque à la vue d’un prédateur et prévient ainsi les autres oiseaux.
Très habile dans les cimes, il recherche sa nourriture sur le sol en se déplaçant par sauts.
Le geai, le plus coloré de tous les membres de la famille des corvidés européens, partage leurs habitudes de prédateurs et leur intelligence. Cet oiseau sylvestre trahit sa présence par des cris désagréables. Le geai est la véritable sentinelle de la forêt, alertant tous les animaux d’un danger potentiel en poussant aussi une sorte de miaulement, imitant celui de la buse variable.
Le geai consomme de grandes quantités de glands, et, à l’instar d’autres corvidés, il a l’habitude d’enfouir des glands et les excédents de nourriture dans des caches souterraines ou dans des arbres. Avec sa gorge remplie, il rejoint un coin tranquille dans les bois où il cache son « butin ». Les coquilles des glands des chênes sont si dures qu’elles résistent à tous les fringillidés. Ils sont trop volumineux pour être avalés. Même un oiseau relativement gros comme le geai est incapable de manger un gland entier. Il doit l’apporter jusqu’à un trou dans une branche ou jusqu’à une roche, l’arrimer solidement et, utilisant son bec comme un pic à glace, fendre la coquille et casser ensuite la graine en plusieurs morceaux. Le geai enterre les glands un à un. Il creuse un trou, y dépose un gland et le recouvre pour le dissimuler aux autres oiseaux. Il grave ensuite avec soin dans sa mémoire les points de repère qui entourent chacune de ses caches afin de pouvoir retrouver son butin plus tard. Les arbres proéminents ou abattus, les grosses roches et les poteaux de clôture peuvent lui servir de repères. Il lui arrive même de placer à proximité de ses caches des cailloux ou des petites roches qui lui servent peut-être de balises. Il se souvient des endroits où il les a placés, même s’il y a 30 cm de neige.
Quoique discret et timide, le geai se montre quelquefois en dehors des périodes de nidification, dans les jardins où se trouvent de grands arbres à la campagne et dans les faubourgs. Cet oiseau très méfiant visite les mangeoires, tôt le matin, avant que l’activité humaine commence, si elles sont situées à proximité des étendues boisées et s’il s’y sent à l’abri de tout danger. Son apparition fait fuir les autres oiseaux. Il a appris à secouer les distributeurs de cacahuètes afin de déloger les noix. Le geai remplit alors sa gorge de nourriture et s’envole aussitôt pour se mettre à l’abri. La disparition soudaine d’une boule de graisse est souvent à mettre sur le compte d’un geai des chênes. Le geai des chênes vient aux aires de nourrissage lors des années où les glands se raréfient et il recherche alors de nouvelles sources de nourriture.
Sociabilité
Généralement sédentaire, le geai vit en couple et se déplace souvent en petites troupes.
Le couple est très silencieux et discret pendant la reproduction.
Accouplement
Site de nidification
Le geai niche en général dans les bois de conifères et feuillus. Le sous-bois est préféré, mais le bocage et les parcs (jusqu’au cœur des villes) sont occupés. Le nid est placé dans un arbre sur une assise de branchettes, sur une enfourchure, contre un tronc, le plus souvent entre 2 et 5 mètres de hauteur seulement, parfois à 20 m du sol.
Nid
Le couple bâtit un nid assez léger, peu volumineux et plat, construit avec des racines et radicelles grossièrement enchevêtrées et tapissé de végétaux secs.
Nichoir
Les nichoirs ouverts sont aussi utilisés.
Nombre de couvées
Une seule couvée par an.
Ponte
Une seule ponte fin avril-mai donne naissance à environ 5 jeunes qui prendront leur essor vers l’âge de 20 jours.
Œuf
De 3 à 7 œufs verdâtres très finement tachés de gris olive.
Incubation
Incubation de 16 à 17 jours par la femelle seule.
Éclosion
Nourrissage
Envol
Les jeunes quittent le nid à une vingtaine de jours.
Sevrage
Émancipation
8 semaines après.
Plumage juvénile
Période de mue
Prédateurs
Chat forestier, lynx, martre, rapaces diurnes et nocturnes.
Le geai consomme environ 70 % de nourriture végétale. Nourriture composée principalement de glands (50 %) mais aussi faines, châtaignes, noisettes, fruits, graines de céréales ; œufs et jeunes oiseaux ; lézards, gros insectes, hannetons, fruits, carabes, libellules.
Il n’y a pas de Geai sans chêne car notre oiseau est grand consommateur de glands. Les glands constituent l’essentiel de son alimentation en automne, en hiver et au début du printemps. Il les cueille sur l’arbre, et plus tard les prend au sol, pour les emporter en des lieux connus de lui seul. Une étude rapporte qu’un seul oiseau peut constituer une réserve de 5000 glands qu’il transporte par 7 ou 8 dans son bec et son jabot à 2 Km de l’endroit de récolte et qu’il cache dans son territoire.
Cherchant au sol, il peut introduire dans le tube digestif et dans la poche buccale de 8 à 10 glands puis s’envole vers un lieu tranquille, les dégorges pour les décortiquer. Là, il s’en régale mais prend soin d’en cacher quelques uns dans des cavités ou sous les feuilles pour les retrouver à la mauvaise saison. Au cours de l’hiver, il en retrouve une partie ; un bon nombre sont toutefois oubliés et germent au printemps. Le geai contribue ainsi, depuis des millénaires, à disséminer les chênes.
Au printemps et en automne, il mange également des fruits, des baies, des graines, des pois, des pommes de terre et du blé. Il a aussi une alimentation animale incluant des insectes (chenilles, coléoptères, etc.), des limaces et des escargots.
Le geai des chênes est aussi un prédateur de nid, n’hésitant pas à s’attaquer aux nids des passereaux plus petits (merles, grives) à la recherche d’œufs et d’oisillons, et même parfois des petits rongeurs (souris). Dans l’aire de répartition du chêne, les glands constituent pendant la mauvaise saison une part essentielle de sa nourriture.
Mangeoire
Le geai visite souvent les jardins en hiver à la recherche de nourriture, pour compléter son régime ordinaire à base de glands. Il aime particulièrement les arachides et les vers de farine, tout en se nourrissant de nombreuses choses : restes de légumes, cacahuètes, grosses graines, céréales, flocons d’avoine, noix, baies. Il n’hésite pas à les emporter pour les cacher.
C’est aussi un spécialiste du pillage des nids et des nichoirs artificiels qu’il visite journellement pendant la ponte.
Le geai habite les régions boisées à frondaisons épaisses, haies touffues, parcs anciens, vergers, bosquets. Franchement forestier, le Geai s’accommode également du bocage et des parcs.
Son abondance est surtout liée aux massifs boisé (bois de chênes) dont il fréquente beaucoup les lisières et les clairières.
Un couvert assez dense lui est nécessaire, car il doit pouvoir se dissimuler rapidement. Il habite des forêts de feuillus et des forêts mixtes à basse altitude. Les cris des Geais sont un des éléments les plus constants des forêts de feuillus, surtout au premier printemps.
Ils ont aussi l’habitude utile d’alarmer tout le bois lorsque survient un prédateur.
Gîte
Altitudes
Fréquent en plaine comme en montagne, jusqu’à 1 600 mètres d’altitude dans les Alpes.
Le geai est sédentaire en France. Une migration d’oiseaux en provenance d’Europe du Nord et de l’Est est observée presque chaque année dans nos régions à partir d’octobre. Dès la mi- septembre, des hordes de Geais défilent à faible hauteur et en ne s’éloignant qu’avec hésitation des forêts. En avril, ces migrateurs retournent vers l’est, mais leur nombre est alors bien réduit.