La Sittelle est le grimpeur le plus étonnant de nos forêts. C’est un oiseau très actif dont les cris sont empreints de gaieté. Peu farouche, la Sittelle se rencontre aisément dans les grands arbres chenus riches en cavités où elle peut se nourrir et nicher.
Elle se singularise par sa faculté de circuler en tous sens le long des troncs et branches, même tête en bas. Bien campée sur ses tarses courts, elle progresse à petits bonds, accrochée à l’écorce des troncs, souvent la tête en bas, sans s’aider de la queue comme les pics, mais grâce à la forte musculature de ses pattes aux griffes acérées.
Le nid est généralement établi dans les troncs d’arbre creux, souvent une ancienne loge de Pic épeiche, parfois dans un mur. Il est garnit de morceaux d’écorce de pin ou de feuilles sèches.
Originalité : le maçonnage de l’entrée du nid pour en réduire l’ouverture.
Alors que beaucoup d’oiseaux sylvestres ont coutume au printemps de creuser ou d’agrandir une loge où ils nicheront, la Sittelle, au contraire, rétrécit l’entrée des cavités où elle s’installe pour l’adapter à sa taille, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus s’y glisser que difficilement! Dans ce dessein, lorsqu’elle juge l’entrée du nid trop grande, la femelle pétrit de salive des boulettes de boue et d’argile qu’elle dispose autour de l’ouverture d’un vieux nid de Pic ou d’une autre cavité d’arbre. Puis elle façonne et polit l’orifice à l’aide de son bec : l’argile durcit rapidement et forme une construction très solide.
Illustration : la sittelle a maçonné l’entrée de la cavité creusée par un pic pour la réajuster à sa taille, d’où son nom de « torche pot ».
Nichoir
Nombre de couvées
Ponte
Vers la fin avril ou le début mai.
Œufs
La femelle pond de 6 à 8 œufs (de 17,2 à 22,5 mm par 13,5 à 15,4 mm).
Incubation
La femelle couve les œufs seule pendant 13 ou 14 jours.
Éclosion
Les deux parents élèvent ensuite les petits en commun. Mâle et femelle participent au nourrissage des 5 à 8 jeunes de l’unique couvée annuelle.
Envol
Sevrage
Émancipation
Les petits quittent le nid 22 à 24 jours après l’éclosion, et apprennent à grimper adroitement sur les troncs d’arbre, même la tête en bas comme leurs parents.
Elle se nourrit essentiellement d’insectes, de larves, de chenilles, d’araignées, en hiver de graines de tournesol. Elle prélève araignées et insectes qu’elle trouve dans l’écorce des arbres, se nourrit aussi de fruits et de graines souvent pris au sol, de noix et noisettes. Pour se nourrir, elle se rapproche souvent des habitations.
Le bec de la sittelle ne lui permet pas de croquer une graine à la manière des fringillidés. Son régime alimentaire, composé de graines à enveloppes coriaces, a développé chez la sittelle une curieuse habitude : la Sittelle cale son butin dans une fourche d’arbre ou dans une fissure et martèle noisettes ou faines à grands coups de bec pour décorticage, elle avale le noyau, puis s’en va en chercher une autre.
Son activité débordante la pousse à faire des caches en période d’abondance. Ces provisions, souvent oubliées, germent au printemps dans les endroits les plus inattendus.
La Sittelle torchepot affectionne les bois de haute futaie, forêts de feuillus, mixtes et résineux. Mais on la rencontre aussi en abondance dans les parcs, les vieux vergers et, moins souvent, les grands jardins.
Elle fréquente volontiers les mangeoires en hiver, saison pendant laquelle elle se déplace souvent en compagnie des mésanges.