Son plumage est de couleur feuille morte, strié et barré, ce qui, comme c’est le cas pour les hiboux, lui assure une protection naturelle efficace lorsqu’il demeure immobile, le faisant ressembler à une écorce de chêne tachetée de lichens multicolores.
On l’entend principalement en période de nidification, de nuit. Son chant est un ronronnement typique, continu, sonore, rapide et dur. Il est émis sur plusieurs minutes et il est audible à 1 km. Il le répète durant des heures du crépuscule à l’aube, avec quelques pauses.
C’est un chasseur d’insectes et surtout de papillons évoluant au crépuscule ou durant la nuit. Ses heures d’activités en font souvent une victime de la circulation nocturne . Le jour, il se repose couché à terre ou sur une branche. L’homotypie de l’Engoulevent d’Europe font de lui un oiseau difficilement observable.
L’engoulevent est menacé à la suite de la modification de son habitat, de changements des techniques sylvicoles, de l’usage des pesticides qui ont diminué la disponibilité des insectes, de reboisements et des collisions avec les automobiles.
L’habitude qu’a l’engoulevent de se poser sur les chemins et les routes peut lui être fatale, du fait de la circulation automobile.
Nichant au sol, parfois très près des sentiers, il est fortement soumis aux aléas climatiques (pluies prolongées …), aux prédateurs terrestres (renard…), ainsi qu’à la surfréquentation touristique (promeneurs qui quittent les chemins ou qui laissent divaguer leurs chiens). Au-delà d’un certain taux de boisement, l’engoulevent est obligé de quitter le milieu qui ne lui convient plus.