Ce colombidé élancé est d’une taille intermédiaire entre le Merle noir et le Pigeon domestique, elle mesure de 27 à 29 cm de longueur.
Morphologie
Les deux sexes sont identiques.
Plumage
Les oiseaux adultes sont bleu-gris sur la tête, nuque et calotte, et le cou.
L’œil jaune est entouré d’un cercle rouge.
Demi collier noir sur la « nuque » : des lignes blanches et noires sont visibles chez les adultes sur les côtés du cou.
La poitrine est rose.
Le ventre est clair, blanchâtre.
Au repos, le dos et le dessus des ailes du dessus montrent des dessins brun-rouge marqué de brun sombre.
Sa queue est blanche aux coins.
En vol, la face inférieure des ailes est bleu-gris. Les rémiges sont gris foncé et les plumes de la queue sont noires et blanches à leur extrémité. Dessous de la queue blanc.
Le dessin contrasté de la queue arrondie (noire bordée de blanc) relativement longue attire immédiatement l’attention au moment de l’envol.
Le plumage est identique chez les deux sexes.
Les jeunes sont plus ternes et n’ont pas de lignes noires et blanches sur le cou (la grille noire et blanche du cou est absente chez le jeune). Plumage plus chamois gris que l’adulte, pas de tache au cou ni de centre sombre sur les scapulaires et les couvertures alaires.
Bec
Le bec est foncé.
Patte
Les pattes sont rosâtres.
Longueur
De 26 à 28 cm.
Envergure
De 47 à 53 cm.
Hauteur
Poids
De 150 à 225 g.
Coloris
Capacités physiologiques
Remarques
Espèces semblables
Il ne faudrait pas confondre la Tourterelle des bois avec la Tourterelle turque, semblables par leur forme élancée, mais également différentes par le choix de leur habitat, le mode de recherche de leur nourriture et leur comportement biologique. La Tourterelle turque est une espèce anthropophile inféodée à l’homme et fortement tributaire de la charité publique et des poulaillers à air libre.
Si la Tourterelle turque est un oiseau généralement sédentaire, bien connu de tous, en ville et dans les zones urbaines à caractère résidentiel, il n’en va pas de même pour la Tourterelle des bois. La Tourterelle des bois est un migrateur émérite qui hiverne en Afrique tropicale jusque dans le nord-est de la République Démocratique du Congo.
D’un poids d’environ 150 g, la tourterelle des bois est d’une taille légèrement plus faible que sa proche parente.
Plus territoriale et discrète que les autres membres de la famille.
C’est une espèce farouche et difficile à voir, qui se cache dans les feuillages, mais on peut l’apercevoir perchée en couple ou en petits groupes sur les fils téléphoniques au loin ou, posée dans les champs, en train de se nourrir à terre.
Souvent discrète sur les lieux de nidification.
Se signale très souvent par son roucoulement, un doux « rourrr », répété et ronronnant.
À la saison des amours elle roucoule d’un « rourr » répétitif. D’ordinaire, elle est plutôt taciturne, la plupart du temps, elle reste tapie dans les feuillages, bien que peu craintive.
Elle est très chassée lors de ses passages dans les régions méditerranéennes.
Hôte nicheur des bocages et des landes, elle se reproduit à la lisière des bois, dans les clairières des forêts, dans les grands jardins et parcs campagnards, tout en évitant le voisinage trop rapproché des habitations.
Territorialité
Première nidification
Période de nidification
De mi-mai à mi-juillet.
Parade nuptiale
Aussitôt arrivés sur les territoires de reproduction, le mâle, et de façon moins soutenue la femelle, émettent leurs roucoulements dès les premières heures du jour.
Lors de la parade nuptiale, le mâle attire la femelle à l’aide de courbettes répétées.
Accouplement
Site de nidification
Le nid est établie dans une haie, un arbuste épineux, une haie d’aubépine ou un buisson, le plus souvent à moins de 5 m du sol.
Nid
Une fois cantonné sur son territoire, le couple construit patiemment une frêle plate-forme lâche qui fait office de nid formée de fines brindilles entrelacées, tapissé de de racines et d’herbes sèches.
Il n’est pas rare alors d’apercevoir à travers celui-ci les deux œufs blancs couvés à tour de rôle par les deux parents.
Cette espèce farouche est très sensible au dérangement, et le seul fait d’observer avec insistance l’oiseau en train de couver peut suffire à entraîner l’abandon immédiat du nid.
Nichoir
Nombre de couvées
De 1 à 2 couvées annuelles, la 1re de mi-mai à juin, la 2e en juillet.
Ponte
La femelle pond 1 ou 2 œufs principalement en juin ou en juillet.
Sa nourriture, prise au sol la plupart du temps, est presque exclusivement végétale. La tourterelle des bois se nourrit essentiellement de graines des terres cultivées, notamment de céréales.
Les baies sauvages et quelques insectes, parfois des mollusques, viennent s’ajouter à ce menu quotidien.
Souvent observée à même le sol à la recherche de sa nourriture, la Tourterelle des bois est friande des graines dont la plupart proviennent de plantes dites « mauvaises herbes ».
Cailloux ingurgités souvent pour broyer les aliments.
La tourterelle des bois affectionne les régions ouvertes riches en bosquets, boqueteaux, grosses haies et taillis en bordure de zones cultivées, qui lui assurent à la fois des sites de nidification et d’alimentation.
On peut rencontrer cette tourterelle dans les bois clairs de feuillus, dans les bosquets de plaine à sous-bois fourni, dans les grands parcs et aussi dans les zones assez ouvertes à broussailles touffues, haies et arbres isolés.
Elle apprécie particulièrement la campagne cultivée avec haies et bosquets, broussailles, talus mais aussi près, champs cultivés, bois, forêts, lisières, parcs.
Également dans les oasis et la brousse parsemée d’arbres. La proximité de l’eau est un facteur important de son habitat tant en Europe qu’en Afrique où elle hiverne en grands rassemblements.
Volontiers perchées côte à côte sur les fils électriques, les Tourterelles aiment fréquenter les haies et les bois clairs de feuillus.
On l’a vue dans les vergers.
Dans diverses régions, avant tout en Europe occidentale, la tourterelle des bois commence à s’adapter à la vie urbaine, et devient familière dans les parcs et jardins, mais par endroits elle doit se retirer devant la tourterelle turque.
Son aire de répartition occupe toute l’Europe. Manque en Scandinavie, en Écosse, en Irlande.
Au nord des Alpes, elle n’élit domicile que dans les régions chaudes, en Europe méridionale, elle est très répandue (pratiquement partout) et fait l’objet d’une chasse intensive.
Autrefois commune, la Tourterelle des bois est en forte diminution.
Ce déclin a été important dans la période 1970-1990. Depuis une légère augmentation est notée en France.
Menaces
Les facteurs contribuant à sa raréfaction sont les traitements phyto-sanitaires dans les champs (ils détruisent les mauvaises herbes et donc la nourriture) et l’arrachage des haies (disparition des lieux de nidification).
Les facteurs influant sur la démographie des populations, et en particulier ceux liés aux conditions d’hivernage, restent mal connus.
Des changements climatiques et d’habitats seraient responsables du déclin de certaines populations.
La sécheresse dans le Sahel et la zone soudanienne serait responsable pour partie du déclin des populations de l’Ouest européen.
En France, l’arrachage des haies et leur mauvaise gestion actuelle est certainement responsable du déclin des effectifs nicheurs.
À ces facteurs s’ajoute, dans le Médoc, une chasse scandaleuse qui décime les populations lors de la migration de retour, en mai.
Aux risques naturels de son long périple migratoire s’ajoutent les safaris de chasse à la Tourterelle organisés pour des maniaques de la gâchette en provenance d’Europe (principalement français et italiens) qui s’offrent des vacances cynégétiques pour aller « tirer la tourterelle » au Maroc, dès janvier. Et malgré le statut légal de protection dont jouit la Tourterelle des bois partout dans l’Union Européenne, les chasseurs girondins continuent à se mettre hors-la-loi en massacrant les oiseaux au passage, du haut de leur millier de miradors, dès le mois de mai. Ce crime biologique commit au cours des passages printaniers de nos oiseaux nicheurs pèse lourd sur la population migratrice de cette espèce à la Pointe de Grave (estuaire de la Gironde) : 46.000 individus comptés en 1984 ; 18 000 dix ans plus tard…
Son départ précoce vers l’Afrique limite les prélèvements aux tous premiers jours de la saison de chasse à la mi-septembre.
Protection
Nicheur. migrateur.
Cependant une vingtaine de départements autorisent la chasse à poste fixe à compter du 15 août.