De couleur gris-beige uni, d’allure élancée, sa silhouette évoque souvent celle d’un petit rapace, ce qui lui vaut régulièrement les foudres des passereaux.
La tourterelle turque occupe déjà l’Europe entière, où elle s’est établie partout dans le voisinage immédiat de l’homme.
Même dans les grandes villes, ses lieux favoris sont les jardins, les parcs, les cimetières et les allées, mais elle se contente éventuellement d’un arbre isolé sur une place.
Streptos = collier, peleia = une colombe, une tourterelle, deca- = dix, octo = huit : d’après la mythologie grecque, une servante, se plaignant de son misérable salaire de 18 pièces par an, pria pour être libérée et fut changée par les dieux en une tourterelle qui répétait ses tristes lamentations.
De couleur gris beige uni, d’allure élancée, la silhouette de la tourterelle turque évoque souvent celle d’un petit rapace, ce qui lui vaut régulièrement les foudres des passereaux.
Elle est plus petite et plus mince qu’un pigeon, avec un plumage de couleur rosé-brun sable.
Plumage
Ses yeux sont rouges.
Chez les adultes, on remarque un demi collier noir bordé de blanc.
Le collier autour du cou, qui lui vaut son nom (croissant turc), est noir avec des extrémités blanches.
Son plumage beige pâle, un peu brunâtre dessus, est plus clair dessous.
Les ailes sont tachetées de noir.
Le dessous est gris pâle.
Le bout et l’arrière de l’aile sont sombres.
En vol, les extrémités blanchâtres et le dessous blanc de la queue, contraste avec le corps brun clair. Sa longue queue terminée par une bande blanche, à la base noire, est caractéristique.
Les petits n’ont pas de demi-collier noir à liséré blanc.
Bec
Patte
Longueur
De 31 à 33 cm.
Envergure
De 47 à 55 cm.
Hauteur
Poids
De 150 à 225 g.
Capacités physiologiques
Remarques
Espèces semblables
La tourterelle turque est un peu plus petite que le pigeon domestique, couleur gris pastel, avec coloration roussâtre.
Sa coloration est plus claire et plus uniforme que celle de la tourterelle des bois.
Le cri d’excitation est une sorte de rire plaintif, comme durant le vol nuptial du mâle, qui est semblable à celui du pigeon ramier.
Chant
Lors de conflits territoriaux et avant de se poser, la tourterelle turque émet souvent un son prolongé et nasillard.
Chant
Elle roucoule un « cou-COUK-cou » trisyllabique à la deuxième note accentuée pendant les parades nuptiales et pour défendre le territoire, de façon monotone et souvent répétitive. L’oiseau omet parfois la troisième syllabe.
Chant
En vol, elle émet une plainte aigre, une sorte de « vêê ».
De tempérament peu farouche, la tourterelle turque se repère facilement grâce à son chant répétitif qu’elle émet du haut d’un fil électrique, d’une antenne ou d’un lampadaire.
La tourterelle turque trouve sa nourriture dans le voisinage de l’homme. On la voit souvent près des silos et des greniers à grains ainsi que dans les champs non moissonnés.
En hiver, elle est souvent en grand groupe. Il s’agit d’un oiseau sédentaire qui l’hiver forme des colonies importantes.
Inconnue en Europe occidentale en 1945, la tourterelle turque, originaire de l’Inde, est désormais l’un des oiseaux les plus communs en milieu urbain ou suburbain. Cette espèce occupe déjà l’Europe entière, où elle s’est établie partout dans le voisinage immédiat de l’homme. Les tourterelles turques ont toujours été associées aux établissements humains, mais leur expansion depuis l’Asie Mineure vers l’Europe, au début du XXe siècle, reste inexpliquée. À partir des Balkans, la tourterelle turque a envahi le reste du continent européen depuis 1945 : elle est arrivée en Suisse en 1948, en France en 1950, en Belgique en 1952 et au Luxembourg en 1956.
Elle vit toute l’année dans les villages et les villes, où elle trouve sa nourriture et un climat moins rude qu’en rase campagne. Elle partage les graines destinées aux poules et effectue de véritables raids dans les champs de blé et les cours de fermes.
En hiver, les tourterelles turques errent en petites troupes dans les parcs et les espaces verts et fréquentent les aires de nourrissage destinées aux petits passereaux. Elles s’y montrent très pacifiques, se nourrissant serrées les unes contre les autres.
Dès l’arrivée de l’hiver, les couples de tourterelles turques, jusque là isolés, s’associent en grandes bandes aux abords des exploitations agricoles, des silos et des poulaillers, bref partout où la nourriture abonde.
Territorialité
Première nidification
1 an.
Période de nidification
De mars à octobre, et l’on trouve son nid toute l’année mais la période de nidification s’étend principalement d’avril à septembre.
Parade nuptiale
Très tôt au printemps, les tourterelles exécutent leur spectaculaire vol nuptial : après un vol ascendant très abrupt, la tourterelle redescend en planant, avec les ailes recourbées vers le bas et en poussant des roucoulements sonores caractéristiques.
Elle se perche volontiers sur les poteaux télégraphiques, les antennes de télévision et les toits, d’où elle pousse son cri répétitif.
Accouplement
Site de nidification
Le site de nidification de la tourterelle turque est le plus souvent sur une branche d’arbre, souvent un conifère d’ornement, dans des arbustes élevés, quelquefois sur un bâtiment en plein cœur des villes, parfois aussi sur les rebords des fenêtres, les toits des nichoirs ou des mangeoires.
Les lampadaires et même les poteaux supportant les fils électriques peuvent faire office de lieu de nidification privilégié.
Le nid, formé de brindilles et de matériaux divers, se trouve en règle générale entre deux et quatre mètres.
Nid
Son nid est bâti surtout par la femelle à l’aide de branchettes apportées par le mâle.
C’est une plate-forme légère mais solide, très plate, composée de branches, d’herbes et de racines.
Nichoir
Nombre de couvées
De 3 à 6 couvées.
La tourterelle turque a un cycle de reproduction assez exceptionnel. Bien qu’elle se reproduise principalement entre février et octobre, elle est capable de pondre tous les mois de l’année. Elle débutera parfois une nouvelle couvée alors qu’elle est encore occupée à nourrir ses petits ; on peut compter 6 couvées en une seule saison.
Ponte
Œufs
Deux œufs blancs brillants.
De 27,5 à 33,8 par 21,8 à 25,0 mm.
Incubation
De 14 à 17 jours (par la femelle la nuit et par le mâle).
Éclosion
Nourrissage
Alors que plupart des autres oiseaux des parcs et des jardins alimentent leurs petits avec des insectes saisonniers, la tourterelle nourrit ses petits avec le « lait de pigeon », une substance riche en protéines et en graisse élaborée par le jabot des adultes, ce qui lui permet de nourrir des oisillons presque en toutes saisons.
Les jeunes sont ensuite nourris de graines ramollies.
Envol
L’envol a lieu entre 19 et 25 jours.
Sevrage
Entre 15 et 19 jours.
Émancipation
Une semaine après l’envol.
Plumage juvénile
Le plumage juvénile de la tourterelle turque est complet vers 15-19 jours et est conservé 2 à 3 mois.
La tourterelle turque est une espèce essentiellement granivore : elle se nourrit de graines de plantes diverses, sauvages et cultivées (maïs, céréales).
Elle ajoute à son ordinaire, dès l’arrivée des beaux jours, quelques fleurs, feuilles, baies, bourgeons qu’elle consomme avec gourmandise.
Plus rarement des insectes, chenilles, vers ou mollusques complètent son menu.
La tourterelle turque demeure une espèce anthropophile profitant ainsi d’apports de nourriture et surtout d’une certaine sécurité en l’absence de prédateurs.
La tourterelle turque puise souvent dans les surplus de ferme. Dans les parcs et les jardins, elle se nourrit également de baies, de bourgeons et de jeunes feuilles et, plus rarement, des chenilles ou des mollusques.
Mangeoire
La tourterelle est granivore : on lui fournira en quantité des céréales concassées, des flocons d’avoine et des graines diverses, des pois, des miettes et des déchets de cuisine.
Elle fréquente villes, villages et fermes, parcs, jardins, bords de routes et de chemins.
La tourterelle turque vit à proximité des exploitations agricoles, des parcs et des jardins des villes et des villages, mais reste beaucoup moins fréquente dans les zones urbaines.
Même dans les grandes villes, ses lieux favoris sont les jardins, les parcs, les cimetières et les allées, mais elle se contente éventuellement d’un arbre isolé sur une place.
Territoire
Son territoire, de un à deux hectares, peut être partagé avec d’autres couples suivant sa richesse alimentaire.
Gîte
Altitudes
Elle est commune dans les villages de basse altitude.
Cette tourterelle, qui malgré son nom vernaculaire est originaire d’Inde et non de Turquie, est aujourd’hui commune dans les milieux urbains, mais ne vit pourtant en Europe de l’Ouest que depuis un demi-siècle environ. Elle dépend en partie pour se nourrir de l’alimentation que l’homme met involontairement à sa disposition, ce qui a probablement contribué à sa colonisation de pratiquement toute l’Europe, mis à part l’Espagne et le nord de la Scandinavie.
Actuellement, elle s’est propagée à l’ensemble de la France, de la Suisse et de la Belgique, excepté dans les régions de haute montagne.
Inconnue en 1945 en Europe occidentale, cette espèce, originaire de l’Inde, est désormais l’un de nos oiseaux les plus communs en milieu urbain ou suburbain.