| La ville de Corfou (Kérkyra) sur l’île de Corfou | |
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| Présentation générale | La ville de Corfou est la capitale politique, économique et culturelle de l’île de Corfou ; elle exerce depuis toujours une telle prééminence sur l’île que son nom se confond avec celui de l’île. La ville de Corfou, nommée Corcyre (Κέρκυρα) dans l’antiquité, était déjà la capitale de l’île à l’époque grecque archaïque, au VIIIe siècle avant JC. La ville formidablement fortifiée par les Vénitiens permit à l’île de Corfou d’être la seule partie du monde grec à échapper à l’occupation turque. De nos jours la ville de Corfou a une population d’environ 40 000 habitants soit environ le tiers de la population de l’île ; elle dispose de l’unique aéroport international de l’île, du seul port de commerce. Depuis la réforme administrative de 2011, la municipalité de Corfou couvre l’ensemble de l’île, ainsi que les îles d’Érikoussa (Ερεικούσα), Othoni (Οθωνοί) et Mathraki (Μαθράκι). |
| Étymologie et toponymie | L’île et la ville de Corfou doivent leur nom, dans les langues d’Europe utilisant l’alphabet latin, aux deux sommets qui forment les défenses naturelles de la presqu’île, qui se nomment en grec « κορυφή / koryphé », « sommet », (κορυφοúς / koryphoús à l’accusatif ce qui donna le nom de Corfù en vénitien). Dans les langues d’alphabet cyrillique et de tradition orthodoxe, l’île et la ville ont des noms dérivés du grec Kérkyra (Κέρκυρα), du nom antique de l’île, Corcyre. |
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| La ville de Corfou se trouve sur une presqu’île située au milieu de la côte orientale de l’île. La capitale est à 41 km au nord de la seconde ville la plus importante de l’île, Lefkimi (Λευκίμμη / Lefkímmi), située dans le sud de l’île. Corfou est distante d’environ 10 km de la côte du continent la plus proche, mais à 35 km du port le plus proche, Igouménitsa (Ηγουμενίτσα / Igoumenítsa) ; diverses compagnies de transbordeurs assurent plus de 15 traversées par jours dans les deux sens ; la durée de la traversée varie de 45 min à 1 h 45 min selon le type de navire, transbordeur traditionnel ou transbordeur hydroptère à grande vitesse. Le port de Corfou a aussi des liaisons nombreuses avec la ville de Patras, dans le Péloponnèse, près de l’isthme de Corinthe, et avec la ville de Bari, dans les Pouilles, dans le sud de l’Italie (environ 7 heures de traversée). Corfou est également très proche de l’Albanie ; la ville portuaire albanaise la plus proche est Saranda, à environ 30 km de distance. Des navires d’excursion assurent la liaison entre les deux villes. |
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| La ville de Corfou (Κέρκυρα / Kérkyra) | La ville antique de Corfou, dénommée Corcyre, fondée au VIIIe siècle avant JC, se trouvait à la base de la presqu’île d’Analipsi, de nos jours nommée presqu’île de Kanoni (Κανόνι), à 4 km au sud de la ville actuelle ; au VIe siècle elle fut dévastée par les invasions wisigothiques et fut refondée à l’emplacement de la ville actuelle ; on peut voir les rares vestiges de la ville antique dans la zone de Paléopolis. Le territoire de l’antique Corcyre fut largement recolonisé par des monastères chrétiens, dont les plus célèbres sont le monastère Notre-Dame des Vlachernes et le monastère du Christ Pantokrator sur l’îlot de Pondikonissi. Au XIXe siècle un Haut-commissaire britannique fit construire, sur le territoire de la cité antique, une résidence d’été connue, de nos jours, sous le nom de « Mon Repos ». La ville actuelle de Corfou s’est développée à partir d’un embryon qui était la citadelle située sur la presqu’île de Koryfó (Κωρυφώ), où se trouve de nos jours la vieille forteresse (Παλαιό Φρούριο) ; dès le XIVe siècle la population trop nombreuse commença à s’installer en dehors de la citadelle ; ce phénomène s’amplifia avec la domination vénitienne à la fin du XIVe siècle, ce faubourg extérieur prenant le nom de Borgo ; la citadelle cessa d’être un quartier d’habitations pour devenir une forteresse purement militaire, séparée du Borgo par une douve de défense, la Contrafossa. Les abords de la vieille forteresse furent rasés pour faciliter sa défense : cet espace dégagé est devenu, de nos jours, une des plus grandes places de Grèce, l’Esplanade (Spianáda), qui occupe un tiers de la superficie de la vieille ville. Après le siège meurtrier par les Turcs ottomans en 1537, où la population du faubourg extérieur, qui n’avait pas pu se réfugier dans la citadelle, eut à subir des pertes sévères en termes de massacres et de déportations comme esclaves ; à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, le faubourg fut protégé par une enceinte fortifiée pour devenir une ville close qui est connue de nos jours comme la vieille ville ; la ville close fut protégée par une seconde forteresse, située au nord-ouest, connue comme la nouvelle forteresse (Νέο Φρούριο). Grâce à ses fortifications Corfou ne fut jamais conquise et son architecture n’est pas marquée par l’influence turque, contrairement à d’autres villes de Grèce ; en revanche, l’influence des 400 ans de domination vénitienne et de 50 ans d’occupation anglaise est clairement visible. La ville close comprenait une vingtaine de quartiers, dont certains avaient été amputés par la construction des fortifications ; ces quartiers, réduits à une dizaine de nos jours, s’étendaient sur les pentes de trois collines de faible hauteur : le Campielo (Καμπιέλο), où se trouve la cathédrale orthodoxe, les Saints-Pères (Αγίων Πατέρων) et Saint-Athanase (Αγίου Αθανασίου), où se trouve la cathédrale catholique. Ce réseau urbain était irrigué par quelques grandes artères qui reliaient les quatre portes ouvertes dans l’enceinte fortifiée ; la plupart des autres rues étaient des ruelles étroites, de 1 m à 3 m de largeur, surnommées kantoúnia (καντούνια), bordées de maisons de grande hauteur avec 4 ou 5 étages, formant un réseau complexe d’escaliers et de tunnels voûtés traversant une série de placettes, dont la place Krémasti est un exemple typique. Cette vieille ville a été incluse dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007. Aux siècles suivants, la ville continua de se développer à l’extérieur de la ville close avec les faubourgs de Mantouki (Μαντούκι), où se trouve le nouveau port, de San Rocco (Ρόκκος) et de Kastradès (Καστράδες, Castrati), de nos jours nommé Garitsa (Γαρίτσα) ; dans ces faubourgs extérieurs, des forts furent également construits comme défenses avancées de la ville : le fort d’Abraham (Avrámi), le ravelin Saint-Roch (San Rocco), remplacé par une grande place, la place Saint-Roch (Piazza San Rocco, Πλατεία Σαν Ρόκο ou Πλατεία Σαρόκο), où se trouve la gare routière des bus urbains de Corfou, le fort Saint-Sauveur (San Salvatore, Σωτήρας / Sotíras), remplacé de nos jours par la prison de l’île. Ces nouveaux faubourgs constituent ce que l’on nomme la ville moderne de Corfou. Au XIXe siècle, sous l’occupation britannique, les murailles de la ville close furent en grande partie détruites par les Anglais qui les remplacèrent pas des boulevards. | 1 : Esplanade. 2 : Pinacothèque municipale (exposition permanente). 3 : Pinacothèque municipale (exposition temporaire). 4 : Société de lecture. 5 : Hôtel de ville. 6 : Musée Solomos. 7 : Musée du billet de banque. 8 : Musée de la musique. 9 : Musée serbe. 10 : Parlement ionien. 11 : Musée archéologique. 12 : Musée d’art byzantin. 13 : Musée d’art asiatique. 14 : Monument de Ménécratès. 15 : Entrée de la vieille forteresse. 16 : Entrée de la nouvelle forteresse. 17 : Église Saints-Jason-et-Sossipatre. 18 : Cathédrale orthodoxe. 19 : Église Saint-Spyridon. 20 : Église Saint-Georges. 21 : Monastère de la Notre-Dame du Signe. 22 : Cathédrale catholique. 23 : Église Saint-François d’Assise. 24 : Église anglicane de la Sainte-Trinité. 25 : Synagogue. 26 : Théâtre municipal. 27 : Église Saint-Jean. 28 : Église Notre-Dame du Port. 29 : Statue d’Adam. 30 : Église Notre-Dame de Ténedos. 31 : Clocher de l’Annunziata. 32 : Statue de Georgákis. 33 : Ancien palais archiépiscopal. 34 : Église Notre-Dame des Étrangers. 35. Le Bosquet. 36 : Statue de Schulenburg. 37 : Monument à Maitland. 38 : Académie ionienne. 39 : Monument à l’Énosis. 40 : Kiosque à musique. 41 : Église Notre-Dame de Kremastí. 42 : Église Saint-Antoine et Saint-André. 43 : Église Saint-Basile. 44 : Église de Toussaints. 45 : Église des Saints-Pères. 46 : Cimetière britannique. | |
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| Le port de Mandraki (Μανδράκι / Mandráki) | Le port de Mandraki est l’ancien port des galères de Venise, un port artificiel construit au XVe siècle au pied des remparts nord de la vieille forteresse. Mandraki signifie quelque chose comme « bercail », c’est-à-dire un refuge de petite dimension ; les Vénitiens le nommaient Mandrachio ou Mandracchio. Une porte, protégée par une tour, permettait d’accéder à la forteresse par un passage voûté. À partir du XVIe siècle, Corfou servit de base au Capitano Generale da Mar, qui représentait la plus haute autorité militaire et politique de la République de Venise en Adriatique, avec une flottille permanente de la flotte vénitienne. De nos jours le port de Mandraki est utilisé comme port de plaisance, en complément du port de plaisance du Corfu Sailing Club situé dans la baie de Garitsa, au sud de la forteresse. Le port de Mandráki est un port de petite taille mais situé dans un cadre exceptionnel et protégé des vents d’ouest par le promontoire de la forteresse. C’est aussi un port très discret, à l’écart de la foule des badauds, avec l’essentiel des équipements et un bon restaurant sur le quai ; l’accès se fait à travers la vieille forteresse. |
| Le port de Faliraki (Φαλιράκι / Faliráki) | Le port de Faliraki se trouvait à l’extérieur des murailles de la ville close, près de la porte Saint-Nicolas (Πύλη του Αγίου Νικολάου), derrière l’ancien Palais royal, au nord-ouest de la vieille forteresse ; une petite chapelle Saint-Nicolas s’y trouve encore. Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, ce petit port servait d’embarcadère pour les émigrants qui partaient en Amérique ou ailleurs ; le grand bâtiment blanc que l’on voit de nos jours était l’endroit où les émigrants attendaient d’être conduits en canot jusqu’aux navires à voile ou à vapeur qui les emmenaient vers leurs destinations lointaines ; ils pouvaient y prendre un dernier bain, avant la traversée, dans des baignoires encore visibles. Très endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale ce bâtiment a été restauré et abrite de nos jours deux restaurants, dont le restaurant « À bord » (Εν Πλω / En Plo), qui est un endroit idéal pour se détendre avec une boisson ou un bon repas, avec une agréable terrasse au bord de l’eau et une vue splendide sur la vieille forteresse et sur l’île de Vido (ouvert généralement de 8 h à 2 h du matin). À côté se trouve la plage de Faliraki à laquelle on accède librement depuis la rue Arsène (οδός Αρσενίου / Odós Arseníou) ; autrefois la famille royale et ses invités pouvaient y accéder, depuis le jardin royal, par un escalier métallique en colimaçon, qui est, de nos jours, fermé. | |
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| Le vieux port (Παλιό Λιμάνι / Palió Limáni) | Depuis 1980, le vieux port historique de Corfou n’a plus qu’une activité très limitée : comme port de pêche et pour les excursions vers l’île de Vido. Le trafic des transbordeurs a été transféré dans le nouveau port. De nos jours, le quai du Vieux-Port sert principalement de parc de stationnement ; c’est d’ailleurs l’endroit où il est le plus facile de se garer à Corfou. C’est par ce vieux port que se faisait les échanges commerciaux qui ont fait la prospérité de Corfou ; l’activité commerciale du port, depuis la période médiévale jusqu’au XIXe siècle, a été particulièrement significative, ce qui a permis à Corfou de rester en contact à long terme avec les plus importants ports de la Méditerranée. Le Vieux-Port servait notamment à l’exportation de la production d’huile d’olive de l’île et de port de transit pour les marchandises vénitiennes destinées aux marchés de l’Épire et d’autres ports ottomans de la Grèce occupée. Le vieux port était protégé par les fortifications du premier niveau de la nouvelle forteresse. La rue Donzelot, qui descend vers le vieux port et débouche sur la place du Vieux-Port, est bordée de belles maisons d’armateurs ; quelques tavernes à poissons servent les prises du jour des pêcheurs du port de pêche. |
| | L’île de Vido (Νησί Βίδου / Nisí Vídou) | L’île de Vido est une petite île boisée située à environ 0,75 mille marin (1,4 km) au nord du Vieux-Port de Corfou ; l’île, de forme à peu près ronde, a un diamètre d’environ 1 km et 640 hectares de superficie. L’île était initialement nommée Saint-Étienne, du nom d’une chapelle fondée sur l’île au Ier siècle, vers l’an 80, par saint Jason et saint Sossipater, les évangélisateurs de Corfou, et dédiée à saint Étienne (Άγιος Στέφανος / Ágios Stéfanos) ; cette chapelle a été plusieurs fois détruite et reconstruite. L’île prit le nom de Vido (Βίδο / Vído) sous la domination vénitienne, en hommage, semble-t-il, à un bailli vénitien de Corfou, Guido Malipiero ; le mot Guido ayant été altéré en Vido. L’île se nommait alors Scoglio di Vido (Écueil de Vido). L’île est aussi connue sous le nom de Ptichia (Πτυχία / Ptychía). Les Vénitiens ne fortifièrent pas l’île de Vido ce qui permit aux Turcs ottomans de s’en emparer et de l’utiliser comme base pour assiéger Corfou en 1537 et en 1716. La première fortification fut bâtie par les troupes d’occupation de la Ire République française, entre 1797 et 1799 ; cette fortification n’empêcha pas les troupes russes de s’emparer de l’île de Vido, en prélude à la libération de Corfou ; les forces russo-turques prirent l’îlot et y installèrent de l’artillerie pour bombarder le Vieux Fort, forçant ainsi les Français à se rendre. Sous l’occupation anglaise les Britanniques construisirent sur l’île une forteresse à usage de prison, nommée Fort Saint George. Aux termes du Traité de Londres de 1864, lorsque les îles Ioniennes furent réunies au Royaume de Grèce, les Anglais détruisirent plusieurs forteresses de Corfou : le fort d’Abraham, le fort Saint-Roch et la forteresse de l’île de Vido ; l’explosion sur Vido fut si forte que l’église Ágios Stéfanos, voisine de la forteresse, fut aussi détruite et que les vitres des maisons de Corfou, situées de l’autre côté du chenal, furent brisées, provoquant des protestations de la population. L’église Saint-Étienne a été reconstruite, mais il ne reste que quelques vestiges de la forteresse. L’épisode le plus tragique de l’histoire de l’île de Vido se déroula en 1916 quand l’île servit de lieu de quarantaine pour les soldats et civils serbes repliés à Corfou. En octobre 1915 l’armée serbe avait été repoussée par les troupes austro-hongroises, allemandes et bulgares et avait battu en retraite jusqu’aux côtes de l’Albanie d’où les marines française et anglaise évacuèrent vers Corfou près de 150 000 Serbes, où ils restèrent trois ans. Les blessés furent soignés à l’Achilléion, propriété du Kaiser, transformé en hôpital militaire par les Français. Les malades et les mourants, dont beaucoup étaient atteints du typhus, furent confinés sur l’île de Vido pour éviter la propagation d’épidémies ; environ 80 000 soldats serbes stationnèrent sur l’île de Vido dans des conditions très rudimentaires, avec un simple hôpital de campagne pour soigner les malades. Des milliers de Serbes succombèrent de maladie et de malnutrition sur l’île de Vido ; l’exiguïté de l’île et son caractère rocheux ne permirent pas d’inhumer tous les morts, mais seulement moins de 2 000 : environ 5 000 cadavres durent être lestés et immergés près des côtes de Vido. Cette sépulture marine inspira au poète serbe Milutin Bojić (Милутин Бојић) un de ses poèmes « Le tombeau bleu » (Плава гробница / Plava grobnica) ; Bojić lui-même avait séjourné à Corfou pour le compte du renseignement militaire serbe et avait été témoin de ces événements. Les autres soldats serbes morts à Corfou furent inhumés dans 27 cimetières jusqu’à ce que leurs restes fussent transférés dans un ossuaire construit spécialement sur l’île de Vido par l’architecte serbe Nikola Knjazev en 1936 ; une croix commémorative avait été érigée dès 1922. Cet ossuaire se trouve dans le sud-est de l’île, en prenant à droite depuis le port. Le calvaire des soldats serbes est présenté en détails au Musée serbe de Corfou. Depuis 1985 l’île de Vido est une réserve naturelle très boisée où prolifèrent en toute liberté de nombreuses espèces d’oiseaux, des lapins, des dindes, des faisans ; la circulation automobile y est interdite. On peut atteindre à pied, en quelques minutes, deux petites plages de cailloux, équipées de tables et de bancs pour piqueniquer, qui ne sont jamais bondées, même en août ; ces plages sont nommées d’après le vent qui les atteint : la plage Tramontane (Tramountána) au nord et la plage Mistral (Maistro) au nord-ouest. Il est interdit de passer la nuit sur l’île et d’y camper. Il existe sur le port de l’île une taverne réputée pour se restaurer et se détendre loin du tumulte de la ville ; en soirée la vue sur la vieille ville et les forteresses illuminées est grandiose. L’île de Vido est reliée à l’île de Corfou par un caïque qui part de la jetée du Vieux-Port chaque heure, à partir de 10 h et jusque tard dans la soirée pour les clients de la taverne, et revient de Vido à chaque heure et demi. La durée de la traversée est d’environ 10 min et le tarif est d’environ 2 € aller-retour. Il existe aussi des excursions en bateau à fond de verre qui fait le tour de l’île de Vido, en 40 minutes. |
| Le village d’Europouli (Εβροπούλοι / Evropoúli) | Près du village d’Europouli se trouve une élégante villa qui était la maison de campagne de la famille Capo d’Istria (Καποδίστριας / Kapodistrias) ; ce petit manoir a été construit au milieu du XVIIIe siècle pour servir de retraite d’été à la famille. Ioánnis Kapodístrias naquit à Corfou le 11 février 1776. En 1797, après la fin de l’occupation vénitienne, le père d’Ioánnis Kapodístrias, Antónios Kapodístrias, représentant la partie la plus conservatrice de l’aristocratie de Corfou, entra rapidement en conflit avec l’occupant français et dut fuir dans cette maison de vacances ; la famille y résida jusqu’au début du XIXe siècle. Le jeune Ioánnis Kapodístrias suivit sa famille jusqu’à cette retraite et y séjourna environ trois ans. En 1808, après une nouvelle occupation française de Corfou, Jean Capo d’Istria se mit au service de la diplomatie russe ; en 1816 il devint secrétaire d’État aux Affaires étrangères du tsar Alexandre Ier. En 1821 il préféra démissionner en raison de son soutien à la lutte pour l’indépendance grecque qui était mal vue par le tsar. De 1827 à 1831, il fut régent de la Grèce. Le 9 octobre 1831, il fut assassiné à Nauplie (Péloponnèse). En 1981, la maison d’été des Capo d’Istria fut convertie en musée commémorant la vie et l’œuvre de Jean Capo d’Istria ; le musée se trouve à 5 km à l’ouest du centre-ville de Corfou ; à la sortie de la ville, prendre la direction de Gouvia (Γουβιά / Gouviá) ; après 3 km tourner à gauche en direction du village de Potamos (Ποταμός / Potamós) ; à la sortie du village, bifurquer à gauche en suivant le panneau indicateur d’Evropoúli ; après Europouli, le musée est indiqué par des panneaux indicateurs bruns ; à environ 1 km au nord-ouest d’Evropoúli, se trouve le petit manoir, entouré de pins et de cyprès, qui occupe le sommet d’une colline nommée Koukourítsa (Κουκουρίτσα). Visite du musée Capo d’Istria (Μουσείο Καποδίστρια) : Horaires de visite : du mardi au dimanche, de 10 h à 16 h. Tarif : 5 €. Téléphone : 00 30 26610 32440 Site sur la Toile : capodistriasmuseum.gr |
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| | Office de tourisme | Les bureaux de l’office de tourisme grec (EOT) se trouvent dans la rue Rizospastón Vouleftón Ioníou Voulís (Ριζοσπαστών Βουλευτών Ιονίου Βουλής) (« rue Députés radicaux du Parlement ionien » …), une rue qui prend à l’est de l’avenue Alexandre (Λεωφόρος Αλεξάνδρας / Leofóros Alexándras), à 200 m au nord du Musée archéologique. Téléphone : 00 30 26610 37520 / 37638 Horaires : du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 13 h 30. L’office de tourisme municipal est plus facile à trouver : Sur la Spianada, à droite de la passerelle d’accès à la vieille forteresse. Téléphone : 00 30 26610 58509 Horaires : ouvert en été, du lundi au samedi, de 9 h à 21 h. On peut y acheter un ticket combiné d’accès aux musées publics de Corfou : Vieille forteresse, Musée d’art asiatique, Musée byzantin, Musée de Paléopolis à « Mon Repos » ; tarif 14 €. |
| Autobus | La gare routière des bus intra-urbains de Corfou (« bus bleus ») se trouve sur la place Saint-Roch (Πλατεία Σαν Ρόκο / Plateía San Róko), officiellement Place Georges Théotokis. Itinéraires et horaires des lignes sur le site : astikoktelkerkyras.gr Téléphone : 00 30 26610 31595 |
| Autocar | Les bus interurbains de Corfou sont les « bus verts » : lignes A pour le nord de Corfou, lignes B pour le sud de Corfou, lignes X pour le continent (Athènes, Larissa, Thessalonique). Itinéraires et horaires des lignes sur le site : greenbuses.gr Téléphone : 00 30 26610 28900 |
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