| Le village de Kondokali (Kontókali) sur l’île de Corfou | |
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| Présentation générale | Kondokali, ou Kontokali, est une localité de la côte centre-est de l’île de Corfou, située à quelques kilomètres au nord de la ville de Corfou. Kondokali, qui était autrefois une agréable station balnéaire, est devenue une banlieue de la capitale, sans beaucoup de charme, depuis la construction de l’autoroute urbaine qui relie Corfou à tout le nord de l’île. La localité compte près de 1 700 habitants et fait partie de l’« unité municipale » de la ville de Corfou. |
| Étymologie et toponymie | Kondokali (Κοντόκαλι) doit son nom à celui d’un noble corfiote, Christophe Kondokalis (Χριστόφορος Κοντόκαλης, Christóphoros Kontókalis), qui arma une galère pour prendre part à la bataille de Lépante le 7 octobre 1571, comme le firent quatre autres nobles de Corfou. Sous le nom italianisé de Cristoforo Condocali ou Condocolli, Kondokalis prit part à la bataille au commandement de sa galère, le « Christ » de Corfou, parmi la flotte de la République de Venise, un des six alliés de la Sainte-Ligue chrétienne ; Condocali se couvrit de gloire en capturant un navire ennemi, peut-être même le navire amiral de la flotte turque. En récompense de ce fait d’armes, la République Sérénissime lui attribua les terres situées à l’emplacement de l’actuelle localité, ainsi que des terres situées en Albanie, près de Butrint (Butrinto) non encore occupée par les Ottomans ; Condocali reçut également le titre de « chevalier » (cavaliere). |
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| La station balnéaire de Kontokali est située à 7,5 km du centre-ville de Corfou et à seulement 2 km au nord du nouveau port de la ville d’où partent et arrivent de nombreuses liaisons maritimes avec, notamment, les autres îles ioniennes, la Grèce continentale et le sud de l’Italie. Kondokali se trouve dans le sud de la baie de Gouvia et abrite le plus grand port de plaisance de l’île de Corfou, protégé par une presqu’île qui ferme, au sud, la baie de Gouvia. Cette presqu’île, nommée Guérékos (Γκερέκος / Gerékos), a échappé à l’urbanisation excessive qui a marqué Kontokali. La plus grande partie de la localité de Kontokali est coincée entre la route provinciale, à deux fois deux voies, qui concentre la circulation de Corfou vers le nord de l’île, et la baie de Gouvia. La position de Kontokali à la sortie nord de Corfou présente au moins l’avantage d’une bonne desserte par les transports publics urbains et interurbains de Corfou. La ligne n° 7 des transports urbains (« Blue Buses »), vers Dassia et Ypsos, a un arrêt à Kontokali. Les nombreuses lignes d’autocars interurbains (« Green Buses ») qui desservent le nord-ouest de l’île, en direction de Paléocastritsa, ou le nord-est de l’île, en direction de Kassiopi, ont un arrêt à Kontokali. |
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| Le village de Kondokali (Κοντόκαλι / Kontókali) | Le village de Kondokali était une importante destination touristique à l’époque de l’expansion du tourisme dans les années 1960 ; avec la construction de l’autoroute urbaine et avec la crise du tourisme dans les années 1990, beaucoup de logements de vacances ont été reconvertis en habitations pour banlieusards. Plusieurs supermarchés et l’énorme hôpital général de Corfou « Saint-Irène » (Αγία Ειρήνη / Agía Iríni) ont été bâtis en bordure de la route à quatre voies, au sud du port de plaisance. La zone située entre Kondokali et sa voisine Gouvia, située un peu plus au nord, a été urbanisée et les deux localités sont, de nos jours, indiscernables. Seule une frange en bordure de la baie, à l’arrière du port de plaisance, a gardé un caractère touristique ; le long de la rue principale, qui se faufile entre l’autoroute et la baie, on peut trouver quelques belles maisons, fleuries de bougainvillées, et de nombreux cafés et restaurants. Sur la presqu’île de Gerekos se trouvent un grand hôtel entouré de verdure et d’autres hébergements de vacances. À l’entrée sud de la localité se trouve la plage de Sotiriotissa (παραλία Σωτηριότησα), située près d’un petit monastère du même nom, le monastère du Sauveur ; il s’agit d’une étroite plage de sable et de gravier, pas très agréable, mais adossée à un bois ; les eaux sont agitées par la houle causée par le trafic maritime du nouveau port de Corfou. |
| Le port de plaisance de Gouvia (Μαρίνα Γουβιών / Marína Gouvión) | La « marina » de Gouvia est le plus grand port de plaisance de l’île de Corfou : il peut accueillir plus de 1 200 bateaux, jusqu’à des bateaux de 80 m. Le port de plaisance comporte les habituels commerces offerts aux plaisanciers : accastillage, location de véhicules, supérette, affrètement de yachts pour les vacanciers qui veulent s’initier à la navigation de plaisance … À l’arrière du port une douzaine de cafés-restaurants profitent de la manne. Plus inhabituel : le plus grand terrain de cricket de Corfou se trouve à l’arrière du port de plaisance. Site sur la Toile : www.medmarinas.com |
| L’îlot de Lazareto (Λαζαρέτο / Lazaréto) | Lazareto, ou Lazaretto, est un îlot situé à faible distance de la côte de l’île de Corfou : environ 1,5 km à l’est de la presqu’île de Kondokali et 3,5 km (2 milles marins) au nord-ouest du nouveau port de Corfou ; l’îlot de Lazareto se trouve un peu à l’ouest de l’île de Vido qui a connu une histoire assez semblable. L’îlot de Lazareto est couvert d’une dense végétation sur presque toute sa superficie de 7,1 hectares. Aller à l’îlot de Lazareto avec Google Maps (39.648669, 19.880052). L’îlot se serait d’abord nommé Agios Dimitrios (Άγιος Δημήτριος), d’après le nom d’un monastère qui s’y trouvait. Lorsque les Vénitiens prirent possession des îles Ioniennes, ils firent de cet îlot le lieu de quarantaine où les marins des navires arrivant à Corfou devaient séjourner pendant quarante jours afin d’éviter de transmettre des épidémies à la population de Corfou. Les Vénitiens y firent construire un lazaret et nommèrent l’îlot Lazareto, par référence à l’îlot de quarantaine qui se trouvait au large du Lido dans la lagune de Venise, nommé Lazzaretto Vecchio, du nom du monastère de San Lazzaro qui s’y trouve. Au XVIIe siècle l’île de Corfou fut frappée par une épidémie de peste et les infectés furent regroupés sur le Lazareto. Le lazaret servit aussi de léproserie. En 1798, sous l’occupation des îles Ioniennes par la Ire République française, les Russes, venus délivrer Corfou de cette occupation, installèrent un hôpital militaire sur l’îlot de Lazareto. L’îlot conserva cette fonction hospitalière, de façon épisodique, jusqu’à la Première Guerre mondiale. Pendant la Seconde Guerre mondiale l’armée italienne transforma les bâtiments du Lazareto en prison où des résistants grecs étaient enfermés. Pendant la guerre civile grecque de 1946 à 1949, l’armée grecque utilisa l’îlot comme prison et comme lieu d’exécution d’insurgés, notamment communistes, contre le gouvernement du Royaume de Grèce, soutenu par les Anglo-américains ; plus d’un centaine d’insurgés auraient été fusillés et enterrés sur Lazareto, où on peut voir un petit cimetière. De nos jours l’îlot est surtout un lieu de visite pour les familles des condamnés à mort, mais il existe aussi des possibilités d’excursion auprès des agences de tourisme. |
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| | Hôtel Kontokali Bay | L’hôtel Kontokali Bay est un hôtel 5 étoiles d’environ 170 chambres et 90 bungalows, situé sur la presqu’île de Gerekos, au milieu de la végétation et à 500 m de la route provinciale et des arrêts de bus ; c’est une base idéale pour visiter la ville de Corfou et le nord de l’île. Aller à l’hôtel Kontokali Bay avec Google Maps (39.649376, 19.860304). L’hôtel, construit en 1971, dispose de très beaux jardins, d’un très bon spa où les massages sont proposés à des prix raisonnables, de deux plages artificielles de sable fin, d’un petit port privé. Le restaurant principal est un peu exigu et bondé. Adresse : Níssi Gerékou, Kontókali, 49100 Corfou Téléphone : 00 30 26610 99000 Coordonnées géographiques : 39°38’59” Nord ; 19°51’35” Est Site sur la Toile : www.kontokalibay.gr | | |
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