| La ville de Sidari (Sidári) sur l’île de Corfou | |
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| Présentation générale | La localité de Sidari (Σιδάρι / Sidári) est une des principales stations balnéaires de la côte nord de l’île de Corfou. Grâce à sa longue plage de sable et de petits galets, et à sa pittoresque côte rocheuse ponctuée d’autres plages plus intimes, ce petit village de pêcheurs est devenu, en quelques décennies, une des stations les plus fréquentées de l’île, mais sans grand charme. La plus connue de ces criques est celle nommée le « Canal d’Amour ». La clientèle britannique est prédominante, avec les inévitables pubs, bars à football et petits déjeuners anglais qui s’y attachent. |
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| Le canton d’Espériès (Εσπερίες / Esperíes) occupe le coin nord-ouest de l’île de Corfou ; le mot signifie quelque chose comme « Vêpres » ou « Couchant » car la région se trouve à l’extrême ouest de l’île, du côté du soleil couchant ; sa superficie est d’environ 54 km². Ses plus importantes localités sont les villages de Karousadès, à l’est, Avliotès, à l’ouest, Pérouladès, au nord-ouest et Vélonadès, au sud-est du canton. Les ports de pêche de la côte sont devenus des stations balnéaires : la première rencontrée, en venant de la ville de Corfou, est Roda ; Sidari est la station la plus au nord-ouest ; Agios Stéfanos se trouve au nord de la côte ouest de l’île. Depuis la capitale, l’accès à Sidari par la route côtière, en passant par Kassiopi, est le plus long, avec 58 km et 1 h 15 min de conduite ; la route qui longe le flanc ouest du mont Pantokrator, en passant par Spartylas, a une longueur de 45 km ; l’itinéraire qui emprunte la direction de Paléocastritsa, puis le col de Troumpéta, est le plus court, avec 25 km ; c’est cet itinéraire qui est emprunté par la ligne A1 des Green Buses (greenbuses.gr) qui relie Corfou à Agios Stéfanos, via Sidari, et par la ligne A2 (Corfou - Sidari). Après Sidari la route côtière oblique vers le sud tandis qu’une route secondaire prend sur la droite et mène jusqu’aux villages situés dans le coin nord-ouest de l’île, derrière le cap Drastis. Les autocars des lignes spéciales d’été (lignes S) circulent le long de la côte nord et permettent de découvrir quelques plages ; la ligne S1 relie Sidari à Agios Georgios Pagon, en passant par Arillas ; la ligne S5 relie Sidari à Kassiopi, en passant par Roda, Acharavi et Agios Spyridonas. Au large de Sidari se trouvent les îles Diapontiques : Érikoussa, à 15 km, Othoni, à 25 km, et Mathraki, à 15 km. |
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| Le village de Saint-Étienne-lès-Avliotès (Άγιος Στέφανος Αυλιωτών / Ágios Stéfanos Avliotón) | Le village d’Agios Stéfanos Avlioton se trouve à 3 km au sud-sud-ouest de Perouládes et à 36 km de la ville de Corfou ; le village est le terminus de la ligne d’autocars A1 reliant Corfou à Agios Stéfanos, par Sidari. Aller au village de Saint-Étienne d’Avliotès avec Google Maps (39.753946, 19.642177). Le mot Avlioton permet de préciser que le village est rattaché à la localité d’Avliotès (code postal 49081), pour le distinguer d’un autre village, nommé Agios Stéfanos Sinion (Saint-Étienne de Siniès), qui est situé dans le nord-est de l’île de Corfou, dans le canton de Kassiopi (code postal 49100). Le village compte environ 800 habitants permanents. Ce village de pêcheurs est devenu une station balnéaire, mais sans les excès du tourisme de masse qu’a connus Sidari. L’hébergement consiste principalement en appartements de vacances et en petits hôtels, le plus souvent gérés par des familles locales. Agios Stéfanos dispose d’une longue plage aménagée, d’1 km de longueur, exposée au vent d’ouest, ce qui favorise la pratique du surf ; dans sa partie nord, au pied de la falaise, la plage est naturiste. Un peu plus au nord de cette grande plage se trouve une petite plage souvent déserte, la plage de Katevasidi (Κατεβασείδι), accessible par une petite route d’1 km qui prend sur la droite au sud du village d’Avliotès. Le port d’Agios Stéfanos se trouve sur la côte nord du cap Kéfali (Ακρωτήριο Κεφαλή / Akrotírio Kefalí) ; depuis ce port il est facile de faire des excursions en mer jusqu’à l’île diapontique de Mathraki, située à 10 km. |
| | Le village de Pérouladès (Περουλάδες / Perouládes) | Le village de Pérouladès est la seconde localité la plus peuplée du canton, après Karousadès, avec près de 700 habitants ; il se trouve à 3 km à l’ouest de Sidari. C’est un bourg traditionnel qui existait déjà au Moyen-âge ; le village fut détruit en 1403 par les Génois du Maréchal de France Jean II Le Meingre, surnommé Boucicaut. Le bourg a longtemps été habité par les Vénitiens, ce qu’attestent les arcades et certaines demeures de style vénitien reconnaissables aux magnifiques portails d’entrée et aux écus en relief des familles propriétaires. À l’ouest du village se trouve la plage de Loggas (παραλία Λογγάς), réputée pour ses couchers de soleil à couper le souffle, car le soleil couchant frappe de plein fouet les hautes falaises de grès blancs produisant des reflets rougeâtres spectaculaires ; l’étroite plage n’est pas recommandée pour les bains de soleil en raison des chutes de pierres tombant fréquemment des falaises. Au-dessus de la plage se trouve un grand café-restaurant panoramique d’où l’on peut jouir en toute sécurité du spectacle en fin d’après-midi. Au large se trouve l’île diapontique d’Othoni où, selon Homère, Ulysse serait demeuré captif de la nymphe Calypso pendant huit ans. |
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| Le cap Drastis (Ακρωτήρι Δράστης / Akrotíri Drástis) | Le cap Drastis est la pointe extrême occidentale de l’île de Corfou, située à 3 km à l’ouest de Sidari et à 38 km de la ville de Corfou en passant par le col de Troumpéta, ou 60 km par la route côtière. Le dernier kilomètre peut être fait à pied depuis la sortie nord du village de Pérouladès, bien que le chemin soit en grande partie carrossable. Dès l’entrée dans le village des panneaux indiquent la direction du cap Drastis. Le chemin de terre traverse des oliveraies et rejoint le bord de la falaise vertigineuse, puis conduit à un belvédère d’où on peut admirer les falaises de grès du nord-est de Corfou, jusqu’au cap Kéfali à Agios Stéfanos Avlioton ; si l’on est en automobile il faut se garer et continuer à pied. Le chemin descend ensuite, sur quelques centaines de mètres, par une série de tournants en épingle à cheveux, jusqu’à un autre belvédère où l’on peut se baigner ; il n’y a pas de plage, mais quelques parasols et chaises longues, disposés sur les terrasses naturelles, sont à louer auprès du gérant de la buvette ; des excursions en bateau autour du cap sont parfois proposées. Sur la gauche du chemin, un autre chemin, plus étroit, se dirige vers l’extrémité du cap ; malheureusement l’extrémité du cap est une propriété privée et un barrière en interdit l’accès. Cependant la visite du cap Drastis est un impératif : elle offre des vues splendides sur ce paysage unique de falaises de grès sculptées par l’eau et le vent, un paysage qui orne la couverture de nombreux guides de voyage. Aller au cap Drastis avec Google Maps (39.798937, 19.674644). |
| La crique du Canal d’Amour (Κανάλι της Αγάπης / Kanáli tis Agápis) | La troisième plage de Sidari se trouve au fond de la crique du « Canal d’Amour », située à 1 km à l’ouest du port de Sidari. En réalité il existe à cet endroit plusieurs criques très allongées qui revendiquent le nom de « Canal d’Amour ». La véritable crique du « Canal d’Amour » est celle qui est située le plus à l’ouest. Elle dispose d’une minuscule plage où trouvent difficilement place une quinzaine de parasols, pris d’assaut dès les premières heures du jour. Cette plage est cependant l’une des plages les plus célèbres de l’île de Corfou et l’emblème de Sidari. Le nom de « canal d’amour » (Κανάλι της Αγάπης / Kanáli tis Agápis) viendrait de la légende qu’un couple qui nagerait ensemble dans cette crique resterait amoureux pour toujours ; une variante est qu’une fille célibataire qui nagerait dans la crique sur toute sa longueur rencontrerait l’homme idéal qu’elle désire. Une autre explication, moins romantique mais plus anatomique, est que la forme de cette crique allongée, resserrée à son entrée, est assez évocatrice d’un sexe féminin. Mise à part toute autre motivation, la visite du « Canal d’Amour » est intéressante du point de vue géologique pour admirer les promontoires érodés qui bordent la crique ; il est préférable de venir très tôt le matin quand les hordes de vacanciers n’ont pas encore envahi la plage et les terrasses rocheuses environnantes. L’accès à la plage du « Canal d’Amour » se fait par un escalier car la plage est en contrebas de la rue. |
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| La ville de Sidari (Σιδάρι / Sidári) | Sidari marque le début d’une côte rocheuse qui s’étend vers l’ouest jusqu’au cap Drastis, puis continue jusqu’à Agios Stéfanos Avlioton ; cette côte se présente comme des falaises de grès blanc, constituées de sédiments sableux et argileux de l’ère tertiaire, déposés en strates superposées ; au cours des millénaires, cette roche assez friable et poreuse a été sculptée de façon spectaculaire par l’érosion éolienne et marine ; cette érosion continue de nos jours et modifie le paysage au cours des années, faisant apparaître ou disparaître une grotte ou un îlot. Cette côte montre des promontoires aux formes fantastiques, des piscines naturelles creusées dans la roche, des grottes marines et sous-marines, des îlots aux formes singulières, des rochers en terrasse propices aux bains de soleil et de profondes criques aux eaux turquoises où se nichent de petites plages de sable ; la plus célèbre de ces criques est le « Canal d’Amour ». Sidari est l’un des plus anciens établissements humains de Corfou ; les traces de peuplement y ont été découvertes, datant depuis la fin de l’époque mésolithique, entre 8 000 et 7 500 avant JC, jusqu’à l’âge du bronze, en passant par l’époque néolithique : des silex, des coquillages et des poteries décorés, qui sont exposés au Musée archéologique de Corfou. De nos jours, la localité compte une population permanente d’environ 400 habitants ; cette population augmente fortement pendant la saison touristique, avec toutes sortes d’hébergements construits de façon anarchique, surtout des chambres d’hôte et des appart-hôtels à l’architecture peu élaborée, mais assez bons pour des Rugbiniens (habitants du R.U.G.B.I.N., le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) … La station est très animée, avec des bars bruyants, bondés de vacanciers anglais, ouverts 24 heures sur 24 pendant toute la saison estivale, des tavernes, des boutiques de souvenirs, des agences de location de motos ou de voitures, des agences de tourisme, un petit parc aquatique et cetera. À partir de l’embarcadère de Sidari des liaisons quotidiennes sont assurées, en été, avec les îles Diapontiques, Érikoussa (Ερεικούσσα), Othoni (Οθωνοί) et Mathraki (Μαθράκι). La station balnéaire de Sidari dispose de trois plages : la plus longue plage se trouve à l’est du petit port et s’étend jusqu’à l’embouchure du fleuve côtier qui se jette dans la baie de Sidari, le fleuve Tiflos (Τυφλός Ποταμός). Cette Grande Plage (Μεγάλη Παραλία / Megáli Paralía), une plage de sable et de petits galets, longue d’environ 700 m, est séparée en deux parties par un petit cimetière marin ; au-delà du fleuve Tiflos la plage se rétrécit et continue, vers l’est, sur près d’un kilomètre. La Grande Plage est, par endroits, équipée de parasols et de chaises longues ; cette plage est appréciée par les familles, car les eaux sont peu profondes et limpides, sauf quand le vent souffle, ce qui n’est pas rare dans cette région. Une autre plage s’étend, à l’ouest du port, jusqu’au « Canal d’Amour » ; elle est en grande partie équipée par les bars ou les tavernes qui bordent la plage ; cette plage est aussi coupée en deux par un étroit cours d’eau, l’Apotripiti (Αποτρυπητή), qui donne son nom à la plage. |
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| Le village de Karousadès (Καρουσάδες / Karousádes) | Karousadès est une bourgade située sur le flanc d’une colline, un peu à l’écart de la route côtière du nord, d’où elle domine la côte nord-ouest de l’île. Karousadès est située à environ 15 km à l’est de Sidari. C’est la localité la plus peuplée du canton, avec environ 1 000 habitants. La localité doit son nom à des réfugiés venus de la ville de Karoussa (Κάρουσσα) en Anatolie, au bord de la mer Noire. Le village présente une architecture traditionnelle dont l’exemple le plus remarquable est l’hôtel particulier de la puissante famille corfiote des Théotokis (Θεοτόκη) ; les Théotokis se sont installés à Corfou au XVe siècle, en provenance de Constantinople, tombée aux mains des Turcs ottomans en 1453 ; ce manoir fortifié, de style vénitien, a été construit vers 1500 ; les parties les plus anciennes du manoir datent probablement de la seconde moitié du XVe siècle. |
| Le cap Astrakéri (Αστρακερή / Astrakerí) | À 4 km à l’est de Sidari se trouve le cap Astrakéri ; sur la côte est du cap il y a une des rares plages vierges de l’île, bordée d’arbres, la plage d’Astrakéri. Un peu plus loin on rencontre une autre belle plage, la plage d’Agios Andréas |
| Le village de Roda (Ρόδα / Róda) | La petite station balnéaire de Roda se trouve à peu près au milieu de la côté nord de Corfou, à l’extrémité ouest de la longue plage de sable d’Acharavi, à 3 km à l’ouest du village d’Achavari. Depuis Corfou la ligne d’autocars A3 dessert Roda et Acharavi, en passant par le col de Troumpéta. L’ancien village de pêcheurs, désigné sous le nom d’« Old Roda », est un petit triangle de ruelles qui survit au centre de la station balnéaire, où, comme à Kassiopi, à Acharavi et à Sidari, le vacancier anglais est roi. La plage, bien qu’elle soit une extension de celle d’Acharavi, est rocheuse par endroits et marécageuse à l’ouest. Il existe aussi une aire de campement. Près du village se trouvent des vestiges d’un temple grec de l’époque classique, du Ve siècle avant JC ; certains fragments architecturaux du temple sont exposés au musée archéologique de Corfou. |
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