| Le sud de la ville d’Héraklion (Irákleio) en Crète | |
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| Présentation générale | Le sud de la ville d’Héraklion est une partie de la ville qui se trouvait à l’extérieur de la vieille ville byzantine de Chandax, mais à l’intérieur de la ville close vénitienne ; il est délimité au nord-est par la Rue de la Justice, qui suit l’ancienne muraille byzantine ; au sud-est par les remparts compris entre le bastion de Vitturi et le bastion de Martinengo ; au sud-ouest par les remparts compris entre le bastion de Martinengo et le bastion du Pantocrator, où s’ouvrent la Porte de Panigra et la nouvelle Porte de La Canée ; au nord-ouest le secteur sud est délimité par l’Avenue Kalokairinos (Λεωφόρος Καλοκαιρινού / Leofóros Kalokairinoú), nommée à l’époque vénitienne Strada di Panigra, qui reliait la porte Il Voltone de l’ancienne muraille byzantine à la Porte de Panigra. |
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| | La rue de 1866 (οδός 1866 / Odós 1866) | La Rue de 1866 relie la Place Nicéphore Phocas (Πλατεία Νικηφόρου Φωκά / Plateía Nikifórou Foká) à la Place Vitsentzos Kornaros (Πλατεία Βιτσέντζου Κορνάρου / Plateía Vitséntzou Kornárou) (n° 22 sur le plan). La rue doit son nom à l’une des plus importantes révoltes crétoises contre le joug ottoman, qui commença en septembre 1866 et dura jusqu’en 1869. La Rue de 1866 est une étroite mais pittoresque rue piétonnière, célèbre pour le marché central qui s’y tient tous les jours sauf les dimanches. Si ce marché central a perdu de son importance il est toujours riche en couleurs et en senteurs, présentant les productions locales : yaourts et miel crétois, herbes aromatiques séchées, épices, couronnes de pain décorées, raisins secs, figues, fruits savoureux et légumes frais, fromage graviéra de Crète (Γραβιέρα Κρήτης), une sorte de gruyère au lait de brebis, poissons et viandes , huile d’olive biologique de Crète, une des meilleures du monde, sans oublier le raki … Parmi les herbes aromatiques la plus typique est le dictame (Origanum dictamnus), proche de l’origan, qui se boit en infusion et qui a des propriétés antiseptiques ; le dictame est nommé érondas (έρωντας) en dialecte crétois ; il doit son nom botanique au mont Dikté où il pousse à l’état sauvage. Horaires du marché : tous les jours, du lever du jour à 14 h 30 ; les mardis, jeudis et vendredis, de 17 h à 20 h ; les samedis du lever du jour jusqu’à 17 h ; fermé les dimanches. Quelques cafés populaires permettent de faire une pause au milieu de l’animation. |
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| | La fontaine de Bembo (Κρήνη Μπέμπο / Kríni Bémpo) | La fontaine de Bembo se trouve sur la Place Kornaros (n° 23 sur le plan). Cette fontaine a été construite par le capitaine vénitien Giovan Matteo Bembo entre 1552 et 1554 ; le capitaine Bembo fut le premier à apporter l’eau courante à Candie en construisant un aqueduc qui alimentait en eau de source une citerne située à l’arrière de la fontaine ; cette citerne fut démolie en 1938 pour agrandir la Place Kornaros. La fontaine était à l’origine surmontée d’un fronton, qui a disparu. La statue sans tête qui orne la fontaine est une statue datant de l’époque romaine ; cette statue aurait le pouvoir surnaturel d’exaucer les vœux. Le bassin où se déverse l’eau de la fontaine est un ancien sarcophage romain. |
| La fontaine de l’Agha Ibrahim (İbrahim Ağa Sebili) | La fontaine ottomane de l’Agha Hadj Ibrahim (Hacı İbrahim Ağa Sebili) se trouve sur la Place Kornaros, tout à côté de la fontaine de Bembo. Cette fontaine publique (sebil) fut construite en 1776 par l’agha Ibrahim pour les usagers du marché voisin de la Rue de 1866. Dans l’Empire ottoman un sebil (en arabe سبيل) était une fontaine qui dispensait gratuitement de l’eau aux voyageurs ou aux croyants pour leurs ablutions rituelles ; la construction de cette fontaine était un acte de piété auquel l’agha Ibrahim consacra toute sa fortune. L’agha Ibrahim avait ajouté le qualificatif Hacı à son nom signifiant qu’il avait fait le pèlerinage de La Mecque (l’équivalent du hadji en langue arabe). Le sebil est un petit kiosque de forme hexagonale avec cinq robinets qui distribuaient l’eau au-dessus de petits bassins d’ablution ; le sebil était alimenté par le même aqueduc construit par Bembo. Le kiosque abrite aujourd’hui une buvette. |
| La rue de 1821 (οδός 1821 / Odós 1821) | La Rue de 1821 s’étend depuis la Place Nicéphore Phocas jusqu’à la Place d’Arkadi (Πλατεία Αρκαδίου / Plateía Arkadíou) ; la rue suit le tracé de l’ancienne rue vénitienne, la Strada dell’Hospital, qui reliait l’ancienne porte Il Voltone, ouverte dans la muraille de la vieille ville de Chandax, à l’hôpital San Giovanni. Le nom de la Rue de 1821 commémore l’année de la guerre d’indépendance de la Grèce ; en Crète, la révolte contre l’occupant ottoman débuta en juin 1821 mais n’aboutit pas à l’indépendance de l’île. À 250 m de la Place Phocas, la Rue de Kartéros (οδός Καρτερού) prend sur la droite et conduit en direction de la cathédrale Saint-Minas et de l’église Sainte-Catherine. |
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| L’église Sainte-Catherine (Εκκλησία Αγίας Αικατερίνης / Ekklesía Agías Aikaterínis) | L’ancienne église Sainte-Catherine se trouve sur la place homonyme, à une cinquantaine de mètres au nord-est de la cathédrale orthodoxe Saint-Ménas, en contrebas de quelques marches par rapport à la cathédrale (n° 29 sur le plan). L’église Sainte-Catherine était le catholicon, c’est-à-dire l’église principale, d’un monastère fondé à Chandax au cours de la seconde époque byzantine de la Crète, entre le XIe siècle et le XIIIe siècle, comme dépendance du monastère grec orthodoxe Sainte-Catherine du mont Sinaï (Μονή Αγίας Αικατερίνης στο Όρος Σινά). Ce monastère crétois était un centre d’études dédié aux arts, aux lettres et aux sciences. Après la prise de Constantinople par les Turcs, en 1453, de nombreux artistes de la capitale s’installèrent en Crète, sous domination vénitienne, y apportant la tradition byzantine de la peinture d’icônes ; le contact de ces artistes avec l’art de la Renaissance italienne donna naissance, au XVIe siècle, à un style entièrement nouveau, connu sous le nom d’« École crétoise de la peinture d’icônes », fusionnant la tradition byzantine et l’art de la Renaissance italienne ; au début du XVIIe siècle Candie comptait environ deux cents peintres d’icônes pour une population de 20 000 habitants. Entre le XVe siècle et le XVIIe siècle, pendant la Renaissance crétoise, le monastère Sainte-Catherine (Monastero di Santa Caterina) eut un large rayonnement dans les domaines de la grammaire, de la logique, de la philosophie, de la rhétorique, des mathématiques, de l’art et de la musique. Parmi les élèves du monastère figurent de nombreux Crétois qui se distinguèrent dans la littérature, les arts et la religion ; parmi ces Crétois se détache Michel Damascène, peintre et représentant principal de l’école crétoise de la peinture d’icônes. Michel Damaskinos (Μιχαήλ Δαμασκηνός) naquit à Candie vers 1530, étudia l’iconographie au monastère et partit pour Venise vers 1567 ; il ne revint en Crète qu’en 1583 ; il produisit une centaine d’icônes. Il est possible également que le peintre Dominikos Théotokopoulos (Δομήνικος Θεοτοκόπουλος), connu dans le monde entier comme El Greco, né à Candie en 1541, ait aussi suivi l’enseignement du monastère Sainte-Catherine et ait été l’élève de Michail Damaskinos ; Le Greco fut en effet l’auteur, dans sa jeunesse, d’un paysage du Mont Sinaï. L’église Sainte-Catherine du Sinaï (Αγία Αικατερίνη των Σιναϊτών / Agía Aikateríni ton Sinaïtón) est constituée de deux corps de bâtiments : - le bâtiment situé au sud est une basilique à une seule longue nef avec un transept placé devant le sanctuaire (bêma) ; la nef et le transept sont couverts par une voûte en berceau et éclairés latéralement par des oculi et des fenêtres à arc en plein cintre ; la façade présente un oculus, des pilastres et un fronton et témoigne d’une influence vénitienne ; ce bâtiment daterait du XVe siècle.
- la partie nord de l’église a été transformée en chapelle couverte d’un dôme nervuré octogonal, soutenu par des voûtes à grosses ogives ; cette chapelle, dédiée aux dix martyrs de Gortyne, est nommée chapelle des Dix-Saints (Άγιοι Δέκα / Ágioi Déka) ; ce bâtiment daterait du XIIIe siècle, mais la façade ouest fut reconstruite au début du XVIIe siècle.
Après la prise de Candie par les Turcs, en 1669, l’église Sainte-Catherine fut transformée en mosquée, connue sous le nom de mosquée du Pacha Zülficar Ali (Zülfikar Ali Paşa Camii) ; un minaret à deux étages fut construit devant la façade de la chapelle des Dix-Saints ; ce minaret fut démoli après la libération de la Crète, mais une partie des marches du minaret est encore visible à l’intérieur de la chapelle. |
| Le musée des icônes Sainte-Catherine (Μουσείο Αγίας Αικατερίνης / Mouseío Agías Aikaterínis) | Le Musée Sainte-Catherine, également nommé Musée d’Art Chrétien (Μουσείο Χριστιανικής Τέχνης / Mouseío Christianikís Téchnis) ou Musée des icônes, est hébergé dans l’église Sainte-Catherine, principalement dans la basilique. En 1967, l’église a été désaffectée et transformée en musée d’art sacré de l’archidiocèse de Crète. Le Musée d’Art Chrétien présente une grande variété d’objets d’art religieux, représentant six siècles d’histoire orthodoxe, depuis le XIVe siècle jusqu’à la fin de l’occupation ottomane, au XIXe siècle : objets liturgiques, habits sacerdotaux tels que des chasubles, manuscrits enluminés, quelques pièces de monnaie, sculptures sur bois et œuvres lapidaires. Ce sont les icônes post-byzantines qui constituent la partie la plus précieuse de l’exposition ; elles proviennent de divers monastères et églises de l’île. Parmi les œuvres du XVe siècle les plus remarquables sont celles d’Angélos Akotantos (Άγγελος Ακοτάντος) : le « Saint Phanourios » (Άγιος Φανούριος), datée du deuxième quart du XVe siècle, provenant du monastère de la Vierge Hodigitria de Valsamonéro (Μονή Βαλσαμόνερου) à Vorizia près de Zaros. On peut aussi voir un « Christ Pantocrator » d’un auteur inconnu du XVe siècle, provenant du monastère de la Vierge Kyria Éléoussa (Κυρία Ελεούσα) (« Miséricordieuse ») à Gouvès. L’auteur majeur du XVIe siècle fut Michail Damaskinos (Μιχαήλ Δαμασκηνός) dont on peut voir six de ses icônes portables, placées à la croisée du transept : la « Divine liturgie » (Θεία Λειτουργία), datée de 1585 à 1591, provenant du monastère de Vrontissi (Μονή Βροντισίου) à Vorizia près de Zaros. La « Dernière cène » (Μυστικός Δείπνος), le « Noli me tangere », la « Vierge en buisson ardant » et l’« Adoration des mages », datées de la même époque et de la même provenance. Le « Premier concile œcuménique » (Α΄ Οικουμενική Σύνοδος), datée de 1591, une des dernières œuvres du peintre, provenant aussi du monastère de Vrontissi ; cette icône évoque le premier concile de Nicée où fut condamné l’arianisme. Parmi les œuvres du XVIIIe siècle on remarque le « Saint Jean le Théologien et Prochore » (Ο Άγιος Ιωάννης ο Θεολόγος και Πρόχορος), d’un auteur inconnu, provenant du monastère Saint-Jean le Théologien d’Anopolis près de Kastelli. De Georgios Kastrofylakas (Γεώργιος Καστροφύλακας) on peut voir des portraits de saints : « Saint Ménas » (Άγιος Μήνας), daté de 1738 et provenant de l’église voisine Saint-Ménas ; « Saint Charalambos et des scènes de sa vie » (Άγιος Χαράλαμπος και σκηνές από τον βίο), daté de 1740 et de même provenance. Visite du Musée d’Art Chrétien : Adresse : n° 1 Monís Odigítrias Téléphone : 00 30 2810 336 316 Horaires d’été (d’avril à octobre) : du lundi au samedi, de 9 h 30 à 19 h 30 ; le dimanche, de 10 h 30 à 13 h 30. Horaires d’hiver (de novembre à mars) : du lundi au samedi, de 9 h 30 à 13 h 30. Prix d’entrée : 3 €. Site sur la Toile : iakm.gr Photographies interdites. | |
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| La chapelle Saint-Ménas et Notre-Dame Pantanassa (Άγίου Μηνά καί Παναγίας Παντανάσσης / Agíou Miná kai Panagías Pantánassis) | La chapelle Saint-Ménas se trouve sur la Place Sainte-Catherine, à une soixantaine de mètres au sud-ouest de l’église Sainte-Catherine du Sinaï et à gauche de la cathédrale d’Agios Minas. Le nom complet de la chapelle est Saint-Ménas et Notre-Dame Pantanassa (Άγίου Μηνά καί Παναγίας Παντανάσσης / Agíou Miná ké Panagías Pantánassis) ; la Vierge Pantanassa (Παναγία Παντάνασσα / Panagia Pantanassa) désigne la Vierge souveraine, reine du Monde. Entre 1735 et 1895 cette petite église fut la cathédrale grecque orthodoxe d’Héraklion. Une église dédiée à saint Ménas semble avoir déjà existé à Chandax, pendant la seconde époque byzantine de la Crète. Lorsque les Vénitiens prirent possession de la Crète, en 1211, ils interdirent le clergé orthodoxe et expulsèrent les métropolites ; ils renommèrent la ville Candie (Candia) et convertirent l’église métropolitaine d’Agios Titos en église cathédrale catholique ; les Vénitiens tentèrent aussi de convertir la population au catholicisme, sans beaucoup de succès : la foi orthodoxe fut entretenue par les moines des monastères et les simples popes des villages. Lorsque les Ottomans s’emparèrent de la ville de Candie, en 1669, ils convertirent à leur tour la cathédrale Saint-Tite en mosquée, la mosquée du Vizir. La seule église dont disposaient les grecs orthodoxes était l’église Saint-Matthieu du Sinaï (Άγιος Ματθαίος) (n° 27 sur le plan) qui dépendait du monastère Sainte-Catherine du Sinaï, dont l’église était alors convertie en mosquée. En 1725 le métropolite Gérasime Letitzis (Γεράσιμος Λεττζής) obtint des autorités ottomanes, après de longs efforts, de faire construire une église métropolitaine. L’église d’Agios Minas fut reconstruite et, le 10 novembre 1735, après 10 ans de travaux, fut consacrée comme église métropolitaine de la Crète. Lors du soulèvement de 1821, le 24 juin de cette année, l’occupant turc décapita l’église orthodoxe de Crète en égorgeant l’archevêque Gérasime Pardalis (Γεράσιμος Παρδάλης) et cinq évêques dans la cathédrale Saint-Ménas ; cet événement est resté dans la mémoire des Crétois comme « le grand carnage » (« ο μεγάλος αρπεντές »). En 1852, Dionysios Charitonidis (Διονύσιος Χαριτωνίδης) fut élu métropolite de Crète ; il obtint de faire construire une nouvelle cathédrale, plus grande. |
| L’église cathédrale Saint-Ménas (Μητροπολιτικός Ναός Αγίου Μηνά / Mitropolitikós Naós Agíou Miná) | L’église d’Agios Minas se trouve à environ 260 m au sud-ouest de la Place aux Lions (n° 28 sur le plan). Saint-Ménas est l’église cathédrale orthodoxe, l’église métropolitaine (Μητροπολιτικός Ναός), de l’archidiocèse de Crète et le siège de l’archevêque de Crète, dépendant de l’église grecque orthodoxe de Constantinople. L’église d’Agios Minas est dédiée à saint Ménas (Άγιος Μηνάς), ermite, thaumaturge et martyr copte de la fin du IIIe siècle (285-309 après JC) ; saint Ménas est le saint patron de la ville d’Héraklion, fêté le 11 novembre. Le 23 mai 1941, lors de l’opération d’invasion de la Crète par les Allemands, une bombe est tombée sur la cathédrale mais n’a pas explosé ; cet événement a été nommé le « Miracle de saint Ménas ». L’ancienne cathédrale dédiée à saint Ménas et à la Vierge Pantanassa, reconstruite en 1735, étant devenue trop petite, le métropolite Denis obtint l’autorisation de faire construire une nouvelle cathédrale. Les plans de l’édifice furent conçus par l’architecte épirote Athanase Moussis (Αθανάσιος Μούσης) qui fut également l’auteur de l’église Saint-Tite et de la caserne des Janissaires, sur la Place de la Liberté. La construction de la nouvelle cathédrale Saint-Ménas débuta le 25 mars 1862, mais fut interrompue pendant le nouveau soulèvement crétois de 1866 à 1869 ; la construction de la cathédrale fut financée par divers monastères de l’île et par la population chrétienne qui participa aussi au transport des matériaux ; après 33 ans de travaux, la cathédrale fut consacrée le 16 avril 1895 par le métropolite de Crète Timothée Kastrinogiannakis (Τιμόθεο Καστρινογιαννάκη). | La cathédrale d’Agios Minas est une basilique à trois nefs, de plan cruciforme, avec un dôme central à la croisée du transept ; ce dôme hémisphérique a un diamètre de 8,8 m et repose sur un tambour octogonal de grande hauteur, environ 6 m. La cathédrale est l’une des plus vastes églises de Grèce, avec une longueur de 43,2 m et une largeur de 29,5 m, pour une superficie de 1 350 m² ; le dôme a une hauteur de 32,7 m ; il est recouvert de tuiles vernies. Du côté oriental s’élèvent deux clochers identiques, à trois étages, de même hauteur que le dôme ; entre les clochers se trouvent les trois absides, l’abside centrale étant plus haute que les absides latérales. Le bâtiment peut accueillir une assemblée de 8 000 personnes. Le style de l’édifice est un mélange de styles néo-renaissance, néo-gothique, néoclassique et néo-byzantin. La façade de grès présente une arcade à trois arcs en plein cintre, au-dessus de laquelle on peut lire l’inscription « Δεύτε προς με, πάντες οι κοπιώντες και πεφορτισμένοι καγώ αναπαύσω υμάς » (« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos »). Sur le fronton, percé d’une rosace, on peut voir les lettres « Α » et « Ω » qui, dans l’Apocalypse selon saint Jean, symbolisent le Christ. Sur le pilastre de droite est gravée l’inscription « Ου γαρ εισιν δυο η τρεις συνηγμενοι εις το εμον ονομα εκει ειμι εν μεσω αυτων » (« Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux »), tirée de l’Évangile selon saint Matthieu (18-20). Au-dessus du fronton, on peut lire l’inscription « Πίστης Ελπίς Αγάπη, αγαπάτε αλλήλους » (« Foi, Espérance, Amour, aimez-vous les uns les autres », encadrée par les chiffres romains I à X, qui symbolisent les dix commandements. | | À l’intérieur, la nef centrale est séparée des bas-côtés par des piliers et des colonnes ioniques ; des arcs en plein cintre, appuyés sur les piliers, soutiennent le tambour de la coupole. Directement suspendu sous la coupole se trouve un énorme lustre en or ; deux autres lustres, en or et en argent, éclairent la nef. Les murs et la coupole sont décorés de peintures murales très colorées. L’iconostase en marbre blanc a été réalisée à la fin des années 1920 ; à gauche de la « Porte royale » se trouvent une icône de le Vierge à l’Enfant et une icône de saint Jean ; à droite, les icônes de Jésus-Christ et de saint Minas. | |
| Le buste du métropolite Timothée Kastrinogiannakis (Τιμόθεος Καστρινογιαννάκης) | Sur la Place Sainte-Catherine, devant la cathédrale, on peut voir le buste de Timothée Kastrinogiannakis (Τιμόθεος Καστρινογιαννάκης / Timótheos Kastrinogiannákis) qui fut évêque d’Héraklion de 1870 à 1882, puis métropolite de Crète de 1870 à 1897, le dernier métropolite sous l’occupation ottomane ; le 18 avril 1895, il consacra la nouvelle cathédrale Saint-Ménas. |
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