| Le musée d'histoire naturelle, le musée d'histoire et l’ouest de la ville d’Héraklion (Irákleio) en Crète | |
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| | Le musée d’histoire naturelle de Crète (Μουσείο Φυσικής Ιστορίας Κρήτης / Mouseío Fysikís Istorías Krítis) | Le Musée d’Histoire Naturelle d’Héraklion (Μουσείο Φυσικής Ιστορίας Κρήτης, ΜΦΙΚ) se trouve sur la côte, à l’ouest de la baie de Dermatas (Κόλπος Δερματά), à l’emplacement d’une ancienne demi-redoute de la muraille maritime des fortifications vénitiennes qui surplombait la baie (n° 19 sur le plan). Les vestiges de l’ancienne porte de Dermatas (Πύλη Δερματά) se trouvent à environ 200 m à l’est du Musée. Fondée en 1980 sous l’égide de l’Université de Crète et après avoir été hébergé dans divers bâtiments, l’exposition du Muséum est installée, depuis 2005, dans les anciens bâtiments d’une centrale électrique thermique. Sur cinq niveaux et des sous-sols, couvrant 3 500 m², le Muséum présente les divers aspects de l’environnement naturel de la Crète : géologie, minéralogie, paléontologie, botanique et zoologie. Les visiteurs peuvent explorer les écosystèmes crétois et, plus généralement, de la Méditerranée orientale, au moyen de dioramas, c’est-à-dire des modèles en grandeur nature de paysages naturels et d’écosystèmes : hautes montagnes, forêt, maquis, désert et milieux aquatiques. La section de géologie montre l’évolution géologique de la Crète, l’arrivée de l’homme et l’environnement tel qu’il aurait pu être vu par les Minoens. Une attraction géologique spéciale est l’« Encelade » (Enceladus, du nom du satellite de Saturne dont la surface est très mouvante) ; il s’agit d’un simulateur de séismes, qui permet de faire ressentir des tremblements de terre qui se sont produits dans différentes parties du monde, jusqu’à une magnitude de 6 sur l’échelle de Richter ; ce simulateur se trouve au second sous-sol du Musée. Après cette expérience, les visiteurs sont informés des pratiques et des mesures à prendre, dans la vie réelle, en cas de tremblement de terre. La vedette de la section de paléontologie est le dinothère géant (Deinotherium giganteum), le plus grand animal préhistorique à avoir jamais vécu en Crète, qui vivait sur l’île il y a 8,5 millions d’années ; cet animal préhistorique est un ancêtre des éléphants et le troisième plus grand mammifère terrestre. Le squelette d’un individu de Deinotherium giganteum a été découvert dans la région de Sitia : ses dimensions atteignent 4,5 m de hauteur et 6,5 m de longueur ; la longueur de ses défenses est d’1,5 m ; une reconstitution de ce Deinotherium giganteum est présentée dans le Musée. On peut aussi voir des squelettes de dinosaures et des fossiles de petits mammifères. La section de zoologie présente un « Muséum vivant » (Ζωντανό Μουσείο) où l’on peut voir, dans des terrariums et des aquariums, des animaux vivants typiques de la Méditerranée orientale, notamment des reptiles (serpents et lézards), des crustacés, des amphibiens et de petits mammifères tels que la souris épineuse de Crète (Acomys minous). Il y a aussi une riche collection d’animaux naturalisés. Un espace spécialement conçu pour les enfants de moins de 15 ans, le Site de Découverte Stavros Niarchos (Ερευνότοπος - Σταύρος Νιάρχος), permet d’explorer la nature de la Crète à travers des jeux interactifs ; les enfants peuvent notamment fouiller le sol pour trouver des fossiles. Visite du Muséum d’Histoire Naturelle : Adresse : Boulevard Sophocle Venizélos (Λεωφόρος Σοφοκλή Βενιζέλου). Le Muséum se trouve à 10 min à pied du Vieux-Port en suivant le front de mer. Horaires d’été (de juin à septembre) : du lundi au vendredi, de 9 h à 21 h ; du samedi au dimanche, de 10 h à 18 h. Horaires de printemps et d’automne (mai et octobre) : du lundi au vendredi, de 9 h à 18 h ; du samedi au dimanche, de 10 h à 18 h. Horaires d’hiver (de novembre à avril) : du lundi au vendredi, de 9 h à 15 h ; du samedi au dimanche, de 10 h à 18 h. Tarifs d’entrée : 7,5 € ; tarif réduit : 4,5 €. On peut visiter le musée librement ou être guidé par des guides spécialisés. Téléphone : 00 30 2810 282 740 / 393 360. Site sur la Toile : www.nhmc.uoc.gr |
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| Le musée historique de Crète (Ιστορικό Μουσείο Κρήτης / Istorikó Mouseío Krítis) | Le musée d’Histoire de la Crète se trouve sur le front de mer, à environ 400 mètres à l’ouest du Vieux-Port (n° 17 sur le plan). Le musée est installé dans l’ancienne demeure d’Andreas Kalokairinos ; cet édifice néoclassique a été construit en 1903 à l’emplacement de la demeure familiale des Kalokairinos, construite en 1870 et incendiée par les Turcs lors du grand massacre d’Héraklion, le 25 août 1898. Lors de ces événements, Lysimaque Kalokairinos (Λυσίμαχος Καλοκαιρινός), vice-consul de Grande-Bretagne, fut assassiné avec sa famille ; la collection de son frère Minos Kalokairinos (Μίνωας Καλοκαιρινός) fut en grande partie détruite. Minos Kalokairinos fut le découvreur initial du site archéologique de Cnossos, qui se trouvait sur des terres appartenant à sa famille ; en 1878 il put commencer les fouilles et rassembler quelques découvertes avant que l’occupant ottoman lui interdise de continuer. En 1970 une nouvelle aile a été ajoutée au bâtiment d’origine qui est classé monument historique. Le musée historique a été fondé en 1953 par la Société d’Études Historiques Crétoises. Les collections du Musée d’Histoire commencent là où celles du Musée archéologique se terminent : entre la fin de l’Empire romain et le début de l’Empire byzantin, vers le IVe siècle ; le musée tente de donner une vue complète de l’histoire crétoise pendant ces dix-sept siècles qui couvrent la première époque byzantine de la Crète, l’occupation arabe, la seconde époque byzantine, la domination vénitienne, l’occupation ottomane et l’époque contemporaine. À travers toutes ces époques se dessine, en filigrane, la longue lutte du peuple crétois pour son indépendance et pour la préservation de son identité. Sur quatre étages, dont un sous-sol, ces différentes époques sont évoquées au moyen de sculptures, de pièces architecturales, de mosaïques, de peintures et d’archives ; quelques collections thématiques consacrées aux céramiques ou à la monnaie traversent ces différentes époques. Il est préférable d’avoir visité le Musée archéologique avant d’entreprendre la visite du Musée historique qu’il vaut mieux visiter en commençant par le sous-sol qui présente les plus vieilles pièces. Parmi les objets de l’époque byzantine, on trouve des sculptures provenant de la basilique Saint-Tite à Gortyne, du VIe siècle, ainsi que des épitaphes de tombes et des poteries ; au rez-de-chaussée une reconstitution de chapelle présente l’art religieux byzantin en Crète au milieu du XIVe siècle , avec notamment des icônes. De l’époque vénitienne on peut voir des éléments architecturaux provenant de la loggia vénitienne originelle lorsque son premier étage fut démoli sans ménagement en 1904 ; il y a aussi des fragments de maisons, de fontaines et de pierres tombales vénitiennes. Du XVIe siècle sont présentées les deux seules œuvres peintes en Crète par Dominikos Théotokopoulos, plus connu sous le nom d’El Gréco, avant son départ pour l’Italie, puis pour l’Espagne : le « Baptême du Christ » (1567) et la « Vue du mont Sinaï et du monastère Sainte-Catherine » (vers 1570). De l’occupation ottomane quelques pierres tombales turques sont présentées. Les expositions mettent surtout l’accent sur les mouvements de révolte des Crétois contre le joug ottoman, avec des portraits de résistants crétois. Pour le XXe siècle une large place est consacrée à l’écrivain crétois, né à Héraklion, Nikos Kazantzakis (Νίκος Καζαντζάκης), avec une reconstitution de la chambre et du cabinet de travail de sa maison d’Antibes dans le sud de la France, où il produisit ses œuvres majeures. L’attaque allemande de la Crète du 20 mai 1941, pour chasser les troupes britanniques stationnées dans l’île, est évoquée par des photographies et autres documents. Le musée historique comprend également une section ethnographique, située au second étage, où sont présentés costumes traditionnels, tissus d’art populaire crétois, tapis aux couleurs chatoyantes, broderies très fines ou plus grossières, et d’autres formes de l’artisanat local, bois sculpté, instruments de musique, bijoux et cetera. On peut y voir reconstituée une vieille demeure rurale crétoise du XIXe siècle, ainsi qu’une intéressante maquette, de 4 m par 4 m, de la ville vénitienne de Candie au milieu du XVIIe siècle. Visite du Musée historique : Le musée peut être visité en une heure et c’est une bonne introduction à la découverte de l’île. Adresse : 27 Boulevard Sophocle Venizélos (Λεωφόρος Σοφοκλή Βενιζέλου / Leofóros Sofoklí Venizélou) et 7 Rue Lysimaque Kalokairinos (οδός Λυσιμάχου Καλοκαιρινού / Odós Lysimáchou Kalokairinoú). Horaires d’été (d’avril à octobre) : du lundi au samedi, de 9 h à 17 h ; le dimanche de 10 h 30 à 15 h 30 ; fermé le mardi et les jours fériés. Horaires d’hiver (de novembre à mars) : le lundi et du jeudi au samedi, de 9 h à 15 h 30 ; le dimanche de 10 h 30 à 15 h 30 ; fermé le mardi et les jours fériés. Tarif d’entrée : 5 € ; tarif réduit : 3 €. Téléphone : 00 30 2810 283 219 / 288 708. Site sur la Toile : www.historical-museum.gr. |
| La fontaine de Priuli (Κρήνη Πρίουλι / Kríni Príouli) | La fontaine de Priuli se trouve dans la rue Délimarkos (οδός Δελημάρκου / Odós Delimárkou) (n° 15 sur le plan), à une soixantaine de mètres au sud des vestiges de la Porte vénitienne de Dermatas (n° 16 sur le plan). La fontaine de Priuli a été construite en 1666, pendant le siège ottoman de 1648 à 1669 ; dès le début du siège les Turcs avaient détruit l’aqueduc de Morosini puis l’aqueduc de Bembo qui amenaient l’eau de source du mont Giouchtas jusqu’à Candie. Antonio Priuli avait été nommé « Provéditeur général des Armes » (Provveditore Generale delle Armi) de Candie en 1664 ; il le restera jusqu’à prise de la cité en 1669. En 1666 Priuli décida de collecter l’eau des puits qui se trouvaient devant la demi-lune (mezzaluna) de Mocenigo, un ravelin situé en avant du bastion de Bethléem, près de l’endroit nommé de nos jours « Murs coupés » (Κομμένο Μπεντένι / Komméno Benténi) et d’amener cette eau par une canalisation jusqu’à une nouvelle fontaine située derrière la Porte de Dermatas. Le secteur du bastion de Bethléem fut lourdement attaqué dès l’année suivante, en 1667, mais l’histoire ne dit pas si l’alimentation en eau de la fontaine fut interrompue. La fontaine de Priuli fut la dernière fontaine construite par les Vénitiens ; elle est aussi nommée « Fontana Nuova ». La fontaine de Priuli présente l’aspect d’un temple corinthien, avec deux colonnes engagées et deux pilastres de style corinthien soutenant un fronton triangulaire ; entre les colonnes et les pilastres se trouvent des niches dont les métopes portent des décorations en bas-relief élaborées. Entre les colonnes se trouve une inscription turque où il est fait référence au nom du pacha turc qui a réussi à remettre en service la fontaine. |
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