Le but de ces remparts était d’aider à défendre la ville d’attaques depuis la mer, particulièrement celles de la République de Venise, que l’on considérait souvent comme une menace à la sécurité de Raguse. | | Les remparts maritimes, qui se dressent directement au-dessus des rochers, sont moins épais que du côté des terres : ces murs ont de 1,5 à 5 mètres d’épaisseur selon leur emplacement et leur importance stratégique. | | Les murs sont ponctués de tours rectangulaires, d’échauguettes et de canonnières (il y en avait 120 pour protéger la ville des assaillants). | | Sur la gauche, on longe la partie la plus ancienne de la ville, à l’architecture désordonnée ; on note à quel point les maisons et les ruelles y sont imbriquées en un dédale tortueux, loin de la géométrie de la partie nord. C’est ici, dans ce qui était un îlot rocheux, que fut fondée la toute première cité, celle qui a précédé l’arrivée des Romains, qui possédait déjà de puissants remparts au IXe siècle. Du côté de la mer, en regardant par-dessus la balustrade, on aperçoit l’omniprésente statue de saint Blaise, montant la garde. | Au sud, se dessine l’îlot de Lokrum. | |
| | La tour Kalarinja | Située aujourd’hui en retrait du Fort Bokar, la tour Kalarinja doit son nom au premier port de Raguse, le petit port Kalarinja, qu’elle protégeait. | |
| Le fort Bokar (Tvrđava Bokar) | La deuxième fortification est le fort Bokar (XVe siècle) situé en contrebas de la Tour Kalarinja. On considère le fort Bokar, souvent appelé le « Zvjezdan », comme un exemple parmi les plus beaux d’architecture de fortification harmonieuse et fonctionnelle. Rond et massif, avec de belles corniches en pierres, le fort a été construit selon les plans de Michelozzo Di Bartolomeo entre 1461 et 1570, tandis que les murailles ont été reconstruites (de 1461 à 1463). Le fort repose en partie sur un rocher séparé de la terre ferme, et relié à celle-ci par des voûtes. L’intérieur du fort comprend des casemates pour des canons et un magasin de munitions. | | Le fort Bokar constitue l’un des quatre points forts de l’enceinte, avec la forteresse Saint-Jean, la forteresse Ravelin et la forteresse Minčeta. | | Situé à l’extrémité ouest de la ville, le fort Bokar était destiné, avec la forteresse Laurent qui lui fait face, à la défense de l’entrée fortifiée occidentale de la ville, le pont et le fossé de la porte de Pile. | | Comme la plus grande partie des remparts, le fort Bokar ne prit son aspect actuel qu’après le séisme de 1667. Les différents tableaux visibles dans les musées de la ville donnent une idée de son aspect antérieur. | | De nombreux canons d’époque y sont encore conservés. Aujourd’hui, ses espaces somptueux servent de décor à la manifestation culturelle du Festival d’été de Dubrovnik. | |
| | | | | | | | La forteresse Saint-Jean (Tvrđava Sveti Ivan) | À l’opposé de la forteresse du Ravelin, au nord de la baie, la forteresse Saint-Jean, appuyée par la Tour Saint-Luc, protégeait le vieux port au sud-est contre les pirates et autres bateaux ennemis venant de la mer. Avec les quais de débarquement des marchandises, les deux portes conduisant dans la ville et les arcades sous lesquelles on construisait les navires, le vieux port était en effet la partie la plus vulnérable de la cité, là où, de surcroît, les remparts étaient les moins élevés. | | Pour une nation de marins, il était particulièrement vital de protéger le port et l’accès aux chantiers navals. C’est ce qui explique l’importance de la forteresse Saint-Jean et la complexité du dispositif qui l’associe à la Tour Saint-Luc en face, et au large brise-lames (qui ralentissait aussi l’approche de l’ennemi et l’exposait au tir des canons). La forteresse Saint-Jean était la principale fortification de la défense du port et l’une des fortifications les plus importantes de la défense de la ville. | | La forteresse Saint-Jean, autrefois appelée tour du Môle (Tvrđava Mulo), fut construite en quatre étapes entre 1346 et 1557. La première tour a été construite sur cet emplacement au milieu du XIVe siècle, et fait aujourd’hui partie intégrante de la forteresse ― ses contours sont encore visibles dans le mur ouest de la forteresse. Mais la forteresse a été modifiée plusieurs fois au cours des XVe et XVIe siècles, comme on peut voir sur le triptyque peint par le peintre Nikola Božidarević, visible au couvent dominicain. Durant plusieurs décennies, la forteresse sera élargie, rehaussée, reconstruite, avant d’épouser au XVIe siècle sa forme demi-circulaire actuelle et son allure monumentale que lui confère l’ensemble de ses éléments. | | Toujours prudent au moindre signe de danger, les habitants de Raguse ont pris l’habitude de fermer entièrement l’entrée dans le port la nuit avec de lourdes chaînes tendues entre la forteresse Saint-Jean et la digue Kaše. Aujourd’hui le fort abrite trois musées : l’aquarium, un musée ethnographique et le musée maritime. | |
| Le musée maritime (Pomorski muzej) | Le musée de la Marine occupe les étages de la forteresse Saint-Jean ; c’est un musée ethnographique et maritime, dans lequel quatre sections sont consacrées à la période de la République Maritime, à l’Âge de la Vapeur, à la seconde guerre mondiale et aux techniques de navigation à voile. Au premier étage, le fond explique l’histoire et la grandeur de la marine de la République de Raguse, expliquant la colonisation progressive de la côte adriatique, durant l’Antiquité et le Moyen Âge, jusqu’à l’apogée de la ville, au XVIe siècle. Plus attrayant, le second étage présente l’histoire de la marine marchande ragusaine aux XIXe et XXe siècle, au travers de splendides maquettes des derniers grands voiliers, dont celles de galions et de galéasses, bateaux à voile et à rames qui ont fait la renommée de la flotte de Raguse, et aussi de navires à vapeurs et des premiers paquebots de la flotte austro-hongroise du XIXe siècle. | | On découvre le quotidien du bord au moyen d’objets usuels, tels de beaux coffres de marin en bois peint, une pharmacie portable de bord et une foule d’instruments de navigation. | | | Musée maritime (Pomorski muzej) Forteresse Saint-Jean (accès par la ruelle face à la cathédrale). Visite de juin à septembre, tous les jours de 9 h à 18 h ; en hiver, d’octobre à avril, tous les jours sauf dimanche de 9 h à 14 h. Entrée payante : 35 kunas. |
| L’aquarium (Akvarij) | Outre les espèces de la flore et de la faune aquatiques de la Mer Adriatique (dorades, bars, mérous …) réparties en 34 aquariums, cet espace, situé au rez-de-chaussée de la forteresse Saint-Jean, permet de découvrir ses impressionnantes voûtes. Au rez-de-chaussée de la forteresse Saint-Jean (accès par Kneze Damjana Jude). La visite s’effectue dans une fraîcheur des plus appréciables en été ! Visite : de mai à octobre, de 9 h à 19 h (de 9 h à 21 h en été) ; de novembre à avril, de 9 h à 13 h sauf dimanche et jours fériés. Entrée payante : 35 kunas. |
| La tour Saint-Dominique (Tvrđava Sveti Dominika) | |
| La tour Saint-Luc (Tvrđava Sveti Luka) | De l’autre côté, à l’est, le port est protégé par la Tour Saint-Luc (Sveti Luka), l’une des plus vieilles tours de la ville qui soient conservées, datant du XIIIe siècle. Avant la construction de la digue Kaše, la lourde chaîne qui fermait chaque soir l’entrée du port était tendue entre la forteresse Saint-Jean et la Tour Saint-Luc. Après la Tour Saint-Luc, se trouve la porte de Ploče, et, de l’autre côté de la passerelle, la forteresse du Ravelin. | |
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