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La grande fontaine d’Onofrio (Velika Onofrijeva fontana) | Lorsqu’on pénètre dans la ville close par l’ouest, passé le pont-levis et la Porte de Pile, on se retrouve sur la place Paskoja Milicevića, avec, à gauche, la petite église Saint-Sauveur et en face la Grande Fontaine d’Onuphre (Velika Onofrijeva fontana) de la même époque que la Porte. C’est une fontaine monumentale à seize faces, surmontée d’un dôme. La fontaine porte le nom de l’architecte et ingénieur napolitain qui l’a érigée, Onofrio di Giordano della Cava. Le dôme a été réalisé par Petar Martinov (Pietro di Martino) de Milan. Le bassin surélevé où l’on accède par deux gradins est de plan polygonal, ainsi que la partie médiane ornée de masques et flanquée de colonnettes ; la coupole en plein cintre à oculus était à l’origine richement décorée de sculptures à caractère symbolique. | | La Grande Fontaine d’Onofrio fut élevée en 1438 pour marquer la fin des travaux de construction un aqueduc en partie souterrain qui assurait l’alimentation de la ville en eau de la source de la rivière de Dubrovnik (Rijeka Dubrovacka), située à 11,7 km de distance près du village de Šumet ; Raguse disposait ainsi d’eau de source, contrairement à beaucoup de villes dalmates qui devaient recueillir l’eau de pluie. La fontaine servait de réservoir et de principal point d’approvisionnement pour les habitants. Cette fontaine devait éterniser, par sa beauté architecturale et le murmure de son eau limpide, la mémoire de ce grand exploit technique, d’une importance vitale pour la République. De la fontaine d’origine, autrefois luxueuse, très endommagée par le tremblement de terre de 1667, il ne reste que les mascarons sculptés d’où jaillit l’eau. Elle a cependant conservé son volume d’origine. Rendez-vous des jeunes, la grande fontaine a été choisie, avec la petite fontaine d’Onofrio, comme décor de la comédie « Novela od Stanca » de Marin Držić, grand auteur comique ragusain de la Renaissance. | |
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La Placa | La Placa (on prononce « platsa »), du latin « platea communis », place commune – souvent appelée Stradun (d’après l’italien « strada ») – est l’artère principale de la ville médiévale de Dubrovnik, une rue-place vers laquelle convergent toutes les rues perpendiculaires : elle traverse Dubrovnik d’ouest en est, reliant les deux principales portes de la ville, de Gradska Vrata od Pila (porte de Pile) à Vrata od Ploča (porte de Ploče), en passant par la Place de la Loge. La Placa est une voie rectiligne et très large qui s’étire sur près de 300 m de longueur. La Placa a été construite à partir du XIIe siècle sur le bras de mer et le marécage qui séparaient les deux villages : au nord, le village continental et croate, Dubrava ; au sud, le village insulaire et romain, sur l’îlot sur lequel fut bâtie la première cité, Ragusinus. La rue fut ensuite pavée à partir de 1468. | | Pavé de larges dalles en pierre de Brać, polies par les siècles, et bordé de chaque côté par des demeures patriciennes, le Stradun présente un style baroque très sobre. Il doit sa remarquable unité architecturale au programme de reconstruction rapide de la ville, soutenu par le Sénat de la République, qui suivit le tremblement de terre de 1667 : les autorités de la ville ont pensé l’urbanisme de façon très rationnelle, fixant la hauteur et la largeur de chaque immeuble, le rythme des ouvertures, une disposition de pièces semblable, et imposant une uniformité de matériau (la pierre blanche de la Dalmatie). On est frappé par la simplicité majestueuse de l’architecture en pierre, l’unité architecturale et la belle symétrie de ses façades baroques. Le rez-de-chaussée était réservé aux différents commerces, ce qui souligne bien l’importance du commerce pour l’ancienne République de Raguse. Toutes les boutiques adoptent le style « na koljeno » : une arche surplombe la vitrine et la porte dans un même cadre. Avant le séisme de 1667, le Stradun était bordé de palais luxueux. | La Placa est le grand axe symbolique de la ville, celui qu’empruntent les grandes processions sacrées, lors des fêtes religieuses, comme celle de la Saint-Blaise (3 février). C’est aussi l’axe de l’égout principal de Dubrovnik, depuis l’édiction des Lois sur les Mesures d’Hygiène au XIIIe siècle. Avec ses boutiques, ses restaurants et ses terrasses de cafés, cette rue entièrement piétonne est aussi le lieu de promenade préféré des habitants de Dubrovnik, surtout des jeunes, et des touristes venus des quatre coins du monde. L’été, les terrasses des cafés s’avancent jusqu’en son milieu. Chaque soir, à la nuit tombée, le brillant des pavés doucement polis par les siècles renvoie la lumière et ajoute à la magie de la pierre. |
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Le palais du festival | Situé à l’angle de la rue de Sigurata, ce palais baroque typique avait la double fonction d’habitat et de commerce. Construit après le séisme de 1667 d’après le projet de l’architecte Giulio Cerruti sur l’emplacement de plusieurs parcelles médiévales, côté nord de la Placa. C’est un des premiers bâtiments privés dont le projet fut approuvé par décret du Sénat au mois de mai 1668. Maison type, aux façades simples avec fenêtres moulurées aux étages. Le rez-de-chaussée orienté vers la Placa était divisé en quatre magasins, les portes sont caractéristiques de toutes les maisons de cette rue-place. L’entrée latérale est réservée aux habitants du palais. L’intérieur du bâtiment radicalement modifié et décoré au XVIIIe siècle est identique à tous les niveaux; il comprenait un vestibule avec un escalier à deux volées autour duquel étaient disposées les chambres et les salles richement décorées : moulures des portes, tableaux aux scènes allégoriques au plafond, et aux murs. Le palais fut incendié par les bombardements de 1991. |
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