L’île de l’agrume (Otok Lokrum) | L’île de Lokrum a été classée réserve naturelle depuis 1964. La végétation de l’île est d’ailleurs d’un intérêt évident : les forêts de pins côtoient les cyprès, les chênes ou les lauriers roses. Depuis sa fondation en 1959, le jardin botanique a importé des essences tropicales dans l’île, comme cela avait été le cas durant les siècles précédents ; ce qui permet d’y voir, entre autres, de nombreux eucalyptus et cactus. | | | |
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L’abbaye bénédictine | À l’extrême-sud de l’île de Lokrum, les Bénédictins fondèrent une abbaye au XIe siècle. L’abbaye a été mentionnée pour la première fois en 1023 comme étant la première d’une série d’abbayes bénédictines dans la région de Raguse. L’île tout entière était la propriété de l’abbaye. En 1149, une décision de Rome a accordé à l’abbé de Lokrum le statut d’abbé mitré, et, depuis lors, les abbés de Lokrum ont eu rang, après l’archevêque, de second prélat de l’Église de Raguse. L’abbé a entretenu un hôpital (un hospice pour les grabataires sans ressources) jusqu’à la moitié du XVe siècle. | | Au XVe et XVIe siècles une nouvelle abbaye de style gothique-Renaissance fut bâtie au sud de l’ancienne abbaye romane. Les ailes ouest et nord de cette abbaye furent détruites lors du grand séisme de 1667, tandis que les autres ailes furent préservées. Les derniers Bénédictins ont quitté le monastère en 1798, sous l’occupation napoléonienne, après la vente de la propriété à quelques citoyens fortunés de Dubrovnik. Il ne reste que de maigres vestiges de l’abbaye bénédictine. Les vestiges comprennent ceux – les plus anciens – d’une basilique romano-gothique à trois nefs et trois absides (XIIe-XIIIe siècles), ainsi que des vestiges des ailes est et sud de l’abbaye, avec un clocher et un cloître ruinés. Sur le linteau de la porte du cloître se trouve l’inscription à la signification éternelle : « CONCORDIA RES PARVAE CRESCUNT DISCORDIA MAXIMAE DILABUNTUR », « Les petites choses croissent dans la concorde, les grandes déclinent dans la discorde ». | |
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La résidence des Habsbourg | À l’époque de la domination autrichienne, au XIXe siècle, l’île de Lokrum appartint à l’archiduc Maximilien Ferdinand de Habsbourg, dernier vice-roi du Mexique et à son épouse, Charlotte de Belgique. Au début des années 1860, la résidence d’été de Maximilien, fut construite dans le coin sud-est de la cour de la nouvelle abbaye. Construite selon le souhait du Maximilien lui-même à l’emplacement de l’aile est du monastère romano-gothique, la résidence d’été est, du point de vue architectural, un mélange d’éléments néo-romans, néo-gothiques et néo-renaissance qui reflète l’architecture de son époque. L’archiduc qui séjourna dans l’île, y aménagea un jardin botanique et des parcs plantés d’espèces exotiques en provenance d’Australie et d’Amérique de sud ; il vécut dans sa superbe demeure en forme de tour au milieu d’un parc boisé, où l’archiduc Rodolphe a souvent séjourné. Après la catastrophe de Mayerling, l’empereur François-joseph a fait don de l’île aux Dominicains. Hélas, monastère et palais d’été tombent en ruine. Les pans de murs qui subsistent abritent un café, un restaurant et un musée d’Histoire naturelle. |
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Le jardin botanique | En 1859, Maximilien de Habsbourg, le futur empereur du Mexique, décida de se faire bâtir une résidence d’été à la place de l’ancien monastère et d’aménager un jardin botanique, planté d’espèces exotiques importées d’Amérique du Sud et d’Australie. |
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La croix du « Triton » | L’archiduc Maximilien découvrit l’île de Lokrum en 1859, alors qu’il enquêtait sur le naufrage d’un navire, « le Triton », ancré dans la baie de Skalica, devant l’île ; dans cette catastrophe, due à une explosion puissante et suspecte, périrent 85 des 95 membres de l’équipage. En tant que Commandant en chef de la Marine de l’Empire austro-hongrois, Maximilien dut honorer les marins morts, et c’est dans cette circonstance qu’il mit le pied sur l’île pour la première fois. La Croix du Triton fut érigée, au-dessus du lieu du désastre ; elle porte les noms des disparus. |
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