Le village de Cavtat en Croatie

La petite sœur de Dubrovnik présente un cadre très agréable et calme. Son microclimat favorise d’ailleurs la présence d’une végétation subtropicale.

Très populaire sous la domination austro-hongroise, elle a conservé une atmosphère de doux farniente, à l’ombre des immenses palmiers qui bordent ses quais.

C’est aujourd’hui une charmante station balnéaire, dont l’harmonie architecturale a été préservée. Les complexes hôteliers sont pour la plupart dissimulés sous les pins.

Cavtat est la capitale du Konavle.

La colonie Epidaurus fut renommée par les Romains Civitas Vetus, la « vieille ville », ce qui donnera le nom de Cavtat.

Cavtat se trouve à 18 kilomètres au sud-est de Dubrovnik, et à 5 km de l’aéroport.

Cavtat est édifiée sur la presqu’île de Rat (ou presqu’île Saint-Roch) entre deux baies : Uvala Luka qui la sépare de la presqu’île de Sustjepan (Saint-Étienne), et Uvala Tiha au nord-est ; ces deux baies très agréables font face à l’île de Supetar (Saint-Pierre).

La route qui longe la côte escarpée depuis Dubrovnik ménage de superbes panoramas sur la ville close, mais aussi sur les îles, boisées et inhabitées.

On retrouve dans ce musée la bibliothèque et les archives de l’avocat, écrivain et grand collectionneur du XIXe siècle Baltazar Bogišić, qui a légué son héritage à la ville de Cavtat.

Le musée présente aussi quelques costumes traditionnels du Konavle.

De juin à octobre : de 9 h 30 à 13 h 30.

Adresse : Obala A. Starčeviča 18

Entrée payante : 15 kunas.

Visite de juin à octobre : tous les jours sauf dimanche, de 10 h à 13 h - mieux vaut appeler avant la visite.

Entrée payante : 10 kunas.

Lorsque l’on monte l’escalier de l’église paroissiale, la pinacothèque est un peu plus loin, sur la droite.

La maison du peintre est devenue musée (et galerie d’exposition), vouée à la mémoire de l’enfant prestigieux du pays ; elle contient une sélection de ses tableaux, notamment des portraits. Ce musée est à la fois un atelier et une galerie présentant un grand nombre d’œuvres de l’artiste, dans un espace très sobre, propice à la contemplation.

En restaurant la maison, on a découvert, sous le papier peint, de magnifiques fresques murales aux tons pastel, bien loin des tableaux emprunts de réalisme académiques qui ornent tant de théâtres et musée de Croatie et d’Europe.

Adresse : Maison de Vlaho Bukovac, ulica Bukovac 5. En empruntant le quai vers la droite, jusqu’à la ruelle, ulica Bukovčeva, tourner à droite.

Visite : tous les jours sauf lundi, de 9 h à 13 h, de 16 h à 20 h, dimanche de 16 h à 20 h.

Entrée payante : 20 kunas.

L’intérieur, qui a plutôt l’air moderne, possède deux splendides spécimens d’art sacré :

• le beau polyptique de saint Michel par Vicko Dobričević (1510), où l’on voit, entre autres détails, des morts attendant sagement leur jugement dans leur tombe (en bas, au centre).
• une petite Vierge à l’Enfant (1494) richement encadrée.

L’une des œuvres du peintre Vlaho Bukovac décore le mur du maître-autel de Notre-Dame-des-Neiges. Il y a peint la vue que l’on a, aujourd’hui, depuis la terrasse de l’hôtel Croatia, la végétation en moins (la localité était beaucoup plus étendue au début du XXe siècle qu’elle ne l’est à présent).

Pour atteindre le cimetière, contourner le couvent des Franciscains par la droite et monter la colline (10 à 15 min à pied).

Le mausolée est construit en pierres blanches de Brać. Cette structure octogonale surplombée d’un dôme est une œuvre d’art commandée au célèbre sculpteur dalmate Ivan Meštrovič par la riche famille, et construite de 1920 à 1922.

On reste ébahi par l’étonnant mélange des styles, tantôt grec, tantôt égyptien, toujours très pompeux …

Entrée payante … : 5 kunas.

Fondée par les Grecs, Cavtat s’appelait alors Epidaure, et, comme dans la cité homonyme de Grèce, on y vénérait Esculape, dieu de la médecine. Des vestiges de la cité antique, des amphores de l’époque et des restes de navires romains, gisent toujours au fond de l’eau.

La colonie grecque Epidaurus fut conquise par les Romains en 228 avant JC. La colonie romaine n’a laissé que les ruines d’un théâtre et quelques tombes et dalles gravées.

Au début de la christianisation, Cavtat devint le siège de l’évêché.

L’arrivée des Slaves et des Avars au VIIe siècle provoqua le déclin de la ville et les survivants se réfugièrent sur un îlot rocheux appelé Laus proche de la côte, à 20 km plus au nord pour fonder Raguse, la future Dubrovnik.

Le port et sa localité furent reconstruits au Moyen Âge dans le même style que Dubrovnik, se hissant peu à peu au second rang des villes les plus importantes de la République de Raguse.

Au XVe siècle, la république de Dubrovnik fait l’acquisition de l’ancienne Epidaure et entreprend de la fortifier. C’est l’époque où la ville devient un lieu de villégiature prisé par les familles patriciennes de Dubrovnik. De son passé, elle conserve un ancien palais des Recteurs et quelques demeures patriciennes du XVe siècle.

De mai à septembre : 5 à 8 traversées par jour.

Prix : 60/70 kunas pour un aller-retour.

Une promenade part de Cavtat vers les hauteurs de Čilipi, en pleine montagne, jusqu’à la « konoba » (auberge rustique servant des plats traditionnels) Konavoski Komin, où l’on prépare notamment la fameuse « viande sous cloche », cuite sur les cendres, dans un plat de terre. On y déguste aussi l’orahovac local (alcool de noix) ou du maraskino, à base de griottes amères.