Menu de ce site

La flore de la Chaîne des Puys

Page non éditée
Rubriques[Photos] [Présentation] [Situation] [Visites] [Culture] [Informations pratiques] [Autres sujets]

[Sujet précédant] [Auvergne] [Sujet ascendant] [Sujet suivant] [Via Gallica]

PrésentationPrésentation

GénéralitésGénéralités
  • Au dessous de 800 m l’étage collinéen correspond à la série du Chêne ;
  • L’étage montagnard (800 à 1 450 m) occupe une bonne partie du territoire. Le Hêtre est l’essence dominante ; les pelouses, prairies et landes accompagnent la hêtraie. La frange supérieure, zone de transition est occupée par des Bouleaux blancs, des Sorbiers des oiseleurs et Alisiers blancs, dont les graines nourrissent les oiseaux migrateurs à l’automne ;
  • L’étage subalpin est caractérisé par l’absence de forêt ; réduite en surface, cette zone correspond aux crêtes et sommets (Puy de Sancy 1 885 m – Plomb du Cantal 1 855 m), elle présente cependant une grande diversité de milieux (pelouses, prairies à hautes herbes, landes, mégaphorbiaies, tourbières de pente, éboulis siliceux, rebords de falaises de roches volcaniques …). Bien que l’altitude soit modeste, quelques espèces alpines sont présentes sur les versants Nord et dans les combes à neige (Soldanella alpina, Diphasiastrum alpinum).

Les facteurs climatiques influent sur la diversité des biotopes. Ainsi, sur les parties basses du territoire du Parc (500-800 m) le Chêne pédonculé (Quercus pedunculata) occupe les plateaux de l’Ouest de l’Auvergne qui sont les plus arrosés. Cet arbre lié aux influences océaniques affectionne les sols gorgés temporairement d’eau et présentant une couche imperméable (argileuse) à faible profondeur. Quelques arbres comme le Peuplier tremble (Populus tremulus), le Châtaigner (Castanea sativa) et le Tilleul cordé (Tilia corda) accompagnent le Chêne pédonculé. La strate herbacée se compose de plantes acidiphiles comme la Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), le Mélampyre des prés (Melampyrum pratense) et la Germandrée scorodine (Teucrium scorodonia).

Les masses d’air humide venues de l’Ouest franchissent la « barrière » des Monts d’Auvergne puis redescendent sur les versants Est en subissant une compression qui provoque réchauffement et assèchement et une diminution des précipitations : c’est l’effet de Foehn. Sur ces versants, le Chêne sessile est bien présent, il affectionne les sols moyennement secs, sablo-limoneux et acides ; dans sa frange supérieure, la Myrtille (Vaccinium myrtillus) l’accompagne.

Au dessus de 800 m, selon la nature des substrats et l’exposition, la hêtraie présente plusieurs faciès : la plus caractéristique est la hêtraie à Scille lis jacinthe (Scilla lilio-hyacinthus) installée sur les versants Ouest sur sol brun basique avec un mull épais.

L’Euphorbe d’Irlande (Euphorbia hyberna) et le Méconopsis du Pays de Galles (Meconopsis cambrica) sont présents en sous bois. Ce dernier, magnifique Pavot jaune bénéficie d’une protection régionale. La hêtraie à Aspérule odorante (Galium odorata) s’installe sur les sols riches en humus doux à bonne décomposition de la matière organique. Cette plante qui doit son parfum à la présence de Coumarine est accompagnée de la Parisette (Paris quadrifolia), de l’Actée en épi (Actea spicata) et de la Cardamine à 7 feuilles (Cardamine heptaphylla).

Les hêtraies à Luzules occupent les pentes les plus raides où le sol acide a été fortement « lessivé » ; la Luzule des bois (Luzula sylvatica) est parfois accompagnée de la Luzule blanc de neige (Luzula nivea) plus particulièrement dans le Cantal.

Les hêtraies de reconquête installées sur des secteurs où l’activité pastorale a été abandonnée présentent des variations : on peut identifier les hêtraies à Callune fausse bruyère (Calluna vulgaris), les hêtraies à Airelle Myrtille (Vaccinium myrtillus) ainsi que les hêtraies à Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa).

Sur les versants Ouest des Monts Dore et des Monts du Cantal, dans les ravins humides, le Sapin (Abies alba) se mêle au Hêtre et peut devenir dominant pour constituer de belles sapinières à humus doux (cirque de la vallée du Falgoux).

Bien que de surface beaucoup plus réduite, l’étage subalpin avec ses nombreux milieux en mosaïque s’avère être l’étage où les associations végétales sont les plus diversifiées mais aussi les plus fragiles.

La Calamagrostidaie (prairie à hautes herbes) tapisse les pentes escarpées aux expositions chaudes. Le Calamagrostis (Calamagrostis arundinacea) y abonde. C’est une prairie, généralement luxuriante, très colorée remarquable par sa richesse floristique : l’Ail de la Victoire (Allium victorialis) côtoie le Laser à larges feuilles (Laserpitium latifolium), l’Epervière faux-prénanthe (Hieracium prenanthoïdes), la grande Astrance (Astrantia major), la Serratule des teinturiers (Serratula tinctoria) mais aussi deux espèces protégées au niveau régional : le Lis martagon (Lilium martagon) et l’Anémone soufrée (Pulsatilla apiifolia).

Si la pression de pâturage devient trop forte, cette calamagrostidaie se transforme en une festucaie (prairie à fétuques) et se localise sur les pentes les plus sèches. La Fétuque paniculée (Festuca paniculata) peut avoir un recouvrement supérieur à 2 %, elle traduit un milieu plus acide avec un sol moins évalué, ce qui peut expliquer l’apparition d’espèces de rochers comme l’Alchemille des Alpes (Alchemilla alpina).

Dans les combes à neige, exposées au Nord, on observe une pelouse rase dominée par une graminée délaissée par le bétail : le Nard raide (Nardus stricta). Cette nardaie subalpine est installée sur des sols podzoliques gorgés d’eau et tassés par les névés. Les plantes compagnes du Nard sont le Trèfle des Alpes (Trifolium alpinum), le Plantain des Alpes (Plantago alpina), le Meum mutelline (Ligusticum mutellina), le Carex engainant (Carex vaginata) et le Liondent des Pyrénées (Leontodon pyrenaicus).

Parmi les landes subalpines, les landes à Airelles sont les plus caractéristiques des Monts d’Auvergne. Elles affectionnent les humus très acides, à litière très épaisse (pH 3,5 à 4,5) : l’Airelle Myrtille (Vaccinium myrtillus) est l’espèce dominante, l’Airelle des Marais (Vaccinium uliginosum) l’accompagne sur les versants les plus ombragés. La lande à Camarine noire (Empetrum nigrum) s’installe sur les secteurs les plus pentus et balayés par les vents froids ; associée à l’Airelle des Marais, cette espèce souligne le caractère alpin de ce milieu que l’on trouve au Puy Ferrand dans la Réserve Naturelle de Chaudefour.

Les mégaphorbiaies, formations luxuriantes à grandes herbes, se sont établies dans les ravines et petits thalwegs, elles sont dominées par les larges feuilles de l’Adénostyle à feuilles d’alliaire (Adenostyles alliariae), les hampes florales de la Laitue des Alpes (Cicerbita alpina) et les capitules jaunes de la Doronic d’Autriche (Doronicum austriacum). Lorsque le sol est enrichi en matières azotées, l’Aconit Napel (Aconitum napellus) et l’Aconit tue-loup (Acconitum vulparia) s’installent.

À la faveur des replats, sur substrat acide oligotrophe et gorgé d’eau, les zones de sourcins donnent naissance à des Tourbières de pente. Dominés par les Carex et les Sphaignes, ces milieux abritent la Drosera à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), le Comaret (Potentilla palustre), le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) mais aussi la Grassette (Pinguicula vulgaris) et parfois le Saule des Lappons (Salix Lapponum). Les Tourbières sont également présentes sur les plateaux volcaniques (Cézallier) ou granitiques (Artense). Elles ont bénéficié des conditions froides et pluvieuses pour s’installer dans les dépressions laissées par les glaciers du quaternaire. Certaines sont de véritables joyaux écologiques en regroupant plusieurs plantes à statut de protection : la Tourbière de la Pignole et son lac dont la surface se réduit progressivement compte 9 espèces végétales protégées : on peut citer la Drosera intermédiaire (Drosera intermedia), le Lycopode des Tourbières (Lycopodium inundatum), la Rhynchospore brune (Rhynchospora fusca). Des espèces boréales : Andromède (Andromeda polifolia), Canneberge (Oxycoccos microcarpa), Scheuchzérie des Marais (Scheuchzeria palustris) côtoient un contingent d’espèces atlantiques : Bruyère tétragone (Erica tetralix), Narthecie ossifrage (Narthecium ossifragum) …

Il faut également évoquer les rochers et éboulis subalpins où règnent des conditions climatiques les plus difficiles. Parmi les plantes des éboulis siliceux, citons l’Asterocarpe faux-sésame (Sesamoides pygmaea), la Jasione d’Auvergne (Jasione humilis) ainsi que la biscutelle d’Auvergne (Biscutella arvernensis).

Au delà de 1 600 m d’altitude, les rochers trachytiques exposés au Nord sont occupés par un groupement rupicole original : le Saxifrage de Lamotte (Saxifragetum Lamottei). Ce groupement à tonalité alpine est en contact avec la Lande à Camarine. Dans le Cantal, il faut noter la présence d’une fougère boréo-alpine : la Woodsie des Alpes (Woodsia alpina) dans les anfractuosités des roches où elle voisine avec le Saxifrage à feuilles d’Epervière (Saxifraga hieracifolia), véritable relicte glaciaire dont le massif du Puy Mary constitue l’unique site français.

Autres sujetsAutres sujets

Filiation du sujet
Via Gallica > Auvergne > Chaîne des Puys > Flore
Sujets plus détaillés
La palynologie
Sujets proches
Carte de la Chaîne des Puys
La chaîne des Puys en Auvergne (Site Natura 2000)
La géologie de la Chaîne des Puys
La flore de la Chaîne des Puys
Les châteaux
L'histoire
La Chaîne des Puys dans la littérature
Les promenades
Sujets plus larges
Auvergne
Carte atlas d'Auvergne
Le volcanisme de l'Auvergne
La géologie de l'Auvergne
L'hydrologie de l'Auvergne
La Chaîne des Puys en Auvergne
Naviguer sur ce Site
Sujet précédant ] [ Sujet ascendant ] [ Sujet suivant ] [Page d’accueil] [Auvergne] [Via Gallica]
Chercher sur ce Site
Chercher sur la Toile
Recommander cette page
Recommander ce site
Traduire cette page
AlbanieAllemagneAngleterreArméniePays basqueBiélorussieBulgarieCatalogneCroatieDanemarkEspagneEstonieFinlandeFranceGalicePays de GallesGéorgieGrèceHongrieIrlandeIslandeItalieEmpire romainLettonieLithuanieMacédoineMalteNorvègePays-BasPolognePortugalRoumanieRussieSerbieSlovaquieSlovénieSuèdeTchéquieUkraïne
Si vous avez atteint ce cadre directement, cliquez sur ce lien pour faire apparaître les menus.