La chaîne des Puys est située à quelques kilomètres de la ville de Clermont-Ferrand. De formation récente à l’échelle géologique (15 000 à 7 500 ans), c’est un ensemble de plus d’une centaine d’édifices volcaniques bien distincts, formant des groupes de 3 à 8 édifices, qui sont alignés selon un axe nord-sud sur 45 km du puy de Tartaret au sud au gour de Tazenat au nord, mais pour l’essentiel resserrés sur 30 km entre le Monténard et Beaunit. La largeur de cette chaîne, si l’on ne tient compte que des édifices volcaniques, est au maximum de 7 km ; certaines coulées de lave sont descendues sur une longueur de 10 km. Les plus anciens ont 80 000 ans, les plus jeunes 8 000 ans.
Les quelque quatre-vingts volcans de la Chaîne des Puys forment une ligne bien définie entre la vallée de la Sioule et l’escarpement de faille de Limagne. Ils offrent des morphologies diverses, remarquablement conservées et d’une grande fragilité. Au centre de la chaîne, les cônes à cratères simples ou emboîtés et les dômes de lave solidifiée forment un ensemble complexe, d’une étonnante beauté.
Ce sont des espaces relativement déserts, peu à peu reboisés : le système agropastoral de jadis a été remplacé par des industries liées à l’extraction de la pouzzolane ou des trachy-andésites et l’exploitation des sources souterraines sous-laviques.
Au sud, des cônes de scories forment des monticules que se partagent la forêt et la lande à moutons … au-delà, les pacages se confondent avec les vastes pâturages des Monts Dore qui se profilent à l’horizon.
Le nord de la chaîne empiète sur les Combrailles le relief, doucement ondulé, est moins mouvementé. Quelques bourgs sont entourés de champs de bois et de prairies qui forment un parcellaire très morcelé. L’encaissement des gorges de la Sioule se devine en arrière plan.
Par leur morphologie et leur structure, les volcans de la Chaîne des Puys peuvent être classés en trois catégories, répondant à trois types d’éruptions :
les cônes de scories, pourvus d’un ou plusieurs cratères, au nombre de 70 ;
les dômes (et aiguilles) de lave massive, dépourvus de cratère (à l’exception du cratère Kilian), au nombre de 7 ;
Ces volcans, si médiatisés pour leur eau limpide, se sont mis en place sur un « horst », c’est-à-dire un relèvement du socle, d’une altitude moyenne de 900 m, ici de nature granitique avec aussi du gneiss, par des failles importantes (les failles bordières de Limagne, à l’est, et par les accidents de la vallée de la Sioule, à l’ouest).