Mâle nuptial à tête, dos, couvertures alaires et dessous ardoise foncé, plus noir à la tête, au dos et à la poitrine. Ailes brun-noir, avec une large zone blanc cassé. Centre du ventre blanc grisâtre, bas-ventre et sous-caudales orange. Croupion et queue rouge-orangé, rectrices centrales et bout de la queue brun foncé. Après la mue automnale, coloration masquée par les liserés pâles de plumes.
Femelle, brun-gris terne avec des zones moins orange que chez le mâle ; tâche alaire beige. Bec et pattes noires chez les deux sexes.
Jeunes : Juvénile comme une femelle mouchetée.
Points d’identification:
Ailes avec une large zone blanc cassé.
Dessous de la queue rouge orangé.
Mâle nuptial, plus noir et queue orange-rouge plus vive.
Longues pattes noires.
La sous-espèce gibraltariensis est la plus répandue en Europe occidentale, dont la France. Le mâle est noir et gris sombre, avec un espace blanchâtre sur les ailes. Elle est en grande partie sédentaire en Europe de l’Ouest, migratrice au Nord-est.
Il existe en Europe Centrale une sous-espèce, le Phoenicurus ochruros gibraltariensis (Gmel. 1789).
Plumage
Mâle adulte : gris-noir avec la face ; les joues et la poitrine noires ; ailes brun-noir avec un zone blanchâtre, croupion roux, queue rousse avec une barre longitudinale brun foncé au centre.
Femelle : brun-gris foncé, croupion et queue comme le mâle.
Jeune : comme la femelle, mais moucheté de brun-noir.
Bec
Assez long, droit et mince, noir.
Patte
Noires, assez longues et fines.
Longueur
14,5 cm.
Envergure
De 23 à 26 cm.
Hauteur
Poids
De 14 à 19 g.
Coloris
Parties supérieures du mâle d’un cendré bleuâtre ; front, gorge, poitrine d’un noir profond ; queue et croupion roux vif.
La femelle est toute d’un cendré terne avec la queue rousse.
Son cri de contact est un sifflement net et assez incisif répété impatiemment. Son chant sonore est généralement émis dès le début du jour d’un lieu élevé, habituellement en 3 ou 4 parties : motif initial avec sifflements, pause d’environ 2 secondes, bruit de verre de même durée puis quelques brefs sifflements.
Cri d’alarme
Appel
Appel du mâle.
Chant
Chant très varié et rapide, pas très mélodieux ; grinçant et stridulant: « jirr-titititi ».
Un trille aigrelet qui semble jaillir d’entre les pierres, puis l’éclat d’une queue rousse qui s’enfuit subrepticement lorsqu’on approche, voilà souvent tout ce que le Rouge-queue noir nous laisse connaître de lui.
Le voici ! Perché sur le faîte du toit, il lance son chant comme un défi en gonflant les plumes de la poitrine, basculant la tête en arrière dans la phase finale de sa strophe. Plus loin, un congénère lui répond aussitôt. Les premiers rougequeues noirs nous reviennent dans le courant du mois de mars, le gros de la troupe en avril.
Le Rouge-queue noir est très individualiste et, même sur ses terrains d’hivernage, il manifeste beaucoup d’intolérance à l’égard de ses congénères, qu’il écarte de son domaine.
C’est un oiseau terrestre, qui sautille agilement parmi les éboulis, à la recherche de petits insectes. Qu’un danger l’inquiète, et il se transforme aussitôt en une boule coléreuse, la queue agitée de hochements nerveux, un peu comme une bergeronnette.
Il n’est pas rare de l’apercevoir, en temps de neige, sur les toits ou sur les fumiers, au milieu même des villes, sifflant de loin en loin ses notes très sonores.
Oiseau fidèle à son territoire, et revient chaque année durant toute sa vie.
Parade nuptiale
Au printemps, l’accouplement est précédé de danses, où le mâle se balance en déployant sa queue et ses ailes pour inciter la femelle à nicher. Parades très démonstratives.
Accouplement
Site de nidification
Bâtiment, falaise. D’herbe sèche et de mousses garnies de plumes, dans une cavité de rocher ou de mur, aussi sur un replat.
Nid
La femelle seule construit le nid. L’utilisation, pour nicher, de vieux nids d’Hirondelle tant rustique que de fenêtre n’est pas rare.
Nichoir
Nombre de couvées
Ponte
Œufs
De 4 à 6 œufs blancs, rarement bleu pâle, de 18 sur 13 mm.
Incubation
Seule la femelle couve les œufs durant 13 ou 14 jours, le mâle se contentant de défendre son territoire, en lançant son chant « grinçant » d’un lieu élevé, et de ravitailler sa compagne.
Éclosion
Les jeunes naissent autour du 15 mai. Les parents les nourrissent tous les deux.
Nourrissage
Envol
Les jeunes quittent souvent le nid 12 jours après l’éclosion ; encore incapable de voler ils se cachent au sol.
Sevrage
Émancipation
Les jeunes issus d’une deuxième ponte restent volontiers avec leurs parents jusqu’à la grande dispersion automnale.
Montagne, agglomérations. Terrains rocheux et pierreux dégagés en montagne (initialement), puis murettes et maisons. Falaises et escarpements rocheux, éboulis, murs et tas de pierres, aussi dans les garages et étables.
Originaire des zones de montagne où la roche et les éboulis lui procurent des endroits de nidification favorables, le Rouge-queue noir a étendu son aire de nidification en adoptant des milieux qui lui rappèlent ceux d’origine : constructions, ruines et carrières, édifices de pierre qui lui offraient des niches pour y construire son nid. Aujourd’hui, c’est un hôte discret et charmant de nos villes et de nos fermes.
Il reste, malgré tout, abondant en montagne et, souvent, à grande altitude. En montagne, il habite les endroits ensoleillés, rochers, gros éboulis et alpages rocailleux. Il se tient volontiers à proximité des étables et des chalets. Plus bas, il est moins éclectique et se lie davantage aux constructions, allant même jusqu’à nicher à l’écart de toute végétation.
Répandu de l’Europe de l’Ouest (de l’Espagne au sud de l’Angleterre et de la Suède) et l’Europe Centrale jusqu’à la Mer Noire et l’ouest de la Russie, Afrique du Nord, Turquie, Caucase, Asie centrale.
Le rougequeue noir est un nicheur commun, en dehors bien entendu de la campagne cultivée. Sous nos cieux, c’est un migrateur qui déserte ses lieux de nidification à partir de la mi-septembre. Les populations plus nordiques viennent alors grossir le flot migratoire.
Migrateur à courte distance. Présent en France toute l’année.
Le rougequeue noir ne semble pas menacé à l’heure actuelle. Pour conserver cet oiseau sympathique, on évitera le dérangement au nid et l’on essayera de maintenir des vieux bâtiments.