| La ville de Bol dans l’île de Brač en Croatie | |
| |
| | Étymologie et toponymie | Le toponyme « Bol » vient du nom latin « vallum », un type de fortification romaine faite de terre surmontée d’une palissade (« vallus » signifiant « pieu »). Il existe, de fait, de nombreuses traces d’une colonisation de la région par les Romains. Sous la République de Venise, Bol se nommait, en italien, Vallo del Brazza. À noter que « bol » signifie « douleur » en croate. |
|
|
| La ville de Bol est située au milieu de la côte sud de l’île de Brač, un peu isolée du reste de l’île. Bol fait face à l’île de Hvar, située de l’autre côté du canal séparant Brač de Hvar. Bol se trouve au centre d’un amphithéâtre de collines appelé la « Couronne de Bol » (Bolska Kruna), dont la colline de Draževo (Draževo brdo) (627 m) et la colline du Koštilo que surmonte les ruines d’un fort illyrien. Au-delà se dresse la montagne de Vidova Gora, le plus haut sommet de l’île et, même, de toutes les îles croates de l’Adriatique (778 m). La ville est ainsi au cœur d’une fertile région possédant des sources permanentes d’eau potable alimentées par ce massif montagneux. Il s’y est développé un vignoble qui produit un vin renommé, le Bolski Plavac. Bol est distante de 35 km de la capitale de l’île, Supetar, par la route régionale D113, en bifurquant à droite à Gornji Humac où se trouve le petit aéroport international de l’île (à 15 km de Bol). | |
|
|
| | | | | La presqu’île de Glavica | Du côté est de Bol, en suivant le sentier côtier, on parvient à la presqu’île de Glavica où se dresse une très ancienne chapelle et un couvent dominicain. | | La presqu’île de Glavica est entourée de belles plages moins fréquentées que celle de Zlatni Rat. | |
| La chapelle Saints-Jean et Théodore (Crkvica Svetih Ivana i Teodora) | La chapelle Saints-Jean et Théodore est la plus ancienne église de Bol : elle remonte aux IXe et Xe siècles. Cette église préromane fut bâtie sur les fondations d’un édifice, remontant à l’Antiquité tardive (VIe siècle), dont une partie, avec des fresques et une citerne, se trouve dans les fondations de la chapelle. | |
| Le couvent dominicain (Dominikanski Samostan) | Bol est mentionné pour la première fois en 1184 dans la Charte de Povlja (Povaljska listina) qui répertorie un édifice appelé « palais épiscopal » (Biskupija) bâti sur la presqu’île de Glavica. En 1462, les Dominicains fondent une communauté à Bol. Le 10 octobre 1475, dans une donation, le prince Zacharie de Brač donne la presqu’île de Glavica aux Dominicains qui y commencent la construction d’un monastère. Le monastère englobera la plus ancienne église du village, la chapelle Saints-Jean-et-Théodore. Visite : Le couvent dominicain se trouve sur la presqu’île de Glavica située à l’est de Bol. Horaires : de 8 h à 12 h et de 17 h à 20 h. Tarif d’entrée : 10 kunas. Le monastère possède également un beau jardin. | |
| L’église Notre-Dame de la Miséricorde (Crkva Gospe Od Milosti) | L’église du couvent dominicain est l’Église Notre-Dame de la Miséricorde (XVe - XVIIe siècles) qui résulte de l’agrandissement, en 1650, de la chapelle Saint-Dominique. L’église abrite des œuvres de la renaissance et du baroque ; en particulier, au-dessus du maître-autel, se trouve un précieux retable du XVIe siècle attribué au maître vénitien de la Renaissance, Le Tintoret (Jacopo Tintoretto), la « Madone à l’Enfant avec les Saints » (1563). L’église possède un plafond à caissons avec, au-dessus du chœur, une représentation de l’« Apothéose de saint Dominique » (Apoteoza svetog Dominika), une œuvre du XVIIe siècle d’un artiste baroque local, Tripo Kokolje (1661-1713). Les autels latéraux figurent parmi les plus beaux de l’île de Brač, en particulier l’autel Notre-Dame du Rosaire. |
| Le musée du couvent dominicain (Muzej Dominikanskog Samostana) | Fondé dans les années 1860, le musée du couvent dominicain de Bol conserve de nombreux objets précieux recueillis pendant des siècles. Le musée présente des collections d’archéologie préhistorique et antique, d’archéologie sous-marine, d’architecture et de sculpture romaine et croate précoce, de numismatique, et des collections d’incunables, de chartes et de décrets datant du XVe siècle, et quelques peintures et icônes. La collection d’objets sacrés comprend des chasubles, des livres religieux et des objets liturgiques. Le musée conserve une armoire – provenant du monastère glagolitique du port de Dračeva (Draceva Luka) – portant des inscriptions glagolitiques décrivant la couleur des robes des prêtres. Il conserve aussi les vestiges d’un exemplaire du premier livre croate, imprimé en caractères glagolitiques, provenant également de l’ermitage de Dračeva Luka. Ce livre – un missel – fut imprimé en 1483, soit seulement 28 ans après la Bible de Gutenberg, le premier de tous les livres imprimés ; seuls 11 exemplaires de ce livre existent dans le monde. |
| Le cimetière marin (Groblje) | En raison de l’interdiction des inhumations à l’intérieur des églises pour des raisons d’hygiène, et sous l’influence des réformes de l’administration française, la construction du cimetière de Bol (kapošanto) débuta en 1828. Ce cimetière marin, situé dans une crique attrayante, est un bon endroit pour passer un moment de contemplation. | |
| La coopérative viticole (Vinski Podrum) | Sur le port se trouve le beau bâtiment de la première cave coopérative de vignerons de Dalmatie, créée au début du XXe siècle. Elle est aujourd’hui ouverte au public et permet d’apprécier le célèbre vin Plavac de Bol. |
| | La plage de la Corne d’Or (Plaža Zlatni Rat) | Bol dispose de nombreuses et magnifiques plages qui s’étendent sur une longueur totale d’environ 15 km (à partir de l’anse de Martinica à l’est jusqu’à l’anse de Blaca à l’ouest). Mais la plus célèbre de ces plages, et probablement la plus belle de l’Adriatique, est la plage de Zlatni Rat ; son nom signifie le « Cap d’Or », mais on parle aussi de « Pointe d’Or » et, plus touristiquement, de « Corne d’Or ». Le Cap d’Or est un promontoire constitué d’un rocher, couvert de cailloux, de sable et d’argile, qui s’avance de plus de 500 m dans la mer, à angle droit avec la côte. La particularité de la Corne d’Or est que sa pointe, en forme de langue, se déplace chaque jour d’un côté ou de l’autre selon la direction des vents et des courants marins dans le canal de Hvar qui sépare l’île de Brač de l’île de Hvar. De façon spectaculaire, des pins poussent en son milieu, et, de chaque côté, une plage la borde. Ce phénomène géologique unique – qui daterait d’un million d’années –, sa beauté exceptionnelle et sa forme particulière en ont fait l’image de marque de Bol et de la Croatie. | Zlatni Rat est une plage très agréable avec une eau turquoise et si cristalline que les pierres qui se trouvent à 10 m de fond paraissent à portée de main ; cependant l’eau est un peu plus froide qu’ailleurs en raison de la force du courant dans le détroit de Hvar. | La plage de la Corne d’Or est bondée en juillet et en août, avec une fréquentation plutôt familiale et sportive, mais fréquentée par des nudistes dans sa partie ouest. C’est aussi un véritable paradis pour les surfeurs en raison du vent favorable qui souffle sans cesse. Une allée piétonne et pavée de pierres de Brač, bordée de magasins de souvenirs et de loueur de vélos, permet d’y accéder facilement depuis la ville ; des bateaux-taxis, eux aussi bondés, acheminent également les vacanciers depuis le port de Bol. |
| Les sites de plongée | La côte sud de l’île (à l’ouest de l’anse Konjska) offre d’excellentes possibilités de plongée et de pêche sous-marine (voir la brochure de l’OCT). |
| Le mont Vidova Gora | Le mont Vidova Gora domine la ville de Bol de ses 778 m d’altitude. Un sentier de montagne très abrupt permet de s’y rendre depuis Bol, en passant par le Mont Koštilo. | |
| |
|
| Histoire | Bol serait la plus ancienne ville de l’île de Brač . De nombreux sites archéologiques et monuments témoignent de la longue histoire de Bol qui tire son origine de l’antiquité : ce sont des réservoirs d’eau romains, des stèles et des reliefs tumulaires, ainsi que des sarcophages paléochrétiens. |
| Économie | L’économie de Bol est traditionnellement basée sur l’agriculture, la viticulture et la pêche (salage des anchois). La ville est aujourd’hui surtout une destination touristique. |
|
|
| L’office de tourisme de Bol | Adresse : Porat bolskih pomoraca b.b. (sur le front de mer, au bout du quai) - HR-21420 Bol Horaires : de 8 h 30 à 14 h (22 h en été). Téléphone : 00 385 (0) 21 635 638 Site sur la Toile : www.bol.hr |
| | Autocar | On rejoint Bol en voiture par une route sinueuse. Arrivé à Bol, il vaut mieux éviter de s’engager dans les étroites ruelles du vieux port : on risque d’y rester coincé ou d’aboutir sur la jetée. La gare routière est située à l’ouest de l’entrée du port, à 15 min à pied de la plage de Zlatni Rat. |
| | Transport aérien | Bol se situe à seulement 15 km du petit aéroport international de Brač (Zračna luka Brač). Quelques liaisons existent – surtout en été – avec Zagreb et quelques villes européennes (Graz et cetera). Il s’agit d’un aérodrome militaire construit en 1993 pendant la guerre de Yougoslavie, et utilisé pour le trafic commercial depuis 1995. |
| Hôtel | L’hôtel Bluesun Elaphusa | Un hôtel 4 étoiles supérieur situé à proximité de la plage de Zlatni Rat. Depuis 2013, le voyagiste français FRAM a ouvert un Framissima dans l’hôtel Elaphusa. | |
| Restaurant | Sur le sentier côtier qui mène au couvent dominicain ce café est un véritable havre de paix. | |
|
|
| |
|