Les vestiges de la basilique paléochrétienne (Starokršćanska bazilika) | L’actuelle église Saint-Jean de Povlja se trouve à l’emplacement de l’une des plus grandes basiliques paléochrétiennes de l’île de Brač, datant des Ve et VIe siècles. On a reconstitué aujourd’hui le plan de cet édifice antique, avec un vestibule (1), un portail (2), une sacristie (5, 6, 8), des fonts baptismaux (10) dans un baptistère antique (9) tout entier couvert de fresques et avec une salle capitulaire (13). Le portail de la basilique et son abside avec une fenêtre à trois arcades sont certains des restes les mieux préservés de cette période. La dimension de la basilique suggère que ce fut un important centre religieux, non seulement pour Povlja et l’île de Brač, mais éventuellement pour le continent également. La basilique possédait d’imposants et rares fonts baptismaux octogonaux couverts d’une coupole, qui sont – avec ceux de Poreč en Istrie – un des deux seuls exemples conservés de baptistère couvert du VIe siècle en Adriatique orientale. Le baptistère a été incorporé dans l’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, et il est vénéré comme le lieu de repos d’un saint, saint Jean de Povlja. Ce baptistère octogonal avec coupole – le seul conservé en Croatie – fait partie intégrante de l’église paroissiale actuelle ; l’église comprend également des fresques partiellement conservées de la même époque. |
|
Les ruines de l’abbaye bénédictine Saint-Jean | Dans le cimetière on peut voir les vestiges d’un monastère bénédictin : entre la fin du IXe siècle et le début du Xe siècle les Bénédictins bâtirent, sur les fondations de la basilique paléochrétienne, un monastère qui deviendra célèbre. Le monastère Saint-Jean de Povlja est considéré comme le plus grand et le plus ancien de Croatie. Les moines bénédictins transformèrent le baptistère de l’ancien sanctuaire en chapelle du monastère ; sur les ruines de l’abside, ils construisirent leurs modestes quartiers d’habitation. En 1145, le monastère fut dévasté par des pirates d’Omiš ou de la Neretva ; il fut restauré en 1184 par le Frère Ratko. C’est à cette date que fut gravé sur le linteau de l’entrée du monastère un des premiers texte en écriture croate cyrillique ; ce document est connu comme le « linteau de Povlja ». En 1184, les moines inscrivirent aussi sur un parchemin les revenus des biens et une liste des terres appartenant au monastère. Ce parchemin est connu comme la charte de Povlja ; il est rédigé dans la même écriture.Au XVIe siècle, les Bénédictins se retirèrent de Povlja, quand les Turcs commencèrent à s’aventurer sur les côtes de l’île de Brač ; une fortification avec des tours de défense fut bâtie entre 1551 et 1559, qui est encore visible aujourd’hui. Les vestiges de l’église bénédictine, qui a été partiellement préservée jusqu’à la toiture, comprennent le linteau et la partie absidiale avec un triforium. | | Le linteau de Povlja (Povaljski prag) | Le linteau de Povlja se trouvait au-dessus de la porte sud du monastère Saint-Jean. Il fut gravé par un tailleur de pierre renommé appelé Radonja, lorsque l’église fut reconstruite en 1184. L’inscription du linteau immortalise la contribution de ce maçon à travers son travail effectué sur l’église, ainsi que le rôle joué par un prince nommé Brečko qui avait fait don de terres à des fins de construction de l’église. Ce qui fait la valeur de ce linteau c’est qu’il est – avec la Charte de Povlja – l’un des premiers documents rédigés en langue croate en caractères cyrilliques occidentaux, également nommée « bosančica ». Le linteau a plus tard souffert l’humiliation d’être utilisé pendant de nombreuses années comme siège, puis il a été subtilisé par un voisin qui l’a incorporé dans la porte de son cellier. Fort heureusement, le linteau fut remarqué par un archéologue qui l’emporta au musée archéologique de Split. L’original du linteau de Povlja est encore aujourd’hui conservé au Musée des monuments archéologiques croates à Split. Une copie est exposée au Musée ethnographique de Brač à Škrip. | La charte de Povlja (Povaljska listina) | La Charte de Povlja est un rouleau de parchemin sur lequel les moines du monastère Saint-Jean de Povlja enregistrèrent les terres possédées par le monastère à la date de 1184 ; ces terres représentaient un sixième des terres les plus fertiles de la partie orientale de l’île de Brač. Tous les avoirs du monastère furent confirmés par un conseil tenu en l’an 1250 au palais épiscopal de Bol ; une copie de la Charte fut faite à cette date. La Charte est un texte long de 53 lignes, écrit en caractères cyrilliques occidentaux (« bosančica »). Ce texte mentionne 250 anciens noms croates de personnes ou de lieux. C’est l’un des plus anciens documents connus écrits dans cette langue, et c’est donc l’un des plus importants documents historiques pour la linguistique croate. La charte est maintenant conservée dans le presbytère de la paroisse de la ville voisine de Pučišća sur l’île de Brač . |
|
|
Le port de Povlja (Luka Povlje) | La baie de Povlja a toujours été un port très sûr pour les nombreux bateaux de pêche et, de nos jours, il est très attrayant pour les bateaux de plaisance. | |
|
Les plages | Les nombreuses criques des environs de Povlja (Travna, Smokvica, Ticja Luka, Tatinja, et cetera) disposent de belles plages. |
|
Les carrières | À l’abord des carrières, on aperçoit les énormes blocs quadrangulaires de pierre de Brač, empilés comme de gigantesques morceaux de sucre blanc. | | |
|