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La ville d’Omis (Omiš) en Croatie

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
Écusson de la ville d'Omiš (auteur Frank Murmann). Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Omiš en Croatie. Port. Cliquer pour agrandir l'image.Omiš est une ville portuaire de la Dalmatie centrale en Croatie. Elle compte près de 6 600 habitants. Mais Omiš est aussi une commune, de près de 15 500 habitants, faisant partie du Comté de Split-Dalmatie.

La ville d'Omiš en Croatie. Le pic Saint-Pierre surplombant Omiš (auteur Hedwig Storch). Cliquer pour agrandir l'image.Cette petite ville pittoresque doit sa célébrité à des pirates qui sévirent dans ses parages du Xe siècle à la première moitié du XVe siècle. Omiš se trouve à l’embouchure de la rivière Cetina, où les pirates trouvaient refuge ; elle est dominée par une montagne dénudée où ils construisirent deux forteresses d’où ils pouvaient surveiller le trafic maritime dans le canal de Brač.

La ville d'Omiš en Croatie. Le restaurant Ćaća à Omiš. Cliquer pour agrandir l'image.Aujourd’hui, Omiš est principalement une station balnéaire qui connaît – ainsi que la riviera d’Omiš – un développement discret du tourisme.

La ville d'Omiš en Croatie. Le quai de départ des bateaux-taxis à Omiš (auteur OnkelJohn). Cliquer pour agrandir l'image.Ce tourisme est axé sur les excursions le long de la vallée de la rivière Cetina ou la visite des îles dalmates, des festivals de chants traditionnels « a capella » (klapa) et la célébration de la tradition de piraterie dont la ville s’enorgueillit sans vergogne.

ÉtymologieÉtymologie et toponymie
On pense que le toponyme d’Omiš dérive du mot slave Holm ou Hum, traduction d’un mot illyrien Onaion ou grec Oneon, signifiant « colline ». Sous l’Empire romain, la ville était nommée en latin Oneum ou Onaeum.

À partir de la fin du XVe siècle, quand la ville tomba au pouvoir de la République de Venise, elle fut connue sous le nom italien d’Almissa.

Pour un Français, le nom d’Omiš se prononce « omiche ».

SituationSituation

La ville d'Omiš en Croatie. L'estuaire de la Cetina à Omiš (auteur Zoran Knez). Cliquer pour agrandir l'image.Omiš est située au cœur de la Dalmatie, à 25 km au sud-est de de la capitale, Split, sur la route nationale D8. La ville s’étend de la commune de Duća, à l’ouest, jusqu’à la commune de Brela, à l’est.

Le port d’Omiš se trouve sur la côte adriatique à l’embouchure de la rivière Cetina.

La ville d'Omiš en Croatie. Les portes de la Cetina près d'Omiš. Cliquer pour agrandir l'image.

VisitesVisites

VillageLe village d’Omiš
La ville d'Omiš en Croatie. La rive gauche de la Cetina à Omiš. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Omiš en Croatie. Omiš vue depuis la citadelle. Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).La silhouette du massif du Mosor domine la ville d’Omiš ; des ruelles escarpées grimpent à l’assaut de cet éperon impressionnant, couronné par les ruines de deux forteresses.

À l’époque de la domination vénitienne, Omiš – en raison de sa position stratégique – était un ville militaire et maritime protégée par des murs sur trois côtés, le côté nord étant protégé par les montagnes. Ces murs ont été en grande partie détruits à partir du XIXe siècle, mais des vestiges de remparts sont encore visibles à certains endroits.

ForteresseLa forteresse de Mirabella
La première de ces forteresses fut la forteresse de Mirabella, également nommée Peovica, construite au XIIIe siècle sous les ducs Kačić qui régnaient sur les pirates d’Omiš. Cette forteresse – située à une hauteur de 245 m – était très importante pour les pirates, parce que depuis cet endroit ils pouvaient surveiller une vaste zone de la terre et de la mer : depuis Peovica, on peut en effet observer la totalité de la ville d’Omiš, le canal de Brač, les îles de Brač, de Hvar et de Šolta, la Poljica moyenne et l’embouchure de la rivière Cetina.
ForteresseLa forteresse de la Vieille Ville (Stari Grad)
La ville d'Omiš en Croatie. La forteresse de Stari Grad à Omiš. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Omiš en Croatie. La forteresse de Stari Grad à Omiš (auteur Hedwig Storch). Cliquer pour agrandir l'image.La seconde forteresse est la forteresse Fortica ou forteresse de la Vieille Ville (Stari Grad), située au-dessus de la ville ; elle date du XVe siècle et fut construite principalement pour défendre la ville contre les attaques des Ottomans.

La légende dit qu’en 1537, lors d’une attaque par les Turcs, les défenseurs d’Omiš impressionnèrent les assaillants par leurs cris et des coups au point que les Turcs surestimèrent le nombre de défenseurs et s’enfuirent.

ÉgliseL’église Saint-Pierre (Crkva Svetog Petra)
L’église pré-romane Saint-Pierre (Crkva Svetog Petra na Priku u Omišu) est située sur la rive droite de la rivière Cetina, dans le quartier de Priko. Cet un édifice du Xe siècle, à une seule nef, une coupole et une abside ; c’est l’un des monuments les plus précieux de Dalmatie datant de cette époque, la seule église à coupole datant du Xe siècle. Elle est mentionnée dans des documents dès l’année 1074, sous le règne du roi Slavac. Au XVIIIe siècle, à partir de 1750, elle servit de séminaire pour les prêtres glagolitiques.
ÉgliseL’église Saint-Michel (Crkva Svetog Mihovila)
La ville d'Omiš en Croatie. La façade de l'église Saint-Michel d'Omiš. Cliquer pour agrandir l'image.L’église Saint-Michel est l’église paroissiale de l’une des deux paroisses d’Omiš, située dans les vieux quartiers de la ville. C’est un édifice principalement de style baroque précoce – avec des éléments gothiques et Renaissance – bâtie au début du XVIIe siècle, à partir de 1604, pour remplacer une église médiévale devenue trop petite.

Dans une niche, au-dessus de son portail de style maniériste, se trouve une statue de saint Michel Archange. Sur les murs de l’église on trouve des emblèmes de nobles vénitiens et l’écusson de la ville d’Omiš. Le clocher date du XVIIIe siècle : sa construction débuta en 1720 et fut achevée en 1724.

L’intérieur de l’église recèle de nombreux objets d’arts précieux : le plus précieux et le plus célèbre de quatre retables est la « Descente de l’Esprit Saint ». Ces retables sont l’œuvre de l’école de Palma le Jeune. Le crucifix sur l’autel de la Sainte Croix est l’œuvre du sculpteur Juraj Petrović ; les autels de Notre-Dame et de Saint-Michel ont été réalisés par le sculpteur Ivan Rendić.

RivièreLa rivière Cetina (Rijeka Cetina)
Aller à la rivière Cetina.
La ville d'Omiš en Croatie. La rivière Cetina près d'Omiš. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Omiš en Croatie. La rivière Cetina près d'Omiš. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Omiš en Croatie. Cabanes de pêcheurs sur la Cetina près d'Omiš. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

HistoireHistoire
La région autour d’Omiš fut d’abord peuplée par les Illyriens. Sous l’Empire romain se trouvaient dans cette région plusieurs petites colonies, dont Oneum, qui était située sur le territoire de l’actuelle Omiš. Après la chute de l’Empire romain d’Occident, la ville connut une courte domination byzantine.

Omiš tomba ensuite aux mains des Slaves de la Neretva qui la contrôlèrent jusqu’au XIVe siècle. Aux XIIe et XIIIe siècles, la ville fut dirigée par les princes Kačić, qui étaient à la tête des redoutables pirates d’Omiš, parmi les plus dangereux pirates de la Méditerranée.

Les pirates d’Omiš utilisaient des navires à rames très performants, appelés « flèches d’Omiš » (sagittas). Ces navires étaient conçus pour l’attaque et la retraite rapide dans l’embouchure de la rivière Cetina ; une des caractéristiques les plus importantes des « flèches d’Omiš » était un faible tirant d’eau ; les pirates construisirent un mur sous-marin dans le lit de la rivière Cetina, près de l’estuaire. Ce mur sous-marin (Mostina) n’était pas visible et ne comportait qu’une seule ouverture, qui était adaptée aux navires des pirates, mais provoquait l’échouement des navires ennemis s’ils essayaient de poursuivre les pirates. Sur la rive gauche de la rivière Cetina se trouvait un petit fort (Gomilica), aujourd’hui en ruine, dont le rôle était associé au Mostina.

Les pirates d’Omiš (Omiški gusari) s’attaquaient aux galères papales et aux puissants navires marchands de la République de Venise, de Raguse, de Kotor ou de Split … Cela conduisit à des guerres fréquentes menées contre les pirates, et souvent à la conclusion d’accords de paix avec paiement de tributs aux pirates. Cependant, toute paix avec les pirates était de courte durée.

En 1221, les pirates emportèrent une victoire contre une flotte de croisés se rendant en Palestine à l’appel du pape Honorius III. Mais, en 1286-1287, les Vénitiens vainquirent les princes Kačić, ce qui mit fin à leur domination sur Omiš, alors connue sous le nom italien d’Almissa. Après la chute des princes Kačić, le piratage continuera mais ne sera jamais aussi virulent que sous leur règne.

En 1444, Omiš reconnut l’autorité de Venise. La région, comme ses environs, fut le lieu d’incessants combats entre Turcs, Vénitiens, Hongrois, Croates et autres peuples chrétiens. En 1498, une première invasion turque se solda par leur défaite mais, en 1537, Omiš tomba entre leurs mains : les Turcs occupèrent la ville jusqu’en 1684.

La ville revint ensuite sous la domination de Venise jusqu’en 1797, date à laquelle Omiš passa aux mains des Autrichiens, puis sous le contrôle de l’Empire français napoléonien, puis, en 1815, à nouveau sous celui de l’Empire austro-hongrois jusqu’en 1918. Pendant cette période, la ville perdit de son importance stratégique et s’appauvrit.

Avec les débuts de l’industrie et du tourisme au début du XXe siècle, Omiš reprit son développement.

La « République de Poljica (Poljička republika) »
La « République de Poljica » fut une communauté autonome qui exista, depuis la fin du Moyen Âge jusqu’à l’époque moderne, près de la ville d’Omiš. Le nom de Poljica vient du mot « polje » qui signifie « plaine » en croate, par référence aux plaines karstiques caractéristiques de ce territoire.

Cette communauté de douze villages était organisée comme une « république de paysans » dont les habitants n’obéissaient qu’à leurs propres lois. Les territoires de la « République de Poljica » se trouvaient principalement dans la courbe sud-est faite par la rivière Cetina avant son embouchure à Omiš, dans les vallées du Mosor et dans la bande côtière fertile entre Omiš et Stobreč.

Les montagnards belliqueux de Poljica devinrent très tôt les alliés des pirates d’Omiš, qui purent ainsi harceler le commerce maritime de leurs voisins, sans crainte d’une attaque soudaine par voie terrestre.

En 1444, la « République de Poljica » accepta la suzeraineté de Venise en même temps qu’Omiš, tout en conservant sa liberté intérieure. Après la chute de la République de Venise en 1797, Poljica fut repris par l’Autriche. L’année suivante, elle encouru l’inimitié de Napoléon pour l’aide qu’elle avait apportée aux Russes ; elle fut envahie par les troupes françaises qui pillèrent ses villages, massacrèrent ses habitants et finalement l’a privèrent de son indépendance. Après l’ère napoléonienne, Poljica fut absorbée par l’Empire austro-hongrois.

Poljica passa ensuite au Royaume de Yougoslavie, et, en 1912, la région fut reconstituée comme une seule municipalité de Poljica. Cependant, en 1945, la « République de Poljica » fut scindée à nouveau entre plusieurs municipalités, et le demeure jusqu’à nos jours : ses villages font partie des communes de Podbablje et d’Omiš.

Informations pratiquesInformations pratiques

MétéorologieMétéo et prévisions

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