| Le village de Port de Sóller (Puerto de Sóller) à Majorque | |
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| Présentation générale | Port de Sóller (environ 3 000 habitants en 2007) fut l’une des premières stations balnéaires de l’île de Majorque. Il en reste des constructions un peu vieillottes et une ambiance très familiale. |
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| En descendant la vallée depuis Sóller, après 3 km on atteint Port de Sóller. On peut aussi emprunter un petit tramway suranné qui relie Sóller à son port toutes les demi-heures en été, toutes les heures en hiver. Sóller se situe dans les monts de Tramuntana, au nord-ouest de Majorque. La ville est flanquée par une grande barrière de montagnes qui, autrefois, rendait difficile la communication avec le reste de l’île. Jusqu’au début du XXe siècle la sortie naturelle des habitants de Sóller était la mer. |
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| | Les phares | Deux phares, situés sur les promontoires de chaque côté de la baie, signalent l’entrée du port de Sóller. |
| | Le phare du Cap Gros | Le phare du Cap Gros – du côté ouest de l’entrée du port – fait le pendant au phare de la Croix. C’est le plus ancien des trois phares : il fut achevé en 1859 et est encore en activité. Une tour et un petit bâtiment furent construits sur le Cap Gros par le conseil municipal de Sóller dès 1842, mais n’entrèrent jamais en service. Ce bâtiment fut remis aux Travaux publics en 1852 et fut mis en service le 20 février 1859 comme phare de quatrième ordre. Le phare avait été construit sans l’intervention d’ingénieurs ni d’architectes et l’aménagement intérieur de la tour était un peu inhabituel pour l’époque en raison du fait qu’elle avait été construite sans aire de service pour les gardiens du phare ; les gardiens devaient assurer leurs gardes dans la lanterne, ce qui suscita plus d’une protestation concernant les conditions de travail qui étaient beaucoup plus dures que celles dans d’autres phares. À l’origine, le phare émettait un signal constitué d’une lumière blanche fixe alimentée par une lampe à l’huile d’olive qui devait plus tard être remplacée par une lampe à double mèche Maris. Le phare fut converti à l’électricité en 1944, mais, en avril 1952, la foudre détruisit les câbles électriques : la lampe Aladin de réserve devait être utilisée jusqu’en août 1963, quand le phare commença à fonctionner à nouveau à l’électricité. Dans les années 1970, une optique à faisceau scellé fut installée ; elle demeura en service jusqu’en novembre 2008. Le phare emploie actuellement une lentille acrylique et des lampes à décharge de 400 watts. Bien que de nos jours le phare communique facilement avec le Port de Sóller, au XIXe siècle, il était beaucoup plus isolé et, en hiver, avec des pluies fréquentes et des torrents déchaînés, les gardiens du phare mettaient souvent plus de deux heures et demie pour atteindre les habitations dispersées existant alors dans le port. |
| | Les plages | Port de Sóller dispose de deux plages :- la plage des Través (Platja des Través) est la plage nord de Port de Sóller, située au sud de la zone portuaire. C’est une plage d’environ 610 mètres de longueur et 15 mètres de large. Elle est faite de sable grossier. L’aire de baignade et la circulation des bateaux sont séparées l’une de l’autre par des bouées rouges. Les stations du tramway de Sóller sont situées directement derrière la plage. Derrière la promenade de la plage, le Passeig de sa Platja, se trouvent les hôtels et les restaurants. La balade sur le Passeig de sa Platja (Paseo de la Playa en castillan) est des plus agréables.
- la plage d’En Repic est située au sud-ouest de la baie ; elle a environ 300 mètres de longueur et jusqu’à 30 mètres de large. Elle est séparée de la plage des Través par l’embouchure du Grand Torrent (Torrent Major) et par l’embarcadère.
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| La tour Picada (Torre Picada) | La tour Picada (Torre Picada) est une tour de guet située à 120 d’altitude, sur une colline à droite du port ; elle fut construite au XVIIe siècle, de 1614 à 1623, pour défendre la ville contre les attaques des pirates barbaresques qui pillaient les villages côtiers dont les habitants étaient réduits en esclavage. La tour Picada faisait partie d’un système de défense comportant 85 tours qui constituait la défense des côtes de l’île de Majorque ; les tours étaient en contact visuel l’une avec l’autre. On est récompensé de la demi-heure de montée un peu difficile par une vue magnifique sur le port de Sóller. |
| La chapelle Sainte-Catherine (Oratori de Santa Caterina d’Alexandrie) | L’Oratoire Sainte-Catherine fut construit aux environs de l’an 1280 pour commémorer le transfert miraculeux de Saint Raymond de Penyafort de Sóller à Barcelone. L’histoire de cet édifice fut marquée par divers épisodes de destructions, de reconstructions et d’épidémies. Ce premier oratoire ayant été détruit par un raid barbaresque en 1542, une nouvelle chapelle dédiée à sainte Catherine d’Alexandrie (Oratori de Santa Caterina d’Alexandrie, ou, en castillan, Oratorio de Santa Catalina de Alejandría) fut construite peu à peu à partir de 1550, avec un grand effort de la part de la ville. La peste de 1562 constitua un grave revers pour la chapelle : au cours des deux siècles suivants, le culte déclina. Au début du XXe siècle, l’urbanisation de la colline Sainte-Catherine et l’augmentation de la population du port en âge scolaire rendirent nécessaire la construction d’une école dans cette zone. Au moment de la Guerre civile, le Ministère de la Marine s’installa dans les dépendances de Sainte-Catherine. En 1972, l’École des Armes Sous-marines fut transférée et l’édifice fut abandonné. À partir de 1996 un projet de restauration fut lancé. Ce projet, achevé en 2001, consistait en la restauration complète de la chapelle Sainte-Catherine, du clocher et de l’édifice du mirador. Le bâtiment a conservé le clocher, les fenêtres et le portail d’origine. L’ancienne chapelle a aujourd’hui été transformée en Musée de la Mer (Museu de la Mar). | |
| Le Musée de la Mer | Le Musée de la Mer de l’Oratoire Sainte-Catherine a pour vocation d’être un centre d’interprétation de l’histoire de Sóller et de son port, en relation avec la mer. Le lien entre l’Homme et la mer y est présenté sous tous ses aspects, en mettant en avant les traits les plus singuliers de cette relation avec l’histoire de Sóller. Le Musée de la Mer se trouve dans le quartier des marins, à l’extrême droite du port, à l’entrée de la presqu’île où se trouve le phare de la Croix. Adresse : Carrer de Santa Caterina d’Alexandria, 50 Horaires : du mercredi au samedi, de 10 h à 18 h ; les dimanches et fêtes, de 10 h à 14 h ; fermé les lundis et mardis. Téléphone : 00 34 971 632 204 Site sur la Toile : www.a-soller.es/museudelamar Tarif d’entrée : 3 €. |
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| | La construction navale | Des siècles durant, le bateau a été pratiquement le seul moyen de transport des habitants de Sóller. Les deux activités principales dont vivait le port étaient la construction d’embarcations et le commerce maritime. Des mains des charpentiers de marine de Sóller sortaient de petites embarcations de cabotage comme les felouques catalanes, de grands bateaux comme des goélettes, des felouques et des chebecs capables de traverser l’Atlantique. Autrefois, la construction de bateaux était une vraie œuvre d’artisanat. Les techniques et les secrets du métier se transmettaient de père en fils. Le Port de Sóller est riche d’une lignée de maîtres charpentiers de marine, les March, qui depuis le milieu du XIXe siècle ont construit la plus grande partie des bateaux du port. Une fois le bois préparé et le dessin élaboré, la construction de l’embarcation commençait par l’ajustage. Les différentes pièces, les éléments qui donnaient forme au vaisseau devaient s’assembler comme des éléments d’un casse-tête. Toutes les étapes étaient précédées d’un réglage au fil à plomb afin d’assurer la perfection de la symétrie tout au long de la construction. La quille, colonne vertébrale de l’embarcation, était posée en premier. On levait alors les couples, les « côtes » de la coque, le squelette du bateau était ainsi constitué. Les couples une fois construits, on posait toutes les pièces formant le doublage de l’embarcation. La coque étant confectionnée, l’étape suivante était le calfatage, qui consistait à boucher les interstices à l’étoupe imprégnée d’huile de lin afin de l’imperméabiliser. Dans le même temps du calfatage, le charpentier de marine fabriquait les appareils ou gréements complémentaires comme des cordages, des voiles et autres pièces destinées à la gouverne et au mouvement de l’embarcation telles que le timon, le mât ou les rames. Le processus de construction d’une embarcation commençait avec le choix du bois. Les arbres devaient être coupés à la pleine lune de janvier et d’août quand le bois était sain et dans les meilleures conditions pour être coupé. À Sóller, les charpentiers de marine utilisaient le chêne vert (pour les étraves et la quille), le pin de Majorque (pour les membres et les couples), le pin (pour les pièces intérieures) et le pin nordique pour le doublage. On transportait le bois dans l’atelier du charpentier, on le trempait pour qu’il gagne en flexibilité et pour en extraire la sève. Les troncs étaient ensuite débités sous le contrôle du charpentier de manne. Il fallait tenir compte de la disposition des anneaux pour que le bois utilisé pour la construction ne casse pas. Du centre, on tirait les éléments les plus grands de l’embarcation, et l’on profitait des extrémités pour les pièces plus petites. Pour ce travail, on utilisait le passe-partout. La matière première préparée, on dessinait le vaisseau. Alors que les anciens charpentiers de marine se contentaient de faire des dessins à l’échelle afin d’en tirer des gabarits, à partir du début du XXe Siècle, on a commencé à confectionner des maquettes et des prototypes. À Port de Sóller, la construction de bateaux de bois était essentiellement liée à la production et à l’exportation des oranges de la vallée de Sóller. Le port, du fait de sa condition d’unique refuge naturel de toute la côte Nord de Majorque, était équipé d’un chantier de construction navale pour construire et réparer les embarcations. En 1874 le registre de Sóller comptait 7 felouques, 9 chebecs, 22 felouques catalanes, les petites goélettes « San Juan » et « Purisima Concepción » et la goélette « Nicolàs ». |
| La pêche | Aujourd’hui encore les pêcheurs sont l’âme du port de Sóller. La pêche traditionnelle ne représente pas seulement une activité respectueuse du milieu environnant mais elle permet aussi de conserver un héritage du passé, de toute une culture liée à l’interaction directe entre l’Homme et la mer. |
| Le commerce | Bien que le Port de Sóller ait déjà été utilisé par les Romains et les Phéniciens dans des buts commerciaux, ce n’est qu’au XVIIIe siècle qu’il acquit une véritable prospérité. Cet accroissement dans l’échange de marchandises est dû à la perte de vitalité de la piraterie qui avait fait de la mer un lieu des plus dangereux pour la navigation. À partir d’alors, les bateaux de Sóller ont sillonné les eaux aussi bien de la Méditerranée que de l’Atlantique, et le Port de Sóller devait connaitre des arrivées et des départs constants de bateaux à destination ou en provenance de lieux les plus divers. Le commerce des agrumes est connu depuis le XVIe siècle et il est constant à partir du XVIIIe siècle. La crise de la deuxième moitié du XIXe siècle, à cause d’une étrange maladie des orangers, laissa Sóller sans son commerce le plus lucratif qui exportait les agrumes de Sóller vers la France, la Belgique ou la Suisse. On profitait de chaque voyage en bateau pour transporter divers produits. Dans la même cargaison, on pouvait trouver des produits aussi variés que des agrumes, des tissus, du bois, de l’huile ou de la soubressade. De plus, de nombreux bateaux marchands possédaient un espace réservé aux passagers, qui ne dépassait que rarement les 8 ou 10 places. |
| Traditions | Deuxième dimanche de mai : « Sa Fira » (grande fête locale) et « Es Firó » ou la fête des « Maures et des Chrétiens ». La victoire historique des habitants de Sóller sur les Sarrazins le 11 mai 1561 est commémorée par un vaste programme d’évènements et de fêtes. Sa Fira est célébrée le dimanche, avec un marché auquel participent, entre autres, les artisans locaux. Le lundi se tient Es Firó, avec la représentation de la bataille entre les « Maures et les Chrétiens », à laquelle participe une bonne partie du village. La représentation commence avec le débarquement sarrasin sur la plage du port et s’achève, à la nuit tombée, sur la place du village. |
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| | Accès par la route | Par la route (Ma-11), on accède à la partie nord de Port de Sóller en empruntant un tunnel (Túnel de sa Mola), gratuit celui-là. Ce tunnel long de 1 329 m, creusé sous les 156 m de la montagne Puig de Sa Mola, débouche dans la banlieue de Port de Sóller ; il décharge l’ancienne route construite sur le rivage de la baie de Sóller qui, elle, conduit directement à travers la ville. |
| Les bus | Port de Sóller - Palma - Port de Sóller Téléphone : 00 34 971 490 680 Départs du lundi au vendredi à 7 h, 10 h, 15 h et 18 h; le samedi à 10 h et 15 h. Les bus sont à prendre au niveau du bar « La Granja » dans la Carrer Archidux Lluis Salvador. (bus n° 4). | Compagnie Bus Nort Balear Deux services réguliers d’autobus relie la station à Palma. Ligne 211 : Port de Sóller - Sóller - Palma. Durée du trajet : 40 minutes. Prix : 2,70 € Ligne 210 : Port de Sóller - Sóller - Deià - Valldemossa - Palma. Prix : 3,90 € Départs tous les jours même le dimanche (sauf du 1 octobre au 31 mars) à 7 h 30, 9 h 30, 14 h 30, 16 h et 18 h. | La ligne la plus intéressante est sans doute la ligne 254, qui longe la route Ma-10 depuis Port de Sóller, s’arrêtant à Sóller, Lluc, Pollença, Cala de Sant Vicenç, Port de Pollença, Alcúdia, Port d’Alcúdia, Platja de Muro et Can Picafort. Cette ligne fonctionne de mai à octobre, deux fois par jour en semaine, mais elle est bondée. |
| Location de voitures | CroAuto Passeig de Sa Platja Téléphone : 00 34 971 631 948 |
| Taxis | Radio Taxi Téléphone : 00 34 971 638 484 |
| | | Les banques | Banco de Credito Baleares Carrer Marina, 30 Ouverte de 8 h 30 à 14 h. Distributeur automatique de billets. |
| Office de tourisme | Carrer Canonge Olivier, 10 Téléphone : 00 34 971 633 042 Ouvert uniquement le matin. |
| L’hôtel Eden | L’hôtel Eden est situé sur la route qui longe la baie. Donnant sur la mer, il jouit d’une agréable situation, face à la baie de Port de Sóller. Le tramway de Sóller a un arrêt en face de l’hôtel. Ouvert de février à fin octobre. Chambre individuelle de 54 à 65 € avec petit déjeuner. Chambre double de 78 à 106 €. Demi-pension 3 € en plus ou pension complète 13 €. Les 152 chambres ont toutes climatisation/chauffage, téléphone, coffre-fort, réfrigérateur, sèche-cheveux et wifi (avec de nombreuses déconnexions dans les chambres). Piscine. Adresse : Carrer Es Travès, 26 - 07108 Port de Sóller - Mallorca Téléphone : 00 34 971 631 600 Site sur la Toile : www.hoteleden.com Mieux vaut réserver une chambre avec vue sur la mer ; les chambres situées à l’arrière non seulement n’ont pas la vue sur la mer, mais n’ont pas de balcon et sont plus exiguës. Les chambres situées au niveau 1 sont particulièrement indignes d’un 3 étoiles; par exemple : la chambre 131… | |
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